Référendum d'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie

[CARL]

Sur 95% des bulletins

Taux de participation 85,62%

OUI 46,26%
NON 53,74 %

[CARL]

100% des bulletins dépouillés :
53,26 % pour le NON
46,74 % pour le OUI

Participation à : 85,64%

[Relique]

Sonia Backès parle de 81 000 voix pour le Non (soit entre 2 et 3000 voix supplémentaires).

Cela donnerait environ 71 000 voix pour le oui il me semble soit 10 000 voix supplémentaires.


Cela donnerait environ 45,6% d'inscrits pour le Non contre 40% d'inscrits pour le Oui (il faut vérifier, ce ne sont qu'estimation à partir des chiffres données)

Edit: en rappelant bien sûr que 40 000 électeurs étaient privés de vote du fait des accords de Nouméa.

[Corondar]

Du coup, c'est quoi l étape d après ? On organise un quatrième référendum en réduisant encore le corps électoral ? Puis un cinquième, puis un sixième...jusqu'à ce que le oui l emporte ?

[Relique]

Du coup, c'est quoi l étape d après ? On organise un quatrième référendum en réduisant encore le corps électoral ? Puis un cinquième, puis un sixième...jusqu'à ce que le oui l emporte ?

Un troisième référendum est prévu dans l'accord. Après c'est le vide.

Macron est intervenu pour appeler au dialogue mais sans proposer rien de concret alors qu'autour du plateau, tous réclamaient des initiatives concrètes pour amorcer le dialogue.

En théorie, le dialogue s'ouvre après les trois référendums. Mais les acteurs aimeraient qu'il débute avant le troisième.

[newritture]

La date du 3e referundum sera intéressante, puisque normalement ça tombe en 2022. J'imagine que les deux camps (enfin il me semble y en avoir 4 entre les loyalistes, Calédonie Ensemble, les travaillistes et les indépendantistes, sans compter l'Eveil océanien, mais on peut sans doute regrouper CE, le PT et l'Éveil en un gros camp modéré) voudront un referundum après les présidentielles et les législatives, dans l'espoir que le ou la nouvelle présidente soit plus favorable à leurs propositions. Le résultat des présidentielles pourrait fortement interférer avec celui du referundum en tout cas, notamment si Le Pen ou un LR "dur" passe (ça boostera le camp de l'indépendance) ou si la gauche gagne (beaucoup plus favorable à une large autonomie, qui pourrait contenter les indépendantistes si ils estiment qu'ils devraient perdre le 3e referundum).

[Républicain67]

A-t-on assisté aujourd'hui à l'habituelle fracture ethnique telles qu'elle s'observe dans les urnes depuis trois ans? Entre un camp indépendantiste essentiellement kanak et les loyalistes caldoches et les autres minorités (Asiatiques, Wallisiens)? Il est alors difficile de parler de "projet partagé".

[Relique]

A-t-on assisté aujourd'hui à l'habituelle fracture ethnique telles qu'elle s'observe dans les urnes depuis trois ans? Entre un camp indépendantiste essentiellement kanak et les loyalistes caldoches et les autres minorités (Asiatiques, Wallisiens)? Il est alors difficile de parler de "projet partagé".

C'est en effet le problème souligné par certains sur le plateau de la "soirée électorale" (qu'à titre personnelle j'ai suivi ce midi ;) ) !

Sonia Backès il me semble (présidente de la province sud qui inclut Nouméa) et le représentant de Calédonie Ensemble, tous les deux 'loyalistes' ont bien souligné qu'après cette série de référendum, quel que soit le résultat (plus probablement un attachement à la république française), cela ne répondait pas au fait que, grosso modo, il y avait deux moitiés de l'électorat qui n'était pas d'accord sur le projet tel qu'il était posé (indépendantisme/rattachement). Et qu'il était nécessaire, quel que soit le résultat, de travailler à trouver un projet qui puisse faire adhérer plus qu'une moitié de l'électorat.

C'est à mon sens la même situation que l'Irlande du Nord il me semble, où il y a deux communautés qui ne semblent pas avoir trouvé de projet réel commun d'avenir (avec le républicanisme qui attend plus ou moins patiemment que la démographie lui permette d'être tout juste majoritaire, plutôt qu'essayer de trouver un projet qui rassemble bien au-delà de son camp, tandis que les unionistes se raccrochent avec de plus en plus de dogmatisme au fait qu'ils sont encore - pour l'instant - majoritaire, bien que tous les indicateurs montrent qu'ils perdent peu à peu cette majorité).

Je suis d'accord avec le questionnement de Corondar: des référendums, et puis quoi ? Tout ce que ces référendums montrent, c'est que la population des années 1980 est toujours aussi divisée (vu qu'on exclut 40 000 électeurs potentiels arrivées plus récemment - mais déjà il y a plus de dix ans, soit presque 20% de l'électorat total).

[newritture]

À ma connaissance, un fait "notable" reste que les populations dites océaniennes (qui viennent des autres îles) ont, contrairement à 2018, soutenus plus massivement l'indépendance. Ces mêmes populations sont aussi la clé de chaque vote au congrès, puisque le parti qui les représentent (l'Éveil océanien) n'est ni contre ni pour l'indépendance (chacun de ces camps ayant un nombre de sièges similaire, mais ne peut atteindre la majorité qu'avec les parlementaires de l'Éveil). C'était d'ailleurs un argument des pro-indépendance, qui utilisaient ces populations pour affirmer que le projet d'une nouvelle Calédonie indépendante était pluriculturel, et donc pas seulement le projet d'une kanaki.

[PhB]

Je suis d'accord avec le questionnement de Corondar: des référendums, et puis quoi ? Tout ce que ces référendums montrent, c'est que la population des années 1980 est toujours aussi divisée (vu qu'on exclut 40 000 électeurs potentiels arrivées plus récemment - mais déjà il y a plus de dix ans, soit presque 20% de l'électorat total).

Concernant ces 20% :
Si on se place du point de vue des autochtones, il semble logique d'interdire aux colons arrivés sur l'île sans y avoir été invités de se prononcer sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Certes la démocratie est censée donner la parole à tous, mais en l'occurrence les kanaks n'ont jamais demandé, que je sache, à être colonisés par la France et envahis par des métropolitains. Il n'est pas illégitime de demander que les nouveaux venus ne soient pas habilités à se prononcer sur l'avenir de cette terre.
D'ailleurs si cette disposition n'avait pas été adoptée, il aurait été trop facile pour les anti-indépendantistes de faire venir un maximum de monde pour s'assurer une majorité.
Enfin je remarque que dans tous les pays l'obtention du droit de vote est liée à une condition de résidence de longue durée. Outre, en général, l'obtention de la nationalité. Certes la nationalité néo-calédonienne n'existe pas (encore ?), mais la condition de durée de résidence n'est pas absurde vu le contexte.
Ou alors, on revient au bon vieux temps du droit de conquête qui primait sur le droit des peuples à disposer d'eux-même...