de Relique » Jeu 20 Jan 2011 18:58
Il faudrait d'abord revenir à l'origine des termes "droite" et "gauche". Même si les origines sont diverses, on dit le plus généralement que c'est tout à fait français, qu'il s'agit d'un vote à l'assemblée de l'époque entre républicains et royalistes. Les républicains se trouvant à gauche.
Néanmoins, je crois qu'on ne peut pas dire que la France, aujourd'hui, c'est la droite contre la gauche, et que l'avenir de la France, ce sera cela. La droite est plus que diverses, comprenant des gaullistes (autrefois triomphants, aujourd'hui en voie de disparition), qui représentent tout de même une tendance franchement opposée aux libéraux, qui forment un autre corps de la droite française. Ceux-ci sont généralement "européistes", comme Bayrou, Copé et les autres... La "droite dure", souvent à la limite de l'extrême droite, est souvent très proche des xénophobes et des nationalistes. Néanmoins, ils sont libéraux, contrairement aux gaullistes qui, s'ils peuvent parfois s'enflammer dans des discours patriotes qui font penser à du nationalisme, sont économiquement anti-libéral (On l'a bien vu après la seconde guerre mondiale).
De même, à gauche, il y a la mouvance libérale, qu'on peut appeler soit "social démocrate", "social libéral", "libéral social". Celle-ci est actuellement animée par les Strauss-Khâniens, Valls et Hollande. Il y a aussi une mouvance anti-libérale, d'où était issu Mélenchon, par exemple, mais où se situe, au niveau économique, Royal, Fabius, Hamon, Montebourg.
En ce qui concerne les autres partis de gauche: le PRG est plutôt dans la social démocratie, comme EE. Le PG, le PCF se situent dans la ligne anti-libérale, tandis que le MRC fait figure de "Gaulliste de gauche", attaché aux thèmes du CNR (Comité National de la Résistance) et de la "gauche historique", le républicanisme.
On l'a vu en 2002 quand Chevènement a voulu rassemblé les républicains des deux rives. Il a tellement été écouté qu'il était en 3ème position dans les sondages, avec une vraie dynamique, et qu'il attirait vers lui les gaullistes et des personnes de droite qu'il trouvait peu recommandables (de Villiers, pour ne citer que lui). Ces nouveaux venus ont fait craindre à Chevènement d'obtenir une image de droite, voire d'extrême droite. On sait ce qu'il s'est passé: il est devenu une composante de la gauche plurielle, faisant fuir les gaullistes de droite, et s'attirant ensuite les foudres du PS car étant le candidat de la gauche plurielle le mieux placé (il est aussi certain qu'une parti des électeurs du FN auraient voté pour Chevènement, qui représentait une alternative plus raisonnable).
Pour moi, d'après ce qu'on a vu ces dernières années (non au traité européen qui reprend les mêmes divisions évoquées plus haut, crise du néolibéralisme de 2008, crise de l'Euro de 2010-2011 ... ), cette opposition va réapparaître. Les républicains de gauche (je les cotoie personnellement) sont, vu le grand âge de leur leader - le "Chè" a 71 ans - tentés par Dupont-Aignant et Debout la République (DLR) son petit parti gaulliste (bien que la même faiblesse de Chevènement existe dans pas mal d'ex du PS qui répugnent à s'allier avec la droite).
Alors que le néolibéralisme est dénoncé par beaucoup d'hommes politiques, comment DSK, chantre du néolibéralisme car président du FMI, peut honnêtement dire qu'il va "mettre un terme au néolibéralisme en France". Impossible de chercher chez lui cela.
Pour mi, d'ailleurs, son envolée dans les sondages n'est que le reflet d'une manipulations de ceux-ci par des représentants du libéralisme qui veulent garder un establishment de gauche à leur botte.