vudeloin a écrit:Broliquier, c'est tout de même La Droite de Millon, un pur produit d'une certaine droite lyonnaise qui, pendant la guerre, a quelque peu résisté à son envie de résister...
Ce ralliement confirme donc que l'étiquette centriste accolée un peu trop hâtivement à la formation de Borloo par la plupart des journalistes ne décrit que partiellement sa réalité idéologique.
La formule de vudeloin, qu’il semble apprécié et qu'il utilise à chaque fois qu'il souhaite rappeler les racines du CNIP, visait probablement à souligner que le parti de Gilles Bourdouleix est membre fondateur de l'UDI élargissant son assise politique bien au-delà du centre-droit.
VincentLP92 a écrit:Pour mémoire, Millon était à l'UDF, via le Parti Républicain (de Longuet et Madelin).
On pourrait également évoquer Philippe de Villiers membre du PR et de l’UDF de 1985 à 1994 ou Yann Piat qui a rejoint l'UDF en quittant le FN en 1988. Vision large du centre-droit. On peut aussi rappeler que le Parti Républciain avait une filiation avec le CNIP via les Républicains Indépendants de Giscard. C'est d’ailleurs, à mon avis, un raccourci historique (que le principal intéressé a participé à construire) de considérer Giscard comme LE président centriste de la Vème République, fondateur DU grand parti centriste de la Vème, à savoir l'UDF.
VincentLP92 a écrit: Je fais le pari que la droite se comptera (entre UDI et UMP) aux prochaines municipales dans la majorité des cas, voulant également profiter de la probable impopularité du gouvernement en place. Ce sera peut-être une chance pour la gauche. ).
Denis Broliquier a déjà annoncé qu'il n'entendait pas participer aux primaires à droite pour les municipales 2014 à Lyon. Lesquelles primaires vont perdre une grosse part de leur signification.
Pour résumer, l'UDI rassemble la droite non UMP tout comme l'UDF rassemblait la droite non-gaulliste. Broliquier et ses troupes ne font que suivre l'attitude d'un JC Fromentin ou d'autres élus locaux Divers Droite devenus UDI qui s'étaient construits en s'autonomisant vis-à-vis de l’UMP.
Mais comme l'identité idéologique de l'UMP est aujourd'hui bien moins claire que celle du parti gaulliste des années 70 à 90, on risque d'assister à des allers-retours et des mouvements de vases communicants d'un parti à l'autre au fil des intérêts individuels liés aux investitures aux différentes séquences électorales et/ou du leadership de tel ou tel leader en prévision de 2017.
On va voir coexister 2 écuries présidentielles, sans présidentiable certain d'un côté ou de l'autre pour le moment ni réelle divergence idéologique. Peut-être que l'attitude face au FN marquera un clivage entre les deux partis, personnellement je suis loin d'en être sûr. On verra en 2014 et 2015 lors des élections locales, mais le clivage risque plutôt d’apparaître au sein des deux partis.