Les cantonales en Cote d'Or
Posté: Mar 31 Aoû 2010 19:28
Dans ce département traditionnellement à droite, ancien fief des indépendants d'Antoine Pinay et de Roger Duchet, le suspense sera assez important quant à savoir si la droite parviendra à garder la présidence, pour laquelle elle avait dû batailler en 2008. François Sauvadet (NC), député et homme fort du centre en Bourgogne, n'avait pu être élu à la tête du conseil que grâce au ralliement inattendu du conseiller général Modem de Baigneux-les-Juifs Marc Frot, alors que le Modem et le PS, sous l'égide de l'ambitieux maire de Dijon, François Rebsamen, avaient fait alliance sur ce canton face à la droite...Marc Frot avait en réalité fait jouer les enchères entre les deux camps, son soutien étant indispensable car droite et gauche étaient à égalité parfaite, et la solution que la droite avait imposé fut celle d'écarter le président UMP Louis de Broissia au profit de son remuant 1er Vice-président centriste, François Sauvadet...Marc Frot avait ainsi obtenu une belle deuxième vice-présidence.
Le département compte 43 cantons dont 22 sont détenus par la majorité de droite (16 UMP, 3 DVD, 3 NC - Marc Frot est désormais élu du Nouveau Centre...ce qui stabilise totalement son soutien) et 21 par la gauche (11 PS, 7 DVG, 3 PRG). La gauche, qui avait cru voir son heure venir, a donc fait de ce département un enjeu assez important.
Sur les 21 cantons renouvelables, 11 sont détenus par la majorité et 10 par l'opposition. Le jeu parait donc assez équilibré au départ.
Les espoirs de la droite concernent avant tout les cantons d'Auxonne, de Nuits-Saint-Georges voire d'Is-sur-Tille. La gauche a de moindres chances de conquête lors de ce scrutin : mis à part le canton de Dijon 6, qui sera très disputé, aucun canton ne parait forcément gagnable, mais des surprises ne sont pas à exclure. Je ne pense pas qu'elle puisse par exemple prendre le canton de Fontaine-les-Dijon : certes, l'écart était relativement faible en 2004 (53.6% pour la droite contre 46.4%) mais le contexte était très défavorable pour la droite : il s'agissait de régler la succession du sénateur UMP Henri Revol et les deux maires des principales villes du canton, Gilbert Menut (UMP) pour Talant et Patrick Chapuis (UMP) pour Fontaine, se sont affrontés au premier tour dans un climat tendu...Gilbert Menut avait remporté la mise au second tour. Les relations semblent s'être apaisées depuis entre les deux hommes et ils sont tous les deux été facilement reconduits aux municipales : Gilbert Menut a d'ailleurs à cette occasion marqué des points sur son challenger PS des cantonales, en le battant de nouveau aux municipales mais plus largement (55.8% contre 40% au premier tour).
Par contre sur Dijon-6, canton de l'ancien maire RPR Robert Poujade, le scrutin risque d'être serré : François-Xavier Dugourd, conseiller général UMP sortant, n'avait remporté le canton qu'avec 52.6% des voix contre 47.4% à l'adjointe PS de Rebsamen, Françoise Tennenbaum...Cela dit, s'il a été battu aux municipales en 2008 face à la liste Rebsamen, et ce dès le premier tour (56.2% pour le PS, 36.3% pour l'UMP), il bénéficie désormais d'une certaine visibilité en tant que jeune leader (44 ans) de la droite sur Dijon, ville qui reste malgré tout plus à droite (une des rares grandes villes tenues par la gauche mais ayant voté à 52.5% pour Sarkozy) et surtout que ce canton reste traditionnellement un bastion de droite.
Pour la droite, le canton d'Auxonne est certainement le plus grand espoir de reconquête : le conseiller général-maire d'Auxonne Antoine Sanz (DVG) avait créé la surprise en remportant ce canton en 2004 (avec 52% des voix). Depuis, il a été écrasé dans sa ville aux municipales de 2008, en n'obtenant que 26% des voix au second tour, en finissant troisième derrière la liste du nouveau maire UMP Raoul Langlois (46.7%) et une liste DVD (27.3%)...La gauche a donc beaucoup de souci à se faire sur ce canton, surtout si Raoul Langlois part aux cantonales.
Sur Nuits-Saint-Georges, la gauche avait emporté de peu le canton en 2004, en battant le maire de la ville centre de l'époque, le DVD Xavier Dufouleur...Ce dernier a laissé la tête de liste aux municipales au DVD Alain Cartron, qui a été élu de justesse au second tour, face à deux listes de gauche (45% contre 43.6% et 11.4%)...Cela dit, s'il se présente aux cantonales et s'il a depuis réussi à imposer sa marque, rien n'est impossible...
Sur Is-sur-Tille, l'écart avait été très faible (53 voix à peine) en 2004 entre le sortant UMP et le maire PS d'Is Michel Maillot. Ce dernier a depuis été réélu sur Is-sur-Tille (59%), dont il dirige l'exécutif depuis 1996, mais le canton foisonne de petits villages qui peuvent changer la donne. Mais avec une plus faible probabilité que les deux précédents cantons.
Les autres cantons paraissent plus ou moins stables. On pourrait éventuellement signaler, sur Mirebeau-sur-Bèze, la succession de l'ancien président du Conseil général et sénateur, Louis de Broissia (UMP), 68 ans, qui a perdu ces deux fonctions en 2008 et qui a décidé de se retirer de la vie politique locale. Cependant, la droite minimise les risques de défaite en ayant investi le poulain de l'ancien sénateur, Laurent Thomas, jeune maire DVD de Mirebeau et médecin (ce qui n'est pas un handicap dans ce genre de canton rural)...Louis de Broissia était en plus généralement bien élu, et ce, dès le premier tour...
Il y aura de toute façon, comme à toute élection, certainement des surprises...
Le département compte 43 cantons dont 22 sont détenus par la majorité de droite (16 UMP, 3 DVD, 3 NC - Marc Frot est désormais élu du Nouveau Centre...ce qui stabilise totalement son soutien) et 21 par la gauche (11 PS, 7 DVG, 3 PRG). La gauche, qui avait cru voir son heure venir, a donc fait de ce département un enjeu assez important.
Sur les 21 cantons renouvelables, 11 sont détenus par la majorité et 10 par l'opposition. Le jeu parait donc assez équilibré au départ.
Les espoirs de la droite concernent avant tout les cantons d'Auxonne, de Nuits-Saint-Georges voire d'Is-sur-Tille. La gauche a de moindres chances de conquête lors de ce scrutin : mis à part le canton de Dijon 6, qui sera très disputé, aucun canton ne parait forcément gagnable, mais des surprises ne sont pas à exclure. Je ne pense pas qu'elle puisse par exemple prendre le canton de Fontaine-les-Dijon : certes, l'écart était relativement faible en 2004 (53.6% pour la droite contre 46.4%) mais le contexte était très défavorable pour la droite : il s'agissait de régler la succession du sénateur UMP Henri Revol et les deux maires des principales villes du canton, Gilbert Menut (UMP) pour Talant et Patrick Chapuis (UMP) pour Fontaine, se sont affrontés au premier tour dans un climat tendu...Gilbert Menut avait remporté la mise au second tour. Les relations semblent s'être apaisées depuis entre les deux hommes et ils sont tous les deux été facilement reconduits aux municipales : Gilbert Menut a d'ailleurs à cette occasion marqué des points sur son challenger PS des cantonales, en le battant de nouveau aux municipales mais plus largement (55.8% contre 40% au premier tour).
Par contre sur Dijon-6, canton de l'ancien maire RPR Robert Poujade, le scrutin risque d'être serré : François-Xavier Dugourd, conseiller général UMP sortant, n'avait remporté le canton qu'avec 52.6% des voix contre 47.4% à l'adjointe PS de Rebsamen, Françoise Tennenbaum...Cela dit, s'il a été battu aux municipales en 2008 face à la liste Rebsamen, et ce dès le premier tour (56.2% pour le PS, 36.3% pour l'UMP), il bénéficie désormais d'une certaine visibilité en tant que jeune leader (44 ans) de la droite sur Dijon, ville qui reste malgré tout plus à droite (une des rares grandes villes tenues par la gauche mais ayant voté à 52.5% pour Sarkozy) et surtout que ce canton reste traditionnellement un bastion de droite.
Pour la droite, le canton d'Auxonne est certainement le plus grand espoir de reconquête : le conseiller général-maire d'Auxonne Antoine Sanz (DVG) avait créé la surprise en remportant ce canton en 2004 (avec 52% des voix). Depuis, il a été écrasé dans sa ville aux municipales de 2008, en n'obtenant que 26% des voix au second tour, en finissant troisième derrière la liste du nouveau maire UMP Raoul Langlois (46.7%) et une liste DVD (27.3%)...La gauche a donc beaucoup de souci à se faire sur ce canton, surtout si Raoul Langlois part aux cantonales.
Sur Nuits-Saint-Georges, la gauche avait emporté de peu le canton en 2004, en battant le maire de la ville centre de l'époque, le DVD Xavier Dufouleur...Ce dernier a laissé la tête de liste aux municipales au DVD Alain Cartron, qui a été élu de justesse au second tour, face à deux listes de gauche (45% contre 43.6% et 11.4%)...Cela dit, s'il se présente aux cantonales et s'il a depuis réussi à imposer sa marque, rien n'est impossible...
Sur Is-sur-Tille, l'écart avait été très faible (53 voix à peine) en 2004 entre le sortant UMP et le maire PS d'Is Michel Maillot. Ce dernier a depuis été réélu sur Is-sur-Tille (59%), dont il dirige l'exécutif depuis 1996, mais le canton foisonne de petits villages qui peuvent changer la donne. Mais avec une plus faible probabilité que les deux précédents cantons.
Les autres cantons paraissent plus ou moins stables. On pourrait éventuellement signaler, sur Mirebeau-sur-Bèze, la succession de l'ancien président du Conseil général et sénateur, Louis de Broissia (UMP), 68 ans, qui a perdu ces deux fonctions en 2008 et qui a décidé de se retirer de la vie politique locale. Cependant, la droite minimise les risques de défaite en ayant investi le poulain de l'ancien sénateur, Laurent Thomas, jeune maire DVD de Mirebeau et médecin (ce qui n'est pas un handicap dans ce genre de canton rural)...Louis de Broissia était en plus généralement bien élu, et ce, dès le premier tour...
Il y aura de toute façon, comme à toute élection, certainement des surprises...