jojomarg a écrit:Sondage Ifop pour Groupe Dépêche et Sud RadioForte progression de la présidente sortante au premier et au second tours. L'Occitanie sera peut-être la seule région où le niveau total de la gauche (45%) sera en hausse par rapport à l'élection de 2015.
Le RN reste en tête au premier tour mais serait largement battu au second.
Enfin, les listes LR et LREM seraient marginalisées par le duel gauche/RN et n'obtiendraient que 22% en s'alliant au second tour, soit le niveau de Dominique Reynié en 2015.
Premier tour (comparaison avec le sondage du 27 mai)Garraud (RN) : 31% (+1)
Delga (PS) : 29% (+3)
Pradié (LR) : 12% (-2)
Terrail-Novès (LREM) : 11% (-2)
Maurice (EELV) : 10% (=)Martin (LFI) : 4,5% (-1,5)
Davezac (REG) : 1,5% (+1,5)
Adrada (LO) : 1% (+1)
Le Boursicaud (Div) : 0% (-1)
Second tour (quatuor)Delga (PS-EELV-LFI) : 40% (+3)Garraud (RN) : 32% (+1)
Pradié (LR) : 14% (-2)
Terrail-Novès (LREM) : 14% (-2)
Second tour (trio)Delga (PS-EELV-LFI) : 44% (+4)Garraud (RN) : 34% (=)
Pradié (LR) : 22% (-4)
L'abstention estimée est de 57% (10 points de plus qu'en 2015).
76% des sondés sont sûrs de leur vote
Enquête réalisée du 7 au 11 juin 2021 sur un échantillon de 998 personnes :https://www.ladepeche.fr/2021/06/12/reg ... 602583.php
3 remarques sur la base de ce sondages :
1/ Il y a un enjeu très fort sur la liste EELV, à savoir si elle franchira ou non la barre des 10%. Même s'il n'y a pas de doute sur la fusion avec la liste de Carole Delga, la Présidente sortante serait en position de force dans cette négociation avec des partenaires non automatiquement éligibles au second tour. Notamment pour écarter ceux qu'elle voudrait impérativement éviter sur la liste ou dans la future assemblée ;
2/ Sur la base des scores du premier tour de ce sondage, il n'y aura pas de fusion des listes LR et LREM, les scores cumulés ne permettant pas d'espérer passer de la troisième et quatrième place à la première, même avec une hausse de participation. Je maintiens ma théorie que de telles fusions ne sont envisageables que là où elle permet de se rapprocher d'une victoire possible (
même si les fusions ne sont jamais des additions parfaites), à défaut le scrutin à la proportionnelle permet une représentation dans la future assemblée régionale, sans les inconvénients politiques d'une fusion des listes. Dans le cas d’espèce de cette région, nous pourrions même penser que les listes LR et LREM auraient théoriquement plus d'élus séparément qu'en liste unique, la prime des 25% leur étant fermée et surtout en raison de la déperdition d'électeurs mécontents de cette fusion, probablement surtout chez Aurélien PRADIER qui me semble le plus fragile des deux dans ce scénario ;
3/ Ceci étant dit, dans cette région comme dans les autres, ce que je mesure mal c'est la capacité des listes arrivées à la 3ème ou 4ème ou 5ème place à garder leurs électeurs au second tour s'ils n'ont aucune chance de l'emporter et que "le match" est serré au second tour entre une liste RN et une liste de gauche ou de droite. A ce stade les sondages du second tour ne me semblent pas crédibles, précisément pour cette raison que les électeurs ne sont pas encore conditionnés à imaginer leur liste du premier tour battue ou marginalisée au second. Partant de là , dans les sondages, ils maintiennent leurs votes à l'identique au second tour alors qu'il ne s'en sera peut-être rien le 27 juin. Cette zone grise de l'analyse des sondages est la grande zone de fragilité des listes LREM au second tour en absence de fusion leur permettant d'envisager une victoire car c'est un électorat centriste modéré susceptible de pratiquer plus que d'autres un vote tactique au second tour. C'est typiquement le cas de Vincent Novès en Occitanie que je n'imagine pas maintenir son score, beaucoup de ses électeurs voteront pour Carole Delga au second tour. Et c'est tout le dilemme du candidat LREM en Hauts-de-France s'il devrait franchir les 10% - ce que je crois même si c'est de peu - car tout le monde est conscient que voir la liste à 5 ministres passer de 11/12% à 6/7% au second tour en raison d'un vote utile pour Xavier Bertrand serait politiquement désastreux pour l'exécutif LREM. Certes, LREM n'aura pas le monopôle de ce problème mais mon analyse est que ce sera la formation politique pour laquelle le dilemme se posera avec le plus de frustration. Le premier tour du parti présidentiel devrait être difficile mais rien en comparaison de ce qui l'attend au second. L'Occitanie - la région d'élection du Premier ministre - en est l'illustration.