D'une part le renouvellement des 290 sièges du parlement devrait, d'après des résultats partiels, permettre une meilleure représentation des modérés et des réformateurs, souvent alliés pour l'occasion face aux ultra conservateurs hostiles au président modéré Hassan Rohani.
Ces conservateurs contrôlaient le parlement avec 165 sièges.
Avec la politique internationale d'ouverture et d'apaisement de Rohani, les réformateurs ont le vent en poupe car la cote de popularité de Rohani est passée de 54% en août/septembre 2015 à 67% en décembre 2015/janvier 2016 (source).
Les médias annoncent déjà que les 30 sièges de la capitale ont été remportés par les pro Rohani, malgré, comme en 2011, de nombreuses invalidations de candidatures (5200 sur 12000) souvent réformistes.
Sur les 290 sièges du Parlement, les réformateurs et modérés en ont pour l'instant obtenu 89 contre 86 pour les conservateurs, selon ces résultats partiels publiés par l'agence de presse Isna. Dix candidats indépendants ont également été élus mais sont pour l'instant inclassables.
Les résultats pour une soixantaine d'autres sièges devraient être annoncés d'ici mardi.
En revanche, un second tour devra être organisé en avril ou en mai pour départager les candidats briguant 51 autres sièges, et dont aucun n'a récolté suffisamment de voix pour être élu au premier tour (source).
L'autre scrutin qui a eu lieu le même jour est le renouvellement des 86 membres de l'assemblée des experts, élus tous les 8 ans.
D'après mes comptes,
sur Téhéran (16 sièges), 9 candidats sont issus des listes conservatrices, 7 des listes plus progressistes et 10 sont sur les deux.
sur Razavi Khorasan (6), les chiffres sont de 4, 2 et 3.
sur Khuzestan (6), 3, 2 et 2.
sur Azerbaijan oriental (5), 1, 1 et 4
sur Isfahan (5), 3, 3 et 2
sur Fars (5), 2, 3 et 3
dans les provinces avec 4 sièges et moins (45), 22, 18 et 22 (source).
Là aussi, les premières tendances sont favorables au partisans du président Rohani.