Les cantonales dans le Pas-de-Calais
Posté: Dim 29 Aoû 2010 13:27
Dans ce département, place forte de la gauche et notamment du PS, les deux principaux enjeux seront les suivants :
- savoir si l'érosion de la droite au profit de la gauche va se poursuivre ou non
- mesurer les rapports de force entre le PS et le PC
Le département compte actuellement 77 cantons. La majorité de gauche compte 63 sièges, la droite 12 sièges et le conseil général contient deux élus Modem (indépendants, votant tantôt avec la majorité, tantôt avec l'opposition - sachant que Bruno Duvergé, conseiller Modem de Croisilles, était soutenu par la droite aux dernières cantonales, et que l'ancien député Jean Urbaniak, maire de Noyelles-Godault, a toujours été un inclassable).
Sur ce renouvellement de 38 cantons, le PS peut s'appuyer sur 25 sortants, le PC et la droite UMP-DVD en comptent respectivement 6 chacun, sachant que Lucile Bigot (Modem), dernière sortante, siège avec l'UMP au conseil général.
A priori, on pourrait croire que la traversée du désert pour la droite est terminée, au égard à l'effectif du groupe ayant subsisté aux vagues roses de 1998, 2004 et 2008. Les cantonales de 2008 avaient été particulièrement rudes pour la droite, qui est marquée par une difficulté chronique à renouveler ses élus, qui souvent sont sortis sous l'effet d'un sentiment d'usure des électeurs, comme en témoigne le nombre de sexagénaires et septuagénaires dans les 12 élus UMP-DVD restants. Pour autant, certains de ces élus devraient logiquement ne pas se représenter aux cantonales de mars prochain, au risque d'essuyer une mise à la retraite forcée par les électeurs (qui avaient ainsi évincé Roger Pruvost ou Brigitte de Prémont aux dernières cantonales...). Sont concernés par cette situation : Bernard Carpentier sur Ardres (nettement battu aux municipales sur sa ville d'Ardres par une liste DVD), Lucile Bigot sur Etaples (qui a annoncé sa non candidature), Lionel Lancry sur Vimy (difficilement réélu aux municipales dans sa ville) ou Jean-Claude Darque sur Le Parcq. Une nouvelle reculade de la droite est loin d'être à exclure, étant donné ces successions difficiles, surtout si les sortants décident de repartir au combat. En réalité, sur ce renouvellement, seul le président du groupe d'opposition, Michel Petit (UMP) - seul "jeune" du groupe - peut partir tranquille sur Beaumetz.
Cela dit, la droite a réussi à reprendre en 2008 son ancien bastion de Saint-Pol-sur-Ternoise, ville qui a longtemps eu pour maire l'ancien ministre UDF Philippe Vasseur, dont le départ surprise en 2000 pour le secteur privé a laissé un grand vide à droite (et dont elle ne s'est jamais remise depuis...surtout dans les cantons ruraux). Le nouveau maire DVD pourrait bien continuer sur sa lancée et battre son challenger malheureux des municipales, Maurice Louf, conseiller général PS sortant depuis 2004. Le canton d'Audruicq aurait pu être repris car c'était un bastion aussi de la droite, mais la division de celle-ci en 2004 a mis en selle Olivier Majewick, un des benjamins de l'hémicycle, qui a pris en 2008 la mairie d'Oye-Plage...la perspective d'un basculement s'est donc éloignée. Des cantons ruraux passés de justesse à gauche en 1998 ou 2004 (Avesnes-le-Comte, Desvres voire Fauquembergues) pourraient symboliser d'assez faibles espoirs de reconquête pour la droite.
Les cantons de Calais restent à surveiller : à la fois car un des 4 cantons reste détenu par le PC Marcel Levaillant - et le PS pourrait le devancer - car les relations entre PC et PS y sont compliquées, et surtout parce que la ville est détenues par l'UMP Natacha Bouchard, celle-ci ayant dans sa majorité une forte proportion de gens de gauche et du centre - dont Philippe Blet, 1er adjoint, qui se revendique toujours socialiste et soutient le PS au niveau national et départemental. S'il on rajoute un Jacky Hénin, en perte de vitesse mais toujours influent, cela peut entrainer des scénarios complexes.
Reste à savoir si le PS parviendra à grignoter de nouveaux cantons sur le PS, notamment dans l'ancien bassin minier où le PC est en déclin structurel : le canton de Houdain sera ardemment disputé. Il était un fief de la famille Wacheux (PS) depuis 1992 mais le PC Daniel Dewalle l'a emporté il y a quelques mois lors d'une partielle consécutive au départ d'Alain Wacheux à la région. Lucien Andries (PC) pourrait être accroché par le PS sur Lillers et le canton de Virty-en-Artois reste à surveiller.
Avec en ligne de mire les sénatoriales....
- savoir si l'érosion de la droite au profit de la gauche va se poursuivre ou non
- mesurer les rapports de force entre le PS et le PC
Le département compte actuellement 77 cantons. La majorité de gauche compte 63 sièges, la droite 12 sièges et le conseil général contient deux élus Modem (indépendants, votant tantôt avec la majorité, tantôt avec l'opposition - sachant que Bruno Duvergé, conseiller Modem de Croisilles, était soutenu par la droite aux dernières cantonales, et que l'ancien député Jean Urbaniak, maire de Noyelles-Godault, a toujours été un inclassable).
Sur ce renouvellement de 38 cantons, le PS peut s'appuyer sur 25 sortants, le PC et la droite UMP-DVD en comptent respectivement 6 chacun, sachant que Lucile Bigot (Modem), dernière sortante, siège avec l'UMP au conseil général.
A priori, on pourrait croire que la traversée du désert pour la droite est terminée, au égard à l'effectif du groupe ayant subsisté aux vagues roses de 1998, 2004 et 2008. Les cantonales de 2008 avaient été particulièrement rudes pour la droite, qui est marquée par une difficulté chronique à renouveler ses élus, qui souvent sont sortis sous l'effet d'un sentiment d'usure des électeurs, comme en témoigne le nombre de sexagénaires et septuagénaires dans les 12 élus UMP-DVD restants. Pour autant, certains de ces élus devraient logiquement ne pas se représenter aux cantonales de mars prochain, au risque d'essuyer une mise à la retraite forcée par les électeurs (qui avaient ainsi évincé Roger Pruvost ou Brigitte de Prémont aux dernières cantonales...). Sont concernés par cette situation : Bernard Carpentier sur Ardres (nettement battu aux municipales sur sa ville d'Ardres par une liste DVD), Lucile Bigot sur Etaples (qui a annoncé sa non candidature), Lionel Lancry sur Vimy (difficilement réélu aux municipales dans sa ville) ou Jean-Claude Darque sur Le Parcq. Une nouvelle reculade de la droite est loin d'être à exclure, étant donné ces successions difficiles, surtout si les sortants décident de repartir au combat. En réalité, sur ce renouvellement, seul le président du groupe d'opposition, Michel Petit (UMP) - seul "jeune" du groupe - peut partir tranquille sur Beaumetz.
Cela dit, la droite a réussi à reprendre en 2008 son ancien bastion de Saint-Pol-sur-Ternoise, ville qui a longtemps eu pour maire l'ancien ministre UDF Philippe Vasseur, dont le départ surprise en 2000 pour le secteur privé a laissé un grand vide à droite (et dont elle ne s'est jamais remise depuis...surtout dans les cantons ruraux). Le nouveau maire DVD pourrait bien continuer sur sa lancée et battre son challenger malheureux des municipales, Maurice Louf, conseiller général PS sortant depuis 2004. Le canton d'Audruicq aurait pu être repris car c'était un bastion aussi de la droite, mais la division de celle-ci en 2004 a mis en selle Olivier Majewick, un des benjamins de l'hémicycle, qui a pris en 2008 la mairie d'Oye-Plage...la perspective d'un basculement s'est donc éloignée. Des cantons ruraux passés de justesse à gauche en 1998 ou 2004 (Avesnes-le-Comte, Desvres voire Fauquembergues) pourraient symboliser d'assez faibles espoirs de reconquête pour la droite.
Les cantons de Calais restent à surveiller : à la fois car un des 4 cantons reste détenu par le PC Marcel Levaillant - et le PS pourrait le devancer - car les relations entre PC et PS y sont compliquées, et surtout parce que la ville est détenues par l'UMP Natacha Bouchard, celle-ci ayant dans sa majorité une forte proportion de gens de gauche et du centre - dont Philippe Blet, 1er adjoint, qui se revendique toujours socialiste et soutient le PS au niveau national et départemental. S'il on rajoute un Jacky Hénin, en perte de vitesse mais toujours influent, cela peut entrainer des scénarios complexes.
Reste à savoir si le PS parviendra à grignoter de nouveaux cantons sur le PS, notamment dans l'ancien bassin minier où le PC est en déclin structurel : le canton de Houdain sera ardemment disputé. Il était un fief de la famille Wacheux (PS) depuis 1992 mais le PC Daniel Dewalle l'a emporté il y a quelques mois lors d'une partielle consécutive au départ d'Alain Wacheux à la région. Lucien Andries (PC) pourrait être accroché par le PS sur Lillers et le canton de Virty-en-Artois reste à surveiller.
Avec en ligne de mire les sénatoriales....