Re: Elections législatives de 1986
Posté: Ven 15 Mar 2013 21:44
Des Hautes-Pyrénées, on va à l'est de la région Midi-Pyrénées, dans le Tarn. En 1981, la gauche avait gagné la totalité des trois sièges, dont un dès le premier tour. Avec le passage à la proportionnelle, la représentation passe à quatre sièges. Les trois sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Pierre Bernard (PS, conseiller général de Valence-d'Albigeois de 1982 à 2001, maire de Trébas jusqu'en 2001, député de 1980 à 1993), Jacqueline Alquier (PS, conseillère générale [1979-1998] et maire [1989-1995] de Labruguière, députée de 1985 à 1986 et de 1988 à 1993, sénatrice depuis 2004, suppléante de Jean-Pierre Gabarrou, élu député en 1981, maire de Castres de 1977 à sa mort en 1985), Charles Pistre (PS, réélu au premier tour avec 52,70% des voix, conseiller général [1979-2008] et maire [1995-2005] de Gaillac, député de 1978 à 1993).
Tous les sortants se représentent. Le 16 mars, 6 listes se disputent les suffrages de 252 788, dont 214 250 ont voté, et dont 203 075 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 1 705 voix, 0,83%, aucun siège
PCF : 17 416 voix, 8,57%, aucun siège
PS : 80 179 voix, 39,48%, 2 sièges
RPR : 53 269 voix, 26,23%, 1 siège
UDF : 29 948 voix, 14,74%, 1 siège
FN : 20 558, 10,12%, aucun siège
Avec 48,1% des voix (contre 59,63% en juin 1981) la gauche de gouvernement dépasse nettement la droite parlementaire, qui réunit 41% des suffrages, à peine deux points de plus qu'en 1981 (38,85%). Mais cette dernière, avec le FN, est majoritaire. Le PS, en net repli par rapport à 1981 (48,88%), alors que le PCF (10,75% en juin 1981) limite la casse, perd l'un de ses trois sortants, comme le prévoyaient les pronostics. Le recul de la gauche en voix a surtout profité au FN (qui n'avait pas présenté de candidat dans le département en 1981), dont la liste est conduite par Bernard Antony (alors député européen depuis 1984). Bien que ce dernier ne soit pas élu député, sa liste réalise le meilleur score départemental du FN en Midi-Pyrénées, et est au dessus de sa moyenne nationale. A Albi, la liste dépasse les 15% (PS : 37,22%, RPR : 26,82%, FN : 17,14%, PCF : 9,44%, UDF : 8,51%). A Castres, le FN est au contraire sous les 10% (PS : 36,45%, RPR : 31,99%, UDF : 14,40%, FN : 9,05%, PCF : 7,24%). Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Pierre Bernard, Charles Pistre.
RPR : Jacques Limouzy (ministre dans les gouvernements Chaban-Delmas, Messmer et Barre, conseiller général de Castres-Nord de 1970 à 1989, maire de Castres de 1971 à 1977 et de 1989 à 1995, élu député pour la première fois en 1967, battu en 1981 par Jean-Pierre Gabarrou, député jusqu'en 2002).
UDF : Albert Mamy (UDF-PR, maire de Sorèze).
Albert Mamy ne devait rester que deux ans à l'Assemblée nationale. En juin 1988, il faut battu dans la 4e circonscription (Mazamet) par Jacqueline Alquier. Au même moment, dans la 2e circonscription (Albi Centre, Ouest et Sud, Gaillac), le n°2 de la liste RPR en 1986, Philippe Bonnecarrère (alors conseiller général d'Albi-Sud) était battu par Charles Pistre. Il devait prendre sa revanche en 1993, et deux ans plus tard prendre la mairie d'Albi au PS, qu'il conserve encore aujourd'hui...
Pierre Bernard (PS, conseiller général de Valence-d'Albigeois de 1982 à 2001, maire de Trébas jusqu'en 2001, député de 1980 à 1993), Jacqueline Alquier (PS, conseillère générale [1979-1998] et maire [1989-1995] de Labruguière, députée de 1985 à 1986 et de 1988 à 1993, sénatrice depuis 2004, suppléante de Jean-Pierre Gabarrou, élu député en 1981, maire de Castres de 1977 à sa mort en 1985), Charles Pistre (PS, réélu au premier tour avec 52,70% des voix, conseiller général [1979-2008] et maire [1995-2005] de Gaillac, député de 1978 à 1993).
Tous les sortants se représentent. Le 16 mars, 6 listes se disputent les suffrages de 252 788, dont 214 250 ont voté, et dont 203 075 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 1 705 voix, 0,83%, aucun siège
PCF : 17 416 voix, 8,57%, aucun siège
PS : 80 179 voix, 39,48%, 2 sièges
RPR : 53 269 voix, 26,23%, 1 siège
UDF : 29 948 voix, 14,74%, 1 siège
FN : 20 558, 10,12%, aucun siège
Avec 48,1% des voix (contre 59,63% en juin 1981) la gauche de gouvernement dépasse nettement la droite parlementaire, qui réunit 41% des suffrages, à peine deux points de plus qu'en 1981 (38,85%). Mais cette dernière, avec le FN, est majoritaire. Le PS, en net repli par rapport à 1981 (48,88%), alors que le PCF (10,75% en juin 1981) limite la casse, perd l'un de ses trois sortants, comme le prévoyaient les pronostics. Le recul de la gauche en voix a surtout profité au FN (qui n'avait pas présenté de candidat dans le département en 1981), dont la liste est conduite par Bernard Antony (alors député européen depuis 1984). Bien que ce dernier ne soit pas élu député, sa liste réalise le meilleur score départemental du FN en Midi-Pyrénées, et est au dessus de sa moyenne nationale. A Albi, la liste dépasse les 15% (PS : 37,22%, RPR : 26,82%, FN : 17,14%, PCF : 9,44%, UDF : 8,51%). A Castres, le FN est au contraire sous les 10% (PS : 36,45%, RPR : 31,99%, UDF : 14,40%, FN : 9,05%, PCF : 7,24%). Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Pierre Bernard, Charles Pistre.
RPR : Jacques Limouzy (ministre dans les gouvernements Chaban-Delmas, Messmer et Barre, conseiller général de Castres-Nord de 1970 à 1989, maire de Castres de 1971 à 1977 et de 1989 à 1995, élu député pour la première fois en 1967, battu en 1981 par Jean-Pierre Gabarrou, député jusqu'en 2002).
UDF : Albert Mamy (UDF-PR, maire de Sorèze).
Albert Mamy ne devait rester que deux ans à l'Assemblée nationale. En juin 1988, il faut battu dans la 4e circonscription (Mazamet) par Jacqueline Alquier. Au même moment, dans la 2e circonscription (Albi Centre, Ouest et Sud, Gaillac), le n°2 de la liste RPR en 1986, Philippe Bonnecarrère (alors conseiller général d'Albi-Sud) était battu par Charles Pistre. Il devait prendre sa revanche en 1993, et deux ans plus tard prendre la mairie d'Albi au PS, qu'il conserve encore aujourd'hui...