Grébert est effectivement assez connu de l'Internet politique pour son combat tôt mené à l'aide d'un site internet (en partie pour contrer les difficultés d'affichage et de presse), on peut dire qu'en la matière c'est un pionnier et aussi parce qu'il a été au PS (en équivalent putéolien de Cavaglione puis Knecht à Nice) et n'y a pas perdu toute sympathie en passant au Modem.
Sa position devenue assez rare d'élu Modem de gauche liée aux alliances variables des municipales 2008, un peu comme Grudler et certains de ses soutiens en Bourgogne-Franche-Comté, explique largement son choix.
Il affirme pressentir que Bayrou va soutenir Fillon et ne se voit pas soutenir le même candidat que l'élue des Hauts-de-Seine qu'il combat...
Le communiqué au soir de la victoire de Fillon critique ce dernier en affirmant que son programme pose de nombreuses questions (notamment par ses lacunes thématiques) et s'il appelle à "construire des réponses nouvelles" mais il parle aussi de "rassemblement" comme "condition" pour "réussir l'alternance" (autrement dit: Fillon, modémise/modernise ton programme et alors on te soutiendra?)
http://mouvementdemocrate.fr/article/n-a-524Par ailleurs, F. Bayrou indique qu'il n'a pas de souci avec la "personnalité" de Fillon (pas comme avec quelqu'un qu'il ne cite pas...) mais qu'il en a d'importants avec son programme et réfléchira par étapes jusqu'à peut-être lancer sa candidature en février (et d'autre part que Fillon l'a contacté)
http://mouvementdemocrate.fr/article/il ... inegalitesConcernant le Modem, cette hypothèse de soutien à la droite dès le premier tour ne semble donc pas encore confirmée à ce jour mais commence à faire perdre quelque dernier élément de gauche. Elle présagerait alors peut-être d'une sorte d'alliance aux législatives, à la manière de la liste régionale du bien droitier Wauquiez qui incluait le Modem, avec des modalités différentes liées au mode de scrutin. La survie financière du mouvement dépendra toutefois non seulement d'une poignée de circonscriptions réservées (notamment pour les quelques importants maires Modem...) et de l'obtention de quelques députés (surtout Bayrou en personne, à qui la défaite face à Nathalie Chabanne aura fait bien du tort) mais aussi de la présence à 1% dans au moins 50 circonscriptions.
Tactiquement, Fillon peut avoir besoin du Modem pour contrer Macron et son récent mouvement sur son terrain, tant à la présidentielle qu'aux législatives, c'est ce qui rend un accord possible. Certes l'UDI peut tenir ce rôle mais elle a l'inconvénient pour ce faire de n'être pas autant "centriste" contrairement au Modem qui a eu des incursions au-delà de la ligne jaune (même s'il n'en reste plus tout) et plaît davantage à l'électeur "vraiment au centre".
Le risque majeur pour le Modem dans tout cela est de se faire fortement vampiriser par Macron d'une part et ses alliés de droite de l'autre, probablement dans une moindre mesure...