Les grandes manœuvres débutent
22 septembre 2010 06h00 | Par Hervé Chassain
Vingt-six cantons seront renouvelables au prochain scrutin. État des lieux.
Dernières élections cantonales sous la forme actuelle avant la création du statut de conseiller territorial, le scrutin de mars 2011 ne proposera qu'un mandat de trois ans (au lieu de six actuellement) aux candidats. Ce qui ne va pas empêcher de belles bagarres dans les 26 cantons renouvelables (sur les 50 de Dordogne). Dix-huit élus sortants sont socialistes ou apparentés, quatre communistes et quatre de l'Union des démocrates (UMP et divers droite).
Avec une majorité actuelle de 39 sièges, la gauche n'a pas grand-chose à craindre, si ce n'est, par endroits, le syndrome du village gaulois qui fait s'écharper des amis politiques. État des lieux dans les 26 cantons concernés, avec la position des élus sortants et les premiers bruits de candidatures.
Beaumont-du-Périgord
Dominique Mortemousque (UMP) a tissé un tel réseau dans son canton depuis la mairie et l'intercommunalité que l'on se demande qui pourrait le déloger. Un maire de gauche du canton devrait quand même venir donner la réplique à l'ancien sénateur paysan.
Bergerac 1
Dominique Rousseau (PS) installé à la mairie verra revenir face à lui l'ancien maire et toujours député Daniel Garrigue désormais villepiniste (divers droite). Une ville où l'on va se bousculer à droite, même si l'UMP doit éviter un candidat officiel face à son ex-adhérent. Le Nouveau Centre devrait se dévouer avec Fataye Kuye. Le PCF, les Verts et le Modem ne rateront pas le rendez-vous. Quant au Front national, son responsable départemental, Antoine Peyret-Lacombe, devrait revenir fort de ses presque 16 % de 2004.
Bergerac 2
Jean Chagneau (PS), vieil habitué de l'assemblée, pourrait voir arriver le jeune populaire Jonathan Prioleaud, un candidat Front national et certainement toutes les couleurs de la gauche.
Brantôme
Jean Gagniayre (PS) avait pris le canton à la droite en 2004. L'UDD cherche donc un candidat capable de le reprendre : on parle de Pascal Mazouaud, de Valeuil et de Monique Ratinaud qui est très sollicitée.
Le Buisson-de-Cadouin
Françoise Wolters (apparentée PS) a déjà annoncé qu'elle ne voulait pas se représenter. Sauf changement de sa part, elle laisse le champ libre à des élus de gauche du secteur comme Johannès Huard, le maire d'Alles-sur-Dordogne ou, pourquoi pas, Merico Chies, le maire du Buisson. L'UMP cherche le bon candidat sur ce canton qui a déjà eu des penchants à droite.
Le Bugue
Gérard Labrousse (PS) a gagné successivement le canton et la mairie. Il a un peu profité des divisions à droite mais a su, depuis, prendre la mesure de son poste. Son opposant Jean Montorial pourrait tenter sa chance.
Bussière-Badil
Didier Vignal (PS), le maire de Piégut-Pluviers, aura sûrement du monde en face de lui pour lui disputer la succession de l'ancien fief de Bernard Bioulac. L'UMP laboure ce secteur du Périgord vert et cherche un candidat de poids.
La Force
Armand Zaccaron (PCF), le maire du chef-lieu, s'était imposé haut la main en 2004. D'autres candidats de gauche testeront son usure et le Front national qui avait un bon score sera aussi présent.
Hautefort
Yves Moreau (PRG), le maire radical du chef-lieu, avait pris le canton au PS en 2004, ce qui lui vaut toujours de solides inimitiés et la certitude d'avoir un candidat socialiste en face de lui. Le maire de Tourtoirac Dominique Durand (UMP) sera peut-être de nouveau candidat, en toute amitié.
Jumilhac-le-Grand
Michel Karp (PS), confortablement réélu en 2004, donnera à de nouveaux venus l'occasion de se tester.
Lalinde
Serge Mérillou (PS) a pacifié ce canton qu'il avait pris au chevènementiste Michel Suchod. À gauche, le secrétaire départemental du PCF Laurent Pérea fait traditionnellement campagne ici. L'UMP devrait pousser Véronique Dubeau-Valade, le maire de Couze-Saint-Front.
Lanouaille
Jean-Michel Lamassiaude (PS), le maire de Payzac, s'est imposé dans ce canton très divisé. La droite se cherche un bon candidat. Et il n'est même pas sûr que le maire du chef-lieu, Jean-Pierre Cubertafont, soit candidat pour le Modem dont il porte les couleurs.
Montagrier
Jeannick Nadal (PS), qui a remplacé Michel Debet après son décès en cours de mandat, sera un test intéressant pour des nouveaux venus de tous les bords.
Montignac
Jacques Cabanel (PS) aura fort à faire dans un canton où l'on adore les divisions. Laurent Mathieu (UMP), qui a raflé la mairie à la gauche aux dernières municipales, se présente avec quelques espoirs. À gauche, chacun assure que la machine à perdre est bien rangée, mais les vieilles rancunes sont tenaces.
Montpon-Ménestérol
Jean-Paul Lotterie (PS), le directeur de l'hôpital de Libourne, en remportant coup sur coup le canton et la mairie, s'est imposé dans le secteur de belle manière. Il y avait du monde à droite aux municipales et il faudra sans doute que l'UDD arbitre entre ses candidats.
Nontron
René Dutin (PCF), âgé et malade, ne se représentera pas. L'ancien député, véritable phénomène électoral, était élu sur son personnage. À gauche, plusieurs noms circulent déjà comme le maire de Sceau-Saint-Angel, Michel Combeau, ou celui de l'homme d'appareil Jean-Paul Salon. Le PS devrait lui préférer Pascal Bourdeau, le conseiller d'opposition à la mairie de Nontron. Quant à l'UMP, elle pourrait présenter une tête nouvelle en la personne de Jean-Pierre Porte.
Périgueux Nord-Est
Francis Colbac (PCF) se présente en toute confiance à sa succession depuis son fief de Trélissac. L'UMP devrait demander à Jean-Jacques Trapy d'aller au charbon. Le Modem qui est bien représenté dans le secteur pourrait être représenté par Benoist Guillet.
Périgueux Ouest
Mireille Bordes (PS) va subir les brouilles locales au sein de son parti avec, derrière elle, l'ombre de l'ancien député-maire de Chamiers, Michel Dasseux. Les candidatures « spontanées » ne manqueront pas à gauche, ce qui laisse quelques espoirs à l'UMP qui a envoyé en mission Marie-Christine Sanjuan, ancienne adjointe de Xavier Darcos. Sans oublier le PCF Patrick Capot, candidat toujours fidèle.
Salignac-Eyvigues
Serge Laval (UMP) devrait laisser le champ libre à Jean-Pierre Dubois, le maire divers droite du chef-lieu. Le PS fait le tour des maires de gauche du secteur pour trouver le meilleur candidat.
Sarlat
Jean-Fred Droin (PS) va défendre son siège avec le soutien du député Germinal Peiro. Mais à droite, le président départemental de l'UMP et maire de La Roque-Gageac Jérôme Peyrat, tout neuf conseiller régional, profiterait bien de cette campagne pour développer sa stature. D'autant que l'ancien ministre et maire de Sarlat Jean-Jacques de Peretti a annoncé que ce scrutin ne l'intéressait pas. Là aussi il devrait y avoir du monde au portillon pour brouiller les pistes.
Savignac-les-Églises
Jean-Claude Pinault (PCF) n'a pas baissé les bras depuis la perte de la mairie du chef-lieu. Si Yveline Lopes qui l'a battu ne souhaite pas lui prendre aussi le canton, les candidatures socialistes ne vont pas manquer, à commencer par celle d'Alain Buffière, le maire de Sarliac. À droite, le maire de Sorges Jean-Jacques Ratier compte bien sur des divisions à gauche pour s'imposer.
Sigoulès
Michel Bourgeois (apparenté PS) est l'un des vétérans de l'assemblée départementale. Infatigable, il repart en campagne. Josie Bayle, la présidente de la foire aux vins, lui donnera peut-être la réplique pour l'UDD et le Front national devrait être présent.
Verteillac
Didier Bazinet (PS) devrait retrouver face à lui l'infatigable Alain Lucas, maire UMP de Vendoire, candidat malheureux à de nom- breuses reprises.
Vergt
Jean-Pierre Saint-Amand (PS) a été réélu en 2004 dès le premier tour avec plus de 70 % des voix. Le maire de Lacropte fait un peu le vide autour de lui, mais l'UDD aura un candidat à lui opposer.
Villefranche-de-Lonchat
Thierry Boidé (divers droite) fait partie de ces élus atypiques qui ont su s'imposer dans un climat difficile. Il tentera sa réélection, alors que le PS devrait lui opposer le maire du chef-lieu, Gilles Taverson, apprécié pour ses qualités humaines.
Villefranche-du-Périgord
Vincent Deltreuil (UMP) a démissionné de la mairie et ne se représentera pas au Conseil général, sans avoir désigné de successeur. Le PS voit là l'occasion de pousser un candidat neuf du secteur.
http://www.sudouest.fr/2010/09/22/les-grandes-manoe-uvres-debutent-191608-788.php
Il y aura des candidats du PS dans les 26 cantons renouvelables.
La dernière ligne droite avant la campagne des cantonales des 20 et 27 mars 2011 est lancée par le PS, avec la procédure de désignation de ses candidats. Hier soir, un premier conseil fédéral du Parti socialiste de Dordogne se réunissait pour vérifier que les candidatures déposées jusqu'à jeudi soir sont bien valides. Mais ce n'est que le 18 novembre que les 66 sections du département voteront (en soirée) pour départager ou confirmer les candidats, avant une validation le lendemain par le conseil fédéral.
À départager
Sur les 26 cantons renouvelables, le Parti socialiste a décidé de présenter des candidats partout, même face à des sortants de la majorité départementale. « Il n'y a aucun problème. On fait une primaire avec désistement automatique pour le mieux placé », explique Benoît Secrestat, le secrétaire fédéral de la Dordogne.
Les dix-huit sortants socialistes ou apparentés se représentent sauf un : Françoise Wolters au Buisson. Dans certains cantons, plusieurs candidats seront à départager par les militants : par exemple à Montignac, où les militants sont divisés en deux sections concurrentes. Dans le canton de Savignac-les-Églises (où le sortant est communiste), il y a aussi deux sections socialistes, mais sur des communes différentes et chacune avec son candidat.
À Hautefort, le sortant Yves Moreau, radical de gauche, aura face à lui son prédécesseur socialiste Jean-Marie Queyroi, bien décidé à prendre sa revanche.
Dans les quatre cantons avec des sortants communistes, et surtout dans les quatre avec des sortants de droite ou du centre (Beaumont, Salignac, Villefranche-de-Lonchat et Villefranche-du-Périgord), des nouveaux venus vont se tester.
La campagne s'annonce certainement moins âpre que des précédentes, pour cause de réforme territoriale. Les élus de 2011 ne le seront que pour trois ans au lieu de six.
Le premier des socialistes
Le principal reproche que se font déjà eux-mêmes les socialistes est le faible nombre de femmes candidates. Parmi les deux femmes sortantes, l'une arrête et il sera difficile d'en faire élire une nouvelle ailleurs. Seule maigre consolation, pour chaque candidat, une suppléante est prévue. « C'est tout le problème du statut de l'élu, justifie Benoît Secrestat, mais ce sera encore pire après la réforme territoriale. » Il n'y aura en effet plus de parité de liste comme il existe actuellement pour les conseillers régionaux.
Pour les militants socialistes, se rajoutera cette année aussi un vote le 2 décembre, destiné à élire « le premier des socialistes ». Ce sera lui qui mènera la campagne et sera le candidat au siège de président du conseil général. Ce serait une énorme surprise que ce ne soit pas Bernard Cazeau !
Les stratégies des partis
25 janvier 2011 06h00 | Par hervé chassain
L'ambiance n'est pas encore franchement celle des veilles des grands scrutins électoraux, comme on les aime tant en Dordogne. À deux mois des cantonales des 20 et 27 mars qui vont renouveler 26 des 50 élus du Conseil général (1), il n'y a guère que dans les appareils politiques que l'on s'active. Certains ont déjà présenté leurs candidats et leurs suppléants, d'autres vont suivre. Les dépôts de candidatures officiels auront lieu entre le 14 et le 21 février.
1 Le PS mise sur ses conseillers sortants
Ultra majoritaire au Conseil général autour de leur président Bernard Cazeau (lire ci-dessous), les socialistes et apparentés ne veulent pas pour autant laisser le champ libre aux autres formations. Le PS a présenté des candidats sur les 26 cantons, avec seulement deux femmes comme titulaires.
Un meeting de présentation avait été organisé samedi pour mettre la campagne en route. « Il nous tarde que l'opposition soit enfin prête, on trouve que c'est un peu mou », ironise Benoît Secrestat, le secrétaire fédéral du PS. La priorité a été donnée aux sortants et à leur expérience, ce qui laisse peu de place à des nouveaux venus.
2 L'UMP joue la carte des têtes nouvelles
C'est sous l'étiquette UDD, Union des démocrates de la Dordogne que se regroupent les candidats UMP et divers droite. Trois cantons n'ont pas encore leurs candidats (Brantôme, Bussière et Hautefort), mais Dominique Bousquet, le président de l'UDD, a assuré qu'ils seront trouvés et bientôt annoncés. C'est la carte des têtes nouvelles qui a été jouée : seuls deux sortants (Dominique Mortemousque et Thierry Boidé) repartent.
Mais l'UMP aura à gérer quelques cas de candidats dissidents, dont le plus célèbre, Daniel Garrigue à Bergerac, n'annonce aucune concession durant cette campagne. À Nontron aussi, Alain Lapeyronnie a bien l'intention de faire de l'ombre au candidat Jean-Pierre Porte investi par l'UMP.
3 Le PCF pèse dans le Front de gauche
La composition du Front de gauche réunissant communistes, anciens socialistes et quelques gauchistes est l'une des expériences les plus intéressantes du paysage politique actuel. Quatre des cinq élus communistes du Conseil général sont renouvelables et le PCF n'a pas l'intention de voir son groupe se réduire encore. Il a donc mis une certaine pression sur ses partenaires pour s'assurer un maximum de réussite dans ce scrutin. C'est aussi l'appareil qui fait le choix des candidats communistes, au risque de créer des dissidences : ce sera peut-être le cas à Nontron où le local Michel Combeau n'apprécie guère de voir arriver l'homme de Périgueux, Jean-Paul Salon.
Des tractations sont en cours pour une présentation officielle samedi, mais d'ores et déjà il ne devrait y avoir que trois cantons (dont Villefranche-de-Lonchat) laissés au Parti de gauche (Mélanchoniens). Ces derniers, qui avaient pris l'avantage lors des régionales, ont lâché du lest sur des cantonales qui leur seraient moins favorables. Mais les négociations ont échoué avec le NPA (lire plus loin). Au premier tour, aucun accord n'est passé avec les socialistes. Ce sera pour le second tour.
4 Europe Écologie : la vie en communauté
Les Verts vivent, eux aussi, une nouvelle expérience communautaire. Désormais intégrés dans l'ensemble Europe Écologie - Les Verts, ils cohabitent avec d'anciens écologistes indépendants, des associatifs et des militants de toutes origines. Une nouveauté parfaitement assumée par Bérénice Vincent, la chef de l'écologie politique en Dordogne élue au Conseil régional.
Désormais, c'est Michel Chrétien, ancien de l'Alliance écologique indépendante, qui assure la coordination départementale avec cinq comités locaux. « Nous avons l'intention d'être présents dans les 26 cantons », explique-t-il. Ils sont déjà en campagne dans les deux cantons de Périgueux et les autres seront présentés début février. Les candidatures seront largement féminines. Ici aussi, aucun accord à gauche pour le premier tour : on se réserve pour le second.
5 Le Modem compte ses sous
La grande euphorie du Modem semble être terminée, en Dordogne comme ailleurs. Pour l'instant, seulement deux candidats se sont déclarés (à Brantôme et Périgueux Nord-Est), mais le président départemental Marc Mattera n'en prévoit pas plus de deux autres (en Bergeracois). Le Modem se paie pourtant le luxe d'avoir un candidat dissident sur Brantôme, avec Michel Rongieras.
Faute d'accord avec d'autres formations, le mouvement centriste doit faire avec ses propres moyens financiers. D'où l'importance de choisir des cantons où le seuil des 5 % pourrait être dépassé afin d'obtenir le remboursement des frais de campagne. Marc Mattera n'a guère d'espoir de pouvoir lancer quelqu'un sur Bergerac ville vu les moyens financiers qu'il faudrait y déployer.
6 Le NPA déplore le manque d'unité
Les amis d'Olivier Besancenot, qui savent se faire entendre en Dordogne, n'ont pas réussi à trouver un accord avec le Front de gauche. « J'étais pourtant sur une ligne unitaire », soupire Jean-Paul Valette, l'un des porte-parole qui espérait une large alliance à gauche incluant aussi les Alternatifs. Après avoir revendiqué 6 ou 7 cantons, le parti d'extrême gauche n'en demandait plus que 3 comme titulaires (Bergerac 2, Brantôme et Sarlat) et un suppléant sur Bergerac 1.
Les comités locaux du NPA vont plancher sur leurs propres candidatures. « Ce sera l'un des sujets de notre congrès départemental de samedi », explique Jean-Paul Valette. Mais, comme la plupart des petites formations, ils vont réfléchir à deux fois au seuil des 5 %.
7 Le Front national cherche ses candidats
Antoine Peyret-Lacombe ne mesure pas encore l'effet de l'arrivée de Marine Le Pen sur l'image du Front national en Dordogne. Le responsable départemental du parti d'extrême droite regarde d'abord les cantons où il espère dépasser les 5 % pour bénéficier du remboursement. Ce sera donc essentiellement dans le Bergeracois où le Front est bien implanté.
« Mais la difficulté c'est de trouver des candidats qui acceptent de se montrer », avance Antoine Peyret-Lacombe. « Nous avons de nombreux commerçants ou chefs d'entreprise qui nous sont favorables, mais ne veulent pas se présenter. » Il espère cependant pouvoir être présent dans une douzaine de cantons.
(1) Les cantons renouvelables : Beaumont, Bergerac 1 et 2, Brantôme, Bussière-Badil, Jumilhac, Hautefort, Le Bugue, Le Buisson, La Force, Lanouaille, Lalinde, Montagrier, Montignac, Montpon, Nontron, Périgueux Ouest et Nord-Est, Salignac, Sarlat, Savignac, Sigoulès, Vergt, Verteillac, Villefranche-de-Lonchat et Villefranche-du-Périgord.
http://www.sudouest.fr/2011/01/25/les-strate-gies-des-partis-299755-755.php
Le tour des cantons chauds
Dans deux mois, on saura quelle est la nouvelle composition du Conseil général. Aucune chance qu'il bascule, mais on y trouvera forcément des têtes nouvelles. En attendant de connaître tous les candidats, voici un petit tour d'horizon des cantons chauds.
À Nontron, l'ancien député communiste René Dutin se retire et laisse le terrain libre. Le PCF présente Jean-Paul Salon, l'ancien secrétaire départemental.
Ce qui n'empêche pas la candidature de Michel Combeau, le maire divers gauche de Sceau-Saint-Angel, proche du PC. « Chacun est libre de se présenter », assure cet ancien agriculteur qui bénéficiera de nombreux soutiens de tous bords.
Le PS présente Pascal Bourdeau qui avait mené la liste de gauche aux municipales.
À droite, le candidat officiel Jean-Pierre Porte, revenu au pays, va trouver sur sa route Alain Lapeyronnie, le maire du Bourdeix, une personnalité bien implantée. Le jeu est donc très ouvert avec d'autres candidats qui s'annoncent.
À Montignac, le maire UMP Laurent Mathieu, qui avait pris la ville à la gauche en 2008, va tenter la passe de deux, en profitant des inévitables divisions à gauche. Il joue sur l'économie et va annoncer l'installation d'une menuiserie industrielle. L'élu PS sortant, Jacques Cabanel, devra savoir réunir toutes les tendances pour conserver son siège.
À Hautefort, autre village gaulois, le socialiste Jean-Marie Queyroi veut récupérer le siège pris en 2004 par le maire radical socialiste du chef-lieu, Yves Moreau. L'ancien conseiller ne veut pas parler de revanche… mais son adversaire sortant s'en charge. C'est un véritable duel à gauche, sans, pour l'instant, de candidat à droite. À qui cela profite-t-il ?
À Savignac-les-Églises, le maire UMP de Sorges Jean-Jacques Ratier se retrouve face à , au moins, quatre adversaires de gauche ! Le sortant communiste Jean-Claude Pinault, celui investi par le PS Alain Buffière maire de Sarliac, le dissident socialiste Jean-Pierre Ravidat et un écologiste à venir. Voilà qui pourrait être serré.
À Brantôme, le sortant socialiste Jean Gagniayre aura une situation inédite en Dordogne face à lui : une alliance Modem, UMP et chasseurs (lire ci-dessous).
À Villefranche-du-Périgord, le sortant divers droite a quitté la région. La place est donc libre. À droite, Philippe Castagné, ancien adjoint de Vincent Deltreuil, veut reprendre le flambeau.
Il a déjà en face l'ancien policier, François Fournier, maire socialiste d'Orliac, Pierre Fabre pour le Front de gauche et Marie-Claire Coste pour la gauche socialiste.
À Bergerac, le maire socialiste Dominique Rousseau retrouve le député divers droite Daniel Garrigue, plus actif que jamais.
D'autant qu'il doit aussi compter avec une candidate investie par ses anciens amis de l'UMP, Anne-Laure Chazeau, qui n'est autre que son ancienne attachée parlementaire ! Presque une histoire de famille.
À Sarlat, Jérôme Peyrat, président départemental de l'UMP et maire de La Roque-Gageac, affronte le sortant socialiste Jean-Fred Droin, pour la première fois avec un soutien qui semble affirmé du maire Jean-Jacques de Peretti.
À gauche, il faudra compter avec plusieurs autres candidatures.
À Périgueux Ouest, Mireille Bordes, conseillère sortante socialiste, devra d'abord se défendre face à ses « amis » de gauche.
Jean-Marie Rigaud, le maire de Marsac, a pris les couleurs d'Europe Écologie, Patrick Capot défend comme d'habitude celles du PCF et l'on attendait la venue de Jean-François Larenaudie, le maire de Notre-Dame, qui hésite encore.
Avec, en coulisses, l'ancien député PS Michel Dasseux qui veut la peau de son ancienne adjointe. À droite, Marie-Christine Sanjuan, ancienne adjointe de Xavier Darcos, sillonne le terrain et compte les points…
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