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Les législatives dans le Val-de-Marne

Dimanche 17 juin
A partir de 20h00
Nouveau découpage électoral et composition de l'Assemblée nationale : exprimez-vous sur les enjeux des prochaines législatives de juin 2012.

Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede Zimmer » Mar 27 Déc 2011 22:21

Zimmer a écrit:6ème circ. :
Cantons de : Fontenay-sous-Bois-Est, Fontenay-sous-Bois-Ouest, Saint-Mandé, Vincennes-Est, Vincennes-Ouest.

Même si la gauche a tendance à gagner du terrain dans cette circonscription, le député sortant et maire de Saint-Mandé, Patrick Beaudouin (UMP), devrait encore repartir favori pour cette fois.


Dans cette circonscription qui lui a été réservée dans le cadre des accords nationaux avec le PS, EELV a investi la conseillère régionale et adjointe au maire de Fontenay-sous-Bois, Laurence Abeille. Si cette décision suscite des critiques de la part du PS local, elle fait aussi l'objet d'une certaine réserve de la part de Pierre Serne, nouveau vice-président du conseil régional (en remplacement de Jean-Vincent Placé, démissionnaire) et conseiller municipal d'opposition de Vincennes, qui "pense que cela aurait été électoralement plus judicieux d’avoir un candidat vert vincennois". Pierre Serne avait été le candidat des Verts dans cette circonscription en 2002 et en 2007 et il était candidat à l'investiture d'EELV pour le scrutin du mois de juin prochain.

http://www.leparisien.fr/boissy-saint-leger-94470/les-ecolos-choisissent-laurence-abeille-sur-la-6e-circonscription-20-12-2011-1776056.php
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede Zimmer » Sam 31 Déc 2011 14:46

Le 29/08/10, Zimmer a écrit:3ème circ. :
Cantons de : Boissy-Saint-Léger, Valenton, Villecresnes, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges.

Le maire de Villeneuve-le-Roi depuis 2001, Didier Gonzales (UMP), avait été élu en 2007, dans cette circonscription, à la surprise générale, en battant, au second tour, le député sortant PRG Roger-Gérard Schwartzenberg, de 148 voix (50,20 % des suffrages exprimés contre 49,80 %).

En 2012, la réélection de Didier Gonzales sera difficile, notamment en cas de victoire de la gauche au niveau national. Suite à sa défaite, Roger-Gérard Schwartzenberg s’est retiré de la vie politique en janvier 2008 et il s’agira alors pour la gauche de trouver un nouveau candidat susceptible de l’emporter. En cas d’accord électoral d’avant premier tour entre le PS et Europe Ecologie, celui-ci ou plutôt celle-ci semble toute trouvée, en la personne de Cécile Duflot, conseillère régionale depuis le mois de mars dernier et surtout adjointe au maire de Villeneuve-Saint-Georges. Déjà candidate des Verts dans cette circonscription, elle y avait alors obtenu 3,55 % des suffrages exprimés au premier tour.

Si l’alliance entre le PCF et le PG, sous la forme du Front de Gauche, devait se poursuivre jusqu’en 2012, celui-ci devrait y faire un bon score, surtout s’il présentait un « ticket » Joseph Rossignol- Sylvie Altman (ou l’inverse), le premier, maire de Limeil-Brévannes, ayant conquis le canton de Boissy-Saint-Léger lors des élections cantonales de mars 2008, tandis que la seconde, également conseillère régionale, emportait la mairie de Villeneuve-Saint-Georges aux élections municipales qui se déroulaient à la même date. Malgré cela, une candidature EE-PS prendrait cependant très probablement l’avantage sur une candidature du Front de Gauche, au premier tour, dans cette circonscription.


Alors que cette circonscription a été gelée par le PS, il est fortement question d'un retour de Roger-Gérard Schwartzenberg dans le cadre d'un accord où celle-ci serait réservée au PRG. Le retour de celui qui fut membre des gouvernements Mauroy, Fabius et Jospin et qui, à 68 ans aujourd'hui, ne détient plus aucun mandat (il ne s'était pas représenté aux élections municipales de 2008 à Villeneuve-Saint-Georges), n'enthousiasme pas les socialistes locaux alors que le maire de Boissy-Saint-Léger, Régis Charbonnier, s'est lui aussi porté candidat pour le PS. Lors des dernières élections municipales, ce dernier avait repris la commune à la droite, après avoir devancé au premier tour et dans le cadre d'une candidature dissidente, la vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Michèle Sabban, qui bénéficiait de l'investiture du PS.

Si l'hypothèse Schwartzenberg se confirmait et en cas de nouvelle candidature dissidente de Charbonnier, la circonscription pourrait être gagnable par le Front de Gauche qui y a encore renforcé ses positions lors des élections cantonales de cette année avec le gain, sur le PS, du canton de Villeneuve-Saint-Georges.

Le 29/08/10, Zimmer a écrit:5ème circ. :
Cantons de : Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne-Centre, Champigny-sur-Marne-Est, Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne.

Cette circonscription, déjà ancrée à droite, devrait d’autant plus le rester, avec le rattachement à celle-ci du canton de Nogent-sur-Marne.

Cela ne veut pas dire, pour autant, que le scrutin qui s’y déroulera en 2012 sera un long fleuve tranquille, surtout si, comme c’est à prévoir, il voit s’affronter, dans un contexte d’après élection présidentielle où se seraient opposés Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, les députés sortants Gilles Carrez (UMP), maire du Perreux-sur-Marne et rapporteur général de la commission des finances, et Marie-Anne Montchamp (République Solidaire), qui est également conseillère municipale de Nogent-sur-Marne. Le sortant de cette circonscription étant davantage Gilles Carrez que Marie-Anne Montchamp et le rouleau compresseur de la machine UMP aidant, l’avantage ira cependant sans doute au maire du Perreux-sur-Marne, dans un tel cas de figure.


Comme en 2007, le maire (PCF) de Champigny-sur-Marne, Dominique Adenot, sera candidat, cette fois pour le Front de Gauche. Il y a quatre ans et demi, il s'était qualifié pour le second tour, face à Gilles Carrez, après avoir devancé de 187 voix, au premier tour, son adjointe Marie-Odile Dufour qui était la candidate du PS.

Cette fois, le PS a investi Caroline Adomo, qui ne détient aucun mandat (elle était candidate suppléante, lors des élections cantonales du mois de mars dernier, dans le canton de Champigny-sur-Marne-Centre que le PCF a conservé) et qui est l'attachée parlementaire du sénateur du Lot, Gérard Miquel.

Avec le rattachement du canton de Nogent-sur-Marne à cette circonscription, il n'est pas certain que Dominique Adenot parvienne, cette fois, à devancer la candidate du PS.

http://www.leparisien.fr/boissy-saint-leger-94470/malgre-le-flou-charbonnier-part-en-campagne-08-12-2011-1757667.php

http://www.leparisien.fr/bonneuil-sur-marne-94380/le-maire-de-champigny-candidat-aux-legislatives-21-12-2011-1777492.php
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede pierrep » Dim 1 Jan 2012 21:33

Confusion classique concernant les collaborateurs des parlementaires : par erreur on use souvent du mot " attaché " pour celui ou celle qui travaille avec un sénateur ou un député . Or, celui-ci est un ASSSISTANT PARLEMENTAIRE , le terme d'ATTACHE PARLEMENTAIRE concerne lui les membres de cabinet ministériel chargés des relations du ministre avec les assemblées , Sénat comme AN .
Cette confusion est fréquente et elle vient d'être faite au sujet de l'ASSISTANTE d'un Sénateur .
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede Zimmer » Lun 2 Jan 2012 01:12

pierrep a écrit:Confusion classique concernant les collaborateurs des parlementaires : par erreur on use souvent du mot " attaché " pour celui ou celle qui travaille avec un sénateur ou un député . Or, celui-ci est un ASSSISTANT PARLEMENTAIRE , le terme d'ATTACHE PARLEMENTAIRE concerne lui les membres de cabinet ministériel chargés des relations du ministre avec les assemblées , Sénat comme AN .
Cette confusion est fréquente et elle vient d'être faite au sujet de l'ASSISTANTE d'un Sénateur .


Merci pour ces précisions très utiles, Pierrep. A l'avenir, je vais tâcher d'être (encore) plus rigoureux. ;)

Bon... sinon, pour en revenir au cas de Champigny-sur-Marne, il est assez intéressant de constater que cette commune, à direction communiste depuis maintenant plus de 60 ans (elle eut des maires socialistes auparavant), qui compte aujourd'hui quelques 75 000 habitants (ce qui n'est quand même pas rien, sachant qu'elle en comptait même autour de 80 000 il y a quelques années), a toujours eu, du fait des découpages successifs, un ou des députés de droite depuis le début de la Vème République, ce qui devrait encore être le cas à partir du mois de juin de cette année.
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede vudeloin » Lun 2 Jan 2012 14:53

Evidemment, le plus drôle, dans cette affaire, c'est lorsque les attachés parlementaires (parfois appelés conseillers d'ailleurs) des Ministres sont aussi des fonctionnaires détachés ou ont été assistants parlementaires, auparavant !
La preuve qu'on peut être attaché et détaché en même temps et, le cas échéant, reprend d'ailleurs ses activités de fonctionnaire ensuite, comme on peut le voir assez régulièrement dans la fonction publique parlementaire...

Pour en revenir au Val de Marne, je pense qu'il s'agit tout de même d'un département intéressant puisqu'il est possible que la droite, même en cas de défaite lors de la présidentielle, sera en situation de pouvoir conserver, par la grâce du découpage Marleix, la majorité des sièges de ce département pourtant géré par la gauche (avec une présidence communiste) depuis 1976.
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede vudeloin » Mar 3 Jan 2012 20:12

Le département du Val de Marne est un département pour le moins intéressant et pour lequel on peut penser que les législatives 2012 disposeront, sur place, d’un bon instrument d’évaluation des tendances profondes du scrutin.

Ce département, géré par la gauche depuis 1976 ( il le fut également de 1967, année de sa création, à 1970), et plus précisément avec un Président de conseil général issu du PCF, avec le Vitriot Michel Germa de 1976 à 2001 puis, depuis cette date, l’élu Campinois Christian Favier, désormais Sénateur, a été le seul, en Ile de France, avec la Seine Saint Denis, à voter en faveur de Ségolène Royal en 2007 en lui accordant un « petit » 50,2 % des voix.

Cette situation n’a cependant pas empêché que la droite disposât de la majorité des sièges lors des élections législatives, puisque la gauche s’est trouvée résumée à un député PCF (Pierre Gosnat, maire d’Ivry sur la circonscription organisée autour de sa ville) et de trois députés PS (Laurent Cathala, maire de Créteil, sur le siège regroupant Créteil et Choisy le Roi, entre autres ; René Rouquet, maire d’Alfortville, sur le siège unissant sa ville et l’essentiel de Vitry sur Seine et Jean Yves Le Bouillonnec, maire de Cachan, sur le siège regroupant Villejuif, Arcueil, Cachan et une partie de Gentilly)..

Les huit autres sièges, sans exception, étaient tombés dans l’escarcelle de la droite, loin par exemple de l’époque de 1981 où la gauche disposait de 6 sièges sur 8 dans le département, ou encore de 1997 où la gauche avait obtenu 6 des 12 sièges découpés entre les Boucles de Marne, la Bièvre, la Seine et le rebord du plateau de Brie.

Le découpage Marleix, tel qu’il a été défini, tend d’ailleurs à faire en sorte que cette anomalie continue, à savoir un département penchant à gauche avec une représentation parlementaire penchant dans l’autre sens.

Nous allons donc prendre la situation de chaque siège en fonction des données du scrutin 2007 et des évolutions éventuellement constatées depuis.

Première circonscription : le siège, recomposé, regroupe les cantons de Bonneuil sur Marne (16 594 habitants, soit la population de la commune éponyme, à direction PCF), de Créteil Nord (23 514 habitants, la mairie de la Préfecture étant PS depuis 1977), de Champigny sur Marne Ouest (16 533 habitants, mairie PCF depuis un temps certain) et, surtout, les trois cantons de Saint Maur des Fossés, épousant parfaitement la Boucle formée par le cours de la Marne (canton Centre 30 974 habitants, canton Ouest 24 761 habitants, canton de La Varenne Saint Hilaire 19 516 habitants).

Le député sortant du siège, si l’on peut dire, est l’ancien Ministre de la Fonction Publique Henri Plagnol, devenu maire de Saint Maur en 2008 à la suite du long règne de Jean Louis Beaumont.

Il avait battu en 2007 un candidat, alors Modem, nommé Jean Marie Cavada, célèbre homme de télévision qui, soutenu par la gauche, avait devancé Henri Plagnol sur Bonneuil et Créteil Nord, le candidat de l’UMP l’emportant largement sur les deux cantons de Saint Maur votant sur le siège alors (Centre et La Varenne).

L’ajout du canton de Champigny Ouest et de celui de Saint Maur Ouest s’équilibre en termes de rapports de forces et devrait, dans le contexte de 2012, permettre au moins à la gauche de franchir la porte du second tour.

Lors des municipales 2008, les villes concernées par le scrutin ont confirmé leurs ancrages respectifs : Bonneuil et Champigny pour des municipalités de gauche à direction PCF, Créteil pour une direction PS et Saint Maur des Fossés pour l’UMP.

A Bonneuil, la liste d’union à direction PCF l’emporte avec plus des trois quarts des voix (3 401 voix contre 919 pour la liste UMP).
A Créteil, la liste d’union à direction PS gagne dès le premier tour avec 54,2 % des voix, l’UMP ne recueillant que 21,8 % et terminant à 7 329 voix de la liste de gauche.

Une liste Modem (9,1 %), une liste des Verts (7,8 %) et trois listes d’extrême gauche (ensemble 7 %) complètent le tableau politique local.
A Champigny, succès de la liste du maire PCF Dominique Adenot, avec 50,9 % au premier tour, contre 25,9 % à la liste UMP (avance de 5 635 voix), 9,1 % pour la liste Modem, 8,7 % pour une liste DVD et 5,4 % pour une liste DVG.

Enfin, à Saint Maur, le premier tour voit la liste d’Henri Plagnol l’emporter avec 36,1 % contre 33,3 % pour la liste DVD de Jean Bernard Thonus, successeur désigné de Jean Louis Beaumont, loin devant les 14,6 % de la liste PS – Gauche et des 6,4 % de la liste des Verts.

Les cantonales tenues le même jour donnent les résultats suivants :

Champigny Ouest : en tête, le candidat PCF Christian Favier, Président du conseil général et aujourd’hui Sénateur, 2 523 voix, devant l’UMP Vincent Chriqui 1 659 voix, le PS 628 voix, le Modem 531 voix, les Verts 323 voix et le FN 207 voix.
Election sans coup férir de Christian Favier au second tour avec 3 115 voix contre 1 621 au candidat UMP (la participation baisse, faute de municipales en même temps)

Créteil Nord : en tête, le sortant UMP Pierre Louis Fagniez 2 315 voix, de peu devant la DVG Brigitte Jeanvoine 2 308 voix, le Modem 861 voix, les Verts 782 voix, le PCF 471 voix et le FN 371 voix.

Sur l’ensemble du siège, droite et centre sont à 3 547 voix, la gauche à 3 561 voix.
Au second tour, Brigitte Jeanvoine enlève le siège à la droite avec 3 183 voix contre 2 569.

La Varenne Saint Hilaire : l’UMP est en tête avec 2 581 voix, devant un DVD 2 525 suffrages, un autre DVD faisant 322 voix.
La gauche est éliminée du second tour avec 969 voix PS et 612 voix Verts.

En 2011, les deux autres cantons de Saint Maur et celui de Bonneuil ont voté.

Le canton de Saint Maur Centre a vu la victoire du DVD Nicolas Clodong face à Stéphanie Chupin, proche d’Henri Plagnol, avec 164 voix d’avance au second tour.
Nicolas Clodong est l’un des élus de la liste Thonus et a donc succédé à Henri Plagnol sur le siège.

Au premier tour, la gauche, éliminée, a obtenu 2 399 voix sur 8 010 exprimés, soit environ 30 %.

Le canton Ouest, pour sa part, a vu la victoire de Jacques Leroy, premier adjoint UMP d’Henri Plagnol.
Il a battu au second tour le candidat commun aux Verts et au PS, avec 3 841 voix contre 2 683.
Au premier tour, la gauche a obtenu 2 247 voix sur 6 416 exprimés.

Saint Maur ouvre donc bel et bien un handicap de 8 à 10 000 voix pour la gauche sur le siège.

Le canton de Bonneuil, enfin, a connu un net succès de la gauche, que seule la faible participation n’a pu permettre de valider au premier tour.
La gauche y a obtenu 2 453 voix dont 1 744 pour le maire PCF et la droite seulement 866, avec un FN qualifié pour le second tour, l’UMP n’atteignant pas 8 %...

Le second tour est une formalité pour le candidat communiste, élu avec 74,2 %.

De fait, malgré un effritement de sa position (perte du canton de Créteil Nord et victoire d’un DVD sur Saint Maur Centre), Henri Plagnol, parce que tout Saint Maur vote sur le siège, est tout de même bien parti pour être encore député.
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede vudeloin » Mar 3 Jan 2012 20:12

Deuxième circonscription : le siège regroupe les deux cantons restants de Créteil (canton Ouest 27 918 habitants, canton Sud 37 927 habitants, ces deux cantons étant PS depuis leur création), le canton de Choisy le Roi (39 400 habitants, équivalant à la ville, gérée par le PCF) et celui d’Orly (20 874 habitants, représentant la ville, actuellement DVG).

Les trois villes et les quatre cantons sont à gauche.

En 2008, la liste de Daniel Davisse, maire PCF de Choisy, a été réélue au second tour avec 49,5 % des voix, devant la liste UMP de François de Lacoste Lareymondie, issu d’une famille d’armateurs rochelais, avec 36,8 % et une liste du Modem pour le solde.

Au premier tour, gauche et extrême gauche avaient dépassé les 54 %.

Créteil, comme nous l’avons vu, a voté pour la liste de Laurent Cathala, maire depuis 1977 et député depuis 1981.
Dans le canton Ouest, sa liste a obtenu 57,1 % des voix, l’UMP devant se contenter de 18,9 % et le Modem de 9,3 %.
Dans le canton Sud, elle obtint 59,9 %, l’UMP faisant 18,4 % et le Modem 6,8 %.

Comme on l’aura remarqué, c’est le canton Nord, rattaché à la première circonscription et représentatif de l’ancien noyau villageois cristolien pour une bonne part, qui est le moins porté à voter à gauche, l’ensemble UMP – Modem y atteignant plus de 40 % des voix.

Sauf que, pour les municipales, le canton Nord ne donne que 2 906 voix de droite et du Modem, contre 3 547 aux cantonales…

Orly, enfin, a vu se mener une lutte fratricide à gauche entre la liste du maire sortant Gaston Viens, ex PCF, et qui fut, en 1967, le premier Président du Conseil général, celle d’Odette Terrade, alors Sénatrice du Val de Marne, celle de François Philippon, alors conseiller général DVG, et ex adjoint de Gaston Viens et enfin, celle de Razzy Hammadi, pour le PS.
Dans ce combat, peu de places pour la droite, cantonnée au rôle de faire valoir dans une des villes à la population la plus pauvre du département.
La liste UMP fait 8,2 % et celle de Rachid Nekkaz 5,15 %.

Le match à quatre, à gauche, se termine par le succès de la liste de Gaston Viens avec 45,25 % des voix contre 30,9 % pour la liste d’Odette Terrade et 23,9 % pour celle de François Philippon.

Un François Philippon qui perd tout au soir du second tour, puisqu’il est battu aux cantonales de 2008 par Christine Janodet, adjointe de Gaston Viens, et qui va bientôt le remplacer au poste de maire.

La diversité des candidats de gauche est remarquable : Christine Janodet obtient 1 594 voix, devant François Philippon 1 115 voix, Alain Girard (candidat du PCF, ex conseiller régional, mais aussi membre de la liste Viens et non celle d’Odette Terrade) 1 047 voix, le candidat du PS 774 voix, un autre DVG 270 voix (candidat sur la liste Terrade...), un Vert 207 voix et un candidat d’extrême gauche 111.

A droite, 449 et 408 pour les deux chefs de file des listes de l’élection municipale.

En 2011, votent les trois autres cantons.

Choisy le Roi choisit le communiste Didier Guillaume, en tête au premier tour avec 1 830 voix, la candidate PS faisant 1 107 voix, un candidat PRG 50 voix, un Verts 702 voix, un MRC 308 voix, deux candidats d’extrême gauche 123 et 46 voix.

A droite, l’UMP chute à 1 115 voix, le Modem à 308, 135 voix pour une candidature « divers « et surtout, 1 196 voix pour le FN qui se qualifie pour le second tour.

Un second tour largement remporté par le candidat PCF avec plus de 70 % des voix ( 5 219 voix contre 2 179).

Créteil Ouest voit la victoire du socialiste Abraham Johnson.

Au premier tour, il réalise 1 517 voix, le candidat PCF 558 voix, la candidate des Verts 554, une candidate d’extrême gauche 55 voix, soit un total de 2 684 voix à gauche.

Le Modem tombe à 154 voix (630 aux municipales de 2008) et l’UMP, avec la tête de liste de 2008, à 533 voix (1 284 aux municipales de 2008), les deux étant victimes de la poussée du FN au premier tour à 748 voix, soit un total droite et centre de 1 435 voix.

Au second tour, le PS gagne avec 3 605 voix contre 1 311.

Dans le canton Sud, Josette Sol, adjointe au Logement à la Mairie, l’emporte dans le canton jadis représenté par Laurent Cathala.

Avec 1 945 voix, elle arrive en tête du premier tour, les autres candidats de gauche réalisant 711 voix pour la candidate Verte (626 aux municipales), 540 pour le candidat PCF, 409 pour un DVG et 59 pour un candidat d’extrême gauche, soit un total de 3 614 voix à gauche.

A droite, le candidat UMP tombe à 585 voix (1 576 aux municipales) et se fait dépasser par la candidate du FN à 1 043 suffrages, soit à peine plus de 5 % des inscrits.

Le second tour est une formalité pour Josette Sol, victorieuse par 4 786 voix contre 1 535.

Le siège est donc assuré pour la gauche, me semble t il, et le risque d’une élimination de la droite classique au profit du FN n’est pas à exclure, comme, d’ailleurs, la possibilité de n’avoir qu’un candidat au second tour.
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede vudeloin » Mar 3 Jan 2012 20:12

Troisième circonscription.

Ce siège est actuellement détenu par le maire UMP de Villeneuve le Roi, Didier Gonzales, et regroupe les cantons de Valenton (20 727 habitants, regroupant les 12 215 habitants de la commune éponyme, à direction PCF et 8 512 habitants de Villeneuve Saint Georges), Boissy Saint Léger (35 300 habitants, regroupant les villes de Boissy Saint Léger et Limeil Brévannes, l’une à direction PS – DVG et l’autre PG), Villeneuve le Roi (23 656 habitants, regroupant la commune chef lieu et ses 18 495 habitants, à direction UMP et la commune d’Ablon sur Seine, 5 161 habitants, à direction PS), Villeneuve Saint Georges (22 501 habitants, sur une partie de la ville, à direction PCF) et Villecresnes (24 831 habitants, regroupant la commune chef lieu et ses 9 507 habitants, à municipalité de centre gauche ; Santeny, 3 676 habitants, Mandres les Roses 4 378 habitants, Marolles en Brie 5 000 habitants et Périgny sur Yerres 2 270 habitants, toutes municipalités de droite).

C’est d’ailleurs ce canton de Villecresnes qui se présente comme le secteur le plus dynamique, au plan démographique, de l’ensemble de la circonscription.

Le canton ne comptait en effet que 11 703 habitants en 1975.
Villecresnes avait alors 6 053 habitants, Marolles en Brie 501, Santeny 2 242, Mandres 1 896 et Périgny 1 011.

Les municipales 2008 ont été marquées par quatre évènements sur la circonscription.

D’abord, le succès de la gauche à Boissy Saint Léger, une liste DVG menée par Régis Charbonnier reprenant la mairie à la droite une ville perdue par le PS en 1995.
Après avoir devancé au premier tour la liste de Michèle Sabban, conseillère régionale PS et proche de DSK, la liste de gauche l’emporte au second avec 2 559 voix contre 2 036 voix pour la liste de droite.
Boissy, faut il le souligner, est l’une des rares communes du département susceptibles de basculer dans un contexte politique normal, une bonne part des communes val de marnaises étant tout de même soit durablement de gauche, soit généralement de droite.

Confirmation de la liste de Joseph Rossignol à Limeil Brévannes, avec un résultat mitigé : 2 932 voix pour sa liste, 2 881 pour la liste UMP de Roland Patrzynski (décédé depuis), 464 pour une liste DVD.
Ensuite, à la surprise générale, victoire de la gauche aux municipales d’Ablon sur Seine.

Dès le premier tour, la liste de gauche obtient 1 116 voix contre 966 voix pour la liste de droite dans une commune qui fut tout de même, pendant trente huit années la ville d’Alain Poher, ancien Président du Sénat, et pendant vingt cinq ans, celle de son successeur, Jean Pierre Hermelin.

A Villeneuve le Roi, le maire UMP Didier Gonzales reste en tête.
Au premier tour, il obtient 48,6 % des voix face à trois listes de gauche (PS, PCF et DVG) réalisant respectivement 22, 15,8 et 7,7 %.

Le second tour voit le succès du député maire avec 3 464 voix contre 3 068 voix à la gauche rassemblée.

A noter que la ville a eu, de 1965 à 2001, un maire PCF, le plus long bail étant celui de Maxime Kalinsky qui fut aussi député de 1973 à 1981.

Troisième surprise : la défaite de Pierre Jean Gravelle, maire sortant, sur Villecresnes.

Au premier tour, une liste divers droite et non inscrits prend la tête du ballottage avec 38,9 % contre 36,6 % pour la liste Gravelle, maire depuis cinq ans et successeur, entre autres, de son père Pierre Gravelle qui avait occupé la fonction de 1977 à 2001.
Une liste de gauche, avec 24,4 %, ferme la marche.

Au second tour, fusion de la liste divers droite et de la liste PS, puisque 7 des candidats de cette liste sont élus parmi les membres de la nouvelle majorité municipale.

Périgny et Santeny, pour leur part, réélisent leur municipalité sortante, seule liste en présence faute de candidats (près de 53 % d’abstentions, de blancs et nuls à Périgny, plus de 58 % à Santeny).

Marolles en Brie élit une mairie UMP avec plus de 55 % des voix face à une liste DVD (40 % d’abstentions, de blancs et nuls) et Mandres les Roses voit apparaître une triangulaire, emportée par la droite, avec 46,9 % pour l’UMP, devant une liste Modem à 35,1 % et la gauche à 18 %.

Enfin, quatrième et dernière surprise, le changement de majorité de gauche à Villeneuve Saint Georges avec le succès de la liste PCF de Sylvie Altman face au PS Laurent Dutheil.

Le premier tour est animé.

La liste de l’UMP arrive en tête avec 2 261 voix, devant celle du PCF avec 1 976 voix, devançant le PS 1 672 voix.
Le FN, avec 782 voix et une liste LO avec 173 voix ferment la marche.

La liste du PS, notons le, comprenait en position 2 Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts et en 9 son compagnon Xavier Cantat.

Au second tour, la liste de gauche l’emporte avec 3 615 voix dans la ville cheminote, devançant l’UMP avec 3 088 voix et le FN avec 595 voix.

Dans la ville voisine de Valenton, victoire écrasante de la liste du maire PCF Daniel Toussaint, avec 1 843 voix, contre 680 voix pour l’UMP et 474 voix pour la liste PS.

Avec le changement à Villeneuve Saint Georges, les pertes de Boissy Saint Léger, Villecresnes et Ablon sur Seine, la position de Didier Gonzales est donc affaiblie.

Aux cantonales 2008, qu’en fut il ?

A Boissy Saint Léger, victoire du PG Joseph Rossignol, maire de Limeil Brévannes.

Il obtient 3 175 voix contre 1 595 voix pour Roger Guillemard, DVG et ancien maire de Boissy, et 1 033 voix au candidat Verts, soit un total de 5 803 suffrages à gauche.

A droite, la candidate de l’UMP fait 2 778 voix, face aux 838 voix de la candidate DVD de Limeil et 584 voix du FN, soit un total de 4 200 voix.

Au second tour, Joseph Rossignol l’emporte avec 5 546 voix contre 4 771.

Il l’emporte dans les deux villes mais, paradoxalement, plus nettement à Boissy qu’à Limeil.

Dans le canton de Villecresnes, Pierre Jean Gravelle est élu.

Il réalise 4 194 voix sur le canton, un autre candidat DVD, par ailleurs engagé contre lui aux municipales de Villecresnes, faisant 1 638 voix.

A gauche, le candidat du PS atteint 1 894 voix, celle des Verts 1 014 et celui du PCF 752, soit un ensemble de 3 660 voix.

Au second tour, la gauche obtient 3 576 voix contre 4 844 pour Pierre Jean Gravelle.

Dans le canton de Villeneuve le Roi, victoire du MRC Daniel Guérin.

Au premier tour, il obtient 2 054 voix et le candidat Verts 1 101 voix, soit un total de gauche de 3 155 suffrages.

Le candidat du Modem réalise 581 voix, la candidate de l’UMP, adjointe au maire de Villeneuve, 2 776 voix, un DVD 580 voix et le FN 338, soit un total de 4 275 voix.

Mais le Modem appelle à voter pour le candidat MRC et celui-ci l’emporte, en réalisant 3 960 voix contre 3 660 voix pour la candidate de l’UMP.

Le candidat de gauche l’emporte de 187 voix à Villeneuve le Roi et de 113 voix à Ablon.

Le siège est perdu par l’UMP, et la position de Didier Gonzales encore plus fragilisée.

En 2011, dans le canton de Valenton, victoire nette et sans bavure du communiste Marc Thiberville.

Au premier tour, il obtient 1 342 voix contre 398 voix à Xavier Cantat, candidat commun EELV – PS, et 193 voix pour un DVG, soit un total de 1 933 voix à gauche.

A droite, l’UMP, avec 223 voix, est écrasée par le FN, nanti de 657 suffrages, soit un total de 880 votes.

Au second tour (PCF/FN), 2 581 voix de gauche contre 883 au FN.

Dans le canton de Villeneuve Saint Georges, après dix neuf années de mandat, le PS Laurent Dutheil est remplacé par la candidate PCF Nathalie Dinner.

Le premier tour se conclut par 761 voix pour la candidate PCF et 677 pour le candidat PS, soit un total de 1 438 suffrages.

A droite, montée du FN à 868 voix, le candidat UMP de 2008 se retrouvant à 532 et un autre DVD à 52 voix, soit un total de 1 452 voix.

S’y ajoute un écologiste pour 114 voix.

Au second tour (PCF/FN), succès net de la candidate PCF avec 2 110 voix contre 1 439.

Le siège est clairement dans l’œil du cyclone, si l’on peut dire, et tant le Front de Gauche que le PS peuvent prétendre aller le chercher.

A noter que la liste du FN peut aussi affaiblir au premier tour la candidature du sortant.

A condition toutefois de mobiliser leurs points forts, c'est-à-dire les électeurs de Villeneuve Saint Georges et Valenton, singulièrement.
vudeloin
 
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede vudeloin » Mar 3 Jan 2012 20:12

Quatrième circonscription : elle se compose des cantons de Chennevières sur Marne (18 083 habitants, mairie de droite), Ormesson (25 868 habitants dont le chef lieu, 9 891 habitants, de droite ; La Queue en Brie 11 315 habitants, mairie PCF et Noiseau, 4 662 habitants, mairie PS), Sucy en Brie (25 927 habitants, mairie UMP) et Villiers sur Marne (46 198 habitants, dont Villiers sur Marne, mairie UMP de 27 322 habitants et Le Plessis Trévise, mairie centriste de 18 876 habitants).

Le siège est pour l’heure détenu par Jacques Alain Bénisti (ou JAB), maire UMP de Villiers sur Marne, auteur de plusieurs rapports parlementaires (au demeurant truffés de fautes de frappe et d’orthographe) sur la détection précoce de la délinquance juvénile, notamment dès les classes maternelles et partisan de l’armement des polices municipales et de l’extension de leurs compétences.

Avec 5 mairies de droite et 2 de gauche, le siège semble devoir se positionner à droite, même s’il convient de ne pas oublier que Villiers sur Marne fut, au moins de 1965 à 1995, une mairie PS et que Chennevières est l’une des villes « tangentes » du département.

Municipales 2008 d’abord.

Chennevières a élu, en mars 2008, une équipe municipale de centre gauche, victorieuse d’une triangulaire avec 39 % des voix, devant la liste DVD de Lucien Lavigne, maire sortant avec 34,7 % et la liste UMP avec 26,3 %.
L’élection, annulée, vit la victoire d’une liste de droite avec 44,9 % des voix, contre 41,4 % pour la liste de gauche et 13,7 % à la liste du Modem qui, cette fois, n’avait pas fusionné avec le PS.

Ormesson sur Marne, pour sa part, a nettement reconduit, avec 59,4 % des voix, sa mairie UMP.
Le Modem, avec 20,4 %, a devancé la gauche avec 20,2 %.

Par contre, reconduction de la mairie de gauche à direction PCF à La Queue en Brie, avec 50,3 % et 600 voix d’avance sur la liste de l’UMP (34,5 %) et une liste centriste (15,2 %).

A Noiseau, petite ville historiquement PS, la gauche reprend la mairie avec 1 130 voix contre 901, avec, comme chef de file, l’ex maire René Dessert.

Sucy en Brie, ville d’élection de l’ancien député et sénateur giscardien Jean Marie Poirier, Marie Carole Ciuntu (Nouveau centre et UMP) l’emporte au second tour avec 52,7 %, loin devant la gauche, 28,7 % et une liste DVD, 18,5 %.

Au Plessis Trévise, nette victoire avec 53,9 % de Jean Jacques Jégou (ou J3), alors Sénateur Modem, devant la liste de gauche avec 25,5 % et la liste UMP avec 20,6 %.

Enfin, à Villiers sur Marne, la liste Bénisti l’emporte avec 47,4 %, devant la liste de gauche, 39,4 % et la liste du Modem 13,2 %.

Nous avons donc deux villes de droite et du centre sur cinq où les municipalités ne sont élues qu’à la majorité relative.

Cantonales 2008.

Dans le canton d’Ormesson, le maire du chef lieu, Guy Le Doeuff, est élu au second tour.
Au premier, il réalise 3 636 voix, contre 861 voix pour un DVD de La Queue en Brie et 477 voix pour le FN, soit un total de 4 974 voix.
A gauche, 1 929 voix PS, 1 188 voix PCF et 753 Verts, soit un total de 3 870 voix.
Au second tour, l’écart est plus réduit, avec 3 533 voix contre 3 043.

Dans le canton de Sucy, on retrouve les acteurs des municipales avec le succès de Marie Carole Ciuntu avec 51,3 % au second tour, contre 28,9 % pour le candidat de gauche et 19,8 % pour le DVD.

Dans le canton de Villiers sur Marne, par contre, stupéfaction.

Le candidat UMP, adjoint de JAB, réalise 3 288 voix au premier tour, devancé par la candidate PS, tête de liste sur Villiers, avec 3 572 voix.
Mais tout ce beau monde est devancé par Didier Dousset, candidat centriste, soutenu par J3, le maire du Plessis Trévise, qui obtient 4 859 voix.
A gauche, Verts et PCF obtiennent 1 159 et 792 voix, tandis que le FN obtient 798 voix.

Le second tour se conclut par une triangulaire au couteau qui voit Simone Abraham Thisse, la candidate PS, l’emporter avec 5 090 voix contre 4 664 pour le Modem et seulement 3 380 pour le candidat UMP.

La candidate PS l’emporte à Villiers, avec plus de 900 voix d’avance sur le candidat UMP et celui-ci s’effondre au Plessis Trévise, où c’est le candidat du Modem, avec plus de 55 % des voix, qui s’impose.

En 2011, le canton de Chennevières a réservé une nouvelle surprise.

Le sortant, Lucien Lavigne, n’est pas reparti en lice.

La gauche s’est présentée très divisée, avec un candidat DVG, un candidat PS et un candidat PCF qui ont, ensemble, réuni 38,92 % des voix.
Mais c’est le candidat du Modem Jean Pierre Barnaud, chef de file de la liste Modem aux municipales de 2008 et 2009, qui est arrivé en tête du scrutin avec 26,08 % des voix.

Il a devancé le maire UMP de la ville, arrivé en seconde position (ce qui l’a qualifié), avec 17,63 % des suffrages, tandis que le FN montait à 15,85 % dans cette ville qui partage avec Champigny sur Marne le grand ensemble du Bois L’Abbé.
Le second tour a marqué la victoire du candidat Modem, avec 2 125 voix et plus de 67 % des voix face au maire UMP avec 1 043 voix et 32,9 %.

Bilan des cantonales : une victoire claire de la droite sur Sucy, un succès un peu plus mitigé sur Ormesson, une victoire du PS à Villiers et un succès du Modem sur Chennevières, en lieu et place de quatre sièges acquis à l’UMP…

Affaire à suivre ?

Aux régionales 2010, nous avons eu les résultats suivants au second tour

Chennevières : Huchon 2 140, Pécresse 1 924
Noiseau : Huchon 965, Pécresse 609
Ormesson : Pécresse 1 688, Huchon 1 186
Le Plessis Trévise : Huchon 2 547, Pécresse 2 316
La Queue en Brie : Huchon 1 779, Pécresse 1 255
Sucy en Brie : Huchon 4 216, Pécresse 3 983
Villiers sur Marne : Huchon 4 213, Pécresse 2 700.

Total : Huchon 17 046, Pécresse 14 475

En 2007, JAB l’avait emporté avec 21 219 voix contre 16 266 voix pour Simone Abraham Thisse, désormais conseillère générale de Villiers sur Marne.

Donc affaire à suivre…
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Re: Les législatives dans le Val-de-Marne

Messagede vudeloin » Jeu 5 Jan 2012 19:59

La cinquième circonscription comporte les cantons de Bry sur Marne (24 429 habitants dont 15 309 pour Bry, mairie de droite à tradition centriste et 9 120 pour une partie de Champigny sur Marne. Ce canton, en 1967, avait voté à gauche lors des premières élections cantonales organisées dans le département et sa perte, en 1970, avait permis à l’UDR Roland Nungesser d’inverser la majorité départementale d’une voix avec 17 élus contre 16 au conseil général. Cette situation avait duré jusqu’en 1976), Champigny sur Marne Centre (25 872 habitants, mairie PCF depuis 1950 et siège toujours détenu par le PCF depuis 1967), Champigny Est (23 565 habitants, PCF), Le Perreux sur Marne (32 194 habitants, couvrant la commune dont le maire est Gilles Carrez, député UMP d’origine RPR et rapporteur général du Budget à l’Assemblée) et Nogent sur Marne (30 956 habitants, UMP d’origine RPR là encore).

Ce siège, c’est un peu le mélange de l’eau et du feu, si l’on veut puisque nous avons un fief communiste de longue date (après avoir été une ville socialiste), à savoir Champigny sur Marne, dont le maire est PCF depuis 1950 et trois communes de droite et, pour Le Perreux et Nogent, clairement et nettement de droite.

La norme politique du siège, c’est un duel UMP/PCF au second tour avec une probabilité de victoire UMP plus que sérieuse.

Retour sur l’évolution récente des lieux.

Municipales 2008

J’ai indiqué, dans le fil du message précédent, que la gauche avait largement gagné les élections municipales de Champigny en 2008 et je n’y reviens donc pas.

Pour Bry, nous avons eu les résultats suivants :

Liste Spilbauer (UMP) : 3 864 voix (73 %) ; liste Genest (gauche) : 1 428 voix (27 %).

Pour Le Perreux, cela donne :

Liste Carrez (UMP) 7 171 voix (60,4 %), liste Boucheron (gauche) 2 735 voix (23,1%), liste Philippon (Modem) 1 962 voix (16,5 %).

Enfin, pour Nogent sur Marne, nous avions les résultats suivants :

Liste Martin (UMP) 3 753 voix (31,4 %), liste Montchamp (actuelle Ministre, DVD) 2 639 voix (22,1 %), liste Debacker (ancienne candidate au Sénat, DVD) 1 561 voix (13 %), liste Geib (PS + gauche) 1 506 voix (12,6 %), liste Dupuis (Modem) 1 091 voix (9,1 %), liste Yellès (PCF + DVG) 733 voix (6,1 %) et liste Arazi 684 voix (5,7 %).

C'est-à-dire que, dans tous les cas de figure, les voix obtenues par la gauche étaient plutôt réduites, le débours atteignant 2 400 voix sur Bry, 4 400 sur Le Perreux ou encore 8 400 suffrages sur Nogent.

Cantonales 2008

Canton de Bry sur Marne

Election au premier tour de Dominique Roblin, adjoint au maire de Bry.

Le candidat de l’UMP recueille en effet 4 426 voix et 58,6 % des suffrages, devant la candidate PS, 1 379 voix et 18,3 %, le candidat PCF (adjoint aux finances de Champigny) 1 045 voix et 13,8 % et le candidat Vert, 702 voix et 9,3 %.

A Champigny, nous avons 972 voix UMP, 633 voix PCF, 380 voix PS et 243 voix Verts.
A Bry, nous avons donc 3 454 voix UMP, 999 voix PS, 459 voix Verts et 412 voix PCF, soit un total de 1 870 voix de gauche assez nettement supérieur de celui des voix des municipales, pourtant tenues le même jour.

A Champigny Est, le scrutin est aussi limpide.

La candidate PCF, Marie Kennedy, arrive en tête avec 2 431 voix, le PS se retrouvant à 903 voix et les Verts à 384, pour un total de gauche de 3 718 suffrages.
Tandis que la droite voit l’UMP à 1 472 voix, le Modem à 434 voix, le FN à 305 voix et un divers à 135 voix , soit un total de 2 346 voix.

Second tour sans soucis : la candidate communiste est élue avec 3 379 voix contre 1 476 au candidat UMP, victime d’un mauvais report côté Modem et de la chute de la participation liée à l’absence de second tour municipal.

Cantonales 2011

A Champigny Centre, la situation est assez simple.

Le premier tour place en tête Maurice Ouzoulias, le sortant PCF, avec 2 021 suffrages et plus de 43 % des voix.
Le PS obtient 665 voix et les Verts 494 voix, soit un total de gauche de 3 180 suffrages.

A droite, un DVD fait 90 voix, l’UMP 613 et le FN se place second du scrutin avec 780 voix.
Soit un total de 1 473 voix à droite.

Au second tour, le candidat FN est battu, la réélection de Maurice Ouzoulias étant acquise par 3 730 voix contre 1 223.

Au Perreux, le candidat UMP Jacques Loison arrive nettement en tête avec 3 196 voix et 42,6 %.
A droite, 1 086 voix pour le FN et 335 pour le Modem, pour un total atteignant 4 617 voix.

A gauche, le candidat PRG investi par le PS obtient 1 169 voix, devançant le candidat des Verts 1 168 voix et le candidat PCF avec 539 voix, soit 2 876 voix de gauche.

La voix d’écart à gauche permet au candidat radical d’être au second tour où, avec 3 016 voix contre 4 389 voix pour Jacques Loison, il obtient finalement un score assez encourageant de plus de 40 %.

Canton de Nogent sur Marne, avec une situation assez claire aussi.

Jacques JP Martin, maire de la ville, arrive en tête au premier tour, avec 2 647 voix.
A droite, on trouve aussi le FN avec 874 voix, et deux DVD avec, respectivement 597 et 335 voix.
Le premier de ces candidats étant d’ailleurs un ancien colistier de Marie Anne Montchamp.
Le total de droite se situe donc à 4 453 voix, fort éloigné des municipales 2008.

A gauche, un DVG soutenu par le PS arrive en tête avec 1 140 voix, devant la candidate des Verts 1 031 voix (qui figurait en queue de liste de la liste PCF + DVG des municipales !) et la candidate PCF 432 voix (chef de file de la liste des municipales), soit un total de 2 603 voix, finalement très honorable pour la ville.

Un candidat divers, chef de file aux municipales, obtient 554 voix.

Au second, Jacques JP Martin est élu avec 4 097 voix contre 3 152 voix pour le candidat DVG, soit un pourcentage supérieur à 43 % parfaitement honorable pour Nogent.

Trois cantons de droite, deux de gauche, la logique est respectée mais les positions de la droite ne semblent pas aussi flamboyantes que par le passé.

Les régionales 2010 ont d’ailleurs marqué une étrange inflexion sur le secteur.

Les majorités de droite ont été plus ténues sur Bry, Le Perreux et Nogent.

A Bry, 2 705 voix Pécresse, 2 339 voix Huchon, soit 366 voix d’écart
Au Perreux, 5 102 voix Pécresse, 4 694 voix Huchon, soit 408 voix d’écart
A Nogent, 5 206 voix Pécresse, 4 456 voix Huchon, soit 750 voix d’écart.

Problème : à Champigny, Huchon a obtenu 11 978 voix, Pécresse 5 237 voix, soit 6 741 voix d’écart.

Bien plus qu’il n’en faut, sans doute, même en retirant le canton Ouest, pour combler la différence.

Question : la gauche parviendra t elle à mobiliser ses électeurs ?
Seconde question : une modification sociologique de la population des trois autres villes n’est elle pas en cours, provoquant des modifications, déjà perceptibles, des comportements électoraux ?
vudeloin
 
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