Les cantonales en Seine-Saint-Denis

[Zimmer]

Dans le canton d'Aubervilliers-Est, l'ancien maire et toujours conseiller municipal d'Aubervilliers, Pascal Beaudet (PCF), sera candidat du Front de Gauche, également soutenu par la Gauche communiste (animée par le conseiller général du canton Ouest, non renouvelable, Jean-Jacques Karman) et le NPA, face à la sortante, Evelyne Yonnet (PS).

Cette candidature fait que ce canton sera lui aussi très intéressant à observer. En mars 2004, Evelyne Yonnet avait devancé, au premier tour, la conseillère générale sortante communiste, Nathalie Buisson, de 50 voix. Cette dernière s'était désistée et Evelyne Yonnet, se retrouvant seule candidate au second tour, avait été élue. Lors des élections municipales de 2008, sur l'ensemble de la commune, la liste conduite par Pascal Beaudet, qui était alors maire sortant, avait devancé, toujours au premier tour, la liste du PS conduite par Jacques Salvator (34,94 % des suffrages exprimés contre 31,95 %). Ce dernier s'était malgré tout maintenu au second tour et sa liste était alors arrivée en tête (41,48 %), devançant celle de Pascal Beaudet (38,53 %) dans le cadre d'une quadrangulaire où étaient également présentes une liste du Modem et une liste de droite. Figurant en deuxième position sur la liste Salvator, Evelyne Yonnet est, depuis cette date, sa première adjointe à la mairie.

http://pcfaubervilliers.fr/spip.php?article503

[Jean-Philippe]

A noter qu'Evelyne Yonnet est la femme de Jacques Salvator, un cas rare, mais pas unique.

[maxxx]

A noter qu'Evelyne Yonnet est la femme de Jacques Salvator, un cas rare, mais pas unique.

Le cas n'est pas unique en effet, mais c'est toujours plus facile quand il s'agit de concubinages ou lorsque les époux ne portent pas le même nom.
Pour les autres rares cas existants de maire et de sa femme/concubine première adjointe, j'ai en tête :
- le couple Balkany à Levallois-Perret, certainement l'exemple le plus célèbre...
- jusqu'à son élection au Sénat et son départ de la mairie pour cumul des mandats, on avait aussi Colette Giudicelli, 1ère adjointe de son mari le député UMP Jean-Claude Guibal, à Menton.

Après, au niveau des femmes positionnées dans les postes les plus importants d'adjoints ou de vice-présidentes, la liste est beaucoup plus étoffée : le couple Aeschilmann du temps où ils dirigeaient Asnières-sur-Seine, Brigitte Astruc, compagne de Marc-Philippe Daubresse et 3ème adjointe à Lambersart, Maria Vadillo, épouse de Jean-Yves Le Drian et en même temps sa vice-présidente au conseil régional de Bretagne...

Par contre, pour la réciproque (à savoir la femme maire et le mari ou le concubin 1er adjoint), le seul exemple le plus probant que j'ai pu trouver est celui d'Elisabeth Hermanville (DVD) lorsqu'elle était maire de Goussainville et que son 2ème adjoint, Antoine Casula, était son concubin : ils sont séparés depuis et la première a été écartée par le second lors des municipales de 2008 et 2009...A noter que l'on aurait pu avoir un autre triste exemple à Vitrolles, avec Catherine et Bruno Mégret, lors des municipales partielles de 2002, mais ces derniers ont perdu la municipalité à cette date...

Ce sont des exemples de tête, il y en surement d'autres...évidemment, pour ce qui est du fait qu'un couple siège au sein de la même assemblée, là les compteurs explosent (très fréquent dans les municipalités, moins dans les autres assemblées : le couple Mottard (probablement jusqu'en mars 2011, car les deux sont menacés) au CG des Alpes maritimes, Régine Spinglard, compagne de Daniel Percheron et conseillère régionale du NPDC...)

[Zimmer]

Le PC veut reconquérir les sièges perdus
BLANDINE SEIGLE | 16.12.2010, 07h00

« Notre ambition, c’est une nouvelle majorité au sein du conseil général. » Hervé Bramy, le patron du PC 93, ancien président du conseil général, ne cache pas l’objectif de son parti pour les élections cantonales de mars : reconquérir — au moins en partie — les six sièges perdus en 2004, tout en conservant les quatre qu’il détient.

Hier, à La Courneuve, il a présenté les candidats qui seront en lice dans les vingt cantons. Pour l’instant, dix-sept sont désignés (lire ci-dessous). Il reste à trancher les cas des Pavillons-sous-Bois, de Gagny et de Noisy-le-Grand. « Cela prend du temps parce que nous négocions avec nos partenaires du Front de gauche, le NPA, LO, le Parti de gauche et la Fase*, précise Hervé Bramy. Mais tout sera réglé début janvier. »

Un combat pour « la justice sociale et le progrès humain »

Se battre pour « la justice sociale et le progrès humain » sera le leitmotiv de la campagne. Les communistes insistent : leur principal adversaire, c’est la droite. Il n’empêche, c’est la politique des socialistes à la tête du département qu’ils dénoncent, et notamment les mesures d’économie, comme la suppression du remboursement de la carte Imagine R, du chèque ordinateur pour les élèves de 6e ou encore les réductions de subventions dans les domaines de la culture et du sport. « Des décisions injustes que nous avons contestées », note Hervé Bramy.

Autre critique, plus politique : celle de l’accord entre le PS et les Verts pour présenter une candidature unique dans presque tous les cantons, des « petits arrangements sur un coin de table qui ne visent qu’à affaiblir le Front de gauche », juge le PC. Qu’importe : « Au second tour, ce sera le rassemblement et le désistement à gauche pour battre la droite. »
* Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique).

Une rencontre-débat est organisée ce soir à 19 heures au gymnase El-Ouafi à La Courneuve, avec Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Christian Picquet (Gauche unitaire) et Gilles Poux.

Les candidats.Saint-Ouen : Jacqueline Rouillon (sortante); Saint-Denis-Nord-Ouest : Florence Haye (sortante); Epinay : Alexis Houaedeg; La Courneuve : Gilles Poux; Aubervilliers-Est : Pascal Beaudet; Les Lilas-Le Pré : Julien Renault; Montreuil-Ouest : Bellaïde Beddredine; Romainville : Sofia Dauvergne; Rosny : Jean-Pierre Mercadal; Le Raincy-Clichy-sous-Bois : Christine Laurent; Aulnay : Miguel Hernandez; Sevran : Arnaud Keraudren; Montfermeil-Coubron : Angélique Ledieu-Planet; Pantin-Ouest : Jean-Pierre Henry; Pierrefitte : Farid Aid; Villepinte : Nelly Roland (sortante).

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/le-pc-veut-reconquerir-les-sieges-perdus-16-12-2010-1192961.php

[BeN]

L’édition Seine Saint-Denis du Parisien nous apprend ce jour qu’un adjoint au Maire socialiste de Sevran va se présenter en dehors de l’accord PS-EELV lors du scrutin de mars prochain sur Sevran.

Patrice ROQUES, Adjoint PS à la Tranquillité Publique avait déjà critiqué l’accord de présentation d’un candidat unique dans le département pour les 2 formations de gauche, et en particulier pour Sevran. Cet accord donnait l’investiture PS-EELV à un de ses collègues Jean-François BAILLON, Vert historique et ayant obtenu le blanc seing du sortant, frappé de cumul des mandats : Stéphane GATIGNON, le maire de Sevran.

D’ores et déjà menacé d’exclusion par les instances départementales socialistes, il maintiendrait coûte que coûte sa candidature, afin de « changer la gauche » et pour défendre non pas le PS mais ses convictions.

Le candidat investi Jean-François BAILLON, âgé de 68 ans s’est réclamé de la sagesse et de l’expérience pour ne pas s’exciter de cette situation nouvelle.

La gauche est de toute façon, largement majoritaire à Sevran, ville de plus de 50 000 habitants, depuis 2001 où GATIGNON a remporté la Mairie. Maintenant, un candidat de plus à gauche, venant se rajouter à Jean-François BAILLON, Arnaud KERAUDREN pour les communistes, et peu de participation..., tout cela pourra faire des surprises pour le second tour.

[vudeloin]

Deux petites erreurs dan la liste des conseillers généraux du département.
Stéphane Gatignon, classé sortant PCF, a rejoint Europe Ecologie ( il s'en était d'ailleurs ouvert dans les colonnes du Monde et de Libération ) et Nertrand Kern est le maire socialiste et conseiller général de Pantin.
Quant aux possibles reprises de sièges par le PCF, je les vois plus sur La Courneuve et Aubervilliers que partout ailleurs.

[Zimmer]

Le FN veut se relancer dans le 93
ÉRIC BUREAU | 20.01.2011, 07h00

« Nouvelle équipe, nouvel état d’esprit. C’est un nouveau départ pour nous. » Gilles Clavel a voulu attendre le lendemain du congrès de Tours, qui a vu le week-end dernier Marine Le Pen succéder à son père à la tête du Front national, pour lancer sa campagne aux cantonales. Normal. Le nouveau responsable du FN en Seine-Saint-Denis — « chargé de mission depuis octobre dernier », précise-t-il — est à la fois un nouveau venu dans le parti d’extrême droite — encarté depuis 2008 — et un novice en politique.

Ce père de famille de 46 ans, commerçant, a certes été conseiller municipal à Dugny entre 2001 et 2008 dans l’équipe du maire UMP André Veyssière, mais sans étiquette. « J’ai toujours été de droite et je vote FN depuis 1995, précise-t-il, mais je n’ai franchi le cap qu’au moment des élections municipales de 2008. J’étais exaspéré par le sectarisme et la volonté d’hégémonie de l’UMP. »

Si le FN veut montrer un nouveau visage, Gilles Clavel en est l’exemple parfait. « Fini les caricatures du FN, dit-il. Moi aussi, à Tours, je me demandais qui j’allais trouver. Et j’ai été agréablement surpris. Je n’ai trouvé ni fachos ni nazis. Moi, je ne suis pas raciste, mais ras-le-boliste. Je suis né et j’ai toujours vécu dans le 93, j’ai des amis de tous bords et de toutes religions et j’ai mes deux enfants à l’école publique. Mais je ne supporte pas les injustices, le manque de respect, de courtoisie, et l’état d’esprit sauvage qui règne. » Gilles Clavel, secondé par un frontiste d’Aubervilliers, Cyril Bozonnet, tente depuis trois mois de reconstruire un parti moribond en Seine-Saint-Denis. « On repart à zéro, résume-t-il. C’est dur, car nous n’avons plus aucun élu dans le département. Mais le parti se porte mieux, humainement et financièrement, et il y a un vrai engouement avec Marine. » Mais impossible de connaître le nombre de ses adhérents dans le 93. « Je peux juste dire que, depuis septembre, leur nombre a augmenté de 180%. »

Le « renouveau » qu’il évoque passe par les cantonales, où le FN espère être présent dans 15 cantons (sur 20), le double de 2004. Neuf noms sont arrêtés : Cyril Bozonnet à Aubervilliers-Est, Serge Wargniez à Gagny, Laurent Gervais à Montfermeil, Julien Wehrli à Noisy-le-Grand, Laurence Nicolini aux Pavillons-sous-Bois, Patrick Julien au Raincy, Daniel Bousselaire à Rosny-sous-Bois, Christine Benaud à Villepinte. Gilles Clavel sera candidat à Drancy. « Les candidats sont tous du 93 et ont envie d’apporter des choses, sans provocation, sans agressivité. Je pense que, dans certains cantons, le FN sera au deuxième tour. »

http://www.leparisien.fr/abo-seine-saint-denis/le-fn-veut-se-relancer-dans-le-93-20-01-2011-1234851.php

[vudeloin]

L'éventuel retour du FN sur l'échiquier politique séquano dionysien n'est incontestablement pas une bonne nouvelle pour les candidats UMP et Nouveau centre du département.
Non pas parce que les effectifs du Front National auraient cru de 180 % en un an ( vu que les chiffres, des fois, on leur fait dire ce qu'on veut et surtout les pourcentages ), mais parce que la droite parlementaire ne dispose pas nécessairement des moyens matériels, humains et militants pour faire face à la tentation et à la porosité des électorats.
Pour donner un exemple, le local de la section UMP d'une ville que je connais un peu et qui était ouvert tous les jours en 2007 est devenu un restaurant rapide livreur de pizzas halal depuis...

Anecdote mise à part, comme le FN s'est toujours nourri en banlieue de la médiocrité et de la faiblesse structurelle de la droite, il est à craindre que les transferts puissent se reproduire.

Sur l''examen de la liste des candidats, je pense même que l'un des plus menacés par le retour du FN est le conseiller général sortant du canton de Drancy - le Bourget, Stéphane Salini, premier adjoint de Jean Christophe Lagarde, et par ailleurs chef d'entreprise de promotion immobilière et pilote de course automobile pour ses loisirs.

[maxxx]

Le problème c'est qu'en Seine Saint Denis, l'abstention va encore probablement atteindre des records...Le FN sera ici, je pense, facilement éliminé...

Et il ne me semble pas que Drancy soit le point le plus chaud pour la droite : la municipalité tient désormais solidement la ville et la gauche semble totalement désemparée dans cette ville : je ne rappellerai pas le score de la sénatrice PC dans la ville en 2008...

Et pour correction, ce canton n'inclut pas le Bourget : il contient que Drancy, avec plus de la moitié de la ville, l'autre partie de la ville étant effectivement dans le canton du Bourget, avec en plus Dugny...Ce canton a été renouvelé en 2008 et reste détenu par Vincent Capo-Canellas...

[vudeloin]

Quelques petites indications pour notre ami maxxx...

Le canton renouvelable est le canton représentatif de la partie Sud de la ville de Drancy, et non de la partie Nord.
Celle ci est restée sur le canton du Bourget, avec cette commune et celle de Dugny.

Et Salini, le sortant Nouveau Centre, premier adjoint au Maire Jean Christophe Lagarde ([EDIT Vincent le 21/01/2011 à 9:16 -> passage supprimé]), avait obtenu un score élevé en 2004 en réalisant plus de 43 % au premier tour, avec un candidat FN qui avait fait un peu moins de 13 %.
Au second tour, il avait été élu avec 5 103 voix ( moins que le total droite FN du premier tout d'ailleurs ) contre 4 736 voix pour la candidate communiste.

Et aux cantonales de 2008, si la ville votait en totalité aux municipales et donnait un score élevé pour la liste Lagarde, le maire centriste du Bourget avait obtenu 56,6 % des votes, et le candidat FN 8,4 %.
Eliane Assassi, sénatrice et candidate PCF, avait réalisé un score supérieur dans cette partie de la ville que celui réalisé sur l'ensemble de la commune.

Enfin, aux élections régionales, la liste FN a fait 14,5 % sur Drancy ( le parti lepéniste a réalisé environ 20 % aux municipales dans les années 95 ) et la liste Pécresse 29 % ( la femme de Jean Christophe Lagarde y figurait en bonne place ).
Le score de la liste Pécresse s'est positionné sur Drancy très au dessus de la moyenne départementale ( 19,1 % ) mais c'est aussi le cas de la liste du FN (12,2 % au niveau 93 ).

La gauche a remporté l'élection au second tour avec 57,4 % sur l'ensemble de la ville.

La présence du FN me semble devoir contraindre Salini à un second tour.

Enfin, sur les premières candidatures FN dans le 93, j'observe, non sans intérêt, que ces candidats se retrouvent d'abord dans des cantons de droite, puis dans deux cantons PS ( Aubervilliers Est et Noisy le Grand ) et un canton apparenté PCF ( Villepinte ).

On verra bien à l'usage, ceci dit, ce que cela donne mais comme l'UMP comme le Nouveau centre sont tout de même pas dans une santé flamboyante dans ce département, on peut avoir d'étranges résultats.