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Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Lun 16 Juil 2012 12:10
de Eco92
J'ai déjà lu cet argument... C'est évidemment qu'il existe ce glissement dans l'Ouest mais le père de Garot et Pierre Méhaignerie ont sensiblement le même âge, il s'agit plus de deux couleurs politiques selon les côté de la famille (par contre l'avènement du fils Garot, lui, témoigne bien de ce glissement).

Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Ven 20 Juil 2012 14:03
de vudeloin
Mais tu avais raison, ekreizarbrezell !

En effet, l'Assemblée elle même est en pleine contradiction.
Elle fait d'Alexis Méhaignerie un député UD Veme en 1967, alors même que, vérification faite, l'intéressé s'est bel et bien présenté sous l'étiquette centriste du PDM lors de ces élections.
Il fut réélu au second tour lors d'une triangulaire l'opposant au candidat de la FGDS et au candidat gaulliste, le maire de Vitré de l'époque, un certain M. Crinon.
En 1968, l'UDR gagna le siège avec un certain M. Lassourd (dont je suppose qu'il s'agissait du père du défunt sénateur Philippe Lassourd), maire de la Guerche de Bretagne, dont le suppléant était le candidat de 1967, toujours maire de Vitré.
Alexis Méhaignerie avait été remplacé par un jeune candidat nommé Pierre, promis à un bel avenir et qui devait, bientôt, devenir chargé de mission au Ministère de l'Agriculture, et dont le suppléant s'appelait Emile Bridel.

(toute ressemblance avec le nom du fondateur d'une marque aujourd'hui comprise dans le groupe Lactalis n'est absolument pas fortuite)

Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Ven 20 Juil 2012 17:14
de Pullo
Effectivement, Henri Lassourd, élu député en 1968 dans la circo de Vitré dès le premier tour (53,53%), était le père du défunt sénateur Patrick Lassourd. Il était vétérinaire, conseiller général et maire de La Guerche-de-Bretagne comme son fils.
Source
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Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Ven 20 Juil 2012 19:20
de vudeloin
Oui je l'ai appelé Philippe mais en fait c'était Patrick.
Toujours est il que ce fut un sénateur au parcours assez bref au Luxembourg, puisqu'il n'y siégea pas cinq ans, mais ce fut surtout l'un des élus du dernier renouvellement, dans le département, où fut utilisé le mode de scrutin majoritaire à deux tours.
La mise en pratique de la proportionnelle en Ille et Vilaine, lors du scrutin 2008, conduisit à la déroute de la droite et à l'élection de trois sénateurs de gauche sur quatre.
La liste de gauche, constituée notamment de trois candidats PS (Edmond Hervé, VIrginie Klès et Jacky Le Menn) obtint en effet plus de 47 % des voix, soit 1 061 suffrages sur 2 239, une liste DVG et une liste Verts obtenant au total 202 voix de plus.

En 1998, les trois candidats de droite élus au second tour avaient obtenu 1 110 à 1 158 voix sur 1 897 (58,5 à 61 %), les candidats de gauche étant privés de toute représentation malgré un score proche de 40 %.

On mesure les effets du basculement 2008 puisque la hausse du nombre des suffrages exprimés (342) a été capitalisée par la gauche, droite, centre et extrême droite obtenant au total 976 voix, soit 134 à 182 de moins que dix années auparavant.

Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Ven 26 Oct 2012 11:33
de phénicien
On peut rajouter à cette liste la famille Laurent au PCF, ajout encore plus justifié depuis le mois de septembre dernier et, pour ceux qui seraient passés à côté, l'entrée de Pierre Laurent à la Haute-Assemblée.

Je ne vais pas faire de liste exhaustive des fonctions occupées par Paul Laurent (Père) au sein de l'appareil communiste, tant celle-ci serait longue, membre du Comité central, du bureau politique, responsable de l'organisation,... très proche de l'homme au regard atomique, Georges Marchais. Au niveau parlementaire, il est élu député de Paris en 1967 et fait partie des communistes balayés par les électeurs après la dissolution de l'assemblée en 1968 (le groupe est divisé par deux). Il signe son retour rue de l'Université en avril 1973, et confirme en 1978. C'est Alain Billon, socialiste, qui précipitera sa chute lors des législatives de 1981.

Pierre Laurent (l'un des fils, les deux autres, Francis et Michel sont par ailleurs acteurs sur la scène interne du parti), est lui secrétaire national du parti depuis 2010, après avoir été secrétaire national de l'UEC dans les années 80. Il est donc sénateur de Paris depuis quelques semaines. Son parcours professionnel est constitué de différentes fonctions occupées au sein de l'Humanité. Certains y verront un simple hasard, d'autres...

Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Ven 26 Oct 2012 14:23
de vudeloin
Difficile, ceci dit, Phénicien, d'assimiler les Laurent de Paris (et de la Saône et Loire !) à une dynastie élective...
Il y a tout de même trente années d'écart entre l'élection de 1981 pour le père, Paul et l'arrivée de son fils Pierre au Sénat...
Ce n'est pas la même chose que d'autres cas que nous avons pu pointer ici.

Surtout que, dans la famille PCF, si l'on peut dire, on a d'autres cas, comme les Gosnat sur Ivry sur Seine par exemple !

Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Lun 20 Juil 2015 22:35
de paulhistoire
En Haute-Garonne :

La famille Méric
André Méric (1913-1993) : sénateur de la Haute-Garonne de 1948 jusqu'en 1988, il quittera son siège après 40 ans pour entrer au Gouvernement en tant que Secrétaire d'État aux Anciens combattants (de 1988 à 1991).
Il a été également maire de Calmont de 1955 à sa mort en 1993. Il est également élu conseiller général de Nailloux en 1945, siège qu'il conservera jusqu'en 1988 et qu'il cèdera ... à son fils Georges Méric qui quant à lui était maire de Nailloux depuis 1983. Ainsi, le père et le fils contrôlaient les deux principales communes du canton. Le canton de Nailloux est donc représenté par un membre de la famille Méric depuis la Libération.

Après avoir cédé la mairie de Nailloux en 2008 à Michel Dutech (mais il reste conseiller municipal), Georges Méric se fait élire conseiller départemental d'Escalquens (le canton de Nailloux est compris dedans) et le 2 avril 2015 devient Président du Conseil Départemental.

Re: Des dynasties électives ?

MessagePosté: Mar 21 Juil 2015 12:19
de Eco92
vudeloin a écrit:Difficile, ceci dit, Phénicien, d'assimiler les Laurent de Paris (et de la Saône et Loire !) à une dynastie élective...
Il y a tout de même trente années d'écart entre l'élection de 1981 pour le père, Paul et l'arrivée de son fils Pierre au Sénat...
Ce n'est pas la même chose que d'autres cas que nous avons pu pointer ici.

Surtout que, dans la famille PCF, si l'on peut dire, on a d'autres cas, comme les Gosnat sur Ivry sur Seine par exemple !


Il y a des dynasties hors élections, Paul était aussi un cadre majeur et Michel Laurent, frère de Pierre, a longtemps (toujours ?) dirigé les communistes d'Ile-de-France.

A noter, l'excellent dernier numéro de la non-moins excellente revue Charles, précisément sur le thème des dynasties en politique. De grands entretiens et des articles de fond.

- Marion Maréchal-Le Pen
- Jean-Marie Le Pen
- Charles de Gaulle, petit-fils
- Jean-Louis et Michel Debré
- Alain Pompidou
- Louis Giscard d'Estaing
- Paul et Pierre Laurent
- Roselyne et Jean-Yves Bachelot
- La dynastie Masse

Paru avant la rupture lepéniste mais très pertinent tout de même.
Image

http://revuecharles.fr/