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Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Dim 29 Aoû 2010 14:25
de maxxx
Ce billet va être assez court, car je pense que, comme cela a déjà été dit dans la rubrique "Pronostics", ce département se caractérisera par une certaine stabilité entre droite et gauche. C'est plus au niveau des candidats que cela va s'avérer intéressant.

Le département compte actuellement 7 sénateurs, soit 3 PS, 2 UMP, 1 PC et 1 Modem. Donc cela se joue au scrutin de liste.

Les équilibres départementaux depuis 2001 ont évolué de la sorte :
- perte de sièges assez importante pour la droite, qui était déjà nettement minoritaire, au conseil général...celle-ci pourrait encore s'accentuer en mars prochain. La perte est plus faible mais réelle aussi au niveau du conseil régional : cependant, ces deux conseils n'envoient qu'un bataillon marginal d'élus le jour de l'élection sénatoriale, ce n'est donc pas déterminant.
- un équilibre global assez marqué au niveau municipal : en 2008, la droite a perdu notamment les mairies d'Aire-sur-la-Lys et de Saint-Omer (ainsi que quelques maires SE mais tendances droite sur Annezin ou Dourges) mais elle a regagné Saint-Pol-sur-Ternoise. Calais est dirigée par une maire UMP, à la tête d'une équipe contenant 1/3 de gens dissidents de gauche, 1/3 de centristes et 1/3 de gens de droite. Béthune a été perdu par l'ancien ministre Jacques Mellick et la nouvelle équipe dirigée par un divers gauche regroupe pas mal de centristes et de gens du PR de Borloo. Quelques défaites de maires UMP (Ardres, Frévent, Roquetoire) dans les communes rurales se sont en réalité faites au profit de Divers droite ou élus SE.

Voilà comment je vois les choses :
- la droite est en meilleure posture pour construire sa liste : les deux sénatrices UMP Brigitte Bout (élue en 2002 suite à la nomination au gouvernement du chiraquien Jean-Paul Delevoye) et Françoise Henneron (en fin de course : elle n'a certes que 63 ans, mais elle a perdu en 2008 à la fois sa commune de Roquetoire et son canton d'Aire-sur-la-Lys) sortantes ne repartiront pas. Si elle veut garder ses deux sièges, la droite doit s'unir mais il n'y a pas vraiment de rivalités à se niveau : le Médiateur de la République Jean-Paul Delevoye, qui ne devrait pas devenir Défenseur des droits en 2011, à la fin de son mandat, semble intéressé par un retour au Sénat, d'autant qu'il est toujours maire de Bapaume (pas d'incompatibilité avec sa fonction de Médiateur) et qu'il a été réélu aux municipales avec plus de 68% des voix...il reste aussi très influent localement. Il devrait très sûrement partir en tandem avec la maire UMP de Calais Natacha Bouchart, comme la parité l'oblige et surtout car elle est la seule personnalité féminine de taille à droite dans ce département. En 3ème position (non directement éligible), on retrouvera certainement un élu divers droite, tendance rurale (seul véritable réservoir à droite), et ce pourrait être Michel Petit, président du groupe au conseil général.
- au centre, Jean-Marie Valerenberghe, 72 ans, sénateur-maire Modem d'Arras, un des derniers lieutenants de François Bayrou, devrait certainement repartir, faisant contrebalancer son âge avancé par la réduction de la durée du mandat de sénateur à 6 ans et par son dynamisme (il est très présent au Sénat). Sa réélection lui permettrait de faire une jolie fin de carrière, car il passera certainement la main à la mairie en 2014 (à 75 ans). Juste pour la forme, n'ayant aucun espoir de gagner un deuxième siège, il pourrait peut être s'appuyer symboliquement sur Lucile Bigot, conseillère générale Modem du Portel, qui quittera son mandat en mars prochain, et sur Jean Urbaniak, maire médiatique de Noyelles-Godault et ancien député (de 1993
à 1997, et qui se représente sans discontinuité dans sa circonscription depuis cette date), qui pourrait bénéficier ainsi d'un tremplin pour les sénatoriales de 2017.
- la gauche est certes en position de force mais est confrontée à un problème de taille : les candidatures multiples et la volonté des sortants de repartir : si d'ici là le PS ne change pas les règles du cumul des mandats, Daniel Percheron, 69 ans, président PS du conseil régional, devrait repartir au Sénat pour un dernier mandat, d'autant qu'il abandonnera la présidence du conseil régional au plus tard en 2014. Michèle San Vincente, 55 ans, maire d'Annay comme Michel Sergent, 68 ans, maire de Desvres (commune rurale du boulonnais), voudront très certainement voir leur mandat se renouveler. Nombreux sont ceux qui tapent du pied pour rentrer au Sénat : avec au premier rang, la députée Odette Duriez qui verra sa circonscription disparaitre en 2012 sans avoir de solution de rechange aux législatives, ou l'ancien député européen Jean-Louis Cottigny, qui n'a pas été reconduit en 2009 à Strasbourg à cause du mauvais score de la liste PS aux européennes, voire Jean-Pierre Kucheida, maire de Liévin, qui délaisserait son mandat de député pour les ors du Palais Bourbon (cependant, Daniel Percheron étant lui-même élu de Liévin, les chances du maire de cette dernière sont réduites...). Les autres candidats potentiels dans le bassin minier ne sont pas non plus les moins friands...
- le PC devrait garder son siège, malgré la perte de Calais et de Harnes, sauf s'il part divisé (entre des sous-tendances, comme on l'a vu à la mairie d'Avion, entre un maire PC dissident et une conseillère régionale PC officiel), ce qui n'est pas impossible...

Si la droite fait vraiment un mauvais score aux sénatoriales, dans le cas extrême, le siège du maire d'Arras parait le moins assuré....n'oublions pas qu'il fait partie du canal historique de l'UDF et reste plus marqué à droite qu'à gauche...

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 16:59
de Nico
Excellent article bien détaillé.
A ne pas oublier: Jean-Pierre PONT, maire de Neufchâtel-Hardelot et ancien député, membre du Nouveau Centre qui a déjà annoncé ses envies de se présenter lors de ces cantonales, si possible en alliance avec l'UMP. :)

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 21:27
de SALVAT
Les résultats des sénatoriales de 2001
Liste PS 1459 voix 3 sièges
Liste RPR-DL-UDF 1234 voix 3 sièges
Liste PCF 614 voix 1 siège
Liste MDC 274 voix
Liste DVD 143 voix
Liste verts 59 voix
Liste LO 25 voix
Liste MNR 23 voix
Liste FN 21 voix
Liste UCF 18 voix

Elections municipales :

communes de plus de 3500 habitants
la droite (DVD,UMP, MODEM) a gagné : CALAIS, DOUVRIN, HERSIN COUPIGNY, St POL/Ternoise
La droite a perdu : AIRE/lys, ANNEZIN, BERCK, DOURGES, FREVENT, St OMER

PS et DVG ont gagné : AIRE/Lys, ANNEZIN, BERCK, DOURGES, ESTEVELLES, FREVENT, HARNES, St OMER
PS et DVG ont perdu : DOUVRIN, HERSIN COUPIGNY, ST POL/Ternoise

Le PCF a perdu : CALAIS, HARNES,

communes de moins de 3500 habitants
La droite a gagné : AGNERES, MAROEUIL, TINCQUES,
La droite a perdu : ANZIN St A.BEAURAINVILLE, OYE-Plage,

PS et DVG ont gagné : ANZIN St AUBIN, OYE-PLAGE
PS et DVG ont perdu : AGNERES, MAROEUIL, TINCQUES,

Le PCF a gagné : Beaurainville
Le PCF a perdu : Estevelles

Sur ce tableau on constate une situation stable, la droite compensant à peu près les pertes de 6 villes importantes par 4 gains dont Calais, le PS et les DVG additionnés profitent d'une légère poussée, le PCF est davantage écorné.
Pour les communes de moins de 3500 habitants, il y a équilibre global en terme de grands électeurs.
Dans les communes "stables" quant à leur couleur, la majorité PS comme la minorité PS s'est renforcée : ce sont des voix de grands électeurs supplémentaires qui constituent un paquet estimable à 80/100 voix ; le PCF dans les listes d'alliance victorieuse a été un peu laminé par son allié et là où il s'est maintenu, il a été réduit (ex. LENS 1 seul siège alors que le PCF avait tenu cette ville avec Auguste LECOEUR et avait menacé les municipalités SFIO-MRP jusqu'aux années 70). L'ensemble de la droite perd aussi des grands électeurs (disparition ou étiolement du groupe d'opposition)

C'est sur le terrain cantonal que l'ensemble de la droite perd du terrain (10 sièges dont 2 pourraient être récupérés l'an prochain (Audruicq notamment), le PCF 3 (5 perdus et 2 gagnés (Auchel sur la droite et Houdain sur le PS). Le PS additionne les pertes de leurs adversaires sur leur droite et sur leur gauche avec un avantage supplémentaire dans les communes rurales où bien des maires se rangent du côté du nouvel élu s'il est actif (ex. HUCQUELIERS ou HEUCHIN en particulier ) jusqu'à s'afficher désormais ouvertement dans leurs comités de soutien lorsqu'ils ont été renouvelables suite à leurs élections lors de partielles.

PS et DVG ont gagné des élus aux régionales, élus perdus par la Droite et le PCF.: ce sont quelques unités.

La situation décrite devrait déboucher sur un statu quo si la Droite toutes tendances comprises fait liste unique : c'est une tradition depuis 1965, d'abord pour conserver 2 sièges (MRP et CNI) puis en gagner un troisième (gaulliste). Une autre liste DVD était présente mais restait marginale, en 2001 à nouveau d'ailleurs : seule exception en 1992 où une liste de maires ruraux a obtenu 232 sièges faisant "tomber" le 3 ème siège.
La tradition sera-t-elle maintenue ? Je le crois.JM VANLERENBERGHE est MODEM mais il a été le "tombeur" de L. FATOUS, héritier de Guy MOLLET à ARRAS : sa liste va du MPF jusqu'à un ancien ténor local du PCF : il n'est pas sectaire et a transformé profondément le "chef lieu du Pas-de-Calais", ville de militaires et d'administrations somnolente en une ville commerciale très active (zones commerciales et industrielles, pôle logistique le long de l'A1 et salles de réunions et de congrès face à la gare desservie par le TGV, révolution locale de l'hôtellerie et de la restauration) avec une rénovation urbaine (logement social compris) remarquable dont sont fiers tous les habitants du département.
Il pense à sa future retraite de maire à la veille ou au lendemain des élections de 2014 au profit d'un encarté UMP : pourquoi lui chercher noise en 2011 ? Ce serait compromettre la troisième élection de la droite à ARRAS avec effets collatéraux dans beaucoup d'autres communes où la droite est en générale très soudée, avec sa composante sociale centriste notamment dans les mines. Les pertes à certaines cantonales (surtout partielles) ont découlé de rivalités entre UMP ou DVD et centristes.
A coup sûr, la division de cet ensemble conduirait à la perte d'un siège au profit d'un élu PS supplémentaire ou d'un vert....bien que ce courant soit marginal et que le PS ait fait tomber son fief municipal de Courcelles les Lens ce qui démontrerait la difficulté de les intégrer..

J'écarterai l'hypothèse JP PONT : député de la vague bleue de 1993, il a aussitôt perdu son siège. 3 fois candidat dans son canton, 3 fois battu : il est réélu dans son pré carré recouvrant la commune de Neufchâtel-Hardelot où il est contesté par un gros tiers de la droite locale. Modeste, il intitulait sa liste comme celle de "l' EXPERIENCE" ! Il provoquerait des divisions au niveau départemental, comme il en a créées sur la côte boulonnaise au sein de la droite s'il était intégré dans une liste pour les sénatoriales.
JP DELEVOYE semble devoir revenir (Bapaume est un gros chef lieu de canton rural...il y a obtenu peu plus de 900 voix...).L'appareil UMP qu'il retrouve doit lui apparaître en triste état par rapport au RPR départemental qu'il avait légué à son successeur. Il va devoir reconstruire : je pense qu'il inclinera vers une alliance avec JMV, Mme BOUCHART maire de Calais occupant le seconde place entre eux deux.
Je pense également, à la candidature de M. Urbaniak centriste, élu cantonal d'HENIN NEAUMONT, et maire de la commune natale - importante- de Maurice THOREZ : sa liste aux sénatoriales n'avait obtenu que 143 voix en 2001 : son appport d'élu de commune minière ne serait pas négligeable, d'autant que son frère maire d'une autre commune minière (Mazingarbe, plus importante encore) a nettement évolué vers la droite, de DVG qu'il était à l'origine, suite à des campagnes assez violentes contre lui de la part du PS local.
Bertrand SALVAT

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 22:06
de Jean-Philippe
Modem et UMP sur la même liste : ça risque de faire des remous, à l'UMP comme aux Modem. Après, le réalisme politique les obligera peut-être à ce genre de contorsion.
Côté gauche, le MRC ne devrait pas faire de liste dissidente. Quant aux Verts, le PS pourrait leur proposer un siège éligible, histoire de se donner toutes les chances de gagner un siège supplémentaire.

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 22:57
de SALVAT
JMV s'est abstenu lors du Congrès sur la réforme constitutionnelle.....il est vrai qu'on lui avait promis le maintien d'un régiment qui devait quitter ARRAS...promesse non tenue intégralement d'ailleurs. Cela plaide pour des relations de gentlemen agreement.
Et j'y reviens, la visite chez Bayrou de notre Président de la République....JMV est le vice président de Bayrou.
Que l'UMP fasse la guerre à JMV qui tient ARRAS et à qui ses membres sont associés dans la gestion municipale me paraît difficile à concevoir mais c'est un avis après avoir vécu pendant 20 ans dans le secteur et connaissant tous les protagonistes cités par maxxx.
Enfin, dans ce département , les "camps" ne sont pas multiples : il y a le PCF, il y a le PS (avec un fort reste d'anticommunisme hérité de la SFIO de Guy MOLLET et du syndicalisme FO anti-CGT) et puis il y a les autres qui, s'ils se divisent, s'amenuisent et peuvent localement disparaître totalement : donc ils se doivent de s'unir.
Bertrand SALVAT

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 14:25
de Robespierre
SALVAT a écrit:La tradition sera-t-elle maintenue ? Je le crois.JM VANLERENBERGHE est MODEM mais il a été le "tombeur" de L. FATOUS, héritier de Guy MOLLET à ARRAS : sa liste va du MPF jusqu'à un ancien ténor local du PCF : il n'est pas sectaire et a transformé profondément le "chef lieu du Pas-de-Calais", ville de militaires et d'administrations somnolente en une ville commerciale très active (zones commerciales et industrielles, pôle logistique le long de l'A1 et salles de réunions et de congrès face à la gare desservie par le TGV, révolution locale de l'hôtellerie et de la restauration) avec une rénovation urbaine (logement social compris) remarquable dont sont fiers tous les habitants du département.
Il pense à sa future retraite de maire à la veille ou au lendemain des élections de 2014 au profit d'un encarté UMP : pourquoi lui chercher noise en 2011 ? Ce serait compromettre la troisième élection de la droite à ARRAS avec effets collatéraux dans beaucoup d'autres communes où la droite est en générale très soudée, avec sa composante sociale centriste notamment dans les mines.


Mon sang n'a fait qu'un seul tour ! C'est dingue de lire ca.
Primo : qu'il ne soit pas sectaire c'est vrai, qu'il soit abordable et sympathique, c'est une qualité qu'on lui reconnait et il est apprécié pour. C'est d'ailleurs ce qui lui a valu ses réélections de 2001 et de 2008 (au 1er tour). Il est même habile à faire croire que ses colistiers sont apolitiques ... quand il y intègre des ex RPF ou viliéristes.
Pour le reste ... j'halussine.
Rien n'a été fait, ne serait-ce qu'en terme d'opposition ou de résistance aux départs simultanés de deux régiments (dont le 601ème) qui occupaient l'actuelle citadelle (dont le rachat pour un 1 € symbolique a été géré avec amateurisme) et la caserne Schramm (décisions récentes, RGPP). Actuellement, seule la députée Macquet se bouge contre le départ annoncé de la gendarmerie (qui occupe toute un ensemble du quartier des Blancs-Monts avec une population de 1000 personnes ... bonjour l'impact!).
Je me souviens que rien n'avait été fait pour éviter le départ de plusieurs "magasins amiraux" du centre ville (Galerie Lafayette) dont le linéaire s'est d'ailleurs considérablement diminué... Et le chalant arrageois le reconnait ... tout le monde va sur Lens et Hénin-Baumont pour s'habiller, se meubler ou se divertir.
Deuxio : cette éloge est fausse. Les références aux parcs d'activités et au centre de congrès ont été réalisés AVANT l'alternance de 1995 (à 37 voix près). Les zones des Bonettes, Actiparc ... l'essor d'une véritable filière agro-alimentaire ... tout cela est dû à l'ancienne majorité de gauche. Et qui a accompagné l'arrivée de l'université tandis qu'on laissait fermer l'école supérieure des Beaux Arts ?
Tertio : quant au logement social, puisqu'il y est fait ici référence, on atteint le comble du comble puisque la majorité n'a cessé de développer et de laisser faire les programmes privés. C'est bien simple le logement social a connu son apogée dans les années 90 avec les nombreuses réalisations sur Méaulens, Arras-Sud, du diffus notamment dans le centre. Je mets quiconque au défis de me citer un seul ensemble conséquent réalisé depuis 1995. Il en est de même pour les équipements structurants.

En matière d'urbanisme c'est bien simple, on a vu une série d'équipements annoncés en grande pompe, sous l'égide de l'initiative du privé ... et tout s'est systématiquement enlisé (le projet de cinéma, la grande piscine etc). Tout est alors repris avec empressement en parallèle à des transferts à la Communauté urbaine qui n'a plus qu'à accompagner des aménagements urbains hasardeux (cf. l'entrée Arras Nord, critiquée par la population).

Si l'image de la ville s'est améliorée, à quoi le doit-on ? Rénover les voiries, installer le plus beau des matériels urbains ? Ca franchement tout le monde sait le faire.

On atteint là la spécificité du maire actuel, certes resté au Modem plus par fidélité pour François Bayrou (les deux hommes se connaissent depuis longtemps) que pour l'adhésion totale à son idéologie. Je crois que cet homme est surtout un gestionnaire qui a toujours tenu à ne pas intervenir, à laisser l'initiative privée assumer ou initier des projets. C'est parfois nécessaire. Mais dans le cadre d'une ville, c'est insuffisant et mauvais. Il est plus en adéquation avec la droite et c'est d'ailleurs toujours avec celle ci qu'il a voté au Sénat.

La suite du propos est pleine d'erreur (un post a d'ailleurs été consacré à sa succession). Elle est annoncée soit pour 2014 soit avant. Son dauphin, qu'il ne peut adouber officiellement pour assumer la cohésion de sa majorité, n'est autre que son ex dir cab de 95 à 2001, frédéric Leturque. Il n'est pas à l'UMP mais responsable départemental du modem 62 et les rumeurs font état d'un tropisme de ce dernier en direction du PS ...

Une fois tout ceci dit, il est à nouveau important de préciser qu'en 2001 il a su nouer un accord avec Jean-Marie Alexandre, responsable local du MRC-MDC (en bisbille avec le PS arrageois) afin que ce dernier monte une liste qui a facilité le regain pour la droite d'un 3eme siège, le sien. Le MDC avait su capitaliser un nombre de 274 voix équivalent au tiers du score obtenu par le PC ... dont l'histoire et l'implantation lui sont pourtant largement supérieures.
JMV ne s'est jamais illustré sur les grands débats nationaux ... par peur du risque d'être exclu d'une liste de droite ou d'échouer en constituant une liste Modem-centriste. Je pense que les négociations seront au contraire difficile pour lui :
1) il est sur la fin, l'ump locale a les yeux rivés sur son attitude quant à son successeur et Philippe Rapeneau (responsable UMP du 62 et adjoint au maire) s'y voit déjà ;
2) vu les posts précédents, la constitution de la liste UMP sera difficile à "border" ... alors pourquoi accorder une place éligible à un Modem, qui plus est membre du Shadow cabinet ;
3) les élus de droite auront en souvenir sa volte-face post régionales de 98 ... élu sur et grace à la liste RPR de Philippe Vasseur ... il avait rejoint illico l'UDF de Jean-Louis Borloo (alors autre tête de liste).

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 19:16
de SALVAT
on peut ne pas partager les mêmes appréciations sans pour autant utiliser des termes désagréables :
mon propos était centré sur l'hypothèse d'une liste d'union entre JMV et l'UMP et j'ai assez montré que les convergences l'emportaient sur les différences : la réponse émise ci-dessus ne fait que renforcer ces arguments. Pour le problème du maintien des unités militaires sur ARRAS, où ai-je parlé de résistance ? Mon propos était plutôt sévère puisque JMV a eu l'attitude que l'on sait au Congrès en pensant que cela suffirait à amadouer le gouvernement : il a usé en la circonstance de la solution de facilité qui a totalement échoué et je pense que je soulignais. Mais dans le cadre de mon hypothèse, l'UMP ne peut pas lui en vouloir. sur ce point, au contraire.
Qu'il soit plus orienté vers la droite, je crois l'avoir dit : tu peux en rajouter mais cela ne me contredit pas et renforce même l'hypothèse que j'avais émise. Sur la composition de sa liste, j'avais donné l'étendue de son alliance (MPF jusqu'à certains ex militants de gauche...) tu ajoutes le RPF : je m'étais dispensé d'une énumération.
Aux élections régionales de 1998 la liste de Philippe VASSEUR était commune et rassemblait UDF et RPR dans le Pas-de-Calais toujours dans le même but dans un scrutin à la proportionnelle à la plus forte moyenne de se rapprocher au maximum de la liste socialiste (11 sièges obtenus contre 12 au PS) au contraire du Nord où BORLOO (UDF) et Mme CODACCIONI (RPR) se sont affrontés:il s'est inscrit ensuite au groupe de son parti et n'allait pas s'inscrire au groupe RPR, cela ne me paraît pas illogique et condamnable ; d'ailleurs je crois qu'il a ensuite laissé son siège pour cause de cumul , siège dévolu à un suivant de liste RPR...Philippe VASSEUR ne s'est pas inscrit au groupe RPR au conseil régional qu'il a lui aussi abandonné.
Ce qui revient à une municipalité en place ou aux projets et débuts d'exécution de la précédente, c'est le problème de toutes les villes : il en est le bénéficiaire et j'admets suite à des éléments donnés ci-dessus que j'ai, sans le vouloir, élargi son don de paternité en projets et peut être été trop laudatif : JMV n'a pas rien fait, il n'a pas vécu sur l'acquis et il a avancé ( mais est-il un récupérateur ?) : la population en tout cas lui en sait gré puisque dans ta réponse tu soulignes sa réélection dès le premier tour.
Les raisons d'un accord avec Jean-Marie ALEXANDRE ne m'apparaissent pas évidentes : tout les oppose pour qui les connaît bien.
Enfin, tu dis que Philippe RAPPENEAU lorgne sur sa succession ; encore faut-il qu'il soit élu sur la ville d'ARRAS : et quelle serait en 2014 la meilleure locomotive pour lui fournir une majorité municipale ? lui ? tu sembles en douter, comme moi, ou ... JMV ? Il n'y en pas d'autre à droite. On devrait être d'accord .
Bertrand SALVAT

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Sam 16 Oct 2010 17:01
de Michael62
Je voudrais préciser que la ville de Douvrin n'a pas basculé à droite, comme indiqué ci-dessus par M. Salvat.
L'équipe s'est déclarée "Sans étiquette" même si la Préfecture du Pas-de-Calais a imposé arbitrairement le sigle "DVD".
Une majorité de l'équipe municipale se réclame de la gauche, cependant, personne n'est cartée.

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Sam 16 Oct 2010 19:12
de SALVAT
Etaient déclarées candidates à DOUVRIN 3 listes au premier tour :
"J'aime Douvrin" de M. PASQUIER qui s'inscrivait dans la nuance Union de la Gauche lui-même ayant été et peut-être demeuré chevenementiste,
"Rassemblement" de nuance DVG de M CREPEL
"Douvrin retrouvée" de M. GORILLOT de nuance Divers Droite, qui se posait en rupture d'avec le passé.
Seules sont restées en lice la 1ere et la 3 ème victorieuse.
Si la Préfecture a abusé...l'information n'a pas été contestée...les medias ont repris ces "nuances" que j'ai, du coup, considérées comme justes tant qu'une précision nouvelle n'est pas apportée ici comme ailleurs : en voici une intéressante que j'intègre. Merci.
M. GORILLOT a eu, depuis, deux successeurs : Michael 62, as-tu des renseignements sur leurs engagements connus ?
Bertrand SALVAT

Re: Les sénatoriales dans le Pas-de-Calais

MessagePosté: Mar 19 Oct 2010 13:11
de SALVAT
ajout au tableau des gains et pertes des municipales :
commune de moins de 3500 habitants
BREMES (1300 habitants) : acquise par le PCF au détriment d'un "nuancé" DVD
Bertrand SALVAT