Bilan des régionales
Posté: Lun 14 Déc 2015 18:01
Je crée un nouveau sujet pour centraliser d'éventuelles interventions quant à l'analyse des résultats, lesquelles risquent de s'éparpiller un peu partout dans les autres sujets.
Je vais déjà faire un petit tour d'horizon des résultats nationaux (j'éditerai mon post plus tard avec chaque région).
Je vais tenter un petit tour d'horizon des résultats de ces régionales.
France entière
Au niveau des suffrages :
UD = 10 127 196 voix, 40,24%, 778 conseillers régionaux (contre 7 497 649 voix et 532 conseillers régionaux en 2010)
UG = 7 263 567 voix, 28,86%, 520 conseillers régionaux (contre 11 456 758 voix et 1045 conseillers régionaux en 2010)
FN = 6 820 147 voix, 27,1%, 354 conseillers régionaux (contre 1 943 307 voix et 112 conseillers régionaux en 2010
Autres (essentiellement DVG et régionalistes) = un peu moins d'un million de voix
Quelques biais déjà : dans le score de l'UD sont inclus des voix de gauche (PACA et NPDCP), le FN était cette fois présent dans tous les seconds tours contrairement à 2010. J'ai beau chercher, je ne vois pas trop comment lutter contre ces biais (pour savoir quelle est la proportion voix de gauche / voix de droite dans les scores d'Estrosi ou Bertrand, bon courage).
Comme les livres d'histoire (et wikipedia aussi certainement :) ) garderont les chiffres bruts du ministère de l'intérieur pour reporter les résultats, je vais faire pareil et laisser ainsi.
De toute façon, même en gardant ceci à l'esprit, les enseignements sont incontestables, ne serait ce qu'en regardant le nombre de conseilles régionaux des différents blocs :
1) la gauche, même en sauvant les meubles, est en chute libre (quelques millions de voix en moins, et des conseillers régionaux divisés par 2)
2) le FN multiplie ses voix et ses sièges par 3, ce qui reste au moins aussi impressionnant que son incapacité à remporter un exécutif au second tour
3) la droite reprend des couleurs après un premier tour décevant (même en gardant à l'esprit le front anti FN en PACA et en NPDCP, l'UD est devant l'UG en voix), et gagne 50% de sièges supplémentaires
Je n'ai pas encore fait le détail des sièges par parti, mais quelques faits marquants :
1) les "alliés" du PS sont ceux qui perdent le plus de plumes (EELV et le FdG perdent de nombreux sièges après le bon cru 2010)
2) comparativement à l'UG, les alliés de LR s'en sortent mieux en nombre de sièges
3) le FN a désormais un solide matelas d'élus
Analyse personnelle :
1) pour le PS et la gauche.
Je pense vraiment que la relative résistance du PS est plus conjoncturelle (climat post attentat, COP21...) que réellement politique. Les derniers résultats économiques ont confirmé la méforme de l'économie, et je pense réellement que l'état d'urgence et ses conséquences vont tendre encore un peu plus les relations entre le PS et ses "alliés". Bref, je ne suis pas certain que le PS doive espérer tant que ça sur un vrai redressement à long terme.
2) pour le FN.
La progression est toujours aussi incontestable. Oui, il est bien le premier parti de France. Mais son incapacité à remporter des seconds tours se confirme. Le FN manque cruellement d'alliés et de réservoir de voix.
3) pour la droite et le centre.
C'est le verre à moitié plein ou à moitié vide. Elle ne peut simplement compter sur le rejet de la gauche pour espérer l'emporter, mais elle se maintient tout de même face à un FN en ascension. Le débat sur recentrage ou ancrage à droite reste entier. Les résultats semblent plutôt plaider pour la seconde option que pour la première. Mais faut-il vraiment choisir entre les deux ou essayer la synthèse ?...
Je vais déjà faire un petit tour d'horizon des résultats nationaux (j'éditerai mon post plus tard avec chaque région).
Je vais tenter un petit tour d'horizon des résultats de ces régionales.
France entière
Au niveau des suffrages :
UD = 10 127 196 voix, 40,24%, 778 conseillers régionaux (contre 7 497 649 voix et 532 conseillers régionaux en 2010)
UG = 7 263 567 voix, 28,86%, 520 conseillers régionaux (contre 11 456 758 voix et 1045 conseillers régionaux en 2010)
FN = 6 820 147 voix, 27,1%, 354 conseillers régionaux (contre 1 943 307 voix et 112 conseillers régionaux en 2010
Autres (essentiellement DVG et régionalistes) = un peu moins d'un million de voix
Quelques biais déjà : dans le score de l'UD sont inclus des voix de gauche (PACA et NPDCP), le FN était cette fois présent dans tous les seconds tours contrairement à 2010. J'ai beau chercher, je ne vois pas trop comment lutter contre ces biais (pour savoir quelle est la proportion voix de gauche / voix de droite dans les scores d'Estrosi ou Bertrand, bon courage).
Comme les livres d'histoire (et wikipedia aussi certainement :) ) garderont les chiffres bruts du ministère de l'intérieur pour reporter les résultats, je vais faire pareil et laisser ainsi.
De toute façon, même en gardant ceci à l'esprit, les enseignements sont incontestables, ne serait ce qu'en regardant le nombre de conseilles régionaux des différents blocs :
1) la gauche, même en sauvant les meubles, est en chute libre (quelques millions de voix en moins, et des conseillers régionaux divisés par 2)
2) le FN multiplie ses voix et ses sièges par 3, ce qui reste au moins aussi impressionnant que son incapacité à remporter un exécutif au second tour
3) la droite reprend des couleurs après un premier tour décevant (même en gardant à l'esprit le front anti FN en PACA et en NPDCP, l'UD est devant l'UG en voix), et gagne 50% de sièges supplémentaires
Je n'ai pas encore fait le détail des sièges par parti, mais quelques faits marquants :
1) les "alliés" du PS sont ceux qui perdent le plus de plumes (EELV et le FdG perdent de nombreux sièges après le bon cru 2010)
2) comparativement à l'UG, les alliés de LR s'en sortent mieux en nombre de sièges
3) le FN a désormais un solide matelas d'élus
Analyse personnelle :
1) pour le PS et la gauche.
Je pense vraiment que la relative résistance du PS est plus conjoncturelle (climat post attentat, COP21...) que réellement politique. Les derniers résultats économiques ont confirmé la méforme de l'économie, et je pense réellement que l'état d'urgence et ses conséquences vont tendre encore un peu plus les relations entre le PS et ses "alliés". Bref, je ne suis pas certain que le PS doive espérer tant que ça sur un vrai redressement à long terme.
2) pour le FN.
La progression est toujours aussi incontestable. Oui, il est bien le premier parti de France. Mais son incapacité à remporter des seconds tours se confirme. Le FN manque cruellement d'alliés et de réservoir de voix.
3) pour la droite et le centre.
C'est le verre à moitié plein ou à moitié vide. Elle ne peut simplement compter sur le rejet de la gauche pour espérer l'emporter, mais elle se maintient tout de même face à un FN en ascension. Le débat sur recentrage ou ancrage à droite reste entier. Les résultats semblent plutôt plaider pour la seconde option que pour la première. Mais faut-il vraiment choisir entre les deux ou essayer la synthèse ?...