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Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Lun 26 Sep 2011 09:32
de plafay
Bonjour à tous,

une question concernant le mode de calcul des sièges.
Voici les résultats de Paris (source ministère de l'intérieur) :

Liste conduite par / Voix
Mme Chantal JOUANNO (LMAJ) / 542
M. Jean-Pierre CAFFET (LUG) / 1 449
M. Alain DUMAIT (LEXD) / 6
M. Pierre CHARON (LDVD) / 189
M. Yves POZZO DI BORGO (LMAJ) / 181

Pour le 3eme siège de l'UMP, le calcul est 542/3=180,67 à comparer avec 181 pour la liste Pozzo, 1449/8=181,125 pour la liste Caffet et 189 pour la liste Charron. Donc ça ne se joue pas à grand chose. Est-ce bien ça ?

Question subsidiaire : la droite aurait-il pu conserver ses 5 sièges dans, par exemple, la config suivante :
- UMP : 544 voix /3=> 181,33
- Pozzo : 182 voix
- Charron : 186 voix
- Gauche : 1449 voix /8 => 181,125

En tout cas merci à ce site qui permet d'avoir des informations politique dans un climat apaisé comme on le rencontre rarement.

Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Lun 26 Sep 2011 16:59
de vudeloin
C'est sûr que cela s'est joué à un cheveu pour Yves Pozzo di Borgo, puisque ses 181 voix sont juste supérieures d'un tiers de voix à la moyenne de la liste Jouanno qui fait 542 voix ( soit 180,67 voix ) pour la troisième élue, Catherine Dumas, sénatrice sortante et élue du 17e arrondissement, M. Lafay, tandis que Leila Aichi est élue avec, effectivement une moyenne de 181,125 voix.

Ceci dit, outre les 6 voix de la liste Dumait - Contribuables associés - FN, nous avons aussi 39 abstentions, blancs et nuls sur Paris.
Je n'ose pas imaginer ce que le résultat aurait pu donner.
En dernière instance, j'indique tout de même que nous étions plutôt sur l'hypothèse du 7,5 - 4,5 avec un écart minimal pour le dernier siège.

Une ventilation différente de la droite, majorant par exemple à 600 voix le nombre de votes de la liste Jouanno ( je rappelle que l'Elysée et l'UMP ont fait pression sur les élus parisiens pour qu'ils se désolidarisent de la liste Charon ) et réduisant à 155 la liste Charon et à 157 la liste Pozzo aurait donné un résultat ainsi conformé :

Gauche 7 élus au premier partage
Jouanno 3 élus.

Le 8e de gauche à 181,125 comme nous l'avons vu et le 9e à 161.
Vous voyez le résultat ?
Encore heureux que Philippe Goujon a eu l'intelligence d'organiser un repas des grands électeurs de droite parisiens au Sénat ( cela ressemblait un peu à un repas de club du 3e âge ) et de ne pas céder aux injonctions élyséennes qui lui demandaient de faire revenir dans le droit chemin les partisans de Pierre Charon !

Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Lun 26 Sep 2011 22:55
de Jean-Philippe
Si je comprends bien, la droite a failli sauver son 5e siège d'une voix. Je ne l'aurais jamais cru.

Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Mar 27 Sep 2011 17:56
de vudeloin
Il semble surtout que la droite se soit un peu faite peur toute seule quant au neuvième siège que la gauche pouvait conquérir.

Notamment parce que, si vous avez bien remarqué, Paris a aussi compté 12 abstentionnistes ( qui seront réprimandés comme tels, sauf cas de force majeure ) et 27 bulletins nuls.
Autant dire que le résultat de la sénatoriale parisienne aurait pu être tout à fait différent.
Et pour être plus précis ( puisque tout s'est joué à un cheveu comme nous l'avons vu ), les abstentionnistes seraient plutôt à gauche et les nuls relativement partagés.

Je vous laisse juge de penser ce qu'il aurait pu en être et l'UMP de remercier Marielle de Sarnez de ne pas avoir fait constituer de liste Modem Paris qui aurait encore bouleversé le jeu mais n'aurait servi que de candidature de témoignage.

Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Mar 24 Juil 2012 15:36
de pierrot
Comme nous en avions parlé au moment des sénatoriales (me semble t'il), la démission de Nicole Borvo Cohen-Seat pour laisser une place de sénateur à Pierre Laurent (9ème de liste et premier non élu) se précise.
D'après cet article du blog du monde, elle pourrait intervenir dès fin septembre. Le principe n'est plus démenti par les principaux intéressés, seule la date n'est pas encore tout à fait confirmée.
La sénatrice, élue depuis 1995, ne souhaitait pas se représenter en 2011. Elle a visiblement été poussée à occuper la 6ème place (laissée au PCF par ses alliés pour une candidate) afin de permettre ce petit arrangement entre camarades. Comme quoi en Ile de France, quoi qu'en disent certains ici, le PS et les Verts n'ont pas le monopole du chœur pour les chaises musicales.

Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Mar 24 Juil 2012 19:56
de stephed
il est vrai que ces petits arrangements se font au détriment de la parité qui est pourtant revendiquée par les intéréssés eux mêmes.

MessagePosté: Lun 30 Juil 2012 14:33
de vudeloin
je pense qu'il serait trop long de citer le nombre de sénateurs, de toutes obédiences, qui ont laissé leur mandat en cours de route au suivant de leur liste (ou à la suivante, dans certains cas).
Ne serait ce que pour le PS, cette année, qui, par les nominations ministérielles de Nicole Bricq et d'Hélène Conway Mouret, a permis au groupe Ecologiste du Sénat de compter deux élues de plus avec Hélène Lipietz et Ana Kalliopi Ango Ela née Pavlopoulos, situation que l'influence des Verts dans les deux collèges électoraux respectifs ne semblait pas pour autant devoir assurer...
Quant au choix de Nicole Borvo Cohen Seat, peut être peut il aussi se comprendre, non pour ce qui serait un "arrangement" entre camarades, mais par le simple fait que, pour l'intéressée, dix sept ans de mandat ou presque et près de soixante dix ans au compteur du temps, cela peut suffire à vouloir arrêter un peu la politique.

PS au demeurant, si tous les sénateurs âgés d'au moins soixante dix ans décidaient d'arrêter les frais, ce ne serait pas forcément un mal !
Outre de changer l'image de la Haute Assemblée, cela montrerait aussi que le fait de s'accrocher à un mandat de cette nature n'est pas forcément indispensable.
(je ne sais pas ce qu'en pense Christian Poncelet, parlementaire depuis 1962 et Sénateur des Vosges depuis 1977...)

Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Mar 31 Juil 2012 09:26
de phénicien
Rien à déclarer sur le fond de cette histoire, une élue démissionne, elle est remplacée, c'est aussi simple que cela.

En revanche, quelle argumentation que celle qui consiste à fustiger le voisin pour excuser ses propres égarements ... A vouloir toujours tout justifier sans aucune objectivité, on en arrive à utiliser les pires méthodes...

Re:

MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2012 08:39
de Oskial
vudeloin a écrit:Quant au choix de Nicole Borvo Cohen Seat, peut être peut il aussi se comprendre, non pour ce qui serait un "arrangement" entre camarades, mais par le simple fait que, pour l'intéressée, dix sept ans de mandat ou presque et près de soixante dix ans au compteur du temps, cela peut suffire à vouloir arrêter un peu la politique.


Certes mais, sauf erreur de ma part, Nicole Borvo ne souhaitait pas rempiler et ne l'a fait que pour permettre à son camarade Pierre Laurent de se faire élire. Les communistes auraient pu proposer une autre femme plus jeune à sa place mais il est probable que celle-ci n'aurait pas démissionné aussi facilement...

Re: Les sénatoriales à Paris

MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2012 10:25
de vudeloin
Question : sauf erreur, connaissais tu les intentions de Nicole Borvo Cohen Seat, Oskial ?
Pour avoir été plus ou moins informé des conditions de négociation de la liste d'Union de la Gauche sur Paris (où, soit dit en passant, la représentation des Verts est relativement majorée au regard de leur influence au Conseil de Paris), l'hypothèse évoquée par certains (sur la foi de quelles informations ?) ne me semble pas avoir été envisagée.
Voilà.
Ensuite, considérons qu'une parlementaire ayant près de dix sept années de mandat ininterrompu, dans des conditions d'exposition assez fortes (Présidente de Groupe, cela impose un certain nombre de contraintes), et qui souhaite passer à "autre chose", ce n'est finalement qu'un rappel simple pour nous tous, celui qui veut qu'un mandat électif n'est pas un patrimoine inviolable ni exclusif.