Les ex-PRG menés par Guillaume Lacroix reprennent finalement leur autonomie en recréant le PRG, sans attendre le congrès du Mouvement radical social-libéral du 9 mars, annonce aujourd'hui Atlantico :
https://www.atlantico.fr/node/3565430.
En cause : la stratégie d'alliance du MRSL avec LREM aux européennes et une absence d'autonomie par rapport à LREM selon Guillaume Lacroix.
En fait, les divergences étaient aussi politiques : de la loi asile et immigration à la loi anti-casseurs en passant par l'augmentation des frais d'inscription universitaires pour les étudiants étrangers extra-communautaires, les comptes twitter des dirigeants ex-PRG ne cessent de critiquer les décisions gouvernementales.
Sur son compte Twitter, Sylvia Pinel, coprésidente du MRSL, n'affiche plus cette qualité et revendique désormais sa seule appartenance partisane au PRG. Même si Atlantico ne la cite pas dans son article, d'après mes informations Sylvia Pinel se retrouve dans la démarche de retour à l'autonomie du PRG - bref, quand Laurent Hénart, l'autre coprésident du MRSL issu du Parti radical valoisien dit que la majorité des ex-PRG sont au MRSL, je pense qu'il cherche à éteindre l'incendie désormais déclenché en faisant une affirmation de principe.
Sinon, l'influence de Jean-Michel Baylet parmi les ex-PRG reste importante et sa réaction sera à observer de près, tout comme celle de Jacques Mézard, ancien ministre d'Emmanuel Macron qui ne cache plus en privé ses divergences avec des dirigeants de LREM.
En attendant, un autre ex-PRG, Harold Huwart, devient co-secrétaire général du MRSL en remplacement de Guillaume Lacroix, qui occupait cette fonction au MRSL. Fils et petit-fils de notables radicaux (une caractéristique fréquente dans cette famille politique...), Harold Huwart appartient à la dynastie Huwart, fidèle parmi les fidèles de Jean-Michel Baylet. Peut-être une manière de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier - même si plus vraisemblablement il faut prendre en compte les ambitions déçues de Harold Huwart, ancien énarque, deux fois battu aux législatives, et surtout soutien revendiqué de LREM de longue date au PRG (je me souviens des réunions de direction du PRG où il disait que le programme d'Emmanuel Macron était celui du PRG, ce qui évidemment soulevait des protestations et plus encore des murmures dans l'assistance - car on est poli en public chez les radicaux, même si les batailles internes sont aussi féroces qu'ailleurs).