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Re: Les élections sénatoriales du 25 septembre 2011

MessagePosté: Mar 4 Oct 2011 16:56
de MiniM
vudeloin a écrit:
Jean-Philippe a écrit:Sur les 50 femmes élues ou réélues, on compte 9 communistes (+Gélita Hoarau à venir), 20 au groupe PS, 5 EELV, 4 centristes (dont Goulet) et 12 UMP, soit 34 élues de gauche sur 95 (35,8%) contre 16 du centre et de droite (21,3).


Et le groupe CRC est d'ailleurs pour le moment au delà de la parité avec Nicole Borvo, Eliane Assassi, Laurence Cohen, Isabelle Pasquet, Annie David, Michelle Demessine, Brigitte Gonthier Maurin, Cécile Cukierman, Evelyne Didier, Marie France Beaufils, Mireille Schurch soit 11 élues sur 21...


Cela est "normal", étant donné que le groupe CRC est composé en grande partie de personnes élues en tant que "partenaires" du PS sur des listes d''union de la gauche''. Les personnes importantes au PS (souvent des hommes) prennent leurs places et cèdent ce qui reste (des places "femmes") à leurs partenaires.

Re: Les élections sénatoriales du 25 septembre 2011

MessagePosté: Mar 4 Oct 2011 17:47
de Zimmer
MiniM a écrit:Cela est "normal", étant donné que le groupe CRC est composé en grande partie de personnes élues en tant que "partenaires" du PS sur des listes d''union de la gauche''. Les personnes importantes au PS (souvent des hommes) prennent leurs places et cèdent ce qui reste (des places "femmes") à leurs partenaires.


Historiquement, le groupe communiste du Sénat a toujours compris, en proportion, beaucoup plus de femmes que les autres groupes et cela, depuis bien avant que le PCF ait eu besoin du PS pour avoir des sénateurs.

Cela était dû à un certain volontarisme politique de sa part et a aussi été favorisé par le fait que les sénateurs communistes ont souvent été élus dans des départements où le scrutin proportionnel était en vigueur, ce qui permettait, d'une certaine façon et même si la parité n'existait pas encore, de "choisir" ses élus.

On peut rappeler que ce groupe a eu trois présidentes depuis 1975 : Marie-Thérèse Goutmann (de 1975 à 1978, qui avait alors été la première femme à présider un groupe parlementaire en France), Hélène Luc (de 1980 à 2001) et Nicole Borvo (depuis 2001). De 1978 à 1979, c'est Marcel Rosette qui présidait le groupe communiste du Sénat.

Re: Les élections sénatoriales du 25 septembre 2011

MessagePosté: Mar 4 Oct 2011 19:37
de vudeloin
MiniM a écrit:
vudeloin a écrit:
Jean-Philippe a écrit:Sur les 50 femmes élues ou réélues, on compte 9 communistes (+Gélita Hoarau à venir), 20 au groupe PS, 5 EELV, 4 centristes (dont Goulet) et 12 UMP, soit 34 élues de gauche sur 95 (35,8%) contre 16 du centre et de droite (21,3).


Et le groupe CRC est d'ailleurs pour le moment au delà de la parité avec Nicole Borvo, Eliane Assassi, Laurence Cohen, Isabelle Pasquet, Annie David, Michelle Demessine, Brigitte Gonthier Maurin, Cécile Cukierman, Evelyne Didier, Marie France Beaufils, Mireille Schurch soit 11 élues sur 21...


Cela est "normal", étant donné que le groupe CRC est composé en grande partie de personnes élues en tant que "partenaires" du PS sur des listes d''union de la gauche''. Les personnes importantes au PS (souvent des hommes) prennent leurs places et cèdent ce qui reste (des places "femmes") à leurs partenaires.


Ceci dit, on pourrait aussi se demander pourquoi les femmes ont autant de peine, semble t il, à être élues sénatrices socialistes, notamment en tête de liste puisque, si mes souvenirs sont exacts, sauf pour Catherine Tasca dans les Yvelines, aucune candidate PS n'était numéro 1...

Re: Les élections sénatoriales du 25 septembre 2011

MessagePosté: Mer 5 Oct 2011 13:57
de vincent
Comme c'est le cas pour plusieurs scrutins précédents, les résultats des élections sénatoriales de 2011 sont disponibles sur le site.

Re: Les élections sénatoriales du 25 septembre 2011

MessagePosté: Ven 14 Oct 2011 14:31
de vudeloin
Une bonne manière d’appréhender le scrutin des sénatoriales 2011 est aussi de regarder quelques résultats ont été obtenus, par type de scrutin.

De manière générale, ainsi que nous l’avons dit, la gauche a remporté le scrutin 2011 en obtenant 95 sièges contre 75 à la droite et au centre.

Dans les départements votant au scrutin proportionnel, la gauche a obtenu 3 des 5 sièges isérois, 3 des 4 sièges ligériens, 3 des 5 sièges atlanticoligériens, 2 des 4 sièges du Maine et Loire, 2 des 4 sièges de Meurthe et Moselle, 2 des 5 sièges mosellans, 7 des 11 sièges nordistes, 2 des 4 sièges oisiens, 5 des 7 élus du Pas de Calais, 3 des 6 seine et marnais, 2 des 6 yvelinois, 8 des 12 parisiens, 3 des 5 essonniens, 3 des 7 altiséquanais, 4 des 6 séquano dionysiens, 4 des 6 val de marnais, 3 des 5 val d’oisiens, 2 des 4 réunionnais et 2 des 6 expatriés, soit un total de 63 sièges sur 112, et une avance de 14 sièges.

Le gain est de 12 sièges et la situation antérieure donnait 51 sièges à gauche et 57 à droite et au centre.

Dans les départements métropolitains votant au scrutin majoritaire, la gauche a fait carton plein dans l’Indre et Loire (3 sièges), les Landes (2), le Lot (2), la Lozère (1), le Morbihan (3), la Nièvre (2), le Puy de Dôme (3) et les Hautes Pyrénées (2), soit 18 sièges.

Elle a obtenu 2 élus sur 3 dans les Pyrénées Atlantiques, 1 élu dans le Loir et Cher, le Loiret, le Lot et Garonne, la Manche, les Pyrénées Orientales, soit 7 sièges de plus.

La droite et le centre ont gardé les deux sièges du Jura, un siège du Loir et Cher, les deux sièges de la Haute Loire, deux sièges du Loiret, un siège du Lot et Garonne, deux sièges de la Manche, les trois de la Marne, les deux de la Haute Marne, les deux de la Mayenne, les deux de la Meuse, les deux de l’Orne, un siège des Pyrénées Atlantiques et un des Pyrénées Orientales, soit au total 23 sièges.

A noter que 12 de ces 23 élus ne sont pas membres du groupe UMP.

La gauche a donc obtenu 25 sièges contre 23, alors que le rapport précédent s’établissait à 15 élus de gauche contre 33.

Outre mer, la gauche l’emporte à la Guadeloupe (3 élus), la Martinique (2 élus) et Saint Pierre et Miquelon (1 élu), succès complétés par l’élection d’un sénateur sur Mayotte.

Total 7 élus au lieu de 4 sortants.

La droite et le centre ne conservent qu’un des deux sièges mahorais et remportent les deux sièges néo calédoniens ( au lieu d’un ), soit 3 élus en lieu et place de 6.

La progression de la gauche est donc aussi importante, en nombre de sièges, dans les départements au scrutin majoritaire que dans ceux votant au scrutin proportionnel, ce qui fait clairement du rendez vous de 2011 une rupture avec le passé.