guillaume44 a écrit:Je ne comprends vraiment pas votre réaction épidermique à chacun de mes messages mais bon passons...
N'y voyez aucune raison personnelle ni même "épidermique". Sur le fond vos messages comportent souvent des informations erronées (Trump n'est jamais apparu dans un film porno...), parcellaires (le parti démocrate souhaitant supprimer l'ICE selon vous...) ou fausses (Trump à 45%...). Sur la forme, il vous arrive très souvent de mal citer les propos d'autres contributeurs du forum, les mélangeant avec vos propres propos, rendant la compréhension de certaines de vos interventions très compliquée. Je n'interviens que dans ce cadre là : soit pour rétablir des contre-vérités, soit pour essayer de clarifier la mise en page de vos posts.
guillaume44 a écrit:Pour une personne dont la passion est de suivre la politique, cela m'étonne que vous n'ayez jamais vu un ministre ou un président changer d'avis du jour au lendemain. Si Jeff Sessions souhaite se dé récuser demain, la semaine prochaine ou dans un an rien ne l'empêchera....
La manœuvre de destitution de Rosenstein par la chambre ne reposait pas sur rien. Elle reposait sur 2 piliers :
- Malgré des demandes insistantes d'informations sur l'avancée de l'enquête, Rosenstein refusait de donner l'ensemble des documents pour les besoins des parlementaires... Comme par hasard, les représentants démocrates préféraient rester dans le brouillard.
- Pire, Rosenstein a menacé en commission de la justice à la chambre de prononcer des accusations en justice à l'intention des parlementaires républicains.
https://www.youtube.com/watch?v=1VQw7wqL9NAC'est simplement Paul Ryan qui l'a mise sous le tapis...
Oui Sessions pourrait se dérécuser, mais il a inlassablement répété qu'il ne le ferait pas, malgré les pressions que Trump a exercées sur lui en ce sens. Déjà, il faut reconnaître à Sessions un très haut niveau de responsabilité et d'honnêteté dans l'exercice de sa fonction sur ce coup là : pris la main dans le sac en ayant menti sur ses contacts avec des officiels Russes lors de ses auditions devant le Congrès, il a décidé de se dérécuser du dossier Mueller, pour ne pas prêter le flanc aux critiques d'éventuelles pressions sur l'enquête de Mueller, ou de conflit d'intérêt. C'était la meilleure chose à faire.
Ce que Trump et ses soutiens ne voient pas, c'est qu'en agissant ainsi, Sessions a fait une fleur à Trump : il a rendu les critiques d'obstruction à la justice plus difficiles, et surtout, les enquêtes de Mueller pourront aller à leur terme sans être faussées par des pressions. Si Trump sort blanc comme neige de tout ça, le fait que Sessions se soit récusé du dossier apportera beaucoup de crédit à l’innocence du président. Si Sessions revenait là dessus, surtout si c'est pour virer Mueller, ce serait ce que le DOJ pourrait faire de pire pour Trump.
Quant à la tentative d'impeachment de Rosenstein, si c'était bien une vaste blague. Les commissions d'enquête parlementaires américaines sont à l'image de la politique US : partisanes, biaisées, et ont pour but premier de divertir la base. Déjà, à la manœuvre dans cet "impeachment", deux membres célèbres du freedom caucus : Meadows et Jordan. Rosenstein a fourni tous les documents en lien avec le dossier demandé par la commission, et il a émis une fin de non recevoir sur les demandes supplémentaires arguant que les dossiers réclamés n'avaient aucun lien avec l'affaire étudiée, et il est venu devant le Congrès défendre son point de vue. Tout cela rappelle furieusement l'enquête sur l'emailgate : comme on ne trouve rien on demande de plus en plus de documents, à la fois pour noyer le poisson et pour essayer désespérément de trouver quelque chose. Pas de bol pour le freedom caucus, avec Rosenstein ils sont tombés sur un officiel qui ne joue pas à ce jeu là.
https://www.bbc.com/news/world-us-canada-44962120Cette tentative était de la poudre aux yeux. Outre l'aspect très léger des "crimes" reprochés à Rosenstein, il n'y avait aucune chance pour que tout cela aboutisse. Il aurait fallu que le caucus républicain accepte de faire passer ça au vote, puis qu'une majorité de la Chambre vote l'impeachment, puis que les 2/3 du Sénat condamne Rosenstein. Aucune de ces 3 conditions n'étant remplies, Ryan a préféré s'épargner une farce coûteuse (pour le contribuable américain et pour l'image déjà fort dégradée du Congrès).
http://thehill.com/policy/national-secu ... empt-afterMais Meadows et Jordan sont trop intelligents pour avoir été surpris : ils savaient dès le départ que tout cela était voué à l'échec. Le but est seulement de divertir la base. Et Trump saura leur en être reconnaissant.
guillaume44 a écrit:Je me demande si vous prenez le temps de lire mes messages. Je faisais référence à une séquence d'Août 2016 ou Trump en grande difficulté dans les sondages avaient réussi à en partie remonter la pente en allant voir les habitants de Louisiane. Ai-je dit qu'Obama avait passé 8 ans a joué au Golf ?
Quant à Bush vu son bilan et les méandres de la popularité dans laquelle il est tombé à partir de son second mandat, je pense qu'une bonne partie des américains auraient préféré qu'il continue à prendre ses vacances dans son ranch de Crawford plutôt qu'il travaille.
Quant au 45%, ils sortent d'il y a 15 jours peu après sa rencontre avec Poutine. Faut dire entre 43.5% et 45% waouhhhh il y a une différence énorme.... La critique aurait été plus judicieuse si vous m'auriez trouvé un sondage à 33%, 36%....
Pardon si je vous ai mal compris, mais je pensais que votre remarque sur les parties de golfe d'Obama étaient une critique d'un président préférant jouer au golfe plutôt que de travailler. Ce n'était pas le cas ?
En tout cas, c'est là une critique qui revenait très souvent dans la bouche de Trump (avant qu'il ne se lance en politique mais aussi sur les routes de campagne). Il a déclaré à de très nombreuses reprises que lui président ( :) ), il n'aurait aucun temps à consacrer au golfe. Là aussi, je ne fais que souligner l'hypocrisie et le double langage trumpien (puisque depuis son élection Trump consacre beaucoup de temps à golfer).
Je précise qu'en ce qui me concerne, ce que les présidents font de leurs loisirs m’indiffère au moins autant que de savoir avec qui ils couchent (ou ne couchent pas). Là aussi, c'est juste qu'à partir du moment où Trump a décidé d'utiliser cet argument (le golf contre Obama, les relations sexuelles contre Clinton), je trouve juste hallucinant qu'il considère que lui ne peut pas prêter le flanc aux mêmes critiques...
Quant à la popularité de Trump...en démocratie, un écart de 1.5% peut faire d'énormes différences vous savez. 51% c'est par exemple très différent de 49.5%...Désolé, mais oui, dire "la popularité de Trump tourne actuellement autour des 45%" c'est faux. Actuellement, sa popularité tourne autour des 41-43%. Si vous vouliez dire "il y a 15 jours un sondage parmi des dizaines donnait Trump à 45%", alors oui, ce serait plus juste. En ce cas, mon propos vous aura permis de clarifier votre pensée. On y gagne tous. Vous noterez que contrairement à vous, je ne sélectionne pas mes sondages, et je m'attache à en regarder les moyennes. Quand il y a une quinzaine de jours Quinnipiac sort une enquête donnant Trump à 38%, je ne fais pas un message pour dire "la popularité de Trump tourne autour des 38%". On en revient au léger souci d'informations parcellaires ou erronées que j'évoquais plus haut...
guillaume44 a écrit:Je vous trouve assez sévère avec Trump. Ses 2 premières années de mandat ne se limitent pas à la réforme fiscale et à l'échec de l'Obamacare. Je ferais un bilan en Septembre mais je trouve qu'il tient plutôt ses promesses de campagne. De plus, ses résultats économiques sont excellents... Même si la reprise date d'Obama, je la met tout de même à son crédit car si les Etats-Unis seraient en dépréssion, beaucoup lui tomberaient dessus.
Encore une fois, vous extrapolez grandement mes propos. Ma remarque sur les 2 tentatives de réformes législatives lors de la première année de Trump n'était absolument pas une tentative de bilan de Trump. Personnellement je fais ce genre de bilan à la fin d'un mandat, rarement avant, et surtout, le bilan d'un président ne se limite jamais à ses seuls legs législatifs.
C'était un simple constat : Trump a été le plus impopulaire lors des débats de ces deux textes législatifs, et sa courbe de popularité a eu tendance à remonter depuis que l'administration ne propose plus de textes majeurs. Je pense (mais je peux me tromper) qu'il y a un lien.
Quant à la situation économique US, oui elle est très bonne (macro-économiquement parlant en tout cas). Mais là aussi, je tiens juste à souligner mon incompréhension de l'argument en faveur de Trump. Ce dernier déniait à Obama toute implication dans la bonne santé économique de l'Amérique. C'était même pire que ça : Trump dépeignait une situation apocalyptique de la situation économique US pendant sa campagne. Qu est ce qui a changé depuis son élection dans ce domaine ? Le chômage est faible, la croissance est forte, et les inégalités crèvent le plafond. La situation est très semblable à celle d'avant. Le seul changement notable, c'est que le déficit et la dette ont encore explosé (ce qui est remarquable vu comment on partait déjà de très haut), et que les prix ont tendance à augmenter (légère inflation due à l'afflux de capitaux, et premiers effets de la guerre commerciale). A l'heure actuelle, la bonne santé de l'économie US tend plutôt à présenter les premiers signes d'un risque de surchauffe et d'emballement (et donc de crash) que d'une croissance pérenne aux bénéfices équitablement répartis. On semble plutôt être vers la fin d'un cycle qu'au début. Mais les voies de l'économie sont souvent impénétrables :).