Eco92 a écrit:Il y a aussi les européennes et leur seuil incroyablement bas en Allemagne (0,5 % ?), ce qui permet tout de même un certain financement par les élus. Mais c'est certain que le système de financement des partis français à d'énormes limites, notamment avec sa fixation sur une seule élection quand le temps politique est de plus en plus rapide.
Vous avez raison sur les deux points. En Allemagne, il faut aussi relever les élections communales (communes,
kreise), où il n'y a pas de seuil électoral. La composition des conseils y est encore plus diversifiée avec des élus de petits partis comme le DKP, Die Republikaner, Die Partei, FW...
J'aimerai vous donner le fond de ma pensée concernant les alliances électorales. Elles sont à mes yeux néfastes en donnant un poids démesuré à certains petits partis (PRG, UDI, MoDem...) qui disposent de nombreux élus, voire même de ministres, alors que leur poids électoral est faible. Il est anormal qu'ils aient plus de membres dans les assemblées et les exécutifs que des partis ayant plus d'électeurs, tels que le RN ou LFI. EELV avait ainsi eu en 2012 (grâce à leur alliance avec le PS), un nombre important de députés et deux ministres. Leur bon score aux législatives était en grande partie artificiel (boosté par l'absence de candidats socialistes dans de nombreuses circonscriptions), comparé au score médiocre d'Eva Joly à la présidentielle. C'est pareil pour le Nouveau Centre en 2007.
Le financement de la vie politique post-législatives a enfin, selon moi, des effets pervers. Il avantage grandement les partis ayant obtenu des sièges, y compris quand leur poids électoral est minime. Il empêche aussi les nouveaux partis, nés après ce scrutin (Génération.s, Les Patriotes, Place publique...) d'accèder au financement public.