Etats-Unis : élections au Congrès et des états en 2020
Posté: Jeu 4 Juil 2019 01:38
Pour ne pas polluer les sujets de l'élection présidentielle et de la vie politique US (qui sont déjà fort chargés), je crée ce sujet afin de recenser les informations concernant les élections pour le Congrès, ainsi que celles pour les postes de gouverneur.
Ces élections seront forcément impactées par le résultat présidentiel. Les démocrates espèrent conserver leur majorité à la Chambre (pas impossible, voire probable ?), et récupérer la majorité sénatoriale (nettement plus difficile ?).
Pour le Sénat, la carte de 2020 sera nettement moins difficile pour les démocrates que celle de 2018.
Un petit panorama (non exhaustif, car on a encore beaucoup d'incertitudes sur les candidatures) des courses sénatoriales...
*Les démocrates n'ont théoriquement qu'un seul siège en danger, voire déjà perdu, c'est celui de l'Alabama. Ce siège avait basculé à la surprise générale lors d'une partielle : Doug Jones, sur fond d'impopularité présidentielle, s'était imposé face à Roy Moore, un candidat très à droite, suspecté d'attouchements sur mineurs. Normalement ce siège devrait être une cause perdue pour les démocrates. Mais il y a une petite lueur d'espoir pour Jones : outre son statut de sortant, Moore a décidé de rempiler et vient de se lancer pour les primaires républicaines. Il avait déjà réussi l'exploit de battre lors des précédentes primaires le candidat adoubé officiellement par Trump. Reproduira t il la chose ? Pas sur, mais pas impossible, il semble toujours ardemment soutenu par la droite religieuse d'Alabama, malgré ses casseroles. Pour l'heure pas de poids lourds déclarés face à lui. Si il obtient de nouveau l'investiture républicaine, je mettrai le siège en toss-up. Dans tous les autres cas de figure, je pense que le siège est perdu pour les démocrates.
Sur le papier, deux autres sièges démocrates pourraient être à suivre : le Nouveau Mexique et le Michigan. Au Nouveau Mexique, le sortant démocrate Tom Udall, ne se représente pas, le siège est donc ouvert. Cependant il en faudra plus pour rendre le siège compétitif je pense : l'état est désormais bleu horizon, sans doute aussi solidement démocrate que certains états côtiers, les scrutins de 2016 et 2018 l'ont encore prouvé. Pour le Michigan, si le sortant démocrate, Gary Peters se représente et part avec l'avantage, il devra affronter un candidat potentiellement très dangereux, John James. Ce dernier (un afro-américain) était déjà candidat pour le GOP sur la sénatoriale de 2018. Il a échoué de relativement peu face à la (populaire) sortante démocrate Debbie Stabenow (à peine 6 points de retard). Il rempile pour essayer de faire chuter Peters cette fois, lequel est moins populaire que Stabenow. C'est à surveiller (il faudra voir si James est contesté en interne par une ou plusieurs autres candidatures), mais ici le résultat présidentiel devrait être déterminant : je ne vois pas l'état spliter son vote entre présidentielle et sénatoriale.
* Côté républicains, leur carte est plus dangereuse. Deux sièges sont clairement menacés : le Colorado et l'Arizona. Les deux états ne sont plus les bastions républicains qu'ils furent jadis, le Colorado devenant même de plus en plus bleu là où l'Arizona peut désormais être considéré comme un swing state. Au Colorado, le sortant Cory Gardner se représente. Plutôt à droite, on sent qu'il tente de se recentrer pour cette prochaine campagne afin de s'aligner sur le nouveau contexte politique de son état (où là aussi les élections de 2016 et 2018 ont confirmé l'ascension démocrate). Côté démocrates, on ne sait pas encore qui va se lancer (l'état regorge de profils connus et potentiellement dangereux, trop peut-être ?). A suivre en fonction des primaires démocrates assurément. Là aussi le résultat présidentiel jouera.
Pour l'Arizona, la "sortante" n'en est pas vraiment une : il s'agit de McSally, qui a perdu face à Synema en 2018, et qui ne doit son siège (l'ancien de John McCain) que par la grâce d'une nomination du gouverneur. McSally n'est pas assurée de récupérer la nomination républicaine d'ailleurs : beaucoup de républicains locaux voient en elle un cheval boiteux au positionnement flou (ils n'ont peut-être pas tort ?) et veulent lui contester l'investiture. Côté démocrate, un candidat potentiellement redoutable s'est déjà déclaré et fait figure de grandissime favori pour l'investiture : l'ex astronaute Mark Kelly. Si il est le candidat démocrate et McSally la candidate républicaine, j'aurais peut-être tendance à voir le démocrate légèrement favori ?
D'autres sièges républicains peuvent être dans le viseur démocrate, mais c'est nettement plus incertain, et dépendra grandement des primaires, des candidats et de la présidentielle : le Maine, l'Iowa, la Caroline du Nord, voire la Géorgie (je suis moins convaincu pour ce dernier siège).
Pour espérer faire basculer le Sénat, les démocrates doivent engranger un gain net de 3 (si ils remportent aussi la présidence, le VP cassant les égalités) ou 4 sièges. C'est faisable, mais loin d'être évident (cela parait en tout cas nettement moins infaisable qu'avec la carte de 2018). Encore une fois, les primaires, l'identité des candidats, et la présidentielle seront déterminants dans plusieurs états.
Ces élections seront forcément impactées par le résultat présidentiel. Les démocrates espèrent conserver leur majorité à la Chambre (pas impossible, voire probable ?), et récupérer la majorité sénatoriale (nettement plus difficile ?).
Pour le Sénat, la carte de 2020 sera nettement moins difficile pour les démocrates que celle de 2018.
Un petit panorama (non exhaustif, car on a encore beaucoup d'incertitudes sur les candidatures) des courses sénatoriales...
*Les démocrates n'ont théoriquement qu'un seul siège en danger, voire déjà perdu, c'est celui de l'Alabama. Ce siège avait basculé à la surprise générale lors d'une partielle : Doug Jones, sur fond d'impopularité présidentielle, s'était imposé face à Roy Moore, un candidat très à droite, suspecté d'attouchements sur mineurs. Normalement ce siège devrait être une cause perdue pour les démocrates. Mais il y a une petite lueur d'espoir pour Jones : outre son statut de sortant, Moore a décidé de rempiler et vient de se lancer pour les primaires républicaines. Il avait déjà réussi l'exploit de battre lors des précédentes primaires le candidat adoubé officiellement par Trump. Reproduira t il la chose ? Pas sur, mais pas impossible, il semble toujours ardemment soutenu par la droite religieuse d'Alabama, malgré ses casseroles. Pour l'heure pas de poids lourds déclarés face à lui. Si il obtient de nouveau l'investiture républicaine, je mettrai le siège en toss-up. Dans tous les autres cas de figure, je pense que le siège est perdu pour les démocrates.
Sur le papier, deux autres sièges démocrates pourraient être à suivre : le Nouveau Mexique et le Michigan. Au Nouveau Mexique, le sortant démocrate Tom Udall, ne se représente pas, le siège est donc ouvert. Cependant il en faudra plus pour rendre le siège compétitif je pense : l'état est désormais bleu horizon, sans doute aussi solidement démocrate que certains états côtiers, les scrutins de 2016 et 2018 l'ont encore prouvé. Pour le Michigan, si le sortant démocrate, Gary Peters se représente et part avec l'avantage, il devra affronter un candidat potentiellement très dangereux, John James. Ce dernier (un afro-américain) était déjà candidat pour le GOP sur la sénatoriale de 2018. Il a échoué de relativement peu face à la (populaire) sortante démocrate Debbie Stabenow (à peine 6 points de retard). Il rempile pour essayer de faire chuter Peters cette fois, lequel est moins populaire que Stabenow. C'est à surveiller (il faudra voir si James est contesté en interne par une ou plusieurs autres candidatures), mais ici le résultat présidentiel devrait être déterminant : je ne vois pas l'état spliter son vote entre présidentielle et sénatoriale.
* Côté républicains, leur carte est plus dangereuse. Deux sièges sont clairement menacés : le Colorado et l'Arizona. Les deux états ne sont plus les bastions républicains qu'ils furent jadis, le Colorado devenant même de plus en plus bleu là où l'Arizona peut désormais être considéré comme un swing state. Au Colorado, le sortant Cory Gardner se représente. Plutôt à droite, on sent qu'il tente de se recentrer pour cette prochaine campagne afin de s'aligner sur le nouveau contexte politique de son état (où là aussi les élections de 2016 et 2018 ont confirmé l'ascension démocrate). Côté démocrates, on ne sait pas encore qui va se lancer (l'état regorge de profils connus et potentiellement dangereux, trop peut-être ?). A suivre en fonction des primaires démocrates assurément. Là aussi le résultat présidentiel jouera.
Pour l'Arizona, la "sortante" n'en est pas vraiment une : il s'agit de McSally, qui a perdu face à Synema en 2018, et qui ne doit son siège (l'ancien de John McCain) que par la grâce d'une nomination du gouverneur. McSally n'est pas assurée de récupérer la nomination républicaine d'ailleurs : beaucoup de républicains locaux voient en elle un cheval boiteux au positionnement flou (ils n'ont peut-être pas tort ?) et veulent lui contester l'investiture. Côté démocrate, un candidat potentiellement redoutable s'est déjà déclaré et fait figure de grandissime favori pour l'investiture : l'ex astronaute Mark Kelly. Si il est le candidat démocrate et McSally la candidate républicaine, j'aurais peut-être tendance à voir le démocrate légèrement favori ?
D'autres sièges républicains peuvent être dans le viseur démocrate, mais c'est nettement plus incertain, et dépendra grandement des primaires, des candidats et de la présidentielle : le Maine, l'Iowa, la Caroline du Nord, voire la Géorgie (je suis moins convaincu pour ce dernier siège).
Pour espérer faire basculer le Sénat, les démocrates doivent engranger un gain net de 3 (si ils remportent aussi la présidence, le VP cassant les égalités) ou 4 sièges. C'est faisable, mais loin d'être évident (cela parait en tout cas nettement moins infaisable qu'avec la carte de 2018). Encore une fois, les primaires, l'identité des candidats, et la présidentielle seront déterminants dans plusieurs états.