Je suis assez d'accord avec vous. L'argument du PTB verviétoise est assez bancal et même plutôt bizarre. Je n'ai pas réussi à trouver si Samuel Nemes était francophone ou germanophone. Il habite à La Calamine, en Communauté germanophone, mais rien ne dit qu'il est langue maternelle allemande. J'ai plutôt lu qu'il était originaire de Verviers, une ville francophone. S'il habite en région de langue allemande, il doit tout de même avoir des bases en allemand. Après peut être ne maîtrise-t-il peut être pas assez bien l'allemand pour siéger au Parlement de la Communauté germanophone et à donc choisi de prêter serment en français à Namur, afin de pouvoir rejoindre le Parlement de la Communauté française. C'est une pure spéculation de ma part. Enfin même si cela était le cas, pourquoi est-ce que le nouveau député a pris plus d'une semaine pour choisir sa langue de serment au Parlement wallon? Je trouve cette histoire assez étrange. Aussi qu'est-ce qui aurait empêché son suppléant Laszlo Schonbrodt de siéger à la fois au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et au conseil communal de Verviers?
En fait pour moi, cette histoire est bizarre à un triple titre. D'une part, la justification est vraiment légère. D'autre part, il y avait beaucoup d'autres justifications qui pouvaient entrer en compte. Cela allait du "Je suis francophone d'origine (Nemes n'a pas d'accent germanophone. Donc, cela me parait assez crédible)." au très populiste "Le PTB est un parti du peuple. Nous ne profitons pas du système." en passant par "Je suis enseignant. Donc j'ai envie de m'investir dans les questions d'enseignement qui sont traitées par la communauté française.". Bref,il y avait l'embarras du choix. Enfin, cela n'a jamais dérangé le PTB que ses parlementaires ne fassent rien. Ce sont des presses boutons (centralisme démocratique oblige). Donc, Nemes au parlement de la communauté germanophone même sans parler allemand, c'est pas le genre de truc qui doit vraiment les gêner.
En Région de Bruxelles-Capitale, on se dirige vers une coalition PS-Ecolo-DéFI-Groen-Open VLD-SP.A. Rudi Vervoort (PS), le ministre-président sortant, est chargé de la formation du future gouvernement régional bruxellois. Laurette Onkelinx est, quant à elle, négociatrice pour les socialistes francophones. Le CDH et le CD&V quittent donc le gouvernement bruxellois, alors que les écologistes (Ecolo, Groen) y font leur rentrée. Le MR reste dans l'opposition, tout comme la N-VA et le Vlaams Belang. Comme lors de la précédente législature, les libéraux ne seront présents au gouvernement côté néerlandophone. Le CDH a décidé d'opter pour l'opposition, comme en Wallonie et au niveau fédéral. Le PTB a également choisi de ne pas rentrer au gouvernement régional, vu que côté néerlandophone son aile flamande, le PVDA (un député) n'a pas été convier à monter dans la majorité. Le négociateur du PTB, David Pestiaux avait d'ailleurs un point de vue assez cohérent. Etant un parti national et billingue, il aurait été bizarre que le PTB soit dans la majorité régionale, alors que son pendant flamand le PVDA (il s'agit d'un et même parti) siégerait dans l'opposition.
On va voir si cette histoire va tenir. L'OVLD est pas content du tout que le MR ne soit pas à la table des négociations. L'O.VLD est incontournable au vu des exclusives. DéFI ne l'est pas. En plus, le MR (qui est devenu incontournable en Wallonie) va probablement exiger d'être partout dans les entités fédérées ou nul part. Donc, l'association avec DéFI risque de lâcher. Pour ce qui est du PTB, la décision est logique. Il n'y a aucune majorité qui peut intégrer le PTB du coté néerlandophone. Bref, ils ont à nouveau crier au scandale qu'il était exclu des négociations parce que le PS est méchant alors que la décision coule de source.