de Eco92 » Lun 25 Mar 2019 16:26
Le Courrier de la Mayenne a publié jeudi deux pages sur les municipales à Laval et une sur Mayenne.
Les informations essentielles.
A Laval François Zocchetto (UDI), qui a conquis la ville en 2014 avec une liste alliant UDI-LR-Modem-MPF et DLF, n'annonce pas sa nouvelle candidature mais il est à peu près certain de rempiler expliquant qu'un mandat se juge sur 10 ans etc. A noter : depuis 2014 une de ses adjointe UDI est passée LREM et a été candidate aux législatives face à la 1ère adjointe LR, largement distancée au 1er tour et qui a ensuite quitté le conseil. LR reste membre de la majorité et l'hypothèse d'une liste en solo n'est pas réévoquée ici. Il n'y a par ailleurs plus de DLF depuis l'entre deux tour de la présidentielle, les deux élus ayant quitté le parti suite au soutien à Marine le Pen. Un petit point est fait sur les adjointe indiquant le départ de M. Goussin et de Mme Lefort (seule élue MPF dans mon souvenir, mais ce parti n'a plus vraiment d'existence j'ai l'impression).
Dans son entretien le maire sortant déclare "Les idées et les valeurs portées par LREM se retrouvent dans mon action municipales. Sur de nombreux dossiers, le gouvernement me soutient." et la piste de voir Béatrice Mottier (LREM) adjointe sortante en n°2, actant l'alliance, est évoquée (mais pas par le maire). Cela créerait sans doute une rupture avec LR. Un focus sur l'attitude d'LREM, qui avait désigné Laval comme ville au maire "macron-compatible", ne nous apprend pas grand chose si ce n'est que le parti envisage de partir seul (je n'y crois pas), ou avec le maire sortant, ou de soutenir Guillaume Garot (PS) s'il se présente. Le tout changeant selon les interlocuteurs. In fine ce sera Paris qui tranchera, certes Garot a voté la confiance à Macron, mais depuis il a considéré être déçu et vote contre les budgets.
Guillaume Garot, justement... Le nom est sur toutes les bouches, rejouant un peu l'attente de 2014, où l'on ne savait pas qui irait de Boyer ou lui. Sauf que désormais plus de JC Boyer, démissionnaire l'an dernier, et la "gauche" est bien en peine de trouver un candidat commun, ou des candidats tout courts ! Antoine Caplan, très proche de Garot (c'était son directeur de cabinet), désormais au cabinet de la mairesse de Rennes, est souvent cité. Il aurait l'avantage d'être politique et de comprendre les enjeux mais il indique que s'il pourrait être sur la liste il n'envisage a priori pas de la mener, souhaitant conserver son travail. Le PCF comme EELV restent flous, tous indiquent qu'on ne pourra faire des accords de partis à partis, le journal va même envisager une tête de liste d'ouverture (une tentative de Glucksmanerie locale ?). Cependant, ils notent un rapport de force bien différent de 2014 : au soir de l'élection l'opposition comprenait 9 membres dont 3 PS, 4 DVG (plutôt centriste),1 EELV et 1 PCF, la composition actuelle est de 3 DVG (dont au moins deux ont soutenu Macron), 2 EELV, 2 PCF, 1 FI et 1 PS.
La FI devrait mener à nouveau une liste, en 2014 la liste "Carton rouge" (PG+POI+DVG) avait obtenue 7,26%, menée par J.-M. Bédue, candidat d'ouverture depuis très clairement leader FI localement. La FI appelle d'ailleurs à des listes "tant à Laval que dans d'autres communes du département". A suivre donc. Lutte Ouvrière devrait sauf surprise présenter sa liste, toujours menée par Martine Amelin et obtenir autour de 1,5%.
Enfin, à l'extrême droite les jeux sont ouverts. Seul élu pour le FN en 2014 Jean-Christophe Gruau en a été exclu à la fin de l'année suivante. Fan de Jean-Marie le Pen, de Rivarol, de Renaud Camus, de Civitas et de Soral, son fil twitter n'est pas un exemple de dédiabolisation, ce qui est comique quand on sait qu'il a été présenté en 2014 comme une preuve d'ouverture (il avait été directeur du journal municipal sous d'Aubert, et considéré comme proche de l'ex-maire UDF) et que le FN avait proposé une liste commune à François Zocchetto, ne montant sa liste qu'après un refus. J.C. Gruau indique qu'il mènera une liste propre en face de celle du FN mais j'ai du mal à y croire pour une simple raison : il n'est pas riche, et il aura bien du mal à financer seul une campagne, tout comme à trouver 45 noms, ça me semble difficile pour lui. Le RN présentera en tous cas à coup sur une liste menée par Jean-Michel Cadenas, un ex-militaire qui n'est d'ailleurs pas plus "dédiabolisé" quand on va aussi sur twitter, il parle juste un peu moins des juifs ou franc-maçons mais c'est assez terrifiant aussi.
A Mayenne le conseiller régional (ex-VP) et adjoint Jean-Pierre le Scornet indique qu'il portera une liste et trouve le leader local de LREM Jocelin Chouzy "très intéressant". Ce dernier, élu d'une autre ville du Nord-Mayenne mais ayant déménagé dans la sous préfecture depuis peu, s'est déjà montré ouvert à une liste avec J.-P. Le Scornet (qui a soutenu Macron à la présidentielle et quitté le PS sans rejoindre LREM) mais n'indique pas qui en serait la tête de liste. De la majorité sortante le maire Michel Angot, DVG qui a rejoint LREM et en a été candidat aux sénatoriales, ne soutient aucun candidat mais la mésentente entre lui et Le Scornet est bien connue et en sous-main il semble acté qu'il soutiendra Jean-Claude Lavandier, adjoint, médecin et ancien président de la commission médicale de l’hôpital de la ville. Ce dernier devrait avoir la majorité des sortants avec lui et indique que s'il le faut il y aura deux listes issue de la majorité sortante.
Pour l'opposition, absente en 2014, le député Yannick Favennec (ex-UMP, passé UDI et désormais dans le groupe Liberté et territoires) indique "avoir envie", ce qui n'est pas une première car il avait tenté la candidature en 2008 et pris une violente défaite (un peu moins de 40%, élu il n'avait pas siégé). S'il n'est pas tête de liste il soutiendra Adrien Mottais, président de l'association Mayenne Perspective, association "citoyenne" qui veut "proposer" mais qui n’empêche pas de voir que M. Mottais est permanent des élus UDI au conseil départemental. Pas une infamie, mais c'est clairement l'association de l'opposition UDI-LR.
Le journal note aussi la possibilité d'une candidature de Jean-Michel Tridon, gérant d'une pizzeria et créateur du May Day, grand jour d'activité pour le commerce local. Il était candidat avec M. Favennec en 2008 mais envisage pour le moment une liste sans étiquette actant "en septembre" sur ce qu'il fera. Si la liste n'est pas possible à monter il indique qu'il en rejoindra une autre.
Facebook
Twitter
Voir toutes les vidéos
