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Re: Législatives 1958

MessagePosté: Mer 25 Juil 2012 18:31
de vudeloin
Euh... Disons surtout que l'aspect clé du scrutin 1958, c'est que la SFIO est alors au Gouvernement, en alliance avec le MRP, les radicaux, les gaullistes et quelques autres encore...
Et que le PCF est dans l'opposition, avec lui même et quelques socialistes autonomes qui commencent alors à ne plus pouvoir suivre Guy Mollet sur les questions comme l'Algérie.
Alors le PCF est réduit à peu de choses (10 élus avec plus ou moins 20 % des voix) tandis que la SFIO est fortement concurrencée par les autres mouvements et partis de la majorité gaulliste.
En 1962, il y aura beau temps que la SFIO aura quitté le Gouvernement pour entrer dans l'opposition au gaullisme, même si cela n'empêchera pas son inexorable déclin électoral au fil des années 60, déclin culminant en 1969 avec les 5,01 % de Defferre lors de la présidentielle d'avril.
Ensuite, il faudra mourir pour mieux renaître, dans le nouveau "Parti Socialiste", cet objet politique que nous connaissons aujourd'hui.

députés de nouvelle calédonnie

MessagePosté: Sam 28 Juil 2012 09:52
de Ariège 61 41 38 26
qui pourrait me dire la ou les raisons pour lesquelles il n'y a pas eu de député de nouvelles calédonnie de 1958 à 1962?

Re: Législatives 1958

MessagePosté: Sam 28 Juil 2012 10:22
de vudeloin
Votre information est relativement incomplète, cher ami contributeur ariégeois.

Rappel des faits.

Au début de la Cinquième République, le député sortant de la Nouvelle Calédonie est le bourguignon Maurice Lenormand, fondateur de l'Union Calédonienne, le principal parti indépendantiste, aujourd'hui encore principale organisation du Front National de Libération Kanake Socialiste.

Une évolution statutaire, actée par une loi de 1957, ouvrant la Nouvelle Calédonie à l'autonomie voire à l'indépendance, fut alors contestée par les Caldoches (Blancs du territoire) qui craignaient une mise en cause d'un ordre des choses qui leur convenait jusque là tout à fait.
La révolte armée des Caldoches, les troubles en découlant ont causé le report du scrutin de 1958 au mois de mai 1959 où Maurice Lenormand fut élu sans problème face au candidat caldoche.
Il fut d'ailleurs reconduit dans ses fonctions en 1962, restant, comme souvent les élus du Pacifique le furent, membre du groupe du MRP (centristes), futur Centre Démocratique et Progrès Démocratie Moderne.
Déchu de son mandat en 1964, suite à la conclusion des procès ayant suivi les événements de 1958 (Maurice Lenormand était aussi président de l'Assemblée territoriale), Maurice Lenormand fut remplacé par son suppléant, le leader kanak Roch (ou Rock) Pidjot, qui siégera sans interruption à l'Assemblée de 1964 à 1986, passant d'ailleurs du groupe centriste au groupe socialiste, et consacrant le "virage à gauche" du mouvement indépendantiste kanak.

Toute ressemblance avec une situation connue ailleurs sous la Quatrième ou CInquième République est évidemment tout sauf fortuite.

Re: Législatives 1958

MessagePosté: Sam 28 Juil 2012 10:33
de Zimmer
vudeloin a écrit:La révolte armée des Caldoches, les troubles en découlant ont causé le report du scrutin de 1958 au mois de mai 1959 où Maurice Lenormand fut élu sans problème face au candidat caldoche.


Les élections législatives avaient également été reportées en raison du délai de l’exercice de l’option en faveur du statut de territoire d'outre-mer qui n’était intervenue qu’en décembre 1958.

On peut aussi rappeler que jusqu'en 1978, la Nouvelle-Calédonie avait une circonscription unique qui était partagée, à l'époque, par les ressortissants français du condominium des Nouvelles-Hébrides (devenues Vanuatu, à leur indépendance en 1980).

Re: Législatives 1958

MessagePosté: Sam 28 Juil 2012 10:33
de vudeloin
On rappellera enfin que Roch Pidjot, formé par les maristes, était natif de la tribu de la Conception, située sur la commune de Mont Dore, dans l'agglomération de Nouméa, et que son petit fils, Roch Wamytan, est l'actuel responsable du FLNKS.
De la même manière, le parti caldoche, dans les années 50, était représenté au Sénat par Henri Lafleur, qui n'était autre que le père de Jacques Lafleur, cosignataire des accords de Nouméa, récemment décédé, et ancien député du territoire.

Sans entrer dans les détails de la situation des années 80, on notera cependant que le statut de la Nouvelle Calédonie, qui devait évoluer en 1956 - 1957, par l'effet d'une loi ...Defferre, fut contrebattu par le pouvoir gaulliste (loi Jacquinot en 1963 et plus encore par les dispositions Messmer de 1973 qui ont organisé le peuplement du territoire par facilitation de l'installation d'immigrants venus notamment d'autres îles du Pacifique pour rendre, de fait, les Kanaks minoritaires sur le territoire.

La trop célèbre grotte d'Ouvéa me semble résonner encore des effets de ce type de mesures...

uté de wallis et futuna

MessagePosté: Mer 1 Aoû 2012 14:21
de Ariège 61 41 38 26
bonjour
votre site donne hervé loste élu en 1958 député de wallis et futuna
hors ,la liste des variations durant la première législature,fournie par le site de l'assemblée nationale,donne hervé loste élu pour la première fois le 15/03/0963 après la création de la circonscription de wallis et futuna
pouvez vous m'expliquer la raison de cette contradiction
merci d'avance
cordialement ariège 61 41 38 26

Re: uté de wallis et futuna

MessagePosté: Mer 1 Aoû 2012 16:41
de Zimmer
Ariège 61 41 38 26 a écrit:hors ,la liste des variations durant la première législature,fournie par le site de l'assemblée nationale,donne hervé loste élu pour la première fois le 15/03/0963 après la création de la circonscription de wallis et futuna


L'archipel de Wallis-et-Futuna, devenu un territoire d'outre-mer suite à une loi organique de juillet 1961 (il était, auparavant, placé sous protectorat français), a en effet élu son premier député le 25 mars 1962 et il s'agissait bien d'Hervé Loste qui siégea alors au groupe des Indépendants et Paysans d'Action Sociale (IPAS).

On peut d'ailleurs noter que le père de celui-ci, Henry Loste, allait devenir le premier sénateur de ce territoire au mois de septembre de la même année, siégeant quant à lui au groupe des Républicains et Indépendants du Sénat.

Re: Législatives 1958

MessagePosté: Mer 1 Aoû 2012 16:52
de vudeloin
Selon les éléments fournis par le site de l'Assemblée, les Loste sont issus d'une famille bordelaise qui a fait fortune dans l'exploitation du nickel en Nouvelle Calédonie.
La première élection oppose Hervé Loste à Victor Emmanuel Brial, candidat de l'UNR qui est largement battu lors de ce premier scrutin et le sera de nouveau lors du renouvellement normal de 1962.
Avant que Benjamin Brial, son jeune frère, ne soit élu face à Loste en 1967 avec une avance d'environ deux cents voix, élection confirmée en 1968 avec plus de 55 % des suffrages.

Re: Législatives 1958

MessagePosté: Mer 1 Aoû 2012 22:57
de Ariège 61 41 38 26
vudeloin a écrit:Pour illustrer l'observation précédente, rappel de la situation de départements

vous écrivez

Les sortants de 1956 sont les suivants.

20e circonscription : Michel Habib Deloncle, UNR ( un député gaulliste qui finira mal...)

qu'entendez vous par mal finir?
je me souviens de michel habib deloncle dont nous avons reçu la visite, un soir, alors que nous suivions les cours du centre universitaire d'éducation et de formation des adultes (CUEFA) de grenoblealors qu'il était secrétaire d'état à l'enseignement supérieur.

retournement de veste

MessagePosté: Mar 25 Sep 2012 14:41
de Ariège 61 41 38 26
un des premiers retournement de veste sous la ciqième république est celui d'arthur Conte élu député SFIO des pyrénnées orientales en 1958 puis candidat 'et réélu en 1968 au même endroit sous l'étiquette RPR!!
Il en sera remercié en étant nommé président de l'O.R.T.F