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Décès de Gisèle Halimi

Annonces de décès et hommages aux personnes, qui bien que retirées, ont un jour marqué la vie politique française : élus, membres d'un gouvernement, responsables de parti politique,...

Décès de Gisèle Halimi

Messagede Oskial » Mar 28 Juil 2020 14:14

Gisèle Halimi, avocate, militante féministe et ancienne députée (app. PS) de la 4ème circonscription de l'Isère de 1981 à 1984, est décédée ce 28 juillet à l'âge de 93 ans.

Née Zeiza Gisèle Taïeb en 1927 à la Goulette (Tunisie), elle s'engage conjointement dans les combats pour l'indépendance des pays du Maghreb (la Tunisie d'abord puis l'Algérie, pour laquelle elle assurera la défense de figures de le lutte pour l'indépendance) et pour la cause des femmes. Elle participe avec notamment Colette Audry et Evelyne Sullerot à la création du Mouvement Démocratique Féminin en 1965. En 1971, elle sera signataire du Manifeste des 343 puis fondera le mouvement "Choisir (la cause des femmes") aux côtés de Jean Rostand ou de Simone de Beauvoir. L'année suivante, elle sera l'un des visages et l'une des voix du "Procès de Bobigny" au cours duquel elle obtiendra l'acquittement de Maire-Claire, qui avait pratiqué un avortement suite à un viol.

Devenue députée apparentée socialiste de l'Isère en 1981, elle cédera son siège à son suppléant Maurice Rival en 1984, après avoir été nommée en mission pour le gouvernement. Elle deviendra ensuite Ambassadrice de France auprès de l'Unesco de 1985 à 1986 avant de prendre publiquement ses distances avec le Président Mitterrand dont elle déplorera le "machiavélisme". Elle reprendra son métier d'avocate, continuera ses engagements féministes avec une aura tutélaire et s'engagera également pour d'autres causes, de la paix en Yougoslavie à la cause palestinienne.
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede Relique » Mar 28 Juil 2020 14:26

Après Simone Veil, c'est une autre grande combattante féministe qui nous quitte. En 1994, elle avait participé en deuxième position à la liste du Mouvement des Citoyens aux européennes, avec Jean-Pierre Chevènement et Anicet Le Pors (ex-ministre PCF). Une très belle liste qui a connu un score bien médiocre. Je pense qu'ils avaient probablement 20 ou 25 ans d'avance. C'était il me semble son dernier engagement électoral personnel.

Elle fait partie de ces féministes universalistes françaises avec Elisabeth Badinter, Simone de Beauvoir et beaucoup d'autres, dans un domaine bien précis, le droit, mais aussi bien au-delà. On se souvient notamment de sa démission en 1989 d'SOS Racisme au moment de la fameuse "affaire de Creil" où SOS Racisme (par son vice-président Boutih) avait fait acte de solidarité avec les parents d'élèves.
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede Michel A » Mar 28 Juil 2020 22:49

C'est le décès brutal de Jacques-Antoine Gau, député maire de Voiron le 29 mai 1981 qui a libéré une circonscription dans laquelle la direction nationale du PS a parachuté Gisèle Halimi
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede alamo » Mer 29 Juil 2020 07:36

C'est un triste symbole en ce moment.
Une grande combattante féministe comme l'a dit Relique, dont le parcurs permet de mesurer à quel point le terme même de féminisme a pu être dévoyé au fil des années.
Ne reste plus parmi les grandes figures du combat pour l'égalité hommes / femmes qu'Elisabeth Badinter...
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede Eco92 » Mer 29 Juil 2020 09:45

Je me joins à l'hommage unanime (ce qui est amusant car elle était lon de faire l'unanimité, jugée radicale et hystérique...).

Je salue la clarté de Gisèle Halimi et la cohérence de ses positions, que ce soit en avocate du FLN ou de "La Cause des femmes". Dans ce livre majeur elle s'attachait a rappeler pourquoi la lutte n'était pas terminée et que face à ceux accusant les femmes d'être toujours dans l'excès, oui "les hommes" étaient des privilégiés et des dominateurs, même si tous les hommes le l'étaient pas, qu'il fallait accepter de l'entendre... le tous en portant un discours profondément décolonial. Une grande dame assurément.
Cela résonne en effet fortement avec l'actualité, mais plutôt en soutien aux combats des féministes décriées dernièrement, quand bien même elle pouvait s'y opposer sur certains sujets (l'acceptation du voile notamment). Elle avait un discours excessivement clair et plus que radical sur les questions de rapport hommes/femmes. Elle demandait aux femmes de "ne rien laisser passer" et répondait il y a presque 50 ans de manière très claire à la question ds "féministes qui vont trop loin" jusqu'à devenir des anti-hommes : https://twitter.com/gblardone/status/1288092068519305217

Toute sa carrière, sur le terrain du droit, Halimi est allé contre la statu quo et a utilisé les médias pour faire avancer ses causes, justes. Certains parlaient évidemment de "tribunal médiatique", ce qui est normal et assez vrai, le droit a évolué sous sa pression médiatique notamment.

Elle a aussi occupé le très beau poste d'ambassadrice de la France auprès de l'Unesco (à peine plus d'un an), brièvement, s'estimant déçue par Mitterrand.

France Culture a fait une excellente série d'interviews (5 épisodes) avec elle. https://www.franceculture.fr/emissions/a-voix-nue/gisele-halimi-la-cause-des-femmes

Le 19 août doit sortir son nouveau livre, des souvenirs, "Une farouche liberté" (avec Annick Cojean, Grasset), un beau titre. Assurément dans mon panier de commande.
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede Relique » Jeu 30 Juil 2020 11:02

Eco92 a écrit:Cela résonne en effet fortement avec l'actualité, mais plutôt en soutien aux combats des féministes décriées dernièrement, quand bien même elle pouvait s'y opposer sur certains sujets (l'acceptation du voile notamment). Elle avait un discours excessivement clair et plus que radical sur les questions de rapport hommes/femmes. Elle demandait aux femmes de "ne rien laisser passer" et répondait il y a presque 50 ans de manière très claire à la question ds "féministes qui vont trop loin" jusqu'à devenir des anti-hommes : https://twitter.com/gblardone/status/1288092068519305217


Je ne vous suis vraiment pas sur le sujet. Nous ne sommes pas dans un pays anglo-saxon où le débat se crée sur un faux-clivage "féminisme radical / féminisme modéré". En France, et c'est à mon avis philosophiquement bien plus pertinent, le clivage se fait entre féminisme universaliste et féminisme intersectionnel.

Gisèle Halimi, comme Simone de Beauvoir, Elisabeth Badinter et dans la génération suivante Caroline Fourest, Djemila Benhabib ou Fatiha Boudjahlat, font définitivement partie des féministes universalistes.

Dans le cas de l'actualité récente, la conseillère de Paris Alice Coffin dans une interview que j'ai lue se réclamait plutôt de Rokhaya Diallo et donc, j'imagine, du féminisme intersectionnel qu'elle représente avec notamment Françoise Vergès, Laurence de Cock, Caroline de Haas, Houria Bouteldja et d'autres bien sûr. Dans la même interview, d'ailleurs, j'ai appris qu'Alice Coffin avait aussi bénéficié d'une bourse fulbright il y a quelques années, instrument très utilisé du softpower états-unien (ou "impérialisme culturel" si on est radical ;) ) envers de nombreux activistes français afin de faire avancer les idéaux états-uniens en France.

Ce débat-là existe, et il a été, depuis un certain nombre d'années, la principale ligne de fracture au sein du féminisme français. La "tradition française" née du MLF étant combattue par les féministes inspirées du modèle anglo-saxon communautariste (presque ségrégationniste), ultra-libéral (très inspiré par le protestantisme alors que la tradition française a été plus catholique et donc moins "décentralisée") mais extrêmement conservateur sur les questions de moeurs (religion, avortement, sévices corporels etc...) du fait d'un relativisme culturel qui fait accepter ce que les féministes universalistes combattent à partir du moment où il s'agit d'une tradition culturelle d'une culture minoritaire ou dite opprimée.

J'ai vraiment du mal à voir Gisèle Halimi comme inspiratrice de ce courant féministe-là. Clémentine Autain s'est d'ailleurs bien gardée de parler de 1989 dans sa tribune hommage...
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede newritture » Jeu 30 Juil 2020 11:12

N'oublions pas quand même la critique de Gisèle Halimi de l'universalisme républicain/issu de 1789 (et son soutien appuyé à la féminisation du langage). Comme les "intersectionelles" elle considérait blanc et noir comme des catégories sociales.
On parlait d’un universalisme neutre, prétendument asexué, mais l’Histoire a écrit le contraire. Il a exclu les femmes de la citoyenneté. Le véritable universalisme n’est ni neutre, ni masculin, ni féminin. Il est double. Cet universalisme doit intégrer dans sa philosophie le constat indispensable de la dualité des sexes ; il englobe les deux sexes. Il faut raisonner en termes d’humanité et à partir de ces deux grandes moitiés qui constituent l’humanité, les hommes et les femmes. À l’intérieur de chacune d’entre elles, il y a toutes les catégories qu’on voudra (jeunes/vieux, Noirs/Blancs, malades/bien-portants, chômeurs/actifs, etc.).

https://www.cairn.info/revue-cites-2002-1-page-49.htm

PS : Dans le même article elle tape allègrement sur Simone de Beauvoir et son féminisme.
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede Relique » Jeu 30 Juil 2020 11:49

En effet, elle tape sur l'analyse du pouvoir par les femmes dans les années 1960 et 1970. Mais elle s'inclue dans la critique contre de Beauvoir.

À l’époque, l’analyse que nous faisions, celle que faisait aussi Simone de Beauvoir, était erronée, le pouvoir étant considéré comme une affaire d’hommes à laquelle les femmes ne voulaient pas participer. Elles l’analysaient comme une forme de domination, un avatar en quelque sorte du patriarcat qu’il fallait laisser aux hommes. Très longtemps les féministes ont rejeté la politique, ou elles en ont parlé avec répugnance. Elles portent une large responsabilité : elles rejetaient la politique qui – il est vrai – les avait rejetées.



Il me semble que sa critique de l'universalisme "neutre" est aussi celle qu'on pourrait adresser à ceux qui ne voient aucun problème à dire "suffrage universel masculin", par exemple... Car il s'agit bien d'une critique concernant l'accès au pouvoir politique des femmes (ce texte se veut parler de la parité en politique, qui a été un des cheval de bataille de Gisèle Halimi, qui répétait d'ailleurs que la parité était un outil qui devenait amener à l'égalité, et non pas un objectif en soi).

Il est intéressant de noter que sa proposition pour les législatives est en fait ce qui a été retenu pour les élections départementales à partir de 2015: un ticket paritaire homme-femme.

Son texte, d'ailleurs, se veut universaliste, et une critique d'autres promoteurs d'un universalisme factice, car excluant les femmes (ou en ne leur laissant pas la place, ce qui revient au même):

Nous avons toujours dit qu’une civilisation avait besoin d’égalité, de fraternité et qu’il fallait pour cela inventer un nouvel universalisme. Celui que nous proposons part du constat de la différence des sexes. Quand on l’efface, c’est toujours au bénéfice de l’un d’entre eux. Ces deux sexes – ou ces deux moitiés de l’humanité – définissent les droits et les aptitudes à un véritable universalisme. On parlait d’un universalisme neutre, prétendument asexué, mais l’Histoire a écrit le contraire. Il a exclu les femmes de la citoyenneté.


dit-elle, juste avant votre citation. C'est bien l'exclusion des femmes de la citoyenneté qui rend caduque, virtuel l'universalisme écrit par l'Histoire durant de nombreuses années. Et c'est un universalisme qui inclue les femmes, car c'est à travers la dualité hommes/femmes (j'imagine que de nombreux intersectionnels hurleraient à la transphobie) qu'on pourra atteindre un "véritable universalisme".

Bien sûr que Gisèle Halimi était une féministe universaliste. Car ce n'est pas à travers les groupes sociaux dont elle parle qu'elle fonde son raisonnement. "Il faut raisonner en termes d’humanité et à partir de ces deux grandes moitiés qui constituent l’humanité, les hommes et les femmes.". A l'intérieur, oui il y a des groupes sociaux, mais ce n'est pas à travers eux qu'elle fonde son raisonnement.
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede Eco92 » Jeu 30 Juil 2020 12:04

Gisèle Halimi n'était fan du discours américain, aucun doute là dessus.

Elle était cependant très critique d'un universalisme qui niait les réelles disparités, et incluait les question sociales et ethniques dans l'équation.

C'est en cela qu'elle est intéressante d'ailleurs, ce n'est pas une caricature, mais de fait elle toujours condamné sans scrupule "les hommes" et la rhétorique visant à dire "mais non pas tous les hommes" ou que le féminisme allait "trop loin".

Le Monde Diplo a mis en ligne ce très bon texte où elle s'oppose notamment à Elisabeth Badinter et ces féminismes qu'elle juge avec au fond "différentialiste". Cela ne l'empêche pas de condamner également les thèses américaines dans leurs excès.

Mais la conception d'une lutte radicale, encore d'actualité, pour l'égalité des sexes (qu'elle lie dans ce textes aux luttes sociales, LGBT...), taxant clairement les hommes de "dominants" et refusant les plaintes en "misandrie" est très nette chez Halimi. A ce titre il est moins étonnant de voir quelqu'un comme Raphaelle Rémy Leleu ou même Alice Coffin s'en revendiquer que des essentialistes ou le président (dont elle contestait la politique sur le droit des femmes fortement encore récemment).

Il ne s'agit pas d'en faire une tenante des courants intersectionnel (même si le mot en soi recouvre plusieurs réalité et que je m'étonne qu'il puisse hérisser tant ce qu'il décrit est banal), elle était contre tout signe religieux, comme je l'ai rappelé dans mon premier message, on peut aussi parlé de la prostitution, abordée dans ce texte, qui la sépare de certaines militantes actuelles (mais pas toute, pour le coup Rémy Leleu est sur cette ligne).

Le moindre hommage à lui rendre est d'admettre une pensée globale et qui ne se résume pas à un camp. Et à ne pas tomber dans le travers de dire "ha ça c'était une féministe qui savait avoir de vrais combat pas comme aujourd'hui elle vont trop loin etc." comme on l'entend dans plusieurs médias (je n'ai pas dit ici que ce soit clair), une rhétorique qu'elle a toujours profondément combattue.

https://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/HALIMI/10360
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Re: Décès de Gisèle Halimi

Messagede Azertyuiop » Dim 2 Aoû 2020 19:02

Relique a écrit: Car il s'agit bien d'une critique concernant l'accès au pouvoir politique des femmes (ce texte se veut parler de la parité en politique, qui a été un des cheval de bataille de Gisèle Halimi, qui répétait d'ailleurs que la parité était un outil qui devenait amener à l'égalité, et non pas un objectif en soi).

........

Bien sûr que Gisèle Halimi était une féministe universaliste. Car ce n'est pas à travers les groupes sociaux dont elle parle qu'elle fonde son raisonnement. "Il faut raisonner en termes d’humanité et à partir de ces deux grandes moitiés qui constituent l’humanité, les hommes et les femmes.". A l'intérieur, oui il y a des groupes sociaux, mais ce n'est pas à travers eux qu'elle fonde son raisonnement.

La discrimination positive qui s'inscrirait au sein d'un paradigme universaliste, j'avoue que je ne l'avais jamais lu ou entendu auparavant. Comme quoi on en découvre tous les jours ! Par définition, quand on est universaliste, on ne segmente pas entre une citoyenneté masculine et une citoyenneté féminine comme le font les lois sur la parité avec les 50% d'hommes et d'un côté et les 50% de femmes de l'autre. D'autre part, la parité ne peut pas être "un outil amenant à l'égalité" pour la simple et bonne raison que dans une vision universaliste, on ne s'amuse pas à mesurer l'égalité en fonction de la représentation de groupes arbitrairement définis, tout simplement parce qu'il n'existe rien entre l'individu et la communauté nationale. Bien évidemment, je reconnais que statistiquement, si un groupe défini selon des critères précis se retrouve sous-représenté dans un certain secteur, c'est qu'il existe une raison précise, et il est plutôt pertinent de se poser la question du pourquoi. Mais dans le cas de la parité, ce n'est absolument pas une "discrimination oppressive, systémique et inégalitaire" qui en est la cause (le seul intérêt des lois sur la parité aura été de le prouver empiriquement) mais les raisons que j'ai déjà évoquées sur un autre fil et que je ne vais pas redétailler ici, mais en gros, il y a beaucoup moins de femmes s'intéressant à la politique que d'hommes (ce qui ne veut absolument pas dire que les femmes qui s'y intéressent sont illégitimes, et même en sens inverse, il y a aussi beaucoup d'hommes, et même une large majorité d'entre eux, qui s'y intéressent pas ou peu), et cela se vérifie à chaque élection quand les partis cherchent des candidats. D'ailleurs, pas besoin d'aller jusqu'à l'engagement politique militant pour voir des différences énormes : rien que le ratio hommes/femmes des contributeurs réguliers de ce forum devrait à mon humble avis faire pâlir d'horreur plus d'un néo-féministe...

Bref, je suis plutôt d'accord pour dire que sur le fond, pas grand-chose voire rien ne sépare Alice Coffin de Gisèle Halimi. La différence réside plutôt sur la forme. Coffin est dans son comportement et ses propos outranciers une caricature que même les anti-féministes les plus virulents ne penseraient pas à décrire, alors que Halimi avait au moins le mérite d'être propre sur elle et ne pas déballer des imbécilités ahurissantes sur le concept "d'hétérosexualité toxique" (pour ne pas dire mortel...). Le tout avec un certain style, mais propre à l'époque plus qu'à la personne. Bref, contrairement à Alamo, j'ai une préférence pour Alice Coffin car avec des adversaires idéologiques comme ça, il y a un sacré paquet de monde pour lequel il n'y a même plus besoin d'argumenter pour convaincre. Plus compliqué avec une Gisèle Halimi.
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