Jean-Philippe a écrit:Jan Peter Balkenende a annoncé son retrait de la vie politique suite à ce lourd échec, le pire depuis 1977.
mais l'une des plus probables reste une alliance VVD, PvdA, Démocrates 66 et Gauche Verte qui aurait 81 sièges sur 150. De son côté, le PVV n'exclue pas de participer à un gouvernement.
Demandée par le parti anti-islam de Geert Wilders, l'interdiction du port du voile intégral est un élément de l'accord de gouvernement conclu mardi entre libéraux et chrétiens-démocrates.
Pour les libéraux et les chrétiens-démocrates, qui cherchent à former une coalition gouvernementale depuis les élections du 9 juin, l'interdiction de la burqa était le prix à payer pour obtenir l'indispensable soutien du PVV, le parti d'extrême-droite dirigé par Geert Wilders. Les trois chefs de partis, qui sont parvenus mardi soir à un accord, présentaient jeudi les principales mesures que souhaite prendre la future coalition. Au détour d'une proposition sur la réduction des dépenses publiques, Geert Wilders a sauté le pas : «Il y aura aussi une interdiction de la burqa», a-t-il annoncé. «Un vent nouveau va souffler sur les Pays-Bas», a-t-il assuré aux côtés du chef de file du parti libéral Mark Rutte, probable prochain premier ministre, et de Maxime Verhagen, chef de file des chrétiens-démocrates. Et Wilders d'enchaîner, sans complexe : «Nous voulons que l'islamisation soit stoppée»
Une vielle marotte pour le leader du PVV. En décembre 2005, déjà , Wilders avait déposé une résolution parlementaire visant à interdire le port du voile intégrale pour des raisons de sécurité. Le texte avait été adopté. Le gouvernement avait alors désigné un groupe de travail composé de théologiens musulmans et de juristes chargés de réfléchir aux différentes solutions possibles. Mais les réticences d'une partie du courant chrétien-démocrate au pouvoir, hostile à toute entrave à la liberté religieuse, avaient largement retardé l'avancée des travaux : les experts s'étaient vus confier une mission beaucoup plus large que la simple étude des moyens légaux d'interdiction. Ce qui n'avait pas empêché Geert Wilders de revenir à la charge en juillet 2007, avec une proposition de loi.
Pendant longtemps, le gouvernement chrétien-démocrate a annoncé la préparation d'un projet de loi sur l'interdiction du port de la burqa dans tous les établissements de l'enseignement primaire et secondaire, mais pas dans l'enseignement supérieur. Le texte devait être présenté au Parlement au milieu de l'année 2009, mais il n'a jamais vu le jour. Par prudence électoral peut-être, à un an du scrutin législatif de juin 2010 : les organisations musulmanes néerlandaises estiment en effet qu'une interdiction de la burqa ne ferait que stigmatiser un peu plus le million de musulmans que compte le pays, alors qu'une centaine de femmes seulement porteraient la burqa aux Pays-Bas.
Mais aujourd'hui, la coalition gouvernementale en devenir est obligée de se plier aux désidératas de Geert Wilders. Les libéraux et chrétiens-démocrates ne totalisent que 52 des 150 députés de la chambre basse mais obtiennent une majorité de sièges avec le soutien du PVV. Obtenant 24 postes de députés contre 9 auparavant, l'extrême-droite de Wilders a enregistré la plus forte progression lors des dernières élections et a donc pu peser de tout son poids sur le programme de la future coalition. Intitulé «Liberté et responsabilité», le propositions doivent encore être soumises aux membres du parti chrétien-démocrate, divisés sur la collaboration avec le PVV, lors d'un congrès samedi à Arnhem, dans l'ouest du pays.
Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a confirmé samedi 21 avril dans l'après-midi l'échec des négociations budgétaires et estimé que la tenue d'élections législatives anticipées lui semblait être l'option logique. "Des élections semblent évidentes", a déclaré M.Rutte lors d'une conférence de presse à La Haye.
Le gouvernement minoritaire de Mark Rutte, alliant ses Libéraux du VVD et les Chrétiens-démocrates (CDA) depuis octobre 2010, négociait depuis plus de six semaines avec les élus du Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, dont le soutien au parlement est indispensable.
Entamées le 5 mars et initialement prévues pour durer trois semaines, les négociations devaient permettre d'aboutir à un accord pour économiser 16 milliards d'euros afin de réduire le déficit public des Pays-Bas. Le déficit public des Pays-Bas a atteint 28 milliards d'euros en 2011, soit 4,7 % du PIB, contre 5,1 % en en 2010, mais continue de dépasser la norme européenne des 3 %.
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