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cevenol30 a écrit:L'idée que l'héritier n'a aucun mérite n'est effectivement pas le monopole de la gauche; à l'opposé, l'idée que le mérite pourrait être héréditaire renvoie quelque peu à l'Ancien Régime si on y pense...
Pas étonnant alors que les libéraux historiques y aient vu un problème: ils étaient plutôt opposés à tout ce qui était privilèges, corporations, monopoles royaux etc...
La droite classique comme on la connaît est effectivement plutôt pour l'héritage
Je suis surpris que le problème ait été posé de cette manière. Ça ne se discute guère,évidement, qu'un(e) héritier(e) n'aie aucun mérite et le poser de la sorte me semble plus prétexte à « rapine » que le fruit d'une réflexion détachée.
En effet, le problème est posé sous l'angle de celui qui hérite et en toute logique, ne devrait-il pas plutôt l'être sous l'angle du détenteur initial du bien, soit celui qui lègue, car le geste qui donne précède forcément celui qui reçoit.
La véritable question ne serait donc pas plutôt de savoir si un individu à le droit ou pas de disposer de ses biens, soit de les céder à qui il veut ?
Dans le cas contraire, il va de soi que ça implique , au titre de l'individu possédant à qui le lègue serait interdit de faire cadeaux de ses biens de son vivant voire de dilapider en cas d'impossibilité juridique de lèg.
Et même dans le cas d'une entreprise familiale, le manque d'intérêt à la faire perdurer après sa mort
,en cas d'impossibilité de la léguer à d'éventuels héritiers, peut-être envisagé par le possédant.
Et c'est là qu'on touche aux limites de cette pensée soit disant sociale ,et qui s'attaquant à la liberté individuelle sous couvert d'égalité, peut nuire à l 'intérêt collectif.
Et c'est là qu'on constate que la droite ne s'oppose pas nécessairement à la gauche et que leurs intérêts se rejoignent parfois, alors qu'on aurait pu , à priori, envisager le contraire.