Election cantonale partielle 2009 de Vitrolles (13)

[Jean-Philippe]

Le score des Verts est très faible, même si l'on ajoute le score de l'autre candidate écolo (6,65 en tout). Il est vrai que le profil social de l'électorat vitrollais, plutôt populaire, n'est pas le plus réceptif aux écolo.
Le nouveau maire réalise un score très correct, le même à 0,3 pt près qu'Obino en 2004.
L'UMP est en progrès car le total UMP-UDF de 2004 était de 18,04%.
Le FN et l'extrême droite sont en chute libre : de 19,19% pour le candidat FN et 7,53 à un autre candidat d'extrême droite (total de 26,72%), on passe à moins de la moitié de ce total, même si le score reste élevé à l'échelle nationale.
L'extrême gauche est très faible tandis que le Front de gauche réussit son pari en talonant le FN à 11,39, en progrès par rapport au score du PC de 2004 (8,81).
Enfin la participation est très faible, comme souvent pour les partielles sans enjeu en zone urbaine.

L'évolution du score de l'UMP sera à observer car il pourra donner une idée sur les reports de l'extrême droite (avec une réédition possible du phénomène aux régionales).

[SALVAT]

Même s'il y a une forte abstention, on constate que
-le PS se maintient en pourcentage sur le terrain : là où il est implanté il demeure quoi qu'il se passe au niveau national
-l'UMP récupère en pourcentage une part de l'extrème-droite+FN tout cela pour parvenir à un électeur sur cinq.
-l'extrème droite à travers le FN ne retrouve pas ses scores d'antan mais surprend avec ses 12,6%
-le Front de Gauche traduit un apport du courant de MELENCHON aux positions habituelles du PC : ici l'addition est positive (+2,5%) ce qui n'avait pas été le cas dans les partielles antérieures
-une constante pour les verts : leur faible score. Les projections, en leur faveur, un peu vite esquissées au lendemain des européennes, ne ressortaient que de l'arithmétique et de calculs de probabilités.

Michel VAUZELLE n'a pas de souci majeur à concevoir pour le printemps prochain : le "socialisme municipal" comme le "socialisme cantonal",(ici confondus) a tenu comme tiendra le "socialisme régional".
Bertrand

[Fabien]

Indéniable succès pour le nouveau maire, qui aborde le second tour en position très favorable. Il pourrait faire mieux que les 61% de Guy Obino au second tour des municipales de 2008, face au même Christian Borelli (qui avait sur sa liste dés le premier tour l'ancien mégrétiste Alain Cesari et Rolande Guedj). Voir même approcher les 65% du candidat socialiste face au FN aux cantonales de 2004!
L'ensemble de la gauche atteint un niveau record avec plus de 62%. Le front de gauche (dont le candidat siège au conseil municipal) s'en sort plutôt bien, à la différence des Verts, dont le candidat n'est pas un élu, et écrase le NPA.
En face, Christian Borelli et Rolande Guedj totalisent tout juste 23%. Nettement mieux, certes, qu'en 2004. Mais la droite est loin de récupérer toutes les voix perdues par le FN. Et elle recule par rapport aux municipales de 2008 (27,58%). En ajoutant le FN, elle plafonne autour de 35%.
Le parti d'extrême-droite, certes, reste très loin de ses performances antérieures. Mais son candidat peu implanté sur Vitrolles réussit à faire mieux qu'aux municipales de 2008 (un peu moins de 10%), alors que le FN ne siège même plus au conseil municipal!
Il est intéressant de noter que Vitrolles est bien représentative de ce bassin méditerranéen longtemps orienté à gauche, mais qui a très nettement glissé à droite depuis les années 80, avec une forte implantation du FN. Sarkozy a ainsi obtenu 57% des voix au second tour de la présidentielle de 2007 sur la commune. Aux élections européennes de juin dernier, l'UMP était arrivée en tête, avec un score de 22%, bien inférieur à la moyenne nationale. Globalement, la gauche est restée en tête de ce scrutin (46% en incluant l'extrême gauche), quoiqu'en net recul par rapport à la très bonne performance de 2004. Le Front de gauche, le FN, le NPA et dans une moindre mesure le PS, ont fait mieux que la moyenne nationale, les Verts, le Modem, et l'UMP moins bien.

[vincent]

Les résultats du premier tour (29 novembre 2009) :

Inscrits : 23 151
Votants : 6 563 (28,35%)
Abstentions : 16 588 (71,65%)
Exprimés : 6 321 (96,31%)
Blancs ou nuls : 242 (3,69%)

Loïc Gachon (PS): 4 286 voix (67,81%)
Christian Borelli (UMP): 2 035 voix (32,19%)

Loïc Guichon est donc élu conseiller général des Bouches-du-Rhône.

[Fabien]

Une véritable déroute pour le candidat UMP, qui fait 6 points de moins qu'aux municipales de 2008, et même 2 points de moins que le FN au second tour des cantonales de 2004, deux scrutins déjà très défavorables à la droite!

[SALVAT]

Une élection sans surprise au vu du 1er tour.
Bien qu'il y ait, d'un tour à l'autre, 50 votants de moins et 140 bulletins blancs et nuls en plus, le candidat du PS fait le total des voix qu'il pouvait attendre. Certes, des électeurs verts, NPA, quelques FG ont pu s'abstenir ou voter "nul" mais ils sont compensés au-delà d'une addition théorique des voix de gauche : quelques voix GE et...des voix du FN certainement puisque le candidat UMP ne réalise pas l'addition adverse.
Les chiffres et différences se montant à quelques dizaines de voix, il est difficile de tirer une leçon générale de ces transferts FN vers l'abstention et vers le candidat du PS, plutôt que vers l'UMP : 15% des voix du premier tour ? ce que l'on peut en dire c'est qu'ils existent.
Le PS peut attendre les élections de mars dans la sérénité.
Bertrand SALVAT

[Jean-Philippe]

Sur les transferts de voix entre deux tours d'une élections, ce n'est jamais évident de parler sans avoir les listes d'émargement. En effet, on ne sait pas si les voix supplémentaires obtenues par le candidat UMP entre les deux tours viennent du FN, de nouveaux électeurs ou d'ailleurs. Il y a des deux bien sûr, mais il serait très intéressant que quelqu'un de Vitrolles qui a du temps et qui nous lit (on peut rêver) puisse comparer les listes entre les deux tours (dans au moins un bureau) et nous disent combien d'électeurs du premier tour n'ont pas voté au second et vice-versa (avec les scores du bureau en question bien sûr).
Je pense que pas plus de 60% des électeurs FN ont voté UMP au second tour et que les autres électeurs supplémentaires se sont majoritairement abstenus au premier tour. La plupart des votes nul du second tour viendraient du FN.

[VincentCharlot]

Une véritable déroute pour le candidat UMP, qui fait 6 points de moins qu'aux municipales de 2008, et même 2 points de moins que le FN au second tour des cantonales de 2004, deux scrutins déjà très défavorables à la droite!

Je crois effectivement que le résultat est très défavorable à l'UMP, d'autant plus que des éléments s'ajoutent:
Toute les élections partielles vont dans le même sens: vote anti-UMP que ce soit dans des cantons à droite (où des candidats dissidents de l'UMP ou des diversl'emportent sur l'UMP) ou dans des cantons de gauche ou c'est la gauche généralement socialiste qui l'emporte plus largement que prévu.

Dans le cas présent, la droite UMP et FN obtenait 2152 voix au premier tour (et même 2322 voix si on incorpore les voix de Mme Guedj). Au second tour, l'UMP recueille 2035 voix
Dans le même temps, la gauche qui recevait 4194 voix en ses composantes très diverses au premier tour, arrive à 4286 voix au second tour.

Il est également à remarquer que il ne semble pas y avoir de problèmes à rassembler toutes les voix de gauche et vertes, malgré les rodomontades des Mélenchon, Besancenot et quelques staliniens du temps passé!

Il est vrai que le taux d'abstention est très élévé. C'est le seul élément d'incertitude.

[Tom]

Le fait marquant reste l'abstention... puis la défaite flagrante de l'UMP...