pba a écrit:alamo a écrit:Ceci étant, votre phrase sur la mobilité dans le logement social et les locataires HLM à vie est intéressante, en ce qu'elle montre comment des non connaisseurs du sujet (il n'y a là rien de péjoratif, je le précise) peuvent être intoxiqués par l'enfumage actuel sur le sujet. juste sur ce point : d'une part les locataires du parc HLM atteignant le double du plafond de ressources sont environ 8.000 sur 4,5 millions.
Cher Alamo, comme élu, je ne méconnais pas le sujet, même si je n'ai pas les m^mes a-priori idéologiques que moi: dites -moi combien de locataires dépasse le plafond de ressources et dans combien de cas , ce dépassement entraine un sur-loyers ??
http://www.latribune.fr/vos-finances/im ... -hlm-.htmlIl faut dire, et ce n'est pas d'aujourd'hui que certains par décision idéologique refusent d'appliquer le sur-loyer :
https://www.humanite.fr/19_04_2011-la-f ... une-470478et ce n'est pas d'aujourd'hui: il est donc compréhensible de voir des offices en difficultés financières , aggravées parfois par le manque de rigueur à recouvrer les loyers eux-mêmes .
C'est bien ce que je disais : 8.000 foyers sur 4,8 millions (4,5 en logement familial) atteignent le double du plafond correspondant à leur logement soit 0,17%
53.000 appartienent au 10ème décile de revenu (les 10% de Français les plus riches), ça fait 1,1%
on ne bâtit pas une politique du logement en mettant en avant ces cas anecdotiques; c'est d'aileurs ce que dit T. Repentin, que bien évidemment je connais.
Au-dessus, on est dans la confusion complète sur le terme de logement social. la part de locataires appartenant aux trois derniers déciles n'a aucun intérêt puisque dans le logement social au sens de la loi SRU est inclus le PLS, qui concerne près de 80% de la population. Comme par ailleurs les journalistes ont le chic pour intégrer dans le calcul le PLI et même le logement à loyer maîtrisé des ZAC parisiennes (voir le nombre d'Elus ou autres accusés d'occuper illégalement un "logement social" alors qu'ils habitaient des logements à 18 € / m²), on est dans l'habituel blabla de journalistes ne comprenant pas le sujet dont ils parlent. Et si le Gouvernement, comme il l'a annoncé, intégrait le LLI (aux loyers du Pinel !) dans le calcul SRU, il serait inévitable que dans tout ce qui se construit on ait 35% des occupants du "logement social" (pour les médias) nouveau appartenant aux 30% les plus "riches" de la population. Je mets des guillemets parce que dans un pays où le revenu médian est de 1.600 €, la notion de "riche" est à l'appréciation de chacun
Le logement social regroupant plusieurs types de financements liés à des plafonds de ressources, n'est pertinente que la comparaison du revenu avec le plafond correspondant au logement que l'on occupe.
Par aileurs, ce n'est pas par "idéologie" que nombre de bailleurs et de villes ne veulent pas appliquer les surloyers, mais pour éviter de faire partir les locataires (de moins en moins nombreux) dont la présence fait que le quartier n'est pas encore tout à fait un ghetto, qui paient leur loyer, ne dégradent rien et dont les enfants permettent aux écoles de ressembler encore à des écoles.
C'est Plaine Commune qui est citée dans l'article, si vous connaissiez un peu St-Denis, Aubervilliers et les communes avoisinantes, et en aviez vu l'évolution, ghettoisation de certains quartiers, communautarisme parfois entretenu par certains élus (si vous saviez ce que M. Salvator, à l'époque maire PS d'Aubervilliers, nous demandait de prévoir dans une résidence pour étudiants et jeunes...) vous approuveriez peut-être "l'idéologie" locale sur ce point (pas forcément sur d'autres, j'en conviens, ça m'est arrivé d'ailleurs assez souvent d'être en désaccord avec S. Peu)
Evidemment dans mon métier je fréquente beaucoup d'Elus, et même si certains ont montré une connaissance plus pointue que d'autres sur le sujet (de tous bords : au hasard Pinte, Le Bouillonnec, Laurent, Lesparre...), je n'en ai encore jamais croisé un qui maîtrise l'ensemble des mécanismes, il est vrai compliqué, du secteur.
Et je le répète, ce n'est pas péjoratif (et ça ne l'était pas dans mon post précédent), chacun son métier.
Ce n'est donc pas un "a priori idéologique" qui apparaissait dans mon message, mais un avis de professionnel.
En ce moment, le front contre le projet de loi est quasi unanime, et il n'y a pas que moi pour le juger inepte et irresponsable :
http://mobile.lemonde.fr/logement/artic ... cebook.comVouloir piquer 1,4 milliard dans les poches des plus pauvres pour compenser la moitié du cadeau fait aux vrais riches (pas ceux qui occupent encore leur logement conventionné), ce n'est même plus un mélange de Sarkozy et Hollande, là on remonte à Reagan et Thatcher...