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Les élections italiennes

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Les élections italiennes

Messagede Jean-Philippe » Ven 26 Mar 2010 11:11

Les élections de dimanche 28 et lundi 29 mars vont être particulièrement observée car ce sont les dernières de cette ampleur avant les législatives de 2013.

Le scrutin a lieu dans 13 des 20 régions (mais aussi dans des municipa mais il a pris valeur de test national pour le gouvernement de Berlusconi, ce dernier ayant transformé ce vote en plébiscite en s'impliquant personnellement dans la campagne (beaucoup plus que Sarkozy, c'est dire), avec meetings et interviews en rafale. Sa popularité, bien qu'en baisse, reste assez forte dans le contexte actuel (44%).
La participation est annoncée en baisse par rapport au précédent scrutin (71,4% en 2005), favorable à la gauche, Berlusconi et sa coalition n'avaient alors obtenu que deux régions, la Lombardie (poumon économique de l'Italie autour de Milan) et la Vénétie, deux fiefs de la droite. Silvio Berlusconi (comme l'UMP il y a quelques mois), a déjà revu à la baisse ses ambitions : s'il visait initialement 6 régions contre 7 pour l'opposition de gauche, il mise désormais sur 4 victoires avec la conquête de la Campanie (Naples) et la Calabre.
Cinq, dont la Toscane (Florence) et l'Emilie-Romagne (Bologne), devraient rester dans l'escarcelle du centre-gauche, dont la principale force, le Parti démocrate, voit son indice de confiance remonter alors que les derniers scrutins l'avait affaibli (perte de Rome et de la Sardaigne notamment).

Quatre autres actuellement aux mains de l'opposition peuvent basculer: le Piémont (Turin), suivi de la Ligurie (Gènes), des Pouilles (au sud du pays) et du Latium (Rome), selon les politologues. Dans le Latium, la bataille opposera deux femmes, l'ex-commissaire européenne Emma Bonino et la syndicaliste de droite Renata Polverini.
Mais les regards seront braqués lundi sur le Piémont, où le candidat de la droite, Roberto Cota, un quadragénaire de la Ligue du Nord, est au coude à coude avec sa rivale de gauche Mercedes Bresso, présidente sortante de ce fief de droite qui avait basculé en 2005.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... ention.php
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Re: Les élections italiennes

Messagede vincent » Dim 28 Mar 2010 12:12

Le scrutin a effectivement lieu dans :
  • 13 régions sur 20 (ne sont concernées que les régions avec un statut ordinaire à l'exception des Abruzzes et de Molise)
  • 4 provinces (Imperia, Viterbo, L'Aquila, Caserta)
  • 9 villes capitales de province (Chieti, Matera, Vibo Valentia, Lecco, Lodi, Mantova, Macerata, Andria, Venezia)
  • 64 autres communes supérieures à 15 000 habitants
  • 390 autres communes de moins de 15 000 habitants

Pour les italophones, voici quelques liens :
Listes des candidats et des résultats par région
Listes des candidats et des résultats dans les 4 provinces
Listes des candidats et des résultats dans les communes concernées
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Re: Les élections italiennes

Messagede vincent » Dim 28 Mar 2010 12:16

La participation qui est une des grandes interrogations du scrutin est en baisse dimanche à 12:00.

10,19% de participation cette année, contre 13,05% en 2005.
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Re: Les élections italiennes

Messagede Jean-Philippe » Mar 30 Mar 2010 09:24

La coalition de droite remporte six régions: la Lombardie et la Vénétie au nord, deux de ses fiefs, la Calabre et la Campanie, deux régions du sud, ainsi que les deux régions très disputées du Piémont et du Latium.
Dans le Latium, la région de Rome, contrôlée depuis des années par la gauche, la syndicaliste de droite Renata Polverini a gagné face à l'ex-commissaire européenne radicale Emma Bonino, par 51,1% contre 48,3%. Dans le Piémont, la région de Turin, également tenue par la gauche, Roberto Cota, candidat du parti populiste de la Ligue du nord, allié de Berlusconi, s'est adjugé une victoire sur le fil face à la présidente sortante Mercedes Bresso, avec 47,3% contre 46,9%.
Dans cette dernière région, la division de la gauche lui a été fatale.

Si la gauche conserve 7 des 13 régions concernées, elle abandonne 3 régions très peuplées, la droite contrôlant les régions des 4 plus grandes villes italiennes, ce qui renforce l'idée d'une d'une défaite de la gauche, dans un contexte où l'abstention progresse nettement. En effet, la participation est de 64,2 %, en baisse de 8 points par rapport à 2005 et le plus faible score depuis quinze ans pour ce type de scrutin. Cependant, ce succès profite largement à la Ligue du Nord qui remporte Vénétie et Piémont, ce qui devrait accentuer les tensions entre le PDL de Berluscuni et son allié-rival xénophobe, avec en ligne de mire la succession de Berlusconi.
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Re: Les élections italiennes

Messagede vincent » Mar 30 Mar 2010 09:29

Les résultats des élections régionales italiennes sont désormais connus.

La coalition de Silvio Berlusconi progresse par rapport à 2005. En effet elle reprend 4 régions perdues lors du dernier scrutin (Piémont, Latium, Campanie et Calabre) et conserve ses fiefs de Lombardie et de Vénétie.

Autres points marquants :

Le score de la Lega Nord d'Umberto Bossi qui atteint 12,8% au niveau national (26,2 en Lombardie et 35,2% en Vénétie).

L'abstention qui atteint un niveau de 36% contre 28% en 2005.

Résultats région par région :

Lombardie :
- Roberto Formigoni : 56,1%
(Il Popolo della libertà - Lega Nord - La Destra)
- Filippo Luigi Penati : 33,3%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Partito dei pensionati - Sinistra ecologia e libertà - Verdi - Partito socialista italiano)
- Savino Pezzotta : 4,7%
(Unione di centro)
- Vito Claudio Crimi : 3,0%
(Movimento 5 Stelle Beppegrillo.It)
- Vittorio Emanuele Agnoletto : 2,4%
(Federazione della sinistra)
- Gianmario Invernizzi : 0,6%
(Forza Nuova)

Vénétie :
- Luca Zaia : 60,2%
(Lega Nord - Il Popolo della libertà - Alleanza di centro - Democrazia cristiana)
- Giuseppe Bortolussi : 29,1%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Federazione della sinistra - Sel - Psi - Idea - Nucleare no grazie - Liga Veneto autonomo)
- Antonio De Poli : 6,4%
(Unione di centro - Unione Nord Est)
- David Borrelli : 3,2%
(Movimento 5 Stelle Beppegrillo.It)
- Silvano Polo : 0,5%
(Veneti Independensa)
- Paolo Caratossidis : 0,4%
(Forza Nuova)
- Gianluca Panto : 0,3%
(Partito nasional veneto)

Emilie Romagne :
- Vasco Errani : 52,1%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Federazione della sinistra - Sel - Verdi - Partito dei pensionati)
- Anna Maria Bernini : 36,7%
(Il Popolo della libertà - Lega Nord - La Destra - Autonomia per l'Emilia Romagna)
- Giovanni Favia : 7,0%
(Movimento 5 Stelle Beppegrillo.It)
- Gian Luca Galletti : 4,2%
(Unione di centro)

Toscane :
- Enrico Rossi : 59,7%
(Partito democratico - Riformisti toscani - Italia dei valori - Federazione della Sinistra - Verdi - Sinistra ecologia e libertà)
- Monica Faenzi : 34,4%
(Il Popolo della libertà - Lega Nord)
- Francesco Bosi : 4,6%
(Unione di centro)
- Alfonso De Virgiliis : 1,1%
(Lista Bonino-Pannella)
- Ilario Palmisani : 0,7%
(Forza Nuova)

Marches :
- Gian Mario Spacca : 53,2%
(Partito democratico - Italia dei valori - Unione di centro - Alleanza Riformista - Alleanza per l'Italia - Verdi)
- Erminio Marinelli : 39,7%
(Il Popolo della libertà - Lega Nord - Insieme per il Presidente - La Destra)
- Massimo Rossi : 7,1%
(Rifondazione Comunisti Italiani - Sinistra ecologia e libertà)

Pouilles :
- Nicola Vendola : 48,8%
(Partito Democratico - Sinistra ecologia e libertà - Italia dei valori - La Puglia per Vendola - Federazione della sinistra - Verdi)
- Rocco Palese : 42,2%
(Il Popolo della libertà - La Puglia prima di tutto - I pugliesi - Alleanza di centro - Udeur Popolari Pensionati)
- Adriana Poli In Bortone : 8,6%
(Unione di centro - Io Sud - Mpa)
- Michele Rizzi : 0,3%
(Partito di alternativa comunista)

Calabre :
- Gian Mario Spacca : 57,7%
(Il Popolo della libertà - Scopelliti Presidente - Unione di Centro - Insieme per la Calabria - Socialisti Uniti - Liberta' e Autonomia - Noi Sud - Fiamma Tricolore - Destra Sociale)
- Erminio Marinelli : 32,2%
(Partito democratico - Autonomia e Diritti - Rifondazione Comunisti Italiani - Partito Socialista Italiano - Sinistra con Vendola - Alleanza per la Calabria - Slega la Calabria)
- Massimo Rossi : 10,0%
(Di Pietro - Italia dei Valori - Io resto in Calabria con Callipo - Lista Bonino-Pannella)

Piémont :
- Roberto Cota : 47,3%
(Il Popolo della libertà - Lega Nord - Verdi Verdi per Cota - Partito dei pensionati - La Destra - Al centro con Scanderebech - Alleanza di centro - Democrazia cristiana - Nuovo Psi - Consumatori)
- Mercedes Bresso : 46,9%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Unione di centro - Insieme per Bresso - Moderati - Federazione della sinistra - Sinistra ecologia e libertà - Verdi - Civica - Socialisti uniti - Lista Bonino-Pannella - Pensionati e Invalidi - PiemonteSì - Popolari - Regione autonoma)
- Davide Bono : 4,1%
(Movimento 5 Stelle Beppegrillo.It)
- Renzo Rabellino : 1,7%
(Lista dei Grilli Parlanti - No euro - Lega Padana - Forza Toro - Forza Nuova - Fiamma Tricolore - No Nucleare No Tav - Alleanza per Torino - Giovani under 30 - Lista Nadia Cota - Liberali)

Ligurie :
- Claudio Burlando : 52,1%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Unione di centro - Federazione della sinistra - Noi con Burlando - Sinistra ecologia e libertà - Verdi - Lista Bertone - Pensionati - Alleanza Democratica)
- Sandro Mario Biasotti : 47,8%
(Il Popolo della libertà - Lega Nord - Liste civiche per Biasotti presidente - Gente d'Italia -
La Destra - Partito dei pensionati - Nuovo Psi)


Ombrie :

- Catiuscia Marini : 57,2%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Federazione della sinistra - Socialisti riformisti - Sinistra ecologia e libertà)
- Fiammetta Modena : 37,7%
(Il Popolo della libertà - Lega Nord)
- Paola Binetti : 5,1%
(Unione di centro)

Latium :

- Renata Polverini : 51,1%
(Renata Polverini presidente - Il Popolo della libertà - Unione di centro - La Destra - Udeur - Alleanza di centro - Rete liberal Sgarbi - Il Popolo della vita - La voce dei consumatori - Partito dei pensionati)
- Emma Bonino : 48,3%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Lista Bonino-Pannella - Sinistra ecologia e libertà -
Federazione della sinistra - Cittadine e cittadini per Bonino - Partito socialista italiano - Verdi)

- Marzia Marzoli : 0,5%
(Rete dei cittadini)

Campanie :

- Stefano Caldoro : 54,2%
(Il Popolo della libertà - Unione di centro - Mpa - Nuovo Psi - Pri - Libertà e autonomia Noi Sud - Udeur - Alleanza di centro - Democrazia cristiana - Alleanza di popolo - La Destra)
- Vincenzo De Luca : 43,0%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Sinistra Ecologia Liberta' - Pse - Alleanza per l'Italia - Campania libera - Verdi - L'altro Sud - Lista Bonino-Pannella)
- Paolo Ferrero : 1,4%
(Federazione della sinistra)
- Roberto Fico : 1,3%
(Movimento 5 Stelle Beppegrillo.It)

Basilicate :
- Vito De Filippo : 60,8%
(Partito democratico - Italia dei Valori - Unione di centro - Popolari uniti - Partito socialista italiano - Alleanza per l'Italia - Sinistra ecologia e libertà - Federazione della sinistra - Verdi)
- Nicola Giovanni Pagliuca : 27,9%
(Il Popolo della libertà - Udeur - Pli - altri - Movimento per le autonomie - Movimento imprenditori autonomi)
- Magdi Cristiano Allam : 8,7%
(Io amo la Lucania - Io Sud)
- Marco Toscano : 1,5%
(Movimento politico contro l'indifferenza)
- Florenzo Doino : 1,0%
(Partito comunista dei lavoratori)

Les résultats des 4 provinces et des communes seront cinnus dans la journée.
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Re: Les élections italiennes

Messagede Hashemite » Mar 30 Mar 2010 13:29

Voici une carte des résultats des régionales par province:

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Re: Les élections italiennes

Messagede Jean-Philippe » Mar 22 Juin 2010 18:50

La majorité de Berlusconi continue de tanguer. Un récent sondage, où il est en net recul, le place nettement derrière son rival (plus modéré) Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés.

L'article suivant montre que le report des décrets sur le fédéralisme réclamés par la Ligue du Nord et la réduction des budgets des régions, officiellement à cause de la crise, provoquent la colère de cette dernière.

Les alliés de Berlusconi menacent d'une sécession de la Padanie en cas d'échec du fédéralisme.

Préoccupé de voir le fédéralisme fiscal faire du sur-place au Parlement et peu enthousiaste devant la cure d'austérité qui sabre budgets et pouvoirs aux régions, Umberto Bossi est reparti ce week-end à l'offensive. L'allié le plus fidèle de Silvio Berlusconi a distribué avertissements et mises en garde en faisant clairement comprendre que l'unique alternative à l'échec du fédéralisme serait la sécession de la Padanie.

Le «ministre des Réformes pour le fédéralisme» a profité de la vingtième édition du rassemblement de Pontida pour galvaniser ses troupes. Petite commune à une vingtaine de kilomètres de Bergame, Pontida est un peu le Solutré de la Ligue du Nord, un pèlerinage annuel au berceau du séparatisme lombard. C'est en effet à Pontida, en 1167, que les communes fédérées lombardes s'allièrent pour combattre l'empereur Frédéric Barberousse.

Pour la Ligue, l'ennemi est aujourd'hui «Rome la voleuse » qu'Umberto Bossi a fait une nouvelle fois conspuer depuis la tribune: «La plus grosse erreur des Savoie a été d'en faire en 1871 une capitale. Il existe d'autres villes, à partir de Venise la grande, où établir les ministères.» Aussi a-t-il demandé le retour immédiat dans le nord d'au moins six ministères: Économie, Finance et Industrie à Milan, Université à Bologne, Travail à Turin, Culture à Florence, Commerce et Tourisme à Venise.

Devant une assistance très militante appelant à la sécession, il a donné en exemple «la Belgique qui est en train de se diviser»: «Tant de choses peuvent se produire, là-bas comme ici. Nous avions le choix entre le fusil et la voie pacifique. Nous avons choisi la seconde. Mais n'oublions pas que la Ligue est née pour assurer la liberté de la Padanie.»

«Que Berlusconi ne se trompe pas. Les votes du Nord, c'est nous qui les détenons», a-t-il ajouté en montrant une certaine irritation devant la nomination d'Aldo Brancher, un proche de Berlusconi, au poste de «ministre en charge de la mise en œuvre du fédéralisme». Avant tout tactique, cette nomination, intervenue vendredi en Conseil des ministres, est destinée à mettre un ancien manager du groupe du chef du gouvernement à l'abri de poursuites judiciaires. Mais Umberto Bossi ne l'entend pas de cette oreille : «Pour le fédéralisme, il n'y a qu'un ministre. C'est moi. Tout au plus Brancher sera chargé de la décentralisation.»

La montée de ton n'est pas fortuite. Certains calculs officieux cités par le Corriere della Sera chiffrent le coût de l'application du fédéralisme à 160 milliards d'euros. Chiffre exorbitant, de nature à remettre en cause, s'il était confirmé, toutes les prévisions faites jusqu'à présent sur la mise en œuvre de la réforme. Car la priorité est aujourd'hui donnée aux 24,5 milliards d'euros d'économies budgétaires sur deux ans annoncées le 24 mai par le ministre de l'Économie, Giulio Tremonti.

Ce plan d'austérité fait grincer des dents. Syndicats, partis de gauche, mais aussi les régions, qu'elles appartiennent à la majorité ou à l'opposition, sont sur le pied de guerre. Le Parlement va en commencer la discussion. À la Chambre, quelque 2 550 amendements visant à en atténuer la rigueur ont été déposés. Dont 1 205 par le seul PDL.

Les décrets sur le fédéralisme risquent d'en subir le contrecoup. En fin tacticien, Umberto Bossi en mesure le risque. 2011 aurait dû être l'année du fédéralisme. Mais pour le nouveau ministre Aldo Brancher, il sera achevé «d'ici à trois ans» seulement.

Pas sûr qu'Umberto Bossi patiente autant. Il a déjà manifesté sa mauvaise humeur en réclamant des modifications au très contesté texte de loi restreignant les écoutes téléphoniques dont le Parlement a entrepris l'examen. Le vote final en serait renvoyé à septembre. Silvio Berlusconi voulait le faire adopter dès juillet.


http://www.lefigaro.fr/international/20 ... e-rome.php
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Re: Les élections italiennes

Messagede Jean-Philippe » Jeu 15 Juil 2010 09:38

Comme en France, le gouvernement est affaibli par des scandales à répétitions, avec démissions de ministres à la clé. La gravité de ces affaires est plus grande qu'en France, mais on observe des analogies entre les deux situations :
*accusations contre l'opposition de gauche et la justice par les pro Berlusconi (en France, ce sont les médias qui remplacent la justice), laissant croire qu'il y a un complot visant à faire chuter le gouvernement
*réticences de Berlusconi comme de Sarkozy à se laisser leur calendrier (notamment pour les démissions)
*désolidarisation d'une partie de la majorité soucieuse de ne pas se laisser entraîner dans la chute (Fini apparaît un peu comme le Villepin italien)

J'oublie sûrement des éléments.

Un sous-secrétaire d'Etat italien à l'Economie, soupçonné d'avoir cherché à faire pression sur la justice et d'avoir porté atteinte à la réputation d'opposants, a quitté ses fonctions aujourd'hui.

Nicola Cosentino, qui nie les faits qui lui sont reprochés, se dit victime de persécutions orchestrées par l'opposition et les partisans de Gianfranco Fini, rival du président du conseil Silvio Berlusconi. "J'ai décidé, en accord avec le président du Conseil Silvio Berlusconi, de démissionner de mon poste de sous-secrétaire d'Etat", annonce-t-il dans un communiqué.

Cosentino avait déjà présenté sa démission en février après avoir été soupçonné d'entretenir des liens avec la mafia napolitaine, mais Berlusconi l'avait refusée.
Il s'agit de la troisième démission au sein du gouvernement en deux mois.

Le ministre de l'Industrie Claudio Scajola, touché par une affaire de contrat immobilier douteux, a quitté ses fonctions en mai. Début juillet, le responsable du Fédéralisme au gouvernement, Aldo Brancher, qui fait l'objet d'un procès pour détournements de fonds, l'a imité.

Le départ de Cosentino survient alors que plusieurs responsables du Peuple de la liberté, le parti au pouvoir, sont soupçonnés d'implication dans un scandale de corruption aux marchés publics dans la région de Naples. Ces accusations ont été démenties par Berlusconi mais les alliés de Fini ont joint leurs voix à celles de l'opposition pour réclamer la démission de Cosentino.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... sionne.php
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Re: Les élections italiennes

Messagede Jean-Philippe » Mer 4 Aoû 2010 22:30

Suite de la crise politique italienne débutée la semaine dernière avec la scission du groupe parlementaire du PDL, le parti de Berlusconi.
Comme je l'écrivais plus haut, Fini apparaît comme un de Villepin italien en voulant se présenter comme l'incarnation d'une droite morale. Une différence importante avec la France est l'absence de majorité absolue pour le nouveau PDL (254 députés environ sur 630 et 137 sénateurs sur 315) qui a davantage besoin de son allié de la ligue du Nord (60 députés et 25 sénateurs).

La Chambre des députés italienne a rejeté ce soir une motion de censure contre le sous-secrétaire à la Justice, Giacomo Caliendo, membre du gouvernement de Silvio Berlusconi, éloignant ainsi le risque d'une démission immédiate de l'exécutif.

La motion de censure a été rejetée par 299 "non" (du Peuple de la Liberté de Berlusconi et son allié de la Ligue du Nord) et 75 abstentions (dissidents du PDL et centristes), 229 députés de l'opposition de gauche notamment du Parti démocrate ayant en revanche voté "oui". Le résultat du vote a été accueilli par de faibles applaudissements.

Au cours du vote, M. Berlusconi n'a pas échangé le moindre regard avec son ancien allié Gianfranco Fini, président de la Chambre, qui a rompu de façon spectaculaire la semaine dernière avec le président du Conseil après 16 ans d'alliance.

A la suite de cette rupture, 33 députés du PDL partisans de M. Fini ont claqué la porte du PDL pour former Futur et Liberté pour l'Italie (FLI), affaiblissant la majorité au pouvoir. Scénario similaire au Sénat où les rebelles ont formé un groupe de 10 parlementaires.

Un vote du FLI en faveur de la motion de censure contre M. Caliendo aurait entraîné une grave crise gouvernementale, d'autant plus que six partisans de M. Fini font encore partie de l'exécutif.

Le camp de M. Berlusconi avait averti les "Finiens" qu'approuver la démission de Caliendo revenait à faire tomber le gouvernement, et le Cavaliere, au pouvoir depuis un peu plus de deux ans, s'était dit prêt à retourner aux urnes.


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Re: Les élections italiennes

Messagede Jean-Philippe » Lun 15 Nov 2010 19:18

4 ministres proche de Fini viennent de démissionner.

Le gouvernement de Silvio Berlusconi est officiellement entré dans la tourmente. Comme promis, les ministres, partisans de son rival Gianfranco Fini, ont démissionné lundi. Dernier épisode de la guerre de sécession sans merci que se livrent ces deux anciens alliés depuis cet été. Ces départs étaient attendus. Début novembre, Gianfranco Fini, qui préside la Chambre des députés, avait demandé à ses sympathisants de quitter leurs fonctions si Silvio Berlusconi ne démissionnait pas lui-même, afin de former un nouveau cabinet ouvert au centre.

Appliquant la menace de leur chef de file, le ministre aux Politiques européennes Andrea Ronchi, le vice-ministre au Développement économique Adolfo Urso et des secrétaires d'Etat à l'Agriculture Antonio Buonfiglio et à l'Environnement Roberto Menia ont claqué la porte. Un cinquième membre du gouvernement, Giuseppe Maria Reina, secrétaire d'Etat aux infrastructures et transports, qui appartient au petit parti sicilien MPA, allié de Gianfranco Fini, a également démissionné. Cette rébellion n'entravera pas l'exécutif car, hormis Andrea Ronchi, les démissionnaires occupaient des positions subalternes.

Le prochain épisode, crucial, de la rivalité Berlusconi-Fini va désormais se jouer au Parlement. L'opposition de centre-gauche a déposé une motion de censure à la Chambre des députés tandis que Berlusconi va poser la question de confiance au Sénat puis à la Chambre. Berlusconi et son allié la Ligue du nord disposent au Sénat d'une légère majorité. A la Chambre, l'issue d'un vote de confiance dépendra des «finiens», qui pourraient mettre le gouvernement en minorité. Le vote devrait avoir lieu en décembre. Silvio Berlusconi veut d'abord que le budget 2011 soit approuvé «définitivement». Le Futur et Liberté pour l'Italie (FLI), le nouveau parti que Gianfranco Fini est en train de créer, s'est engagé «dans l'intérêt du pays, à soutenir» le budget, démontrant ainsi «un sens profond de ses responsabilités».


Silvio Berlusconi a un plan de secours

Fin septembre, un premier vote de confiance avait déjà été accordé, grâce aux pro-Fini, au gouvernement de Berlusconi. La crise avait été évitée. Mais les relations tendues entre Fini et le chef de l'Etat italien se sont encore dégradées, notamment après l'affaire «Ruby», dernier scandale de mœurs en date mettant en cause Silvio Berlusconi. Face au à cette deuxième manche qui l'attend en décembre, le président du Conseil se dit confiant.

Silvio Berlusconi a prévu une solution de sortie. En cas de camouflet infligé par la Chambre, «on retournerait au vote, mais seulement pour renouveler cette Assemblée», a prévenu le Cavaliere qui veut ainsi confronter Gianfranco Fini au verdict des urnes. Une hypothèse fermement rejetée par les «finiens». Selon la Constitution, le droit de dissolution relève du seul président de la République, Giorgio Napolitano, un ex-dirigeant du Parti communiste italien, avec lequel Berlusconi entretient des relations tendues.

En cas d'élections anticipées, le Peuple de la liberté de Berlusconi et la Ligue du Nord feraient aujourd'hui jeu égal (38,3 %) avec le Parti démocrate, l'Italie des Valeurs, la gauche communiste et verte. Gianfranco Fini ferait 8,1 % et atteindrait 14 % avec son allié de l'UDC, un score insuffisant pour prendre seul la tête d'une alliance alternative.

Néo-fasciste repenti, Gianfranco Fini avait dissous à contrecœur en mars 2009 son parti Alliance nationale - issu de l'ex-mouvement néo-fasciste MSI - pour créer avec Berlusconi, dont il était l'allié depuis 1994, le Peuple de la liberté. Considéré comme le «dauphin à vie» du président du conseil, Fini n'a pas tardé à mettre à profit sa position de président de la Chambre pour se poser en adversaire. Il a notamment défendu des positions plus mesurées sur l'immigration, exprimé des réserves sur des réformes du système judiciaire et appelé à une moralisation de la vie politique.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/11/15/01003-20101115ARTFIG00641-cinq-demissions-fragilisent-le-gouvernement-de-berlusconi.php
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