Les législatives pour La République En Marche !

[chroniqueur central]

Je crois assez peu à ce phénomène, qui me semble réellement marginal.
En toute hypothèse, je crois avant tout à la prise en compte de la personnalité des candidats (en premier lieu les sortants mais pas seulement) dans la très grande diversité des reports de voix d'une circonscription à l'autre.
Pour ne parler que de l'Occitanie, dans laquelle j'habite, les reports quasi-miraculeux qui ont sauvé Jeanine Dubié à Lourdes (eh oui !) et Valérie Rabault à Montauban ne peuvent s'expliquer que par le travail remarquable et reconnu accompli au niveau du terrain, ce qui a donné envie à des électeurs parfois éloignés politiquement de les garder pour représentants. S'agissant de nouveaux élus, j'admets volontiers que je n'aurais pas misé un seul euro avant le premier tour sur la victoire d'Aurélien Pradié.

Dans l'ex Languedoc-Roussillon, les notables de la gauche traditionnelle ont tous été balayés (sauf ceux qui s'étaient ralliés à LREM avant le premier tour) et l'on peut en dire autant de la Haute Garonne, à l'exception du Comminges pour quelques voix.
Tout ceci correspond à des situations que l'on pouvait pressentir avant le 11 mais bien entendu la qualité des candidates et des candidats LREM a aussi été déterminante à chaque fois qu'ils n'étaient pas perçus "que" comme les femmes et les hommes du Président.

[manudu83]

Je crois assez peu à ce phénomène, qui me semble réellement marginal.
En toute hypothèse, je crois avant tout à la prise en compte de la personnalité des candidats (en premier lieu les sortants mais pas seulement) dans la très grande diversité des reports de voix d'une circonscription à l'autre.
Pour ne parler que de l'Occitanie, dans laquelle j'habite, les reports quasi-miraculeux qui ont sauvé Jeanine Dubié à Lourdes (eh oui !) et Valérie Rabault à Montauban ne peuvent s'expliquer que par le travail remarquable et reconnu accompli au niveau du terrain, ce qui a donné envie à des électeurs parfois éloignés politiquement de les garder pour représentants. S'agissant de nouveaux élus, j'admets volontiers que je n'aurais pas misé un seul euro avant le premier tour sur la victoire d'Aurélien Pradié.

Dans l'ex Languedoc-Roussillon, les notables de la gauche traditionnelle ont tous été balayés (sauf ceux qui s'étaient ralliés à LREM avant le premier tour) et l'on peut en dire autant de la Haute Garonne, à l'exception du Comminges pour quelques voix.
Tout ceci correspond à des situations que l'on pouvait pressentir avant le 11 mais bien entendu la qualité des candidates et des candidats LREM a aussi été déterminante à chaque fois qu'ils n'étaient pas perçus "que" comme les femmes et les hommes du Président.

Les cas jeanine Dubié comme régis Juanico relèvent du miracle des reports de voix, la forte abstention a peut être amplifié des effets marginaux.

[chroniqueur central]

Je ne connais pas la situation à Saint-Etienne, mais pour ce qui concerne les Hautes Pyrénées, le PS et le PRG, ce n'est pas bonnet blanc et blanc bonnet au yeux de très nombreux électeurs.
N'oublions pas que dans la circonscription voisine Jean-Bernard Sempastous, un candidat très centriste, s'est facilement imposé.

[cevenol30]

Il y a eu des fiefs imperdables des partis traditionnels qui se sont bel et bien révélés imperdables: celle du Comminges en Haute-Garonne qui est restée PS même en 1993 et même maintenant, les duels LREM-LR dans le 06... mais même là, des reports anti-macroniens ont pu jouer.

[cevenol30]

Concernant les candidates (oui, que des femmes, allez savoir pourquoi) ayant été vilipendées pour des passages médiatiques ratés:
Fabienne Colboc est élue dans la 4e d'Indre-et-Loire où LREM gagne tous ses seconds tours (mais sa protection par non-investiture n'a pas sauvé M. Touraine), avec 58,26% face au (trop vu) ténor de droite Hervé Novelli, 2e meilleur score du département.
Sandrine Le Feur dans la 4e du Finistère est élue avec 52,14%, moins bon score de ce département de "grand cheLREM".
Audrey Dufeu-Schubert dans la 8e de Loire-Atlantique est élue avec le 2e moins bon score, 56,7% tout de même, dans un autre dépertement à "grand cheLREM".
Anissa Kheder dans la 7e du Rhône est élue avec le moins bon score de LREM: 50,6% dans un département où LREM emporte 12 circonscriptions sur 14.

Moralité: rater un débat quand on a la bonne étiquette n'est pas forcément bien grave, le score s'en est peut-être ressenti mais les sièges ont été obtenus... Il se peut par contre que la réputation générale de LREM, entachée, ait pu contribuer à la défaite de ce mouvement ailleurs...

[stephed]

Le phénomène de vote révolutionnaire est peut-être marginal, d'autant plus qu'il ya une baisse de la participation, mais c'est une constatation que dans bien des circonscriptions le candidat de 2ème tour qu'il soit FI, LR, PS ou autre a bénéficié d'un "tout sauf le candidat(e) du président" (sauf face à un candidat FN).

Cela se voit y compris dans les circonscriptions remportées par les candidats d'en Marche où au vu des résultats du 1er tour ceux ci devaient l'emporter largement et gagnent parfois laborieusement malgré "un vent de force 6 dans le dos".

Finalement, le coté transversal d'en Marche lui emmène aussi des "oppositions" transversales. ça n’enlève évidemment rien à la légitimité des nouveaux élus mais souligne aussi leur fragilité.

[cevenol30]

Les affaires diverses (plutôt personnelles) semblent par contre pouvoir jouer davantage de tours aux candidats, déjà les deux des Hauts-de-Seine:

LREM ou les candidats soutenus (Solère) l'emportent donc presque partout dans les Hauts-de-Seine sauf dans la 1ère et la 6e: ça peut être dû au terrain particulier, notamment pour LFI dans la 1ère, cependant il s'agit aussi des deux circos où les candidats LREM avaient des "affaires" diverses... l'effet semble plus net dans la 6e où le candidat LREM, objet d'une plainte de sa femme pour violences, est battu par une femme.
elections-legislatives-2017-f46/elections-legislatives-2017-hauts-seine-t4958-90.html#p112710

[Relique]

Pour avoir en grande partie feuilleter le cahier des résultats du Monde, on peut en effet observer qu'en règle générale, face à des candidats PS, DVG ou LR, LREM ne progresse que de 1.000 ou 1.500 voix, quand leurs adversaires peuvent gagner parfois plus de 10.000 voix.

Contre FI, LREM progresse souvent d'un peu plus (2.000, 3.000 voire 4.000 voix). Contre le FN, la progression est plus forte, et plus uniforme (4.000, 5.000 dans beaucoup de circonscriptions).

On voit aussi que les plus grandes remontées face à LREM sont faites soit par des élus sortants, soit par des maires, des personnes très implantées (ou par des partis n'ayant plus que cette circonscription au deuxième tour!). Des personnes bénéficiant donc de réseaux militants implantés, ou de réseaux sympathisants qui vont au-delà de l'étiquette politique.

Fi remonte aussi souvent, mais j'ai l'impression que la remontée est souvent limitée aux voix de gauche au premier tour. Bien sûr, il y a certains à gauche qui ont du voter LREM, d'autres s'abstenir, et des nouveaux électeurs (ou des votes de droite) se porter sur FI. Mais grosso modo, ça reste des votes de la gauche.

Le PCF semble plutôt se trouver (surtout en Province) du côté du PS et de LR concernant les remontées.

Le FN progresse aussi pas mal, surtout face à LREM. Par endroits (le sud j'ai l'impression), il peut progresser de 5.000 voix, voire plus. Mais les candidats LREM bénéficient de meilleurs reports de voix dans ces circonstances là (parfois 6.000 voix).


Bien sûr, il s'agit de choses "au doigt mouillé". Il serait intéressant de disposer d'une base de données exploitables. Il y a pas mal d'informations sur les reports de voix qu'on pourrait exploiter quantitativement.

[stephed]

Moralité: rater un débat quand on a la bonne étiquette n'est pas forcément bien grave, le score s'en est peut-être ressenti mais les sièges ont été obtenus... Il se peut par contre que la réputation générale de LREM, entachée, ait pu contribuer à la défaite de ce mouvement ailleurs...

Rater un débat n'est pas grave quand vous avez le vent dans le dos et/ou la bonne étiquette; quand ce n'est pas le cas, ça devient la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

[alamo]

Concernant les candidates (oui, que des femmes, allez savoir pourquoi) ayant été vilipendées pour des passages médiatiques ratés:
Fabienne Colboc est élue dans la 4e d'Indre-et-Loire où LREM gagne tous ses seconds tours (mais sa protection par non-investiture n'a pas sauvé M. Touraine), avec 58,26% face au (trop vu) ténor de droite Hervé Novelli, 2e meilleur score du département.
Sandrine Le Feur dans la 4e du Finistère est élue avec 52,14%, moins bon score de ce département de "grand cheLREM".
Audrey Dufeu-Schubert dans la 8e de Loire-Atlantique est élue avec le 2e moins bon score, 56,7% tout de même, dans un autre dépertement à "grand cheLREM".
Anissa Kheder dans la 7e du Rhône est élue avec le moins bon score de LREM: 50,6% dans un département où LREM emporte 12 circonscriptions sur 14.

Moralité: rater un débat quand on a la bonne étiquette n'est pas forcément bien grave, le score s'en est peut-être ressenti mais les sièges ont été obtenus... Il se peut par contre que la réputation générale de LREM, entachée, ait pu contribuer à la défaite de ce mouvement ailleurs...

On oublie la pauvre Emilie Guérel ? (par ailleurs accusée de fraude à l'assurance maladie)

Je pense que l'on pourrait quand même dissocier la jeune agricultrice du Finistère (S. Le Feur), piètre oratrice certes mais pour laquelle j'aurai quelque indulgence, voire l'élue de St-Nazaire même si elle aligne banalités et lieux communs (on en a entendu d'autres de politiques plus chevronnés) de la vraie stupidité satisfaite et prétentieuse de la "coach en entreprise" F. Colboc, de l'ineptie absolue mais arrogante d'une A. Khedder, déjà élue municipale, ou de la caricature de prof nulle qu'est E. Guérel.

Bref, la simple difficulté à s'exprimer en public (tout le monde n'en a pas l'habitude, et j'ai même vu des architectes de talent tétanisés à un oral de concours) doit être distinguée de la vraie connerie...

Les affaires diverses (plutôt personnelles) semblent par contre pouvoir jouer davantage de tours aux candidats, déjà les deux des Hauts-de-Seine:

LREM ou les candidats soutenus (Solère) l'emportent donc presque partout dans les Hauts-de-Seine sauf dans la 1ère et la 6e: ça peut être dû au terrain particulier, notamment pour LFI dans la 1ère, cependant il s'agit aussi des deux circos où les candidats LREM avaient des "affaires" diverses... l'effet semble plus net dans la 6e où le candidat LREM, objet d'une plainte de sa femme pour violences, est battu par une femme.
elections-legislatives-2017-f46/elections-legislatives-2017-hauts-seine-t4958-90.html#p112710

Dans la 1ère c'était le suppléant de la candidate LREM qui était mis en examen ou condamné pour agressions sexuelles, et ce n'est pas FI qui l'a emporté mais le PCF.
je connais d'ailleurs un électeur de droite de Colombes qui a voté PCF au 2ème tour après avoir voté LR au premier, en bonne partie pour cette raison.
par ailleurs vous ne savez pas tout sur Solère...