Re: Européennes 2019: quelles circonscriptions?
Posté: Lun 13 Nov 2017 16:09
J'ai vu aussi qu'il est question de revenir à une seule circonscription.
Cela avantage moins les vainqueurs à score égal puisque le léger effet majoritaire de la proportionnelle à la plus forte moyenne est lié à l'obtention possible de plus d'un siège au-delà du quotient - mais plus le nombre de sièges est important, plus la proportion de ceux attribués au quotient est importante.
Cependant, cela peut amplifier des dynamiques nationales, notamment très à droite où des noms comme Le Pen ou de Villiers ont pu être de vraies locomotives pour l'ensemble de leur liste.
Pour LREM, Macron espère créer une dynamique et fédérer tout ou partie des pro-UE (jusqu'à Juppé même peut-être) et faire en sorte que la majorité présidentielle gagne des alliés et arrive en tête.
Le découpage en trop vastes régions était finalement moins "parlant" pour l'électeur que la France entière, hexagone qui lui est plus familier. Encore qu'avec les nouvelles grandes régions, on s'est peut-être davantage habitués à de grands ensembles auxquels on peut commencer à s'identifier (en tous cas, en Occitanie ça passe bien ai-je l'impression).
D'autre part, le trop faible nombre d'élus par eurorégion faisait que certaines listes ayant dépassé le seuil de 5% théoriquement nécessaire pour avoir des élus n'en avaient pourtant pas: des électeurs étaient donc privés d'élus bien qu'ayant atteint l'objectif de score, ce qui est discutable. Alors qu'en 2014, ce sont partout les 6 mêmes partis ou groupements (FdG, EELV, PS+PRG, UDI+Modem, UMP, FN) qui avaient dépassé le seuil: on n'aurait pas eu plus de délégations sur un scrutin national cette fois-là.
Répartir sur quelque 82 sièges (si on arrive bien à cela, 78+4 si j'ai bien suivi ci-dessus) permet d'être plus juste avec les listes dépassant de peu le seuil de 5%.
Concernant le RU, il me semble bien que justement, il n'y aura pas d'élections européennes. La présence du RU dans l'UE est censée, sauf accord contraire qui n'a pas (encore??) eu lieu, se finir deux ans après la notification officielle de la demande du Brexit, qui a déjà eu lieu.
Avant les premières élections européennes en 1979, les eurodéputés étaient désignés par les Parlements nationaux: la désignation post-adoption de Lisbonne en fut une réminiscence. Cependant, avoir des instances de décision désignées indirectement et sans débat spécifique sur leur échelon (comme les conseils régionaux d'ailleurs, au départ non élus et formés de parlementaires et de délégués des conseils généraux) n'était pas satisfaisant et l'ensemble des pays de l'UE a préféré passer, pour l'essentiel des sièges, au scrutin direct et d'ailleurs proportionnel, y compris dans des pays comme la France ou le RU qui n'en avaient pas l'habitude pour leurs propres élections nationales.
Dans le cas des députés nationaux comme européens, chacun est censé être un des représentants de l'ensemble de la Nation, l'élection par circonscriptions n'étant qu'un mode de scrutin. L'indivisibilité signifie simplement que la loi est censée être identique partout (à l'opposé des autonomies ou du fédéralisme prévoyant des lois différentes sur des sous-parties d'Etat), ce qui connaît d'ailleurs des exceptions. Il pourrait être logique que les députés nationaux comme européens soient élus sur une liste nationale unique pour élaborer l' "unique" loi (les règlements et directives ont directement ou indirectement, respectivement, force de loi). Cependant, la liste nationale unique n'est qu'un mode de scrutin possible parmi d'autres.
Pour l'outremer et même nos régions, on pourrait procéder comme pour nos régionales avec des sections dans les listes nationales, le nombre national de sièges étant bien déterminé par le résultat total national mais avec une répartition interne assurant un nombre minimal d'élus, toutes listes confondues, à chaque territoire, notamment en assurant un siège à chacun des trois "tiers" de l'outremer. Des variantes sont possibles allant d'un nombre minimal à un nombre exact. En fait, c'est moins complexe qu'aux régionales parce qu'il n'y a pas à répartir de sièges issus de la prime majoritaire.
Cela avantage moins les vainqueurs à score égal puisque le léger effet majoritaire de la proportionnelle à la plus forte moyenne est lié à l'obtention possible de plus d'un siège au-delà du quotient - mais plus le nombre de sièges est important, plus la proportion de ceux attribués au quotient est importante.
Cependant, cela peut amplifier des dynamiques nationales, notamment très à droite où des noms comme Le Pen ou de Villiers ont pu être de vraies locomotives pour l'ensemble de leur liste.
Pour LREM, Macron espère créer une dynamique et fédérer tout ou partie des pro-UE (jusqu'à Juppé même peut-être) et faire en sorte que la majorité présidentielle gagne des alliés et arrive en tête.
Le découpage en trop vastes régions était finalement moins "parlant" pour l'électeur que la France entière, hexagone qui lui est plus familier. Encore qu'avec les nouvelles grandes régions, on s'est peut-être davantage habitués à de grands ensembles auxquels on peut commencer à s'identifier (en tous cas, en Occitanie ça passe bien ai-je l'impression).
D'autre part, le trop faible nombre d'élus par eurorégion faisait que certaines listes ayant dépassé le seuil de 5% théoriquement nécessaire pour avoir des élus n'en avaient pourtant pas: des électeurs étaient donc privés d'élus bien qu'ayant atteint l'objectif de score, ce qui est discutable. Alors qu'en 2014, ce sont partout les 6 mêmes partis ou groupements (FdG, EELV, PS+PRG, UDI+Modem, UMP, FN) qui avaient dépassé le seuil: on n'aurait pas eu plus de délégations sur un scrutin national cette fois-là.
Répartir sur quelque 82 sièges (si on arrive bien à cela, 78+4 si j'ai bien suivi ci-dessus) permet d'être plus juste avec les listes dépassant de peu le seuil de 5%.
Concernant le RU, il me semble bien que justement, il n'y aura pas d'élections européennes. La présence du RU dans l'UE est censée, sauf accord contraire qui n'a pas (encore??) eu lieu, se finir deux ans après la notification officielle de la demande du Brexit, qui a déjà eu lieu.
Avant les premières élections européennes en 1979, les eurodéputés étaient désignés par les Parlements nationaux: la désignation post-adoption de Lisbonne en fut une réminiscence. Cependant, avoir des instances de décision désignées indirectement et sans débat spécifique sur leur échelon (comme les conseils régionaux d'ailleurs, au départ non élus et formés de parlementaires et de délégués des conseils généraux) n'était pas satisfaisant et l'ensemble des pays de l'UE a préféré passer, pour l'essentiel des sièges, au scrutin direct et d'ailleurs proportionnel, y compris dans des pays comme la France ou le RU qui n'en avaient pas l'habitude pour leurs propres élections nationales.
Dans le cas des députés nationaux comme européens, chacun est censé être un des représentants de l'ensemble de la Nation, l'élection par circonscriptions n'étant qu'un mode de scrutin. L'indivisibilité signifie simplement que la loi est censée être identique partout (à l'opposé des autonomies ou du fédéralisme prévoyant des lois différentes sur des sous-parties d'Etat), ce qui connaît d'ailleurs des exceptions. Il pourrait être logique que les députés nationaux comme européens soient élus sur une liste nationale unique pour élaborer l' "unique" loi (les règlements et directives ont directement ou indirectement, respectivement, force de loi). Cependant, la liste nationale unique n'est qu'un mode de scrutin possible parmi d'autres.
Pour l'outremer et même nos régions, on pourrait procéder comme pour nos régionales avec des sections dans les listes nationales, le nombre national de sièges étant bien déterminé par le résultat total national mais avec une répartition interne assurant un nombre minimal d'élus, toutes listes confondues, à chaque territoire, notamment en assurant un siège à chacun des trois "tiers" de l'outremer. Des variantes sont possibles allant d'un nombre minimal à un nombre exact. En fait, c'est moins complexe qu'aux régionales parce qu'il n'y a pas à répartir de sièges issus de la prime majoritaire.