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Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Jeu 4 Nov 2010 00:52
de Jean-Philippe
Dans ce département, fief du PRG, la droite a été une seule fois à sa tête. Natali, DVD puis RPR l'a dirigé de 1992 à 1998.
Les Giacobbi père et fils l'ont eu présidé de 1959 à 1982 pour le 1e et de 1998 au mois dernier pour son fils, élu à la tête de l'exécutif en mars dernier.

La majorité compte 4 groupes soit 21 élus : le groupe PRG compte 6 élus, le groupe PS et app 6, le groupe Corse Démocratie 3 et le groupe Démocrate 6.
A droite, le groupe ULP (Union Libérale de Progrès) en compte 8 (dont un Modem).
Seul l'élu de Calvi ne siège dans aucun groupe : réélu comme DVG en 2008 avec 100% des voix (selon le ministère), il est 1e adjoint d'un maire UMP en 2001.
Sur 14 sièges renouvelables, le groupe PRG a 3 sortants (Giacobbi qui quitte son poste à Venaco, Capobianco et Bastia III Turette), le groupe PS et app 4 (Belgodère, L'Île-Rousse, Prunelli-di-Fiumorbo et Sagro-di-Santa-Giulia), Corse démocratie 1 (Castifao-Morosaglia), le groupe démocrate 2 (Campoloro-di-Moriani et Corte) et la droite d'opposition 4 (Alto-di-Casaconi, Bastia I Centre, Conca-d'Oro et Niolu-Omessa).
La majorité départementale (plus large que la gauche) ne craint pas d'être renversée.
Les sièges qui peuvent basculés sont à mon avis Prunelli-di-Fiumorbo et Belgodère en faveur de la droite (le PS a remporté ce dernier grâce à la division de la droite en 2004) et Alto-di-Casaconi en faveur de la gauche. Si un sortant se retire, le risque de bascule est logiquement renforcé.

En 1992, la gauche perd 4 sièges : Bastia III Turette, Castifao-Morosaglia, Conca-d'Oro et Niolu-Omessa. Le PS l'emporte en revanche à L'Île-Rousse.
Suite au décès en décembre 1996 du père Zuccarelli, la droite met la main sur son canton de Bastia I Centre (élu dans depuis 1945, dans un canton non bastiais avant 1973).
Mais la gauche reprend la majorité l'année suivante, reprenant ce canton grâce au PC, ainsi que ceux de Campoloro-di-Moriani et de Bastia III Turette. La droite gagne Alto-di-Casaconi de 20 voix sur le MRG sortant.
Deux partielles confortent la gauche : à Capobianco, le SE (s'abstient lors du vote pour la présidence en 1998) est remplacé en 2002 par un PRG. Enfin à Corte, un DVG (sans étiquette) remplace en 2001 le nouveau maire DVD qui était aussi conseiller territorial.
Enfin, en 2004, la gauche et la droite conservent leurs positions, la gauche abandonnant Bastia Centre à l'UMP mais remportant Belgodère. A noter que le conseiller général de Castifao-Morosaglia, élu comme DVD en 1992 et 1998 est réélu comme DVG en 2004. A son décès, c'est un élu de CSD (gauche) qui est élu en septembre 2007.
Un mois plus tôt, le socialiste de Campoloro-di-Moriani, décédé, est remplacé par un élu étiquetté DVD mais qui siège avec la majorité départementale.

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 09:38
de Nico78
Le conseil général de Haute-Corse a désormais un nouveau président

http://infos.lagazettedescommunes.com/48580/election-dun-nouveau-president-au-conseil-general-de-haute-corse/

Election d’un nouveau président au Conseil général de Haute-Corse
Avec l'AFP | 09/11/2010 | Publié dans : Régions

Un proche du député PRG et président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, Paul Giacobbi, démissionnaire en raison de la loi sur le cumul des mandats, été élu le 9 novembre à Bastia président du Conseil général de Haute-Corse.

Candidat unique de la majorité de gauche, Joseph Castelli, 62 ans, qui était vice-président du Conseil général, a été élu au premier tour par les 21 conseillers de gauche, son adversaire de l’opposition obtenant huit voix.

Maire du village de Penta-di-Casinca (Haute-Corse) depuis 1983 et conseiller général depuis 1982 sous l’étiquette Corse Démocratie, il avait été exclu du PCF en 1986.

Paul Giacobbi, élu à la présidence du Conseil exécutif de Corse après la victoire de la gauche aux élections territoriales de mars, présidait le Conseil général depuis 1998. Il avait annoncé qu’il renoncerait à son mandat de conseiller général.

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 18:48
de vincent
Nico78 a écrit:Le conseil général de Haute-Corse a désormais un nouveau président

Pour plus de précisions sur le sujet, voir aussi le sujet consacré à la démission de Paul Giacobbi.

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Mer 26 Jan 2011 23:22
de Zimmer
Haute-Corse : la majorité ne (va)cillera même pas.
Publié le lundi 24 janvier 2011 à 09H53

Image

Même pas peur ! Le conseil général de la Haute-Corse a peut-être perdu avec Paul Giacobbi un leader politique majeur, et peut-être aussi un peu de son assurance après l'affaire des marchés présumés truqués qui a jeté le trouble dans le domaine où, justement, la collectivité est la plus performante, le social.

Mais sa majorité ne sera pas remise en cause par les prochaines élections cantonales qui déboucheront sur un quasi-statu quo.

Et, en toute vraisemblance, Joseph Castelli, dont le canton de Vescovato ne sera renouvelable qu'en 2014, devrait logiquement être reconduit à la présidence, sans pour autant s'exonérer d'une nouvelle concertation interne, chaque nouveau vote réveillant les anciennes ambitions.

La droite sur la pointe des pieds

Actuellement, la majorité départementale est scindée en quatre groupes politiques distincts* qui rassemblent 20 élus au total, au sein d'une assemblée qui en compte 30. L'opposition de droite, qui s'exprime sous une seule bannière**, dispose de 8 élus à peine.

Deux conseillers généraux (qui siègent géographiquement avec l'opposition) tiennent à ce que leur neutralité soit reconnue : Jean-Toussaint Guglielmacci (canton de Calvi) et Luc-Antoine Marsily (canton d'Orezza Alesani). Dans un tel contexte, forcément, le nombre de cantons renouvelables est bien plus important dans le camp de la majorité : dix contre quatre.
Et sur ces quatorze cantons remis en jeu, onze sont des cantons ruraux.

Sachant pertinemment qu'elle n'a aucune chance de faire basculer la majorité, la droite, l'UMP en particulier, n'a pas l'intention d'envoyer beaucoup de candidats au casse-pipe. Dans la majorité des scrutins, elle brillera surtout par son absence, même si quelques soutiens ici et là, à défaut d'investiture en bonne et due forme, sont envisagés.

Après la débâcle aux territoriales qui a engendré une forte démobilisation, la famille libérale doit patiemment s'atteler à recoller les morceaux sur le terrain pour faire émerger de nouvelles personnalités.

En revanche, les nationalistes, toutes tendances confondues, ne feront pas l'impasse et si les chances de victoires sont assez minimes, il sera intéressant d'observer leur influence sur une élection locale par excellence.

Quelques points chauds malgré tout

En résumé, au lendemain de la consultation, la photo de famille du conseil général de la Haute-Corse devrait ressembler comme deux gouttes d'eau à celle d'aujourd'hui.
Seule certitude : une nouvelle tête sortira des urnes de Sagro-di-Santa-Giulia puisque Jean Motroni, après trente-huit années de mandat, a décidé de prendre sa retraite politique.
Pour la plupart des sortants, la réélection, à gauche comme à droite, devrait être une formalité tant certains paraissent indéboulonnables. Il y aura malgré tout quelques points chauds.
Ce ne sera ni le cas à Corte ni à l'Ile-Rousse comme on aurait pu s'y attendre, mais à Bastia 1 où Jean-Louis Milani, élu libéral, aura fort à faire dans un canton urbain qui, historiquement, a toujours donné lieu à des joutes très serrées.

Dans le rural, trois cantons sont susceptibles de donner lieu à de belles empoignades. Dans le Niolu-Omessa où le sortant Jean-Baptiste Castellani, réélu depuis près de vingt ans, aura fort à faire avec le maire de Castirla Jacques Tomasini, soutenu par la majorité.

De même, la course à la succession de Jean Motroni semble également ouverte dans le Cap, à Sagro-di-Santa-Giulia. Dans la Conca d'Oro, un duel fratricide entre Claudy Olmeta, le sortant, et Jean-Pierre Leccia peut faire des dégâts.

Enfin, à Prunelli-di-Fiumorbo, François Tiberi aura d'autant moins la partie facile qu'il ne jouirait plus du soutien de la majorité aussi inconditionnel qu'auparavant...
À deux mois du scrutin, les éléments du décor électoral se mettent doucement en place. Mais en Haute-Corse, on peut d'ores et déjà prédire que les seconds tours se compteront sur les doigts d'une seule main.

* Groupe PRG, groupe Démocrate, groupe Socialiste et apparentés, groupe Corse Démocratie.
** Groupe Union libérale de Progrès.


Quatorze cantons renouvelables

Dix conseillers généraux sortants qui remettent leur mandat en jeu appartiennent à la majorité départementale...
- Jean-Jacques Vendasi (Bastia 3)
- Pierre-Louis Nicolai (Campoloro-Moriani)
- Pierre Ghionga (Corte)
- Pierre-Marie Mancini (Belgodère)
- Hyacinthe Mattei (L'Ile-Rousse)
- François Tiberi (Prunelli-di-Fiumorbu)
- Jacques Costa (Castifao-Morosaglia)
- Michel Mezzadri (Venaco)
- François Orlandi (Capobianco)
- Jean Motroni (Sagro-di-Santa-Giulia), le seul à ne pas briguer un nouveau mandat.

... contre quatre pour l'opposition
- Jean-Louis Milani (Bastia 1)
- Jean-Baptiste Castellani (Niolu-Omessa)
- François Pancrazi (Alto-di-Casacconi)
- Claudy Olmeta (Conca d'Oro)

Jean-Marc Raffaelli jmraffaelli@nicematin.fr

http://www.corsematin.com/article/corse/haute-corse-la-majorite-ne-vacillera-meme-pas

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Dim 30 Jan 2011 21:25
de machrile
la patate chaude de l'investiture .............
Le canton de prunelli se démarque depuis le mercredi 19 février ...........
François Tiberi serait vu comme "le vilain petit canard "...............
on se demande pourquoi :?: :?: :?:
"un vilain petit canard qui risque bien de boire la tasse :twisted:

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Jeu 10 Fév 2011 12:04
de erickpi
En précision au 1er post, le département a basculé en 1998 car le candidat DVD de Castifao-Moltifao (Serge GRISONI) a changé de camp le jour de l'élection qui s'est terminé à 14 voix contre 15 pour la gauche au 3e tour.
Pour la petite histoiren, malgré le vote à bulletin secret il a été démasqué car l'équipe du président d'alors avait récupéré les bulletins et les 15 élus réunis dans une salle ont du récupérer leurs bulletins (écrits à la main), lui n'a pu en récupérer que 2 avec le candidat de son camp pour 3 tours votés ...
En récompense il a été nommé vice-président et a eu droit à la gestion à discrétion d'un office.

Maire DVD à l'époque j'ai assisté à l'ensemble des dépouilements, il n'est pas passé loin de se faire molester et a rasé les murs pendant un certain temps.

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Jeu 10 Fév 2011 12:19
de Jean-Philippe
Merci à Erickpi pour cette précision. C'est vrai que cet élu s'était fait élire comme DVD en 92 et 98, puis comme DVG en 2004 avant son décès en 2007. Il faut bien dire que son canton est détenu par la gauche depuis sa création en 1973 et que les deux cantons fusionnés étaient eux-même des fiefs radicaux. Cet élu s'est rapproché de son territoire politiquement parlant, si l'on peut dire.
Ce genre de ralliement de dernière minute semble plus fréquent en Corse du Sud puisque des élus DVD ont à plusieurs reprises fait chuter le candidat soutenu par le clan Rocca-Serra.

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Ven 11 Fév 2011 00:20
de vudeloin
Une gauche pour le moins diverse en Haute Corse...
La majorité ne devrait pas changer de côté mais continuer à être complexe...

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Ven 18 Fév 2011 19:02
de BERTHAUD
A suivre : les candidatures unitaires des nationalistes "autonomistes" et "indépendantistes" dans le Cap Corse, la Conca d'Oru et à Sagro. Elles pourraient ne pas être que de témoignage, notamment à la pointe du Cap...

Re: Les cantonales en Haute-Corse

MessagePosté: Jeu 24 Fév 2011 12:51
de Jean-Philippe
Les candidats nationalistes de Corsica Libera sont présents dans 9 cantons de l'île, dont 2 en Corse-du-Sud .

Les militants ont ainsi présenté leurs neuf candidats titulaires et huit suppléants tout en précisant soutenir une suppléante de « Femu a Corsica » pour le canton du Capu Biancu et deux autres candidats de la Conca d’Oru, engagés sans étiquette.


Candidats en Corse-du-Sud : Portivechju : Michel Giraschi et Maria-Laure Ferrandi.
Dui Sevi : Angeot Agostini et Stéphanie Alessandri.

Prunelli di Fiumorbu :Joseph Colombani et Josianne Carlotti.
Corte : Claude Cesari et Vanina Casanova-Sellem.
Castifau Merusagllia : Damien Poletti et Andrée Calistri.
Bastia 1 : Rosa Prosperi et Vincent Bonci.
Bastia 3 : Gérard Dykstra et Michèle Gandon.
Sacru di Santu Ghjulia : Pascal Rossi et Chantal Baldi.
Capu Biancu : Sébastien Quenot.
Soutiens à Capu Biancu : Anne-Laure Santucci (suppléante).
Conca d’Oru : Jean-Baptiste Arena et Sylvie Casalta.

http://portail.unita-naziunale.org/17433-les-candidats-de-corsica-libera-en-course-dans-neuf-cantons