Re: Les cantonales en Isère
Posté: Mer 19 Jan 2011 13:46
effectivement, on dirait que Didier Migaud a refilé à Mme Battistel le virus du cumul des mandats.
Trêve de plaisanterie, en effet, comme le souligne Vudeloin, ce sont souvent des élus bien installés. Le PS, qui détient le conseil général depuis 2001, est doucement en train de se notabiliser. Et André Vallini, en homme prudent, joue les valeurs sûres: des hommes et des femmes bien implantés dans les cantons de gauche, et protégés des rêves de reconquête à droite par un glacis de cantons "non inscrits", plutôt divers droite mais "vallinistes" (Pont-en-Royans, Roybon, Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs...). Rien de bien nouveau en Dauphiné, Alain Carignon, entre 1985 et 1994, usait du même stratagème avec la création de l'Espace Nouvelle Gauche autour d'Haroun Tazieff (conseiller de Grenoble V entre 1988 et 1994).
L'accord avec les communistes à Vinay illustre bien la perplexité que doit éprouver Vallini face à la situation locale. En 2004, il avait soutenu le sortant app. PCF Jean-Claude Coux, qui était repassé au premier tour. Depuis, il a perdu la mairie du chef-lieu et, conséquemment, la présidence de la communauté de communes, qui déborde du canton et comprend quelques communes de celui de... Tullins, fief incontesté de M. Vallini. Lui mettre un candidat PS dans les pattes risquerait d'accentuer les risques, déjà sérieux, de basculement à droite de ce canton.
Quant à Roussillon, le PS peut y attendre tranquillement 2014: le fait que ce canton soit scindé par le redécoupage Marleix laisse supposer qu'il devrait élire plus d'un conseiller territorial (avec celui de Voiron c'est le plus peuplé du département). Et n'oublions pas qu'en tant que membre de la commission Balladur, Vallini a sans doute déjà en tête le redécoupage des cantons, et qu'il usera de toute son influence pour l'imposer. Donc le PS et le PCF devraient se partager les deux sièges en 2014.
Manu
Trêve de plaisanterie, en effet, comme le souligne Vudeloin, ce sont souvent des élus bien installés. Le PS, qui détient le conseil général depuis 2001, est doucement en train de se notabiliser. Et André Vallini, en homme prudent, joue les valeurs sûres: des hommes et des femmes bien implantés dans les cantons de gauche, et protégés des rêves de reconquête à droite par un glacis de cantons "non inscrits", plutôt divers droite mais "vallinistes" (Pont-en-Royans, Roybon, Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs...). Rien de bien nouveau en Dauphiné, Alain Carignon, entre 1985 et 1994, usait du même stratagème avec la création de l'Espace Nouvelle Gauche autour d'Haroun Tazieff (conseiller de Grenoble V entre 1988 et 1994).
L'accord avec les communistes à Vinay illustre bien la perplexité que doit éprouver Vallini face à la situation locale. En 2004, il avait soutenu le sortant app. PCF Jean-Claude Coux, qui était repassé au premier tour. Depuis, il a perdu la mairie du chef-lieu et, conséquemment, la présidence de la communauté de communes, qui déborde du canton et comprend quelques communes de celui de... Tullins, fief incontesté de M. Vallini. Lui mettre un candidat PS dans les pattes risquerait d'accentuer les risques, déjà sérieux, de basculement à droite de ce canton.
Quant à Roussillon, le PS peut y attendre tranquillement 2014: le fait que ce canton soit scindé par le redécoupage Marleix laisse supposer qu'il devrait élire plus d'un conseiller territorial (avec celui de Voiron c'est le plus peuplé du département). Et n'oublions pas qu'en tant que membre de la commission Balladur, Vallini a sans doute déjà en tête le redécoupage des cantons, et qu'il usera de toute son influence pour l'imposer. Donc le PS et le PCF devraient se partager les deux sièges en 2014.
Manu