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On pourrait aussi imaginer qu'un tel groupe serait élargi aux probables 2 voire 3 députés nationalistes corses.

Effectivement, ça pourrait donner à ces députés habitués à jouer les "faire-valoir" au sein de l'Assemblée, un poids politique beaucoup plus important.

À votre avis, qui prendra la tête du groupe PS et affiliés ? Nombreux cadors du parti ont été éliminés (Cambadélis, Hamon...), Manuel Valls s'il est élu ne le sera pas sous l'étiquette PS... Plusieurs femmes peuvent sauver leur siège : Myriam El Khomri, Marisol Touraine, Sylvia Pinel. Najat Vallaud-Belkacem est en mauvaise position pour le garder. Stéphane Le Foll pourra garder le sien.
Le groupe PS sera très majoritairement composé de députés Macron-compatibles, ce qui laisse à penser que le président du groupe le sera aussi.

Oui, il y a très peu de non-macron compatibles potentiellement éligibles.

Si un est élu il est fort probable qu'il ne siège pas avec ses "camarades".

Apollinaire93 a écrit:

pierrep a écrit:Il y a une autre hypothèse qui commence à prendre forme selon mes informations : la création pure et simple d'un groupe des députés d'outre mer.
Cette tentative est déjà apparue dans le passé mais a échoué à chaque fois du fait que le poids des partis et /ou des groupes existants et traditionnels l'emportait sur les velléités d'autonomie de l'outre-mer au Palais Bourbon .
Cette année le fruit me parait beaucoup plus mur avec un nombre accru de députés ne se rattachant pas " naturellement " à des formations nationales qui seront en mesure de créer un groupe ( REM et LR en particulier ) .
Du fait de la faiblesse de l'ultra gauche, de la disparition vraisemblable du groupe RRDP il est fortement possible que les ultramarins parviennent à leurs fins .

Il me semble qu'un tel groupe a existé sous la Quatrième République, à vérifier.

Sous la IVe République et au début de la Veme, plusieurs groupes ont regroupé des élus d'Outre-Mer. Toutefois, leur faible effectif les conduisait à s'apparenter à des groupes représentant des tendances politiques nationales (il n'y a que les 2 groupes UDMA de 1946 pour lesquels le mystère demeure : il faudrait se pencher sur les articles des règlements intérieurs de l'époque relatifs à la constitution des groupes).

Par ailleurs, tous ne représentaient pas des positions autonomistes ou indépendantistes. Ainsi le groupe IOM apparenté au MRP était-il "gouvernemental", tandis que les groupes FAEAS et RNUR des débuts de la Ve République revendiquaient clairement leur loyalisme.

AC 1945 Groupe Musulman Algérien (app. SOC - 9)
AC 1946 Groupe de l'Union Démocratique du Manifeste Algérien (10)
AN 1946 Groupe Musulman Indépendant pour la Défense du Fédéralisme Algérien (8)
AN 1951 Groupe du Rassemblement Démocratique Africain (app COM ou UDSR ? - 3)
AN 1951 Groupe des Indépendants d'Outre-Mer (app. MRP - 9)
AN 1956 Groupe des Indépendants d'Outre-mer (app. MRP - 10)
AN 1958 Formation Administrative des Elus d'Algérie et du Sahara, puis Rassemblement National pour l'Unité de la République (dit "Unité de la République") (66).

La FI devrait pouvoir un groupe seul, le PCF non, donc il y aura débat.

Le PS a largement de quoi faire un groupe, avec ou sans frondeur ? (et sans Marisol Tourraine).

Nonobstant d'éventuelles divisions "artificiellement" créées au sein de REM et/ou au sein des LR (entre constructifs et oppositionnels), on pourrait avoir à l'AN :

- un groupe PC ou/et FI
- un groupe PS
- un groupe PRG/DVG ?
- un groupe REM
- un groupe MoDem
- un groupe UDI
- un groupe LR
+ un groupe ultra-marin ?

Aliot et MLP aspirent à former un groupe politique à L'Assemblée.
Il semble y avoir plusieurs possibilités...
Les tractations vont commencer rapidement !

ils auraient eu 12-13 députés j'aurai dit pourquoi pas, mais 8 députés ça veux dire rallier 7 autres députés, cela me parait très très compliqué.

6 FN (MLP, Aliot, Bilde, Chenu, Evrard, Pajot) et 2 apparentés (Collard, Ménard), ça fait huit.

Après, vont-ils essayer de tenter une démarche identitaire avec Bompard et les trois nationalistes corses ? Improbable, mais cela les ferait monter à 12.

Même en parvenant à débaucher (dans l'optique du référendum 2018 ?) les deux néo-calédoniens, ce qui est encore plus improbable (pourquoi se couperaient-ils de leurs alliés historiques LR-UDI ?) on ne parviendrait qu'à 14. Un de chute.

Les Polynésiens, c'est improbable, puisque le FN avait passé un accord avec le Tahoeera de Flosse tandis que 2 des 3 députés sont leurs frères ennemis du Tapua (lointaine scission du Tahoeera et alliés UDI-LR depuis les crises gouvernementales à répétition au sein du Territoire), le troisième étant Tavini (indépendantiste proche du PS).

A moins de débaucher les Mahorais sur le thème de la lutte contre l'immigration clandestine (mais deux députés musulmans dans le groupe FN...), pour faire quinze, resterait alors... NDA.

Mais un tel attelage, me parait tout de même difficile à constituer et à faire tenir, entre ceux qui aspirent à quitter la République (les Corses), ceux qui veulent y rester (les Calédoniens), sans compter les tenants de la ligne "FN de gauche" (sic) et ceux fermement ancrés à droite (Bompard, NDA...)

pierrep a écrit:Il y a une autre hypothèse qui commence à prendre forme selon mes informations : la création pure et simple d'un groupe des députés d'outre mer.
Cette tentative est déjà apparue dans le passé mais a échoué à chaque fois du fait que le poids des partis et /ou des groupes existants et traditionnels l'emportait sur les velléités d'autonomie de l'outre-mer au Palais Bourbon .
Cette année le fruit me parait beaucoup plus mur avec un nombre accru de députés ne se rattachant pas " naturellement " à des formations nationales qui seront en mesure de créer un groupe ( REM et LR en particulier ) .
Du fait de la faiblesse de l'ultra gauche, de la disparition vraisemblable du groupe RRDP il est fortement possible que les ultramarins parviennent à leurs fins .

Olivier Serva, élu LREM de Guadeloupe, relance l'idée de la formation d'un groupe d'élus d'Outre-Mer.

(voir 12h59)
http://www.lemonde.fr/elections-legisla ... 76653.html