pmf a écrit:Au 10 novembre 2020, nous n'avons pas suffisamment d'éléments objectifs pour pouvoir imaginer de manière cartésienne ce que serait l'état sanitaire de notre Pays au premier trimestre de l'année 2021.
Il serait pertinent d'attendre de connaître l'état sanitaire du Pays en décembre 2020, par exemple au 10 décembre, pour pouvoir prendre position sur le report ou non des élections de mars 2021.
Pour ma part, je pense, mais cela est de manière intuitive, que les élections de mars 2021 seront reportées au mois de juin 2021.
Il est un point qui ne ressort pas des discussions et des réflexions, c'est que le mandat des Conseillers régionaux de six ans n'a débuté qu'en janvier 2016 et ne devrait s'achever que fin décembre 2021 ce qui justifierait d'élections régionales en décembre 2021 et dans cette logique de respect des durées normales de mandat d'un achèvement de celui des Conseillers Départementaux s'achèvant en mars 2020.
Je déduis de tout cela, et le propos m'est personnel, sera très peu partagé et suscitera certainement de la controverse, que le couplage des scrutins départementaux et régionaux ne devrait pas intervenir et je trouve ce couplage peu démocratique car un des scrutins et sa campagne électorale sont écrasés par l'autre campagne et scrutin et ce sont les élections Départementales qui seront relativement éclipsées et oubliées des organes de presse, notamment télévisés.
Je suis un Départementaliste viscéral et souhaiterais que les élections cantonales soient respectées en ayant à l'esprit que les Conseils Départementaux ont été plus influents que les Conseil régionaux dans la réparation des dégâts de la pandémie en cours de par leurs responsabilités sociales et j'allais oublier les Communes et leurs Centre Communaux d'Action Sociale.
La République française, c'est pour moi, un État national, des Départements et des Communes, soit une vision datant de plusieurs siècles établie sous l'influence du Jacobinisme, que j'assume, tempéré par la décentralisation finalement bienvenue et, il me semble, réussie des années 1980 avec la touche marquante d'un ex Président de Conseil Général d'un Département de taille modeste du Centre un peu Est de la France.
Ce "couplage" départementales-régionales tend en effet à occulter l'importance de l'échelon départemental - et à en préparer la disparition au profit des "grandes régions" fabriquées de bric et de broc prétendument sur le modèle fantasmé des Länder allemands ?
Ce "couplage" atteste aussi la tendance de la classe politique (toutes tendances confondues) à réduire les occasions pour l'électorat de s'exprimer. Les élections dérangent nos gouvernants, coupler deux scrutins leur permet de se présenter devant le jugement du pays (et souvent de passer une mauvaise journée) une seule fois au lieu de deux.
Quant au report à juin, il doit se fonder mécaniquement sur la volonté de reproduire ce qui s'est passé cette année. Sauf qu'après un premier tour des municipales tenu sans grande préparation sanitaire au moment de l'envol de l'épidémie, il y a eu le confinement, qui a permis au scrutin de juin de se dérouler dans de bonnes conditions. Pour 2021, renoncer dès à présent à voter en mars révèle-t-il que l'on s'attend à une 3ème vague au début du printemps, suivie d'un troisième confinement ? Ou simplement est-ce que l'on reporte pour montrer que l'on fait quelque chose ? Ou d'une certaine manière pour "expier" ce 1er tour des municipales dont il parait admis qu'il n'aurait pas dû se tenir ? (Je dis "il parait admis" alors que personnellement je demeure très sceptique sur ce point.)
Quelle explication que l'on puisse donner de ce report, j'avoue n'y pas voir beaucoup de rationalité ni de pertinence.
Quant à l'argument de la difficulté de faire campagne sur le terrain en période de pandémie, il tombe lorsque l'on voit aux USA gagner le candidat qui a justement renoncé à faire une campagne "physique" contre celui qui n'a cessé d'aller "sur le terrain".