Re: Les élections européennes de 2019 pour le Parti Socialiste
Posté: Ven 15 Mar 2019 10:48
Raphaël Glucksmann a confirmé ce vendredi sur France Inter qu'il était candidat à la "tête" d'une liste d' "union de la gauche" avec le PS : http://www.lefigaro.fr/politique/2019/0 ... gauche.php.
Si le rapprochement PS / Place publique (PP) était annoncé et attendu, le fait que le PS ne conduira vraisemblablement pas une liste nationale à une élection proportionnelle est inédit et en dit long sur l'état du parti (je pense au PC qui avait choisi de se mettre derrière François Mitterrand en 1974 puis Jean-Luc Mélenchon en 2012, ce qui a d'ailleurs été un facteur d'effacement et donc de déclin électoral) : pour les élus socialistes il faut certes passer le cap des européennes, mais l'enjeu majeur pour la plupart d'entre eux est les municipales et accessoirement les départementales et régionales : d'où ce possible retrait volontaire. Sans doute Olivier Faure se dit-il que Raphaël Glucksmann serait une belle tête d'affiche, alors qu'il a évidemment le souvenir de dirigeants politiques obligés de se retirer après des revers électoraux, spécialement (exclusivement ?) dans la famille socialiste : Michel Rocard après les européennes de 1994 et Lionel Jospin, volontairement, après le premier tour de la présidentielle de 2002.
PP revendique 30 000 membres. Mais on sait ce que valent les statistiques sur le nombre d'adhérents de mouvements politiques auxquels l'adhésion est gratuite et s'effectue en ligne.
Reste à savoir ce que seront les autres composantes d'une liste d' "union de la gauche" : outre le PRG, le MDP, CAP21 et la moitié de l'UDE, peut-être GE (même si la formation de Delphine Batho a prétendu conduire une liste… avec quels moyens ?), les formations qui pèsent vraiment électoralement semblent devoir partir seules (EELV, PCF). Reste le cas de Génération.s pour qui une union pourrait sauver des sièges, et accessoirement ses propres finances si le seuil de 3% n'est pas atteint, alors que les derniers sondages pour G.s restent bas bien que fluctuants. Mais je pense que Benoît Hamon croit dans ses capacités à entraîner autour de lui et qu'il veut y aller, car il sait aussi que revenir vers le PS serait perçu comme un effacement de la singularité de sa formation politique, à laquelle les socialistes ne feront à l'avenir pas plus de cadeaux qu'aux chevènementistes. Il avait annoncé il y a plusieurs jours une "surprise", mais je serais étonné que ce soit de rejoindre une liste d'union de la gauche non communiste, non-FI et non-EELV (ce qui veut dire : réunir l'ancienne famille socialiste et radicale de gauche, avec quelques écologistes de centre-gauche et des ex-communistes proches de Robert Hue, ce qui reviendrait en fait à la configuration des listes PS+ d'antan).
Si le rapprochement PS / Place publique (PP) était annoncé et attendu, le fait que le PS ne conduira vraisemblablement pas une liste nationale à une élection proportionnelle est inédit et en dit long sur l'état du parti (je pense au PC qui avait choisi de se mettre derrière François Mitterrand en 1974 puis Jean-Luc Mélenchon en 2012, ce qui a d'ailleurs été un facteur d'effacement et donc de déclin électoral) : pour les élus socialistes il faut certes passer le cap des européennes, mais l'enjeu majeur pour la plupart d'entre eux est les municipales et accessoirement les départementales et régionales : d'où ce possible retrait volontaire. Sans doute Olivier Faure se dit-il que Raphaël Glucksmann serait une belle tête d'affiche, alors qu'il a évidemment le souvenir de dirigeants politiques obligés de se retirer après des revers électoraux, spécialement (exclusivement ?) dans la famille socialiste : Michel Rocard après les européennes de 1994 et Lionel Jospin, volontairement, après le premier tour de la présidentielle de 2002.
PP revendique 30 000 membres. Mais on sait ce que valent les statistiques sur le nombre d'adhérents de mouvements politiques auxquels l'adhésion est gratuite et s'effectue en ligne.
Reste à savoir ce que seront les autres composantes d'une liste d' "union de la gauche" : outre le PRG, le MDP, CAP21 et la moitié de l'UDE, peut-être GE (même si la formation de Delphine Batho a prétendu conduire une liste… avec quels moyens ?), les formations qui pèsent vraiment électoralement semblent devoir partir seules (EELV, PCF). Reste le cas de Génération.s pour qui une union pourrait sauver des sièges, et accessoirement ses propres finances si le seuil de 3% n'est pas atteint, alors que les derniers sondages pour G.s restent bas bien que fluctuants. Mais je pense que Benoît Hamon croit dans ses capacités à entraîner autour de lui et qu'il veut y aller, car il sait aussi que revenir vers le PS serait perçu comme un effacement de la singularité de sa formation politique, à laquelle les socialistes ne feront à l'avenir pas plus de cadeaux qu'aux chevènementistes. Il avait annoncé il y a plusieurs jours une "surprise", mais je serais étonné que ce soit de rejoindre une liste d'union de la gauche non communiste, non-FI et non-EELV (ce qui veut dire : réunir l'ancienne famille socialiste et radicale de gauche, avec quelques écologistes de centre-gauche et des ex-communistes proches de Robert Hue, ce qui reviendrait en fait à la configuration des listes PS+ d'antan).