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Le Centre National des Indépendants et Paysans, qui connut son heure de gloire, existe encore. Quoique.

Annick du Roscoät, ancienne députée conseillère municipale, générale et régionale (et candidate malheureuse aux législatives) nantaise qui a présidé ce parti durant 10 ans, estime que la formation est "morte" (Ouest France 05/12/2011).
Elle refuse de "cautionner la politique personnelle, les alliances successives et les changements de pied" de son successeur Gilles Bourdouleix, l'incontournable député-maire de Cholet et unique parlementaire CNIP.

A noter que GB a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2012 dans OF du 22 novembre dernier.
https://secure.wikimedia.org/wikipedia/ ... ourdouleix
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-C ... filDMA.Htm

Ceci expliquerait-il cela ?

Selon son autobiographie et Wikipédia (qui reprend ses infos) elle était conseillère générale de Nantes mais jamais élue députée.
De plus, le CNIP ne mourra pas. Reliquat du passé (un peu comme l'est le PRG à gauche), il n'a pas vraiment de militants ni de socle idéologique. C'est du coup une structure vide ou vierge qui peut accueillir des notables locaux en délicatesse avec l'UMP mais désireux d'une étiquette nationale.
Parfois, des apparatckiks essaient de monnayer cette étiquette pour être élu, n'y arrivent pas et repartent déçus. Peut-être est-ce le cas de l'ancienne présidente.

Par le passé, le CNIP avait tenté de faire le pont entre la droite et le FN. La fin du MPF villériste lui dégage peut-être un petit espace dans la droite extrème ?

On se souviendra qu'aux élections régionales, le parti s'était allié avec Debout la République, de Nicolas Dupont Aignan. On retrouve donc ce côté plus protectionniste que l'UMP, ancré sur des valeurs conservatrice en terme de patrie et d'économie, mais relativement libéraux en terme sociaux-culturels. Pas le MPF donc, mais le côté souverainiste peut en attirer.

VincentLP92 a écrit:Selon son autobiographie et Wikipédia (qui reprend ses infos) elle était conseillère générale de Nantes mais jamais élue députée.

Effectivement je m'étais trompé, merci Vincent, je corrige dans mon message.

Le CNIP, si je ne me trompe, c'est bien ce parti né dans les années 50 et qui a servi de machine à laver les pétainistes repentis ou ayant purgé leur peine d'inéligibilité, non ?
Parce que bon, outre d'avoir un pont entre droite et extrême droite, ce parti a toujours eu ce "socle idéologique " là, non ?
Alors, il ne représente plus grand chose mais si Bourdouleix, élu de Cholet, à la suite de Maurice Ligot, autre CNIP, veut être candidat à la présidentielle, ma foi...

Pas trop aimable, le point de vue de Vudeloin. Il sait bien que le CNIP, né en 1949 ou à peu près, avec Roger Duchet et qques autres, a eu ses heures de gloire et qu'on peut être éloigné de ce parti de droite, atlantiste et libéral, sans le caricaturer non plus. Ce fut le parti de Pinay, Coty, Giscard à ses débuts, Le Pen aussi à un moment, mais aussi Gaudin, Laniel et Motte, d'anciens pétainistes parfois, certes, mais aussi d'authentiques résistants comme Jacquinot... Bref, il a compté avant de perdre de sa substance et de se droitiser toujours un peu plus, notamment lors du passage de Philippe Malaud à sa présidence (celui qui voyait en Sallebert un dangereux gauchiste...). Bon, tout cela pour dire qu'à l'origine le mot méchant et drôle sur la Machine à Récupérer les Pétainistes (inutile d'en indiquer la provenance idéologique !) visait plutôt comme on l'aura deviné le MRP...