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Second tour très serré :

Seules 72 000 voix séparaient lundi à 14 h 30 les deux candidats, alors que de nombreux votes en provenance des campagnes et des régions de la forêt amazonienne n’avaient pu être encore enregistrés.

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

Le problème de ce scrutin hyper serré et que restent:

- des votes très ruraux qui favorisent le candidat de gauche
- des votes des péruviens de l'étrangers qui favorisent la candidate fujimoriste

Et il est assez difficile de mesurer le nombre de bulletins à l'étranger pour avoir une idée précise de comment la situation va évoluer.

Pour l'instant:

Pérou (sol national):
Castillo (gauche): 8,454,814 50.235%
Fujimori (droite): 8,375,645 49.765%

(il reste 1 620 sur 83 048 urnes)

Etranger:
Castillo (gauche): 27,998 37.700%
Fujimori (droite): 46,268 62.300%

(il reste 2 592 sur 3 440 urnes)

Cela dit, la taille des urnes n'est pas forcément la même. En Inde, par exemple, il n'y en avait que quelques unes par urne, et Fujimora a obtenu 100% des voix il me semble. Ailleurs il peut en avoir plusieurs centaines.

Pour l'instant donc, le candidat de gauche a repris la tête. Cela va beaucoup dépendre de la participation aux Etats-Unis notamment.

Relique a écrit:Le problème de ce scrutin hyper serré et que restent:

- des votes très ruraux qui favorisent le candidat de gauche
- des votes des péruviens de l'étrangers qui favorisent la candidate fujimoriste

Et il est assez difficile de mesurer le nombre de bulletins à l'étranger pour avoir une idée précise de comment la situation va évoluer.

Pour l'instant:

Pérou (sol national):
Castillo (gauche): 8,454,814 50.235%
Fujimori (droite): 8,375,645 49.765%

(il reste 1 620 sur 83 048 urnes)

Etranger:
Castillo (gauche): 27,998 37.700%
Fujimori (droite): 46,268 62.300%

(il reste 2 592 sur 3 440 urnes)

Cela dit, la taille des urnes n'est pas forcément la même. En Inde, par exemple, il n'y en avait que quelques unes par urne, et Fujimora a obtenu 100% des voix il me semble. Ailleurs il peut en avoir plusieurs centaines.

Pour l'instant donc, le candidat de gauche a repris la tête. Cela va beaucoup dépendre de la participation aux Etats-Unis notamment.

Castillo a en effet des positions de gauche en matière économique et sociale, mais il est ultra-réactionnaire sur les sujets de société, il n'est pas évident à "étiqueter"...

Si Castillo gagne, ce sera avec une très faible avance. Sur 96 % des bulletins, il est crédité de 50.29%.

Si le résultat se confirme, Fujimori perdra la présidentielle à un cheveu pour la troisième fois : 48,55 % en 2011 mais surtout 49,88 % en 2016 !

Visiblement c'est bien Castillo le vainqueur.
le candidats
Comme de juste, chaque fois qu'en Amérique latine le candidat des Etas-Unis est battu, on hurle à la fraude, etc etc

Après le coup de la Bolivie, où les putschistes ont été balayé dès l'année suivante, pas certain que cette fois le "parrain" de la candidate se mouille autant, vu ses casseroles judiciaires et le contexte continental un peu différent : l'Argentine a changé de bord, le Chili tourne la page Pinochet, la gauche s'est installée au Mexique, en Colombie le régime renoue avec les méthodes d'escadrons de la mort des années 60/70, et on ne donne pas cher des chances de réélection de Bolsonaro au Brésil...

Le vent tourne...

Le choix a du quand même être difficile pour les Péruviens attachés à l'Etat de droit. Le nouveau président Castillo veut entre autres retirer le Pérou de la Convention américaine relative aux droits de l'homme, pour rétablir la peine de mort. Il a en réalité de nombreux points communs avec son adversaire, Keiko Fujimori, y compris sur les sujets sociétaux.

Espérons tout de même pour le peuple péruvien que la Constituante promise par Castillo dotera le pays d'une loi fondamentale solide et respectueuse de la démocratie et des libertés.

La convention relative aux droits de l'homme en question n'a jamais aboli la peine de mrt dans les pays signataires où elle existait.
Effectivement elle interdit de la rétablir là où elle n'existe plus.
Maintenant ce Pacte, qui parle de bien d'autres choses ne concerne que les deux tiers des Etats membres de l'OEA, et n'est notamment pas ratifié par les Etats-Unis (tu m'étonnes...) ni même par le Canada.

Mais je ne pense pas que cette partie du programme de Castillo (sortir du Pacte de San José) lui ait fait perdre plus de cinq voix dans un pays miné par la pauvreté...

Pedro Castillo est bien cnfirmé vainqueur de l"élection présidentielle...

https://fr.euronews.com/2021/06/17/pero ... -la-fraude

Pedro Castillo officiellement proclamé vainqueur de l'élection, son adversaire Fujimori reconnaît sa défaite :
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

Nous en avons peu parlé depuis son élection. Pas du tout même (moi le premier, connaissant mal ce pays).

Mais un an et demi après son élection, Pedro Castillo a tenté de réaliser un coup d'Etat, ce qui a mené à sa destitution et à son arrestation.

Faisant face à des enquêtes pour corruption, le président a voulu dissoudre le Congrès et décréter un « gouvernement d’exception ». S'il a dans le même temps dit que des élections seraient convoquées pour avoir un nouveau congrès et élaborer une nouvelle Constitution sous neuf mois maximum, ça restait un coup de force, d'autant qu'il décrétait un couvre-feu entre 22 heures et 4 heures du matin.

Fortement dénoncée, la tentative a vu un les forces armées et la police nationale du Pérou indiquer que cette décision était contraire à l’ordre constitutionnel établi. Dina Boluarte, vice-présidente élue sur un ticket avec Castillo, a twitté « Il s’agit d’un coup d’État qui aggrave la crise politique et institutionnelle que la société péruvienne devra surmonter en respectant la loi ».

Le Congrès a alors lancé une procédure de destitution, la 3ème depuis son élection, mais cette fois sans le soutien de son parti. Avec 101 voix,

jet d’une procédure de destitution pour la troisième fois depuis son élection en juin 2021. Le Congrès a ainsi voté à 101 voix pour (sur 130 parlementaires, donc très large majorité) en faveur de la destitution du président pour « incapacité morale ». Il a été ensuite arrêté et Dina Boluarte est devenue présidente.

Venue d'un parti d'extrême gauche (Peru Libre), dont elle a été exclue en janvier d'ailleurs, Mme Boluarte est la première femme a présider le Pérou. Il s'agit de la sixième personne sur le poste de présidence de la République depuis 2016.

https://www.mediapart.fr/journal/intern ... e-sa-place