Re: Les cantonales dans les Deux-Sèvres
Posté: Dim 30 Jan 2011 15:38
Le point à gauche dans ce département :
Le Front de Gauche vise un score à deux chiffres
Source : La Nouvelle République 29/01/2011
Le FG présente treize candidats sur les seize cantons renouvelables en mars. '' On ne cherche pas des baronnies mais des leviers d'action politique ''.
Le Front de Gauche présentera des candidats dans treize des seize cantons renouvelables aux élections de mars prochain, avec une ambition affichée pour le premier tour : « Installer le Front de Gauche et ses alliés dans un score à deux chiffres. Il faut 12,5 % pour se maintenir au second tour. C'est ce qu'on vise ».
C'est ce qu'ont annoncé hier les représentants des différents partis qui partent sous cette bannière : le PCF, le Parti de Gauche et la Gauche unitaire, avec l'appui de la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique).
Le FG revendique une rupture par rapport aux pratiques de la gauche au pouvoir dans les collectivités locales : « Au cours de cette campagne, la droite va nous dire : le département des Deux-Sèvres est mal géré, et les autres : on n'a pas d'argent. Tant que l'élu local reste dans la logique qui lui est proposée, il n'a aucun levier pour agir. Nous, on dit : on peut faire tout autrement, en se positionnant sur une autre logique », déclare Yannick Tardy.
'' Que la présidence de l'assemblée demeure à gauche ''
Le Front de Gauche prône par exemple une gratuité totale des transports scolaires, dont le surcoût serait selon lui négligeable si on met en rapport l'économie réalisée en supprimant les frais de recouvrement. « Il n'y a pas de crise de la production de richesse dans ce pays, il y a juste une crise de la répartition », estime Jean-Pierre Gelot.
Pas question de marquer des buts contre son camp : le Front de Gauche annonce clairement qu'à l'issue du premier tour, il se désistera pour le candidat de gauche « le mieux placé pour battre la droite ». Et ses élus, lors de la première séance du conseil général, « voteront de telle sorte que la présidence de l'assemblée demeure à gauche ».
En revanche, pas question de participer à un exécutif départemental de gauche au sein duquel il serait un allié minoritaire. « On ne cherche pas des baronnies à travers ces élections cantonales, mais des leviers d'action politique », prévient Christine Antoine, candidate sur Niort-Est.
Un certain nombre de candidats Front de Gauche sont d'ores et déjà connus sans que soit décidé qui sera le titulaire et qui sera le suppléant. En voici la liste : Bruno Leroy (Cerizay), Gérard Epoulet (Champdeniers), Françoise Gillet-Morisson (Coulonges), Nathalie Fortassin et Jean-Yves Goyer (Lezay), Valérie Mazé (La Mothe-Saint-Héray), Christine Antoine et Yannick Tardy (Niort-Est), Michel Francheteau (Niort-Ouest), Patrice Laplace et Liliane Larieux (Prahecq), Jean-Claude Morisson (Saint-Maixent-l'École 2), Bertrand Naudier (Sauzé-Vaussais), Ernest Levindré (Thouars 1).
Par ailleurs, sur deux cantons, le Front de Gauche soutient des candidats non issus de ses rangs : Nicolas Gamache et Pauline Ribouillault-Dagault à Ménigoute et Christian Roy, issu d'un collectif unitaire de gauche, à Moncoutant.
Yves Revert
Cantonales : les socialistes sont en ordre de marche
Source : la Nouvelle République 30/01/2011
Top départ, hier, à Champdeniers, pour les seize candidats du groupe majoritaire aux élections cantonales. A gauche, la campagne est bien lancée.
La famille socialiste départementale au grand complet, hier après-midi, à Champdeniers. Dans une ambiance décontractée très « meeting », les seize candidats investis ou soutenus (divers gauche) qui défendront les couleurs de la Gauche solidaire ont lancé collectivement la campagne électorale, à sept semaines du premier tour des cantonales, le 20 mars. Plus de cent cinquante militants ou sympathisants ont ovationné l'entrée en scène orchestrée des huit conseillers généraux sortant et des huit nouveaux, bordés de leurs suppléants, en lice dans les seize cantons renouvelables (sur 33), dont dix sont détenus par la majorité et six par l'opposition.
'' L'aspirant à la présidence ''
Changement de stratégie, le camp socialiste a pris le parti d'une « campagne départementale » dont le chef de file, le président Éric Gautier, a déroulé les grands thèmes dans un long discours de la méthode, sous le slogan « Deux-Sèvres, un avenir solidaire ». Préliminaires décapants, selon un exercice bien rôdé, pour briser des « contre-vérités » et « autres mensonges » sur la dette publique afin de mieux pointer les « transferts (aux départements) non compensés (par l'État) » et autres conséquences jugées néfastes de la réforme fiscale. Des grands défis planétaires (économie et mondialisation, domination des technologies, urgence écologique), aux nouveaux enjeux de société, comme la dépendance, Éric Gautier fait découler les préoccupations départementales : « développement de la solidarité », « services publics », « lien social » constituent quelques-uns des « défis » du projet socialiste. Au préalable, il revenait au premier fédéral, Rodolphe Challet, de lancer l'offensive politique contre « un retour vers le conservatisme de la droite », appelant au « rassemblement » pour « la construction d'un bouclier social ». Tandis que la conseillère régionale Françoise Bély veut miser sur « la dynamique de gauche » des derniers scrutins, la députée Delphine Batho a consciencieusement épinglé Jean-Marie Morisset, son homologue et conseiller général UMP, « l'aspirant à la présidence qui dit une chose dans les Deux-Sèvres et en fait une autre à Paris... ». Rapport notamment aux dernières mesures fiscales pénalisant les associations d'aide à domicile.
J.R.