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L'appel des 43

Le contexte

Georges Pompidou s'éteint le 2 avril 1974. Pour la première fois sous la Cinquième République, le Président disparaît durant l’exercice de son mandat.

Comme le prévoit la Constitution, Alain Poher, président du Sénat, assure alors l’intérim :

En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d'empêchement constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les fonctions du Président de la République, à l'exception de celles prévues aux articles 11 et 12 ci-dessous, sont provisoirement exercées par le président du Sénat et, si celui-ci est à son tour empêché d'exercer ces fonctions, par le Gouvernement.

Constitution du 4 octobre 1958 – Article 7 – Alinéa 4

La Constitution encadre également les modalités nécessaires au lancement du processus visant à élire le nouveau Président de la République :

En cas de vacance ou lorsque l'empêchement est déclaré définitif par le Conseil constitutionnel, le scrutin pour l'élection du nouveau Président a lieu, sauf cas de force majeure constaté par le Conseil constitutionnel, vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus après l'ouverture de la vacance ou la déclaration du caractère définitif de l'empêchement.

Constitution du 4 octobre 1958 – Article 7 – Alinéa 5

Ainsi, dès le lendemain, le 3 avril, le Conseil constitutionnel constate la vacance du pouvoir :

Le Conseil constitutionnel,

Constate, à la suite du décès, le 2 avril 1974, à 21 heures, de M. Georges Pompidou, Président de la République, que sont réunies les conditions prévues à l'article 7 de la Constitution, relatives à l'exercice provisoire des fonctions du Président de la République par le Président du Sénat.

Il déclare que s'ouvre, à partir de cette date, le délai fixé par ce même article pour l'élection du nouveau Président de la République.

La présente déclaration sera publiée au Journal officiel de la République française.

Délibéré par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 3 avril 1974.

Journal officiel du 4 avril 1974, p. 3779

Et quelques jours plus tard, le 8 avril, est signé le décret fixant la date du scrutin anticipé :

Le président du Sénat, exerçant provisoirement les fonctions du Président de la République,

Sur le rapport du Premier ministre, du ministre de l’intérieur et du secrétariat d’Etat auprès du Premier ministre, chargé des départements et territoires d’outre mer,

Vu la Constitution et notamment ses articles 6 et 7 ;

Vu la déclaration du Conseil constitutionnel en date du 3 avril 1974 [...] ;

Le Conseil constitutionnel consulté ;

Après avis du conseil des ministres,

Décrète :

Art. 1er. - Dans les départements métropolitains et les départements et territoires d'outre-mer, les électeurs sont convoqués pour le 5 mai 1974 en vue de procéder à l'élection du Président de la République.

[...]

Art. 4. - Le second tour de scrutin, s'il est nécessaire d'y procéder, aura lieu le 19 mai 1974.

[...]

Décret n°74-280 du 8 avril 1974 portant convocation des électeurs pour l'élection du Président de la République.

Par ailleurs le délai ouvert pour l'inscription des candidats à l'élection présidentielle est fixé du vendredi 5 avril au mardi 16 avril à minuit. En effet, lorsqu'il est fait application des dispositions du cinquième alinéa de l'article 7 de la Constitution (cf. ci-dessus) les présentations de candidatures doivent parvenir au plus tard le troisième mardi précédant le premier tour de scrutin.

Il est à noter que le nombre de parrainages à présenter est alors fixé à 100, le seuil de 500 n'entrera en vigueur que par la loi organique n°76-528 du 18 juin 1976.

Les présidentiables

Sur la droite de l'échiquier politique, les jours qui suivent le décès du Président Pompidou voient se multiplier les déclarations ou intentions de candidatures.

Jacques Chaban-Delmas (UDR), Premier ministre de 1969 à 1972 et maire de Bordeaux, est le premier à sortir du bois, le 4 avril, le jour même des obsèques de Georges Pompidou. La journée est marquée par de nombreuses rumeurs et une grande agitation dans les couloirs du pouvoir. C'est ce climat qui aurait, semble-t-il, motivé l'annonce de Jacques Chaban-Delmas, désireux d'être le premier à se déclarer. Seulement, la vitesse apparaît comme de la précipitation lorsqu'en plein éloge funèbre de l'ancien Président à l'Assemblée nationale, les téléscripteurs relaient une dépêche de l'AFP officialisant sa candidature. Cette dépêche, dont le timing apparaîtra inopportun, est accompagnée du communiqué suivant :

Ayant été trois ans Premier ministre sous la haute autorité de Georges Pompidou et dans la ligne tracée par le général de Gaulle, j'ai décidé d'être candidat à la présidence de la République. Je compte sur l'appui des formations politiques de la majorité présidentielle, à commencer par le comité central de l'UDR qui se réunira dimanche.

Après s'être réuni le 7 avril et sur proposition du bureau exécutif, le comité central et les parlementaires de l'UDR lui apportent officiellement leur soutien. Le 9 avril, c'est au tour du Centre démocratie et progrès (CDP) de Jacques Duhamel de soutenir sa candidature. Il reçoit également le soutien du Centre indépendant et du Mouvement pour le socialisme par la participation.

Edgar Faure (UDR), Président de l'Assemblée nationale, maire de Pontarlier (Doubs) et ancien ministre d'Etat, choisit lui aussi le 4 avril pour entrer dans la course à l'Elysée. Lors d'une conférence de presse le lendemain, il annonce très clairement sa détermination à conduire cette candidature à son terme. La décision de l'UDR, le 7 avril, de soutenir Jacques Chaban-Delmas ne semble pas entamer pas sa détermination. Néanmoins, deux jours plus tard, il est le seul à accepter l'idée d'une candidature d'union de la majorité portée par Pierre Messmer. L'idée n'aboutit pas mais offre une porte de sortie à Edgar Faure. Conforté par les faibles scores prêtés à sa candidature dans les sondages, il renonce définitivement le 9 avril.

Pierre Messmer (UDR), Premier ministre et maire de Sarrebourg (Moselle), annonce initialement son soutien à Jacques Chaban-Delmas, suivant ainsi la position prise par le Comité central de l'UDR le 7 avril. Mais, face aux multiples candidatures qui divisent la majorité et la crainte d'une victoire de François Mitterrand, il abat ses cartes dans la matinée du 9 avril en publiant le communiqué suivant :

Devant la situation créée par plusieurs candidatures de la majorité de Georges Pompidou, en raison du risque que cela fait courir à la France, je me suis résolu à me présenter aux suffrages des Français si ces candidats se retirent. Je le leur demande. [...]

L'appel ne rencontre pas l'écho escompté, seul Edgar Faure en accepte le principe. Devant le refus des deux autres candidats de la majorité, l'idée d'une possible candidature aura duré moins de 24 heures, Pierre Messmer s'efface en rendant public le communiqué suivant :

Les conditions n'étant pas réunies, j'ai décidé de ne pas poser ma candidature à la Présidence de la République. Ma décision est irrévocable.

Valéry Giscard d'Estaing (RI), Ministre d'État, Ministre de l'économie et des finances et maire de Chamalières (Puy-de-Dôme) officialise sa candidature le 8 avril. L'annonce a lieu à la mi-journée en direct de la mairie de Chamalières au cours d'une allocution durant laquelle il prononce la fameuse phrase "Je voudrais regarder la France au fond des yeux".

Le 10 avril, Valéry Giscard d'Estaing reçoit le soutien du Centre démocrate et de son président Jean Lecanuet.

Dans le camp d'en face, il s'agit de mettre en oeuvre l'union de la gauche telle que signée le 29 juin 1972 entre le Parti socialiste, le Mouvement des radicaux de gauche et le Parti communiste français et ainsi présenter une candidature unique et commune. Très rapidement un nom fait l'unanimité, celui de François Mitterrand.

François Mitterrand (PS), député, président du Conseil général de la Nièvre et maire de Château-Chinon, se déclare officiellement candidat le 8 avril 1974 durant le congrès du Parti socialiste.

Le même jour, dans une allocution à la presse, Georges Marchais, en tant que secrétaire général, annonce le soutien du Parti communiste français :

Le Comité central réunit le 8 avril 1974 [...] appelle les Françaises et les Français à voter pour François Mitterrand candidat commun des forces de gauche à la Présidence de la République [...].

Les radicaux de gauche font de même et confirment le 8 avril, par la voix d'Henri Caillavet, un soutien déjà exposé le 4 avril par Robert Fabre, président du mouvement.

Un nouveau soutien arrive le 15 avril, journée durant laquelle se réunit le Conseil national du PSU. Une majorité se dégage au sein du Conseil national du mouvement afin de porter la candidature de François Mitterrand.

Le manifeste

La période précédant l'officialisation des candidatures par le Conseil constitutionnel, marquée par les déclarations d'intention de Jacques Chaban-Delmas et de Valéry Giscard d'Estaing, témoigne d'une majorité présidentielle divisée.

C'est dans ce contexte qu'est rendu public, le samedi 13 avril, un manifeste signé par 4 ministres et 39 députés :

La disparition brutale de Georges Pompidou place la France devant un choix fondamental : élire un chef de l'Etat et donc opter pour un type de société.

La tâche engagée doit être poursuivie. Or la pluralité des candidatures qui se manifestent de la part d'hommes qui, à des titres divers, ont participé à l'oeuvre entreprise par le général de Gaulle et Georges Pompidou apparaît comme un phénomène, peut-être explicable, mais profondément regrettable.

Les élus soussignés ont vivement souhaité une candidature d'union afin de faire échec à la coalition socialo-communiste en respectant l'esprit de rassemblement de la Ve République.

C'est pourquoi ils ont soutenu de tout coeur les efforts de Pierre Messmer, premier ministre et chef de la majorité, pour y parvenir.

Ils rendent hommage à son action.

Compte tenu de l'évolution récente de la situation, notamment de la dernière candidature enregistrée, et du fait que les délais impartis par la loi pour le dépôt des candidatures ne sont pas expirés, ils ont décidés de se réunir.

Ils appellent une dernière fois l'attention des candidats issus de la majorité sur les risques que présente cette situation que le pays ne comprend guère et admet mal.

Ils confirment les principes fondamentaux de la Ve République, pour lesquels ils ont combattu et auxquels ils sont inébranlablement attachés :

- Sur le plan extérieur : indépendance nationale, construction de l'Europe, solidarité avec tous les peuples ;

- Sur le plan intérieur : respect des institutions, sauvegarde de la liberté, progrès économique, répartition toujours meilleure des revenus et des responsabilités entre tous les Français.

Ils considèrent que la défense de ces principes est leur premier devoir.

En conséquence, ils arrêteront ensemble et en conscience une position concertée en faveur de la solution qui leur paraîtra le mieux assurer le respect de ces principes en faisant échec à toute candidature socialo-communiste, qui remettrait en cause l'avenir de la France et le bonheur des Français.

Même s'il ne nomme explicitement aucun des deux candidats de la majorité, cet appel apparaît clairement comme un soutien à Valéry Giscard d'Estaing. En effet, les signataires, dans une grande majorité encartés à l'UDR, remettent en cause publiquement la décision du parti, prise le 7 avril, de soutenir Jacques Chaban-Delmas dans la course à l'Elysée.

L'identité des signataires témoigne également de la rupture entre deux générations. Les barons gaullistes de la première heure d'un côté et les "jeunes loups" de l'autre.

S'il est difficile de quantifier précisément les effets de cet appel, il est certain qu'il ne participa en rien à un quelconque redressement des intentions de vote en faveur de Jacques Chaban-Delmas. Testé, par la Sofres, à 26% le 9 avril, le même institut le donne 17% le 29 avril. Au soir du premier tour, il finit à la troisième place avec 15,1% des suffrages exprimés.

Les signataires

Jacques Chirac (UDR), 41 ans, ministre de l'Intérieur. Réélu député en 1973, dans la 3e circonscription de Corrèze, il cède son siège lors de son entrée au gouvernement. Il est par ailleurs membre du Conseil général de Corrèze et élu municipal à Sainte-Féréole.

Jean-Philippe Lecat (UDR), 38 ans, ministre de l'Information. Réélu député en 1973 dans la 3e circonscription de la Côte d'Or, il est également membre du Conseil général.

Jean Taittinger (UDR), 51 ans, ministre d'Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et numéro deux du troisième gouvernement formé par Pierre Messmer. Réélu député dans la 1ère circonscription de la Marne en 1973, il est également maire de Reims.

Olivier Stirn (UDR), 38 ans, secrétaire d'Etat auprès du ministre chargé des Relations avec le Parlement. Réélu député dans la 5e circonscription du Calvados en 1973, il est aussi maire de Vire et conseiller général.


Henri Belcour (UDR), 47 ans, député de la 3e circonscription de Corrèze comme suppléant de Jacques Chirac. Par ailleurs maire et conseiller général d'Ussel.

Mario Bénard (UDR), 41 ans, député de la 2e circonscription du Var depuis 1968 et maire de Hyères.

Robert Bisson (UDR), 64 ans, député de la 2e circonscription du Calvados depuis 1958. Il est aussi maire de Lisieux et président du Conseiller général.

Gérard Chasseguet (UDR), 44 ans, élu député, pour la première fois en 1973, dans la 1ère circonscription de la Sarthe.

Augustin Chauvet (UDR), 73 ans, député du Cantal depuis 1956. Egalement conseiller général et maire de Mauriac.

Jean Crenn (UDR), 54 ans, député de la 6e circonscription du Finistère comme suppléant de Suzanne Ploux, secrétaire d'Etat jusqu'en février 1974.

Roger Crespin (UDR), 60 ans, député de la 1ère circonscription de la Marne comme suppléant de Jean Taittinger. Egalement premier adjoint au maire de Reims et conseiller général.

Georges Delatre (UDR), 56 ans, député de la 10e circonscription de Seine-Maritime depuis 1962 et maire de Gournay-en-Bray.

Jacques Delong (UDR), 52 ans, député de la 2e circonscription de Haute-Marne depuis 1962 et conseiller général.

Roger Fossé (UDR), 53 ans, député de la 8e circonscription de Seine-Maritime depuis 1962 et maire d'Auffay.

Henri de Gastines (UDR), 44 ans, député de la 2e circonscription de Mayenne depuis 1968 et conseiller général.

Maurice Georges (UDR), 72 ans, député de la 6e circonscription de Seine-Maritime depuis 1962 conseiller général.

Gaston Girard (UDR), 74 ans, député de la 3e circonscription du Loiret depuis 1973. Egalement conseiller général et maire de Saint-Benoît-sur-Loire.

Pierre Godefroy (UDR), 58 ans, député de la 4e circonscription de la Manche depuis 1958 et conseiller général.

Paul Granet (UDR), 43 ans, député de la 3e circonscription de l'Aube depuis 1967 et conseiller général.

Maurice Herzog (UDR), 55 ans, député du Rhône puis de la 3e circonscription de Haute-Savoie depuis 1962 et maire de Chamonix. Ancien secrétaire d'Etat.

Marcel Hoffer (UDR), 57 ans, député de la 1ère circonscription des Vosges depuis 1962 et Conseiller général.

Maurice Jarrige (UDR), 46 ans, député de la 8e circonscription de Moselle comme suppléant de Pierre Messmer et maire de Troisfontaines.

André Jarrot (UDR), 64 ans, député de la 4e circonscription de Saône-et-Loire depuis 1958 et Maire de Montceau-les-Mines.

Henri Lacagne (UDR), 64 ans, député de la 3e circonscription de Saône-et-Loire depuis 1968. Par ailleurs maire et conseiller général du Creusot.

Pierre Lepage (UDR), 65 ans, député de la 2e circonscription d'Indre-et-Loire depuis 1962 et conseiller général.

Charles Malouin (UDR), 62 ans, député de la 5e circonscription du Calvados comme suppléant d'Olivier Stirn. Il est aussi maire de Lassy.

Henri Moine (UDR), 53 ans, député de la 3e circonscription de Côte-d'Or comme suppléant de Jean-Philippe Lecat et maire de Beaune.

Jacques Piot (UDR), 49 ans, élu député, pour la première fois en 1973, dans la 3e circonscription de l'Yonne. Egalement maire et conseiller général de Chéroy.

Gabriel de Poulpiquet (UDR), 59 ans, député de la 3e circonscription du Finistère depuis 1958 et maire de Coat-Méal.

Pierre Raynal (UDR), 54 ans, député de la 2e circonscription du Cantal, ancienne circonscription de Georges Pompidou, depuis 1959. Il est également maire et conseiller général de Chaudes-Aigues.

Hector Rolland (UDR), 62 ans, député de la 1ère circonscription de l'Allier depuis 1968. Par ailleurs maire et conseiller général de Moulins.

Julien Schvartz (UDR), 49 ans, député de la 5e circonscription de Moselle depuis 1962. Egalement maire et conseiller général de Boulay-Moselle.

René Tomasini (UDR), 55 ans, député de la 4e circonscription de l'Eure depuis 1958. Il est aussi maire et conseiller général des Andelys.

Emile Bizet (Apparenté UDR), 53 ans, député de la 2e circonscription de la Manche depuis 1962. Il est aussi maire et conseiller général de Barenton.

Pierre-Bernard Cousté (Apparenté UDR), 53 ans, député de la 4e puis de la 5e circonscription du Rhône depuis 1963. Ancien suppléant de Maurice Herzog.

Xavier Deniau (Apparenté UDR), 50 ans, député de la 4e circonscription du Loiret depuis 1962. Ancien secrétaire d'Etat chargé des Départements et territoires d'outre-mer.

Lucien Meunier (Apparenté UDR), 66 ans, député de la 1ère circonscription des Ardennes depuis 1962 et maire de Juniville.

Jean Desanlis (Union centriste), 48 ans, député de la 3e circonscription du Loir-et-Cher depuis 1972 et conseiller général.

Pierre Lelong (Union centriste), 42 ans, député de la 4e circonscription du Finistère depuis 1968.

Jean Seitlinger (Union centriste), 49 ans, député de la Moselle depuis 1956.

Romain Buffet (RI), 68 ans, député de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire comme suppléant de Philippe Malaud, ministre de la Fonction publique. Egalement maire de Bissy-sous-Uxelles et conseiller général.

Marcel Papet (RI), 46 ans, député de la 2e circonscription des Hautes-Alpes comme suppléant de Paul Dijoud, secrétaire d'Etat chargé de l'Environnement.

Pierre de Montesquiou (Apparenté Réformateurs), 65 ans, député de la 2e circonscription du gers depuis 1958 et conseiller général.

L'élection des 5 et 19 mai

Au soir du 1er tour, François Mitterrand arrive en tête en ayant rassemblé 43,25% des suffrages exprimés. Son adversaire au second tour se nomme Valéry Giscard d'Estaing (32,60%), l'ancien ministre de l'Economie et des Finances devance très largement Jacques Chaban-Delmas (15,11%).

Le 19 mai, Valéry Giscard devance François Mitterrand avec 50,81% des suffrages exprimés et devient le troisième Président de la Ve République.

Le 27 mai, il nomme Jacques Chirac, Premier ministre. Olivier Stirn, André Jarrot, Pierre Lelong, René Tomasini et Paul Granet, tous les cinq sigantaires du manifeste seront appelés au gouvernement.

Sources :

Le Monde du 16 avril 1974
24 heures sur la une du 4 avril 1974 et du 8 avril 1974
Sofres : sondages sur l'élection présidentielle de 1974

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