L'UMP est-elle la seule gagnante de la "vague bleue" ?

[Jean-Philippe]

A la demande de Bertrand Salvat, je crée ce sujet.
Je rejoins le constat, observé pour d'autres partis, que certains leaders politiques (BS ciblait surtout Hortefeux) ont tendance à récupérer les victoires des autres, alors qu'il s'agit plus souvent d'une défaite du camp adverse.

[SALVAT]

je te remercie de ton initiative et du commentaire qui l'accompagne : un parallèle pourrait être établi entre DVG qui ont triomphé du PS et ont limité la casse à gauche (ex.Montpellier, La Rochelle).
Je vais essayer de reprendre, département par département, les succès bleus enregistrés notamment à l'encontre de l'UMP.
Les Alpes Maritimes, dès le début de l'alphabet, et le Var, en fin de course me soutiendront le moral !
J'invite tous ceux qui veulent y participer à s'emparer d'un "territoire départemental" selon la nouvelle terminologie.
A bientôt
Bertrand SALVAT

[ploumploum]

Seine-Saint-Denis

La vague bleue qui a traversé le département a aussi provoqué quelques basculements internes à droite.

Commençons par le Raincy, ville qui était dirigée depuis 1995, par Eric Raoult (UMP)
La défaite aux législatives de 2012, les problèmes judiciaires notamment le dernier survenu juste avant le scrutin (l'affaire des 15000 SMS envoyés à une collaboratrice...)et une gestion décriée par certains de ses anciens adjoints auront eu raison de l'ancien ministre.

La défaite a été sévère.
La liste de Raoult a été largement devancée par celle de son ancien premier adjoint (et ancien UDF), Jean-Michel Genestier : 54,35 % / 35,9 %

Conséquence directe de ce basculement, Eric Raoult a dû lâcher la présidence de la fédération départementale du parti au profit du sénateur Philippe Dallier, également maire des Pavillons-sous-Bois.



Passons à Gournay-sur-Marne, où le candidat de l'UMP a été défait face à une liste SE.
Michel Champion (UMP), maire depuis 1995, avait décidé de passer la main à l'un de ses adjoints, Franck Attal. Cependant, il figurait encore sur la liste (en 11ème position)
La désignation de Franck Attal comme tête de liste UMP n'avait pas plu à l'un des anciens adjoints de M. Champion, Jean-Pierre Calmette. Ce dernier avait monté sa propre sa liste.

Par conséquent, au soir du premier tour, la liste UMP a été devancée de 25 voix par la liste SE d'Eric Schlegel
La liste DVD de M. Calmette rassemblait 27,11 % et celle de PS, seulement 7,84 %

Au second tour, la liste SE d'Eric Schlegel a remporté le scrutin avec 87 voix d'avance sur la liste UMP.
M.Schlegel peut remercier Jean-François Copé d'être venu soutenir le candidat UMP.



Autre cas d'une défaite d'un UMP à Coubron.

La commune était dirigée depuis 1990 par Raymond Coënne (74 ans depuis février). Conseiller général (canton de Montfermeil-Vaujours-Coubron) depuis 1998, Raymond Coënne a été battue au second tour par une liste dissidente menée par Ludovic Toro, un de ses ex-adjoints.(et ancien conseiller général du Raincy)
M. Toro était un UDI (exclu du fait de sa dissidence mais on peut imaginer un retour avec cette victoire)

La liste DVD-DVC a failli l'emporter dès le premier tour : 48,23 % contre 36,24 % pour la liste du maire sortant.
La liste d'UG faisait, elle, 15,51 %
Il a manqué 41 voix à l'ex-adjoint pour gagner dès le 23 mars.

Le second tour a confirmé les tendances observées au 1er tour.
La liste DVD-DVC a gagné avec 50,47 %, devançant la liste UMP (36,51 %) et la liste d'UG (13,01 %)
Bien que gagnant 0,527 pt de %, la liste de R.Coënne a reculé en voix (perte de 16 voix)