de Artisan-Politologue » Sam 27 Nov 2010 12:35
Un petit tour d'horizon sur ce département, qui sera sans doute complété et précisé au fil de la campagne:
-Annonay Nord et Sud: ces deux prises de gauche, lors du basculement de 1998, ne devraient pas bouger. Au Nord, Denis Lacombe, adjoint au maire de 1997 à 2001 et ancien cadre de la CFDT chez RVI, l'avait emporté en 1998 et 2004 du fait, en partie, des divisions endémiques à Annonay, entre gaullistes et centristes. Il devrait être reconduit sans problème, après le raz-de-marée rose des municipales de 2008. Le canton Sud n'est guère plus menacé, même si le titulaire actuel du siège, Jean-Claude Tournayre, maire PS de 1997 à 2001, ne se représente pas. A droite, l'un des deux sièges pourrait être réservé au Nouveau Centre avec Raymond Signudi, ancien proviseur du lycée Boissy-d'Anglas et candidat malheureux aux municipales de 2008.
- Antraïgues-sur-Volane: bien que ce canton, de tradition radicale-socialiste, n'ait jamais basculé à droite sous la Ve République, une surprise pourrait très bien se produire en 2011. Le conseiller PS depuis 1979 Michel Teston, vainqueur des cantonales de 1998, ne se représente pas. La place est à prendre dans cette zone très rurale où l'on vote davantage pour une personne que pour un parti. Le maire du chef-lieu, Michel Pesenti, est sans étiquette mais pourrait recevoir le soutien de l'UMP. Les communistes se tâtent pour partir à la conquête de ce canton où a vécu et est mort l'un de leur compagnon de route, Jean Ferrat. La bascule pourrait se produire alors plus à gauche.
- Le Cheylard: c'est un canton industriel et rural solidement tenu par la droite. L'UMP Jacques Chabal avait été réélu au premier tour en 2004. Pour la gauche, il s'agira surtout de mettre la droite en difficulté.
- Joyeuse: plutôt sociologiquement à droite, ce canton bascule environ tous les 15-20 ans (des Indépendants à la FGDS en 1967, du PS à l'UDF en 1985, puis des libéraux au PS en 2004). Le conseiller PS Raoul L'Herminier avait su, en 2004, tirer son épingle d'un jeu politique local assez confus (1 PS, 1 PRG, 1 DVG et 1 DVD au premier tour). Le premier tour de 2011 dira s'il a su assoir son implantation ou si les cartes politiques sont rebattues.
- Lamastre: un canton solidement ancré à droite, même si le ministre PRG de Jospin Jacques Dondoux avait tenté d'attirer, en 2001, son conseiller, le divers droite Jean-Paul Vallon, dans ses filets. Pour la majorité départementale, l'enjeu sera à peu près le même qu'au Cheylard.
- Montpezat-sous-Bauzon: la droite domine largement ce canton rural mais attirant de plus en plus de péri-urbains et de néo-ruraux. En 2004, la gauche éclatée en trois candidatures sans étiquette, était majoritaire au premier tour mais battue au second. Ce sera une bonne occasion pour le conseiller UMP, Eric Lespinasse, de démontrer son implantation personnelle.
- Privas: rien à ajouter à ce qu'a écrit le camarade Zimmer. Hervé Saulignac est l'une des pièces maîtresses de la majorité départementale et la droite privadoise semble pour l'instant hors circuit.
- Saint-Etienne-de-Lugdarès: l'incident Jérôme Gros (conseiller UDF élu 1998, rallié à la gauche en 2001 et sévèrement battu par la droite en 2004) devrait être sans lendemain dans ce canton rural, même si les changemlents sociologiques (péri-urbanisation de la ville lozériénne voisine de Langogne) restent à regarder de près.
- Saint-Félicien: par une campagne assidue, le socialiste Pierre Jouvencel était parvenu à faire basculer en 1998 ce canton votant à droite depuis 1870. En 2004 il ne se représente pas, laissant le champ libre à la droite qui devrait repasser sans trop d'encombres.
- Saint-Martin-de-Valamas: ce canton des Boutières devrait confirmer son attachement à la gauche, répété lors d'une récente partielle.
- Saint-Pierreville: la gauche devrait être confirmée dans ce vieux fief, perdu lors de la vague bleue de 1985 et récupéré en 2004.
- Valgorge: abritant de nombreux néo-ruraux, ce canton modéré a basculé à gauche en 1992 et semble à présent hors d'atteinte pour la droite.
- Les Vans: le même phénomène semble jouer ici. En 2004, il s'était aditionné à l'usure de Jean-Marie Roux, maire du chef-lieu et député RPR de 1993 à 1997. Et n'oublions pas que les Cévennes rouges ne sont pas très loin...
-Viviers: l'un des rares cantons ardéchois a afficher une réélle tradition socialiste (en Ardèche, le PS a surtout émergé entre 1973 et 1979, après le ralliement de nombreux radicaux à la FGDS), il n'a été de droite, sous la Ve République, qu'entre 1985 et 2004. Industriel, urbanisé, il se situe dans la vallée du Rhône et vote davantage comme le reste du pays. A surveiller aussi les autes d'humeur électorale de sa plus grande ville, Le Teil, qui a élu un maire radical valoisien en 2001 battu en 2008 par le PS. Le score du FN devrait auyssi gêner la droite.
-La Voulte: à peu près la même sociologie ici. La droite, qui sera sans doute aux prises avec un FN à deux chiffres, pourrait investir un candidat Nouveau Centre.