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lu dans le Figaro : http://www.lefigaro.fr/politique/2010/0 ... ervis-.php
Cet article me fait penser que le mécontentement, comme l'argent, est question de flux, avec des gagnants et des perdants.
"Pour la direction de l'UMP, les «presque deux tiers» de nouveaux candidats investis sur les listes régionales de la majorité sont un motif de satisfaction.
Pour les cadres du parti qui se sont réunis samedi dernier à Paris, deux tiers de renouvellement, c'est autant de places qui leur échappent. D'où le maigre 60 % d'approbation, assorti de sifflets, recueilli lors du vote des listes proposées par la commission nationale d'investiture.
La base de l'UMP grogne, mais ses alliés exultent. Ils sont les principaux bénéficiaires de l'opération, loin devant les femmes, les jeunes et les candidats de la «diversité». Le Nouveau Centre est le mieux servi avec près de 120 places éligibles, dont deux têtes de liste régionales et 15 têtes de liste départementales. Le début de résistance qu'Hervé Morin, président du NC, a opposé à la volonté unitaire de Nicolas Sarkozy a payé.
La Gauche moderne de Jean-Marie Bockel se dit «satisfaite» du traitement qui lui a été réservé : avec 7 places éligibles à coup sûr, et la probabilité d'avoir 5 à 12 élus supplémentaires selon la dynamique que la majorité aura su créer, le parti du maire de Mulhouse n'a effectivement pas à se plaindre. Les proches de Bockel soulignent qu'ils ont fait accepter à l'UMP des candidats «emblématiques» comme Brigitte Mauroy, nièce et filleule de Pierre Mauroy, dans le Nord-Pas-de-Calais, Chantal Riessert, adjointe du maire de Mulhouse et ancienne socialiste comme lui, ou encore Doris Madingou, conseillère municipale à Rennes, métisse et, surtout, présidente des Jeunes de la Gauche moderne.
Les Progressistes d'Éric Besson, eux aussi, se disent contents de leur sort. Il faut dire qu'ils ont refusé la «logique comptable» au profit d'une logique de «choix de personnalité», ce qui leur évite la comparaison avec la Gauche moderne.
L'aile droite de la majorité n'a pas été oubliée. Philippe de Villiers estime que «les actes de l'UMP ont été conformes aux discours» de Nicolas Sarkozy. Le président de Chasse Pêche Nature Traditions, Frédéric Nihous, qui a rallié la majorité présidentielle en même temps que le fondateur du MPF, a obtenu la 3e place de la liste de la majorité dans les Pyrénées-Atlantiques. Le geste de l'UMP est d'autant plus méritoire que le parti majoritaire ne pourra pas compter sur CPNT dans les Pays de la Loire, où les voix des chasseurs pourraient être décisives, ni dans des régions hautement stratégiques comme l'Ile-de-France et Paca.
Christine Boutin, elle, s'est engagée à soutenir partout les listes de la majorité. Avec 10 places éligibles sur un total de 25 candidats, la présidente du Parti chrétien-démocrate reconnaît avoir reçu plus qu'elle ne demandait. Elle voit dans cette générosité une «évolution majeure» des relations entre l'UMP et les partis partenaires.
Une opinion partagée par l'entourage de Jean-Marie Bockel. «La salle qui a sifflé la composition des listes au conseil national n'était pas sarkozyste, affirme même un proche du secrétaire d'État à la Justice. C'était des notables de culture RPR, soucieux de leurs petits intérêts locaux. La Gauche moderne, ce n'est pas leur truc, la plupart des réformes en cours non plus, d'ailleurs !»"
