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Transposition Régionales 2015 sur législatives

Chambre de discussion sur les élections régionales qui seront organisées en décembre 2015. Retrouvez toute l'actualité de cette échéance électorale.

Re: Transposition Régionales 2015 sur législatives

Messagede Républicain67 » Ven 1 Jan 2016 18:41

Républicain67 a écrit:Bas-Rhin:
# 1 (Strasbourg-Centre): avantage PS
# 2 (Strasbourg-Sud): incertain, avantage droite
# 3 (Strasbourg-Schiltigheim): avantage droite
# 4 (Strasbourg-Campagne): droite sûr
# 5 (Sélestat): droite sûr
# 6 (Molsheim): droite sûr
# 7 (Saverne): droite sûr, soit duel droite-fn ou droite-droite
# 8 (Wissembourg): droite sûr
# 9 (Haguenau): droite sûr

Haut-Rhin:
# 1 (Colmar): droite sûr
# 2 (Ribeauvillé): droite sûr
# 3 (Altkirch-Saint-Louis): droite sûr, score des autonomistes à observer
# 4 (Cernay-Thann): avantage droite devant FN certainement très haut
# 5 (Mulhouse-Rixheim): avantage droite
# 5 (Mulhouse-Illzach): avantage droite, FN très haut

Moselle:
#1 (Metz-Rombas): très incertain, basculement de Maizières-lès-Metz aux municipales, FN haut dans le canton de Rombas
# 2 (Metz-Montigny): avantage droite
# 3 (Metz-Pange-Vigy): droite sûr
# 4 (Sarrebourg-Saulnois): avantage droite, FN très haut en milieu rural
# 5 (Sarreguemines): avantage droite
# 6 (Forbach): avantage FN
# 7 (Boulay-Saint-Avold): avantage FN
# 8 (Hayange): incertain, très léger avantage PS devant FN
# 9 (Thionville): droite sûr

Meurthe-et-Moselle:
# 1 (Nancy): avantage droite
# 2 (Nancy-Vandoeuvre): incertain, très léger avantage droite
# 3 (Longwy-Briey): avantage PS devant FN, FN très haut en milieu rural
# 4 (Lunéville): léger avantage droite, FN très haut dans le secteur
# 5 (Toul): très incertain, droite ou gauche, FN très haut dans le secteur
# 6 (Pont-à-Mousson): léger avantage PS, FN très haut en milieu rural

Meuse:
# 1 (Bar-le-Duc): léger avantage FN
# 2 (Verdun): léger avantage droite

Vosges:
# 1 (Epinal): droite sûr
# 2 (Saint-Dié), avantage droite, FN très haut
# 3 (Remiremont): droite sûr
# 4 (Neufchâteau): léger avantage droite devant FN


Dans la 7e circonscription de Moselle, celle de Saint-Avold, le FN est arrivé largement en tête au 1er comme au 2e tour (43% au 2e). Paola Zanetti (PS), députée sortante a été tête de liste pour la Moselle de la liste Masseret. Il y a une forte chance qu'elle reparte en 2017, alors qu'elle fait partie des sept têtes de listes à avoir voté en faveur du maintient du liste (je ne sais donc pas si l'élue de Créhange sera réinvestit par le PS en 2017), même si le PS a fait dans la 7e un score très faible. La liste de Mme Zanetti n'est arrivée en tête nulle part, même pas à Créhange où elle est conseillère municipale. La droite est fortement divisée dans le secteur. André Wojciechowski (UDI), député battu en 2012 et maire de Saint-Avold s'est présenté contre le candidat investi par l'UMP dans le canton aux départementales de mars dernier. Quant au FN, Nathalie Pigeot, qui en raison de ses activités au sein du FN (secrétaire nationale aux fédérations) a décidé de ne pas se présenté aux régionales vu son absence de la région et sa présence au sein du conseil municipal de Saint-Avold se fait de plus en plus rare. La mainmise de Florian Philippot sur le FN du Bassin houiller a conduit au départ de plusieurs cadres locaux (Patrick Malick, Hervé Hocquet, Gérard Châtelain).

La partie est donc très ouverte sur Boulay-Saint-Avold pour 2017. Je pronostique un duel FN-droite serré ici (léger avantage FN),même si le FN est totalement désorganisé dans le secteur, face à la droite (match retour Wojciechowski-Pigeot?). Le PS et Paola Zanetti auront bien du mal ici aux prochaines législatives.
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Re: Transposition Régionales 2015 sur législatives

Messagede Républicain67 » Ven 1 Jan 2016 20:23

Le Monde a publié, dans son édition du 16 décembre dernier, un très intéressant article sur le FN, mais à prendre avec des pincettes. Si le second tour des législatives avait eu dimanche dernier (second tour des élections régionales), le FN aurait obtenu 46 députés, en duels et triangulaires. Dans treize autres circonscriptions (dont une des Pays de la Loire!, où le FN est arrivé à moins d'un point de la liste arrivée en tête). Certes, il n'y aura très certainement pas le même cas de figure en juin 2017, les rapports de forces nationaux et locaux seront différents (gauche présente en PACA et en Nord-Picardie, peu de triangulaires) mais cela donne déjà une bonne idée de l'enracinement territorial du FN et de ses nouvelles zones de forces. NB. Aucun circonscription alsacienne n'est dans la liste, dans le 1er, ni dans le 2e cas, signe d'une stagnation des scores du FN dans ma région natale.

Circonscriptions gagnées par le Front national si les élections législatives avaient eu lieu en même temps que le 2e tour des élections régionales.
Nord-Pas-de-Calais
Pas-de-Calais : 3e (Lens) : Guy Delcourt (PS)
10e (Bruay-la-Buissière) : Serge Janquin (PS)
11e (Hénin-Beaumont) : Philippe Kemel (PS)
12e (Liévin) : Nicolas Bays (PS)
Champagne-Ardenne
Ardennes : 2e (Mézières-Givet) : Christophe Léonard (PS)
Marne : 5e (Vitry-le-François) : Charles de Courson (UDI)
Aube : 1ère (Troyes-Bar-sur-Aube) : Nicolas Dhuicq (LR)
Haute-Marne : 2e (Saint-Dizier) : François Cornut-Gentille (LR)
Lorraine
Meuse : 1ère (Bar-le-Duc) : Bertrand Pancher (UDI)
Moselle : 6e (Forbach) : Laurent Kalinowski (PS)
7e (Boulay-Saint-Avold) : Paola Zanetti (PS)

Franche-Comté
Territoire de Belfort : 1ère (Belfort-Delle) : Damien Meslot (LR)
Doubs : 3e (Montbéliard) : Marcel Bonnot (LR)
4e (Audincourt) : Frédéric Barbier (PS)
Haute-Saône : 1ère (Vesoul) : Alain Chrétien (LR)
2e (Lure-Héricourt) : Jean-Michel Villaumé (PS)
Bourgogne
Yonne : 1ère (Auxerre) : Guillaume Larrivé (LR)
2e (Avallon) : Jean-Yves Caullet (PS)
3e (Sens) : Marie-Louise Fort (LR)
Centre-Val-de-Loire
Loiret : 3e (Sully-sur-Loire) : Claude de Ganay (LR)
4e (Montargis) : Jean-Pierre Door (LR)
5e (Pithiviers-Fleury-les-Aubrais) : Marianne Dubois (LR)
Loir-et-Cher : 2e (Romorantin-Lanthenay) : Patrice Martin-Lalande (LR)

Provence-Alpes-Côte d’Azur
Bouches-du-Rhône : 12e (Marignane) : Vincent Burroni (PS)
15e (Saint-Rémy-de-Provence) : Bernard Reynès (LR)
16e (Arles) : Michel Vauzelle
Var : 4e (Saint-Tropez) : Jean-Michel Couve (LR)
5e (Fréjus) : Georges Ginesta (LR)
6e (Brignoles) : Josette Pons (LR)
8e (Draguignan) : Olivier Audibert-Troin (LR)
Vaucluse : 2e (Cavaillon) : Jean-Claude Bouchet (LR)
3e (Carpentras-Sud) : Marion Maréchal-Le Pen (FN)
4e (Orange) : Jacques Bompard (Ligue du Sud)
Languedoc-Roussillon
Gard : 1ère (Nîmes-Beaucaire) : Françoise Dumas (PS)
2e (Saint-Gilles) : Gilbert Collard (app. FN)
3e (Bagnols-sur-Cèze) : Patrice Prat (PS)
4e (Alès) : Fabrice Verdier (PS)
6e (Nîmes-Uzès) : Christophe Cavard (EELV)
Hérault : 5e (Saint-Pons) : Kléber Mesquida (PS)
6e (Béziers) : Elie Aboud (LR)
7e (Sète) : Sébastien Denaja (PS)
Aude : 2e (Narbonne) : Marie-Hélène Fabre (PS)
Pyrénées-Orientales : 1ère (Perpignan) : Jacques Cresta (PS)
2e (Perpignan-Rivesaltes) : Fernand Siré (LR)
4e (Céret) : Pierre Aylagas (PS)
Midi-Pyrénées
Tarn-et-Garonne : 2e (Castelsarrasin) : Jacques Moignard (PRG)

Circonscriptions où le FN est à moins d’un point de la liste arrivée en tête

Haute-Normandie
Eure : 5e (Vernon) : Franck Gilard (LR)
Seine-Maritime : 6e (Dieppe) : Marie Le Vern (PS)
Picardie
Somme : 3e (Rue) : Jean-Claude Buisine (PS)
Aisne : 3e (Vervins) : Jean-Louis Bricout (PS)
Nord-Pas-de-Calais
Nord : 19e (Denain) : Anne-Lise Dufour-Tonini (PS)
Lorraine
Meuse : 2e (Verdun) : Jean-Louis Dumont (PS)
Vosges : 4e (Neufchâteau) : Christian Franqueville (PS)
Bourgogne
Saône-et-Loire : 4e (Louhans) : Cécile Untermaier (PS)
Centre-Val-de-Loire
Cher : 3e (Bourges-Saint-Amand-Montrond) : Yann Galut (PS)
Pays de la Loire
Sarthe : 3e (Le Lude) : Guy-Michel Chauveau (PS)
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Bouches-du-Rhône : 10e (Gardane) : François-Michel Lambert (PS)
13e (Martigues) : Gaby Charroux (PCF)
Languedoc-Roussillon
Hérault : 9e (Montpellier-Lunel) : Patrick Vignal (PS)
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Drôle de scénario pour le PS dans le Nord - Pas-de-Calais !

Messagede Genaro Flores » Sam 2 Jan 2016 02:24

A un an et demi des élections législatives, et au vu des régionales de décembre, quatre des cinq circonscriptions du bassin minier pas-de-calaisien tomberaient dans l’escarcelle du Front national selon l’article du « Monde », en date du 16 décembre 2015. Papier dont s’est fait opportunément l’écho « Républicain67 ».
Seule, celle de Béthune où la droite détient un certain ancrage (1), contrairement aux quatre autres dont la mainmise du Parti socialiste ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir, échapperait à cette déferlante bleu marine.

Seul contre tous
Un scénario hautement probable, d’autant plus que les députés actuels, tous socialistes, sont usés jusqu’à la corde, y compris le jeune Nicolas Bays qui, à 38 ans, a bien du mal à s’imposer à Liévin. Vu de loin, on ne peut imaginer le degré de ras-le-bol émanant de la population autochtone à l’endroit des socialistes locaux, et pas seulement celle qui vote en faveur du FN. Rien ne leur est pardonné, et surtout pas leur condescendance, leur paternalisme, leur népotisme ainsi que leur avidité, bref d’avoir mis en coupe réglée le bassin minier du Pas-de-Calais depuis des lustres. A vrai dire, nul ne peut se permettre d’oublier les frasques de Gérard Dalongeville (ex-maire d’Hénin-Beaumont), Jean-Pierre Kucheida (ex-député-maire de Liévin), et autre Jacques Mellick (ex-député-maire de Béthune). Et que dire de la nomination en mai dernier d’Elvire Percheron, fille de Daniel (président sortant du conseil régional du Nord - Pas-de-Calais en tant qu’édile liévinois), au poste d’administratrice du Louvres Lens (2), qui, hélas, aura creusé encore un peu plus le lit du FN ? D’autres noms d’élus me viennent à l’esprit mais par respect pour leur mémoire, également pour certaines de leurs actions, je préfère en rester là dans cette affligeante litanie.
L’emprise tentaculaire du FN au sein du bassin minier dans le département voisin du Nord n’est pas non plus à négliger, au regard du score très serré survenu lors des élections régionales dans la 19ème circonscription, à savoir celle du Sud valenciennois dont fait partie la ville de Denain. Au 2ème tour, la liste de droite n’a en effet devancé que de moins d'un point la liste du FN sur cette terre électorale, aux mains du Parti communiste français de 1962 à 2002.
Député-maire de Denain et n°4 de la liste emmenée par Pierre de Saintignon, Anne-Lise Dufour-Tonini, connue au PS pour être l’une des plus remuantes frondeuses, ne s’y était d’ailleurs pas trompée. Inquiète pour sa réélection en 2017, elle n’avait donné aucune consigne entre les deux tours des régionales, de peur de se mettre à dos l’électorat frontiste dont une partie non négligeable avait voté pour... elle aux législatives de 2012 puis aux municipales de 2014 !
En revanche, ce drôle de scénario, qui parachèverait en quelque sorte la fulgurante ascension du FN dans le bassin minier pas-de-calaisien, semble bien différent que celui qui devrait prévaloir sur le territoire national à travers une kyrielle de circonscriptions. Ailleurs, la présence de caciques, profondément enracinés et réputés pour leur probité, qu’ils soient étiquetés à gauche ou à droite, devrait en effet empêcher le FN d’accroître irrésistiblement son butin.

De mal en pis
Un scénario qui en dit long en tout cas sur la débâcle de la gauche dans le Nord - Pas-de-Calais, entamée dès les élections municipales de mars 2014. Outre le succès prévisible de l’extrême droite à Hénin-Beaumont, celles-ci auront en effet été marquées par l’effondrement du PS dans l’agglomération lilloise. Un effondrement symbolisé par la perte de la MEL (Métropole européenne de Lille), la totalité des communes du versant nord-est revenant à la droite, excepté Wattrelos (3)… mais plus pour très longtemps, la cité de Dominique Baert, dissident PS, étant de plus en plus menacée par l’appétit vorace du… FN.
Un scénario qui pourrait s’éterniser, le PS local, complètement en fin de cycle, poursuivant son naufrage de par son refus absolu de se refondre, de se renouveler et de reparler avec son ancien électorat populaire (et non pas de le stigmatiser en permanence). Un naufrage interminable dû aussi à son indécrottable jeu favori qui consiste à entretenir sans relâche les querelles byzantines en son sein, à l’image du PS nordiste, miné depuis août 2014 entre deux clans : celui de Martine Aubry, dominé par les parachutés franciliens François Lamy, Charlotte Brun et Estelle Rodes, et celui de Patrick Kanner qui a remporté la première manche en faisant élire en juin dernier Martine Filleul au poste de premier secrétaire, en lieu et place de l'aubryste Gilles Pargneaux.

Blanc bonnet et bonnet blanc
La droite qui, à l’occasion de sa victoire aux régionales, peut dire un grand merci à l’électorat de la métropole lilloise, en réalité l’un de ses rares bastions dans le Nord - Pas-de-Calais, aurait tort de pavoiser. Pourquoi ? L’immense chantier qui bien sûr l’attend au conseil régional mais aussi ses mauvaises méthodes de gouvernance, identiques à celles de la gauche, qui décidément ont la vie dure. A l’instar de celles de l’inénarrable et désormais très droitier Marc-Philippe Daubresse (Les Républicains, député-maire de Lambersart), qui à peine élu conseiller régional démissionne, toute honte bue, de sa… nouvelle fonction, bafouant, à l’exemple de l’Isarien Eric Worth, la promesse de Xavier Bertrand selon laquelle tous les élus siégeraient ! Narcissique en diable, Daubresse affirmera après coup que « des poids lourds comme lui ont sûrement amené deux ou trois points supplémentaires décisifs » ! Pas culotté pour deux sous, il estime donc sa mission « bien remplie »(4). Dans ces conditions, nul ne sera surpris d’apprendre que le FN s’en lave les mains, et que bon nombre d’électeurs, toutes tendances politiques confondues, sont totalement écoeurés !
La raison de ce tour de passe-passe qui s’apparente à une gigantesque arnaque ? Régenter encore un peu plus sa ville où il est repassé de justesse en 2014 (5), et ce sous l’influence de son omniprésente épouse Brigitte Astruc (Les Républicains, conseillère départementale et 2ème adjointe à... Lambersart !). Il devrait ainsi avoir tout le loisir de continuer à bétonner, sans la moindre concertation préalable digne de ce nom, les derniers îlots de verdure, au grand dam des richissimes propriétaires de la prestigieuse avenue de l'Hippodrome ainsi que les classes moyennes établies aux confins de la campagne verlinghemoise ! Et in fine, de dilapider, cette fois-ci à titre définitif, l’héritage démocrate-chrétien que lui a légué en 1988 une personnalité discrète mais d’une toute autre valeur, d’une toute autre éthique, d’une toute autre trempe : le très regretté Georges Delfosse.

G.F.

(1) La 9ème circonscription du Pas-de-Calais, en l’occurrence celle de Béthune, a été ainsi détenue entre 2002 et 2012 par l’Union pour un mouvement populaire par le biais d’André Flajolet.
(2) Musée inaugurée en 2012, le Louvres Lens disposait jusqu’à maintenant d’un budget de fonctionnement assuré à 80% par le Conseil régional du Nord - Pas-de-Calais.
(3) Aux élections municipales de 2014, les communes de gauche du versant nord-est de la Métropole européenne de Lille qui ont basculé à droite sont au nombre de quatre : Roubaix, Tourcoing, Halluin et Lys-lez-Lannoy.
Par ailleurs, lors des municipales de 1983, presque aussi catastrophiques pour la gauche que celles de 2014, le Parti socialiste n’avait sauvé que deux communes du versant nord-est de celle qu’on appelait alors la Communauté urbaine de Lille : Wattrelos et Wasquehal, sous l’égide respectivement d’Alain Faugaret et de Gérard Vignoble (passé au centre en 1988).
(4) Les propos tenus par Marc-Philippe Daubresse ont été recueillis par le journaliste Matthieu Delcroix dans « La Voix du Nord », en date du mardi 29 décembre 2015.
(5) Aux élections municipales de 2014, Marc-Philippe Daubresse obtiendra son plus mauvais résultat, et de loin, depuis son accession à la mairie de Lambersart en 1988, ne rassemblant seulement que 51,70% des suffrages contre 48,29% à son ancien premier adjoint, Yvon Cousin (divers droite).
Dernière édition par Genaro Flores le Dim 17 Jan 2016 22:13, édité 19 fois.
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Re: Transposition Régionales 2015 sur législatives

Messagede Draume » Sam 2 Jan 2016 07:40

Ne pas dire sur tous les tons la gauche.
Depuis 1920, n'est pas unique. Union de moins en moins, unité terminé.
2012 : 28 % au PS; plus de 15 % d'autres de "gauche"
Hollande et Valls font ils une politique de gauche ? Avec ce ministre non adhérent qu'est Macron mania.
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Re: Transposition Régionales 2015 sur législatives

Messagede LeysinNight » Sam 2 Jan 2016 14:43

Ardèche :
# 1er (Privas) : Gauche nettement
# 2e (Tournon) : Droite nettement
# 3e (Largentière) : très léger avantage à la droite

Si il y avait des législatives à l'heure actuelle, Terrasse serait réélu, Dussopt battu et Buis 50-50.
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Re: Transposition Régionales 2015 sur législatives

Messagede Républicain67 » Sam 2 Jan 2016 20:14

Je suis d'accord avec vous. Même si Xavier Bertrand a battu Marine Le Pen à l'échelle de la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le FN arrive à nouveau dans les 2/3 des communes du Bassin minier du Pas-de-Calais, notamment dans le Lensois, l'Héninois et le Bruaysis. Le FN s'ancre de plus en plus solidement dans ses anciens fiefs socialistes (Hénin, Auchel, Montigny-en-Gohelle) et communistes (Lillers, Harnes, Rouvroy). Déjà aux départementales, le FN avait raflé la plupart des cantons de l'Est du Bassin minier (Hénin 1 et 2, Lens, Wingles, Harnes + Lillers). Le PS aura bien du mal a sauver les meubles face au FN dans le Bassin minier aux prochaines législatives. Les 3e, 10e, 11e et 12e circonscriptions peuvent basculer du rose au bleu marine. Dans le Nord, ça peut aussi le cas de la 19e, mais je ne connais pas assez la situation locale pour affiner mes pronostics sur Denain.
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Re: DROLE DE SCENARIO DANS LE NORD - PAS-DE-CALAIS !

Messagede pierrep » Dim 3 Jan 2016 15:44

Genaro Flores a écrit:A un an et demi des élections législatives, et au vu des régionales de décembre, quatre des cinq circonscriptions du bassin minier pas-de-calaisien tomberaient dans l’escarcelle du Front national selon l’article du « Monde », en date du 16 décembre 2015. Papier dont s’est fait opportunément l’écho « Républicain67 ».
Seule, celle de Béthune où la droite détient un certain ancrage (1), contrairement aux quatre autres dont la mainmise du Parti socialiste ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir, échapperait à cette déferlante bleu marine.

Seul contre tous
Un scénario hautement probable, d’autant plus que les députés actuels, tous socialistes, sont usés jusqu’à la corde, y compris le jeune Nicolas Bays qui, à 38 ans, a bien du mal à s’imposer à Liévin. Vu de loin, on ne peut imaginer le degré de ras-le-bol émanant de la population autochtone à l’endroit des socialistes locaux, et pas seulement celle qui vote en faveur du FN. Rien ne leur est pardonné, et surtout pas leur condescendance, leur paternalisme, leur népotisme ainsi que leur avidité, bref d’avoir mis en coupe réglée le bassin minier du Pas-de-Calais depuis des lustres. A vrai dire, nul ne peut se permettre d’oublier les frasques de Gérard Dalongeville (ex-maire d’Hénin-Beaumont), Jean-Pierre Kucheida (ex-député-maire de Liévin), et autre Jacques Mellick (ex-député-maire de Béthune). Et que dire de la nomination en mai dernier d’Elvire Percheron, fille de Daniel (président sortant du Conseil régional du Nord - Pas-de-Calais en tant qu’édile liévinois), au poste d’administratrice du Louvres Lens (2), qui, hélas, aura creusé encore un peu plus le lit du FN ? D’autres noms d’élus me viennent à l’esprit mais par respect pour leur mémoire, également pour certaines de leurs actions, je préfère en rester là dans cette affligeante litanie.
Ce drôle de scénario, qui parachèverait en quelque sorte la fulgurante ascension du FN dans le bassin minier pas-de-calaisien (3), semble bien différent que celui qui devrait prévaloir sur le territoire national à travers une kyrielle de circonscriptions. Ailleurs, la présence de caciques, profondément enracinés et réputés pour leur probité, qu’ils soient étiquetés à gauche ou à droite, devrait en effet empêcher le FN d’accroître irrésistiblement son butin.

De mal en pis
Un scénario qui en dit long en tout cas sur la débâcle de la gauche dans le Nord - Pas-de-Calais, entamée dès les élections municipales de mars 2014. Outre le succès prévisible de l’extrême droite à Hénin-Beaumont, celles-ci auront en effet été marquées par l’effondrement du PS dans l’agglomération lilloise. Un effondrement symbolisé par la perte de la MEL (Métropole européenne de Lille), la totalité des communes du versant nord-est revenant à la droite, excepté Wattrelos (4)… mais plus pour très longtemps, la cité de Dominique Baert, dissident PS, étant de plus en plus menacée par l’appétit vorace du… FN.
Un scénario qui pourrait s’éterniser, le PS local, complètement en fin de cycle, poursuivant son naufrage de par son refus absolu de se refondre, de se renouveler et de reparler avec son ancien électorat populaire (et non pas de le stigmatiser en permanence). Un naufrage interminable dû aussi à son indécrottable jeu favori qui consiste à entretenir sans relâche les querelles byzantines en son sein, à l’image du PS nordiste, miné depuis août 2014 entre deux clans : celui de Martine Aubry, dominé par les parachutés franciliens François Lamy, Charlotte Brun et Estelle Rodes, et celui de Patrick Kanner qui a remporté la première manche en faisant élire en juin dernier Martine Filleul au poste de premier secrétaire, en lieu et place de l'Aubryiste Gilles Pargneaux.

Blanc bonnet et bonnet blanc
La droite qui, à l’occasion de sa victoire aux régionales, peut dire un grand merci à l’électorat de la métropole lilloise, en réalité l’un de ses rares bastions dans l’ex-région Nord - Pas-de-Calais, aurait tort de pavoiser. Pourquoi ? L’immense chantier qui bien sûr l’attend au conseil régional mais aussi ses mauvaises méthodes de gouvernance, identiques à celles de la gauche, qui décidément ont la vie dure. A l’instar de celles de l’inénarrable et désormais très droitier Marc-Philippe Daubresse (Les Républicains, député-maire de Lambersart), qui à peine élu conseiller régional démissionne, toute honte bue, de sa… nouvelle fonction, bafouant, à l’exemple de l’Isarien Eric Worth, la promesse de Xavier Bertrand selon laquelle tous les élus siégeraient ! Narcissique en diable, Daubresse affirmera après coup que « des poids lourds comme lui ont sûrement amené deux ou trois points supplémentaires décisifs » ! Pas culotté pour deux sous, il estime donc sa mission « bien remplie »(5). Dans ces conditions, nul ne sera surpris d’apprendre que le FN s’en lave les mains, et que bon nombre d’électeurs, toutes tendances politiques confondues, sont totalement écoeurés !
La raison de ce tour de passe-passe qui s’apparente à une gigantesque arnaque ? Régenter encore un peu plus sa ville où il est repassé de justesse en 2014 (6), et ce sous l’influence de son omniprésente épouse Brigitte Astruc (Les Républicains, conseillère départementale et… 2ème adjointe à... Lambersart !). Il devrait ainsi avoir tout le loisir de continuer à bétonner, sans la moindre concertation préalable digne de ce nom, les derniers îlots de verdure, au grand dam des richissimes propriétaires de la prestigieuse avenue de l'Hippodrome ainsi que les classes moyennes établies aux confins de la campagne verlinghemoise ! Et in fine, de dilapider, cette fois-ci à titre définitif, l’héritage démocrate-chrétien que lui a légué en 1988 une personnalité discrète mais d’une toute autre valeur, d’une toute autre éthique, d’une toute autre trempe : le très regretté Georges Delfosse.

G.F.

(1) La 9ème circonscription du Pas-de-Calais, en l’occurrence celle de Béthune, a été ainsi détenue entre 2002 et 2012 par l’Union pour un mouvement populaire par le biais d’André Flajolet.
(2) Musée inaugurée en 2012, le Louvres Lens disposait jusqu’à maintenant d’un budget de fonctionnement assuré à 80% par le Conseil régional du Nord - Pas-de-Calais.
(3) L’emprise tentaculaire du Front national au sein du bassin minier dans le département voisin du Nord n’est pas non plus à négliger, au regard du score très serré survenu lors des élections régionales dans la 19ème circonscription, à savoir celle du Sud valenciennois dont fait partie la ville de Denain. Au 2ème tour, la liste de droite n’a en effet devancé que de moins d'un point la liste du FN sur cette terre électorale, aux mains du Parti communiste français de 1962 à 2002.
Député-maire de Denain et n°4 de la liste emmenée par Pierre de Saintignon, Anne-Lise Dufour-Tonini, connue au Parti socialiste pour être l’une des plus remuantes frondeuses, ne s’y était d’ailleurs pas trompée. Inquiète pour sa réélection en 2017, elle n’avait donné aucune consigne entre les deux tours des régionales, de peur de se mettre à dos l’électorat frontiste dont une partie non négligeable avait voté pour... elle aux législatives de 2012 puis aux municipales de 2014 !
(4) Aux élections municipales de 2014, les communes de gauche du versant nord-est de la Métropole européenne de Lille qui ont basculé à droite sont au nombre de quatre : Roubaix, Tourcoing, Halluin et Lys-lez-Lannoy.
Par ailleurs, lors des municipales de 1983, presque aussi catastrophiques pour la gauche que celles de 2014, le Parti socialiste n’avait sauvé que deux communes du versant nord-est de celle qu’on appelait alors la Communauté urbaine de Lille : Wattrelos et Wasquehal, sous l’égide respectivement d’Alain Faugaret et de Gérard Vignoble (passé au centre en 1988).
(5) Les propos tenus par Marc-Philippe Daubresse ont été recueillis par le journaliste Matthieu Delcroix dans « La Voix du Nord », en date du mardi 29 décembre 2015.
(6) Aux élections municipales de 2014, Marc-Philippe Daubresse obtiendra son plus mauvais résultat, et de loin, depuis son accession à la mairie de Lambersart en 1988. Au second tour, il rassemblera seulement 51,70% des suffrages contre 48,29% à son ancien premier adjoint, Yvon Cousin (divers droite).

Analyse intéressante car dénuée de tout parti pris...
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Re: Transposition Régionales 2015 sur législatives

Messagede Eco92 » Dim 3 Jan 2016 16:40

On en parle peu alors mon avis sur la Mayenne, inscrite "acquise UD" par avavainouva

avavainouva a écrit:53#01
53#02
53#03


Je suis globalement d'accord.

La 1ère est celle où il y aura le plus débat. Acquise par surprise en 2007 par Guillaume Garot (PS), qui avait ensuite arraché la mairie de Laval au premier tour et été facilement réélu en 2012, la circo a vu trois de ses quatre cantons de gauche passer à droite, un être conservé (par Garot lui-même) et un passer de droite à gauche. La ville de Laval (scindée entre les trois circonscriptions grâce au fameux découpage Pasqua mais majoritairement dans cette circo) est passée à droite en 2014, la candidate UMP de 2012 devenant 1ère adjointe, 1ère VP de l'Agglo et récemment VP de la région. Aux régionales la gauche était en tête dans la ville mais pas au dessus de 50%. Par ailleurs, Garot est particulièrement pro-PS et ne récupérera pas de voix non-acquises sur sa gauche (bon, après dans cette circo on ne gagne pas à gauche) mais en effet la circo a toutes les chances de repasser à droite, je dirai à LR si Samia Soultani-Vigneron se présente. Ce sera la circonscription la plus disputée mais à ce jour elle a bien 60% de chance de repasser à droite.

La 2e circo avait fait élire Guillaume CHevrollier (LR) avec une certaine surprise aussi, mais d'un autre genre, tout le monde pensait y voir un UDI seulement Philippe Henry (UDI) et ELisabeth DOineau (AC) se sont affronté, obtenant chacun plus de 15% et ne neutralisant, laissant la place au candidat LR. Depuis Arthuis a dégagé la voie à Philippe Henry en choisissant Élisabeth Doineau comme successeur au Sénat, mais Henry a été élu au conseil régional où il est devenu président du groupe UDI, visera-t-il la députation ? Chevrolier a pris depuis le poids du sortant et risque de ne pas être aussi facile à déloger que prévu.

Pour la 3e circo, Yannick Favennec (élu UMP en 2012 et passé UDI quelques mois après), devenu tout récemment VP de région, n'aura aucun mal à se faire réélire (dans le contexte de 2012 il avait été réélu au premier tour).
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Re: Transposition Régionales 2015 sur législatives

Messagede Républicain67 » Dim 3 Jan 2016 19:00

Bas-Rhin:

1ère (Strasbourg-Centre): avantage à la gauche
2e (Strasbourg-Sud): léger avantage à la droite
3e (Strasbourg-Nord): avantage à la droite
4e (Strasbourg-Campagne): droite sûr
5e (Sélestat): droite sûr
6e (Molsheim): droite sûr
7e (Saverne): droite sûr, incertain si duel droite-FN ou droite-droite au 2e tour
8e (Wissembourg): droite sûr
9e (Haguenau): droite sûr

Haut-Rhin:

1ère (Colmar): droite sûr
2e (Ribeauvillé): droite sûr
3e (Saint-Louis-Altkirch): droite sûr
4e (Guebwiller-Cernay): droite sûr, mais fort poussée du FN dans le secteur
5e (Mulhouse-Rixheim): avantage à droite
6e (Mulhouse-Illzach): avantage à droite, forte poussée du FN depuis 2012

La droite alsacienne devrait sans problème garder la très grande majorité des sièges dans ma région. La gauche (PS, Verts) recule fortement depuis 2012, cf. score du PS inférieur à 10% aux municipales à Colmar, Haguenau, Molsheim... La gauche peut dire merci au FN, pour avoir gardé la mairie de Strasbourg. Mulhouse reste et s'ancre de plus en plus à droite. La gauche a échoué de loin à reprendre Mulhouse aux municipales (malgré le maintien du FN a un haut niveau), a perdu Schiltigheim, Guebwiller Thann, Hégenheim... aux municipales et n'a gardé Strasbourg et Wissembourg (DVG) que d'extrême justesse. Le socialisme municipal des années 1980 a fondu dans la région. La gauche (PS, DVG) ne détient comme mairie importantes plus que Strasbourg, Illkirch-Graffenstaden, Ostwald, Wissembourg, Wittenheim (et encore fortement menacé par le FN, la "majorité alsacienne" est très faible dans le secteur), Kingersheim et Soultz-Haut-Rhin. Les départementales ont été terribles pour le PS alsacien. Il perd dès le 1er les cantons de Mulhouse-2 (qui recoupe l'ancien canton de Mulhouse-Nord), Schiltigheim et Illkirch-Graffenstaden. La gauche ne garde que ses sièges strasbourgeois (cantons 1, 2, 3 et 5), dont deux facilement contre le FN et le canton de Wittenheim, de justesse face à un FN menaçant. De plus, la gauche ne peut se maintenir au 2e tour que dans les cantons de Strasbourg, de Wittenheim et de Sainte-Marie-aux-Mines (en triangulaire). L'écologiste Stoll est battu au 2e tour sur Sainte-Marie.

La droite a gagné toutes les villes perdues par la gauche. A Wittelsheim, dans le Bassin potassique, la ville a basculé à l'intérieur de la droite. La droite a facilement gardé les deux conseils départements en mars dernier, notamment face au FN. Mais attention, la droite a perdue énormément de voix dans les quartiers populaires de l'Ouest de Strasbourg (Cronenbourg, Hautepierre, Montagne Verte, Koenigshoffen), qui sont partie vers le FN. Résultat le FN a récupéré une grande partie des voix ouvrières de droite dans les quartiers populaires de Strasbourg. A Mulhouse, c'est les voix de gauche qui sont aspirées par le FN. Tout comme dans l'Ouest de Strasbourg, la droite modérée disparaît quasiment dans le Bassin potassique, au profit du FN, qui ici atteint ses plus hauts scores au niveau régional.

Le FN fait quant à lui, depuis 2012, son grand retour dans la région. Certes le manque de cadres est criant (faible nombre de listes aux municipales, départ du couple Binder, distensions internes dans le 68), mais il revient en force, notamment dans l'agglomération mulhousienne (moins sur Mulhouse-Ville, où pourtant il fait une vraie poussée que dans la banlieue), notamment dans le Bassin potassique où il fait entre 45 et 50% (qu'il dépasse à Ungersheim et Staffelfelden) lors des deux tours des élections régionales, le FN ayant échoué de peu de gagner le canton de Wittenheim en mars dernier, mais aussi dans la bande rhénane du Haut-Rhin, dans certaines vallées vosgiennes du 68, en Alsace Bossue et dans le canton de Bischwiller dans le Bas-Rhin. Même s'il ne devrait, sauf énorme surprise, ne gagner aucun siège de députés en 2017, le FN risque au 2e tour partout en dehors de Strasbourg, même à Mulhouse et Colmar. Le FN fera son meilleur score comme en 2012 dans la 6e du Haut-Rhin, mais il lui faut un candidat crédible après le départ de Martine Binder contre Francis Hillmeyer, mais le centriste devrait gagner au 2e tour. Le découpage désavantage le FN, avec le Bassin potassique coupé en deux (4e et 6e). Le FN risque aussi de faire un très gros score dans la 4e (notamment sur Ensisheim et Wittelsheim), mais ne gagnera pas.

Pour finir, il faudra aussi surveiller de près les scores des autonomistes d'Unser Land, qui ont fini 3e devant le PS dans le Haut-Rhin, au 1er tour des régionales. Ils feront très certainement leur meilleur score dans le Sundgau (3e du 68), ainsi qu'en Alsace Bossue (7e du 67).
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La gauche de la gauche dans le Nord - Pas-de-Calais

Messagede Genaro Flores » Lun 4 Jan 2016 11:23

Draume a écrit:Ne pas dire sur tous les tons la gauche.
Depuis 1920, n'est pas unique. Union de moins en moins, unité terminé.
2012 : 28 % au PS; plus de 15 % d'autres de "gauche"
Hollande et Valls font ils une politique de gauche ? Avec ce ministre non adhérent qu'est Macron mania.


Effectivement, j’ai passé sous silence, dans mon article en date du samedi 2 janvier 2016, les différentes forces composant la gauche de la gauche dans le Nord – Pas-de-Calais. Si j’étais cruel, je dirais heureusement pour elles !
N’empêche, et tu as amplement raison, toute vérité est bonne à dire, et ce contrairement au fameux proverbe.
La vérité, c’est que toutes ces forces sont émiettées, dépourvues de leadership et de stratégie, à tel point que leurs programmes en sont invisibles. Bref, des forces qui, au lendemain des élections régionales, se retrouvent dans un état encore plus déliquescent, encore plus calamiteux que le Parti socialiste. C’est dire !
Les chiffres comparant les régionales de 2015 à celles de 2010 parlent d’eux-mêmes :

Département du Nord :
- Europe Ecologie Les Verts (+ Parti de gauche en 2015) : 5,37% en 2015 contre 11,02% en 2010, soit un reflux de 5,65%.
- Parti communiste français : 6,09% en 2015 contre 11,99% en 2010, soit un reflux de 5,90%.
- Lutte ouvrière : 1,68% en 2015 contre 1,3% en 2010, soit une hausse de 0,38%.
- Nouveau Parti anti-capitaliste : absent en 2015 contre 2,89% en 2010.

Département du Pas-de-Calais :
- Europe Ecologie Les Verts (+ Parti de gauche en 2015) : 4,42% en 2015 contre 9,3% en 2010, soit un reflux de 4,88%.
- Parti communiste français : 5,16% en 2015 contre 8,94% en 2010, soit un reflux de 3,78%.
- Lutte ouvrière : 1,95% en 2015 contre 1,65% en 2010, soit une hausse de 0,3%.
- Nouveau Parti anti-capitaliste : absent en 2015 contre 3,17% en 2010.

Ces chiffres reflètent avant tout un net recul pour ne pas dire un effondrement des différentes forces de la gauche de la gauche dans le paysage politique du Nord – Pas-de-Calais. Ils pourraient même annoncer leur disparition si elles ne parvenaient pas à enrayer leur chute qui, pour les écologistes et les communistes, les conduit tout droit sous les 5% (c’est déjà le cas des Verts dans le Pas-de-Calais). Indubitablement, le PCF est le plus mal loti, étant donné que son électorat est littéralement siphonné par le Front national qui braconne directement sur son ancien bastion, en clair le bassin minier, aussi bien nordiste que pas-de-calaisien.
A l’instar du PS, la gauche de la gauche, en fin de cycle, n’échappera pas à une refondation si elle ne veut pas couler.

Tout autre chose, voici le lien du papier de Matthieu Delcroix figurant dans « La Voix du Nord », datée du mardi 29 décembre 2015. Il concerne la démission de Marc-Philippe Daubresse, député-maire de Lambersart, du Conseil régional du Nord - Pas-de-Calais - Picardie, alors qu’il occupait la 4ème position sur la liste emmenée par Valérie Létard dans le département du Nord :
http://www.lavoixdunord.fr/region/marc- ... 42n3244434

G.F.
Dernière édition par Genaro Flores le Sam 9 Jan 2016 19:18, édité 4 fois.
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