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Gérard Collomb au Figaro : «Je maintiens ma proposition de démission»

source : le Journaliste Figaro Jean-Marc Leclerc Marcelo Wesfreid Mis à jour le 02/10/2018 à 16:26

LE FIGARO. - "Le président de la République a refusé votre démission hier. Cela signifie-t-il que vous restez ministre de l'Intérieur?"

Gérard COLLOMB. - "aujourd'hui, compte tenu des rumeurs et des pressions qu'il peut y avoir, je ne veux pas que le fait que je sois candidat quelque part demain puisse troubler la marche du ministère de l'Intérieur. Il faut une clarté vis-à-vis de nos concitoyens et une clarté vis-à-vis des Lyonnais, donc je maintiens ma proposition de démission. (...) J'ai pris énormément de joie à être à la tête de ce ministère".

IL y a bien rupture entre ce Ministre et le Président : la forme ne masque qu'à peine le fond (Ah ! le langage racinien !)
Les ultras qui avaient mis en cause mon analyse en sont pour leurs frais : on ne peut être plus royaliste que le roi, l'Histoire nous l'a enseigné à travers leurs échecs, au cours des temps....
Veni, vidi , vici ad Lugdunum : je lui souhaite le succès qu'il y mérite et qu'il puisse inaugurer au cours de son futur mandat l'une de ses œuvres : le nouveau quartier de la Part Dieu dont le chantier qu'il a initié est gigantesque.
Bertrand SALVAT

Comme souvent, vous allez B.Salvat vite en besogne : on a beau tordre le coup comme on veut aux phrases que vous citez, on y trouve nulle trace d'une "rupture "entre le président et son ministre .
GC met en avant les pressions et les rumeurs : je ne sais pas d'où elles viennent .
Dans tout celà, au delà d'une analyse que vous dites raciniene, éclairez-nous davantage, si vous avez des sources complémentaires

Vous pouviez vous dispenser de la première phrase et corriger vos 4 fautes d'orthographe....
je vous laisse à vos certitudes
BS

2 ministres d'état sur les 2 existant qui démissionnent c'est du jamais vu.
Que les relations entre le président et Gérard Collomb se sont dégradées depuis la mi-juillet, suite à l'affaire Benalla est un secret de Polichinelle.
Pour Emmanuel Macron, l'avenir est sombre car les réformes envisagées durant l'an II seront difficiles à mettre en place, du fait de son impopularité croissante et de l'absence de soutien politique, en dehors de l'Assemblée Nationale.

Disons que c'est tres novateur qu'un ministre " torde le bras" comme ça au président et annonce lui meme sa démisssion. Et que du coup celle ci est désormais inéluctable.

Qui pour le remplacer ?
Valls (pour rire) après son départ pour Barcelone.
Pour être sérieux, il y a déjà eu de la répartition des postes avec les chaises musicales suite à la démission de Hulot.
Poids lourd ou poids léger ? Bayrou ? Quid de l'équilibre gauche-droite du gouvernement, faire rentrer un ministre de droite sans autre compensation, cela ferait pencher encore plus à droite.

ligerien a écrit:Qui pour le remplacer ?
Valls (pour rire) après son départ pour Barcelone.
Pour être sérieux, il y a déjà eu de la répartition des postes avec les chaises musicales suite à la démission de Hulot.
Poids lourd ou poids léger ? Bayrou ? Quid de l'équilibre gauche-droite du gouvernement, faire rentrer un ministre de droite sans autre compensation, cela ferait pencher encore plus à droite.

C'est quand même un ministère important et régalien, surtout dans le contexte actuel, il vaut mieux un poids lourd qu'un "cheval léger".

Autant lors de son interview municipales je considérai que ça pouvait être en lien avec l'Elysée
1/ pour garder une grande ville LREM
2/ pour exfiltrer un ministre assez nul, détesté et déloyal lors de l'affaire Benalla

Là il semble bien que pour une raison mystérieuse Macron tenait à Collomb (bon pas si mystérieuse, après la séquence Hulot il ne voulait pas de remaniement d'ampleur) et ait voulu le garder contre son gré. Ses annonces multiples de démissions ont rendu la chose inéluctable et pas en mai. Je vois mal comment Macron pourrait à nouveau ne faire qu'un micro-remaniement dans quelques jours.

Depuis le premier gouvernement les trois ministres d'états qui incarnait chacun des axes très forts de Macron (Bayrou et le Modem, Collomb et les réseaux PS et tissu des villes, Hulot et la société civiles) ont tous quitté. Ils laissent une impression de capharnaüm et aussi que seul un pilier tiens, le quatrième qui a fait la victoire de Macron, soit les politiques venus de la droite "non-Wauquiezienne" incarné par le premier ministre. Bien sur il y a des Modem, société civile et ex-PS au gouvernement mais aucun de l'envergure de ceux qui sont partis.

Ha je tape ça et je vois que c'est désormais officiel, Collomb indique pouvoir rester deux jours pour assurer la transition, participer au conseil des ministres etc. Macron a fait savoir qu'il attendait des proposition de Philippe pour le remplacement, expliquant qu'il trouvait "regrettable que Gérard Collomb se soit mis dans la situation le conduisant à devoir démissionner".

Parmi les noms évoqués, Gérald Darmanin (actuel ministre) ou Frédéric Péchenard, ancien directeur des services actifs de la Police nationale et actuel VP de la région IDF.

https://www.rtl.fr/actu/politique/collomb-une-crise-gouvernementale-flagrante-carabinee-et-atypique-dit-duhamel-7794776480

Sinon le maire de Lyon annonce qu'il va démissionner pour laisser Collomb reprendre sa place.

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/10/02/25001-20181002ARTFIG00293-georges-kepenekian-va-ceder-sa-place-de-maire-de-lyon-a-gerard-collomb.php

Eco92 a écrit:Autant lors de son interview municipales je considérai que ça pouvait être en lien avec l'Elysée
1/ pour garder une grande ville LREM
2/ pour exfiltrer un ministre assez nul, détesté et déloyal lors de l'affaire Benalla

Là il semble bien que pour une raison mystérieuse Macron tenait à Collomb (bon pas si mystérieuse, après la séquence Hulot il ne voulait pas de remaniement d'ampleur) et ait voulu le garder contre son gré. Ses annonces multiples de démissions ont rendu la chose inéluctable et pas en mai. Je vois mal comment Macron pourrait à nouveau ne faire qu'un micro-remaniement dans quelques jours.

Depuis le premier gouvernement les trois ministres d'états qui incarnait chacun des axes très forts de Macron (Bayrou et le Modem, Collomb et les réseaux PS et tissu des villes, Hulot et la société civiles) ont tous quitté. Ils laissent une impression de capharnaüm et aussi que seul un pilier tiens, le quatrième qui a fait la victoire de Macron, soit les politiques venus de la droite "non-Wauquiezienne" incarné par le premier ministre. Bien sur il y a des Modem, société civile et ex-PS au gouvernement mais aucun de l'envergure de ceux qui sont partis.

Les raisons sont celles que tu évoques en plus du fait que Gérard Collomb est le 1er grand élu à avoir soutenu Emmanuel Macron en 2016 et que le président est assez "fidèle a ceux qui ont pris des risques pour lui" quand il n'était pas le favori de la présidentielle (c'est cela aussi qui explique un peu un certain soutien à Alexandre Benalla).