Re: Réforme Constitutionnelle (Présidence Macron)
Posté: Mar 10 Sep 2019 07:50
Il est vrai que ce "pré-débat" sur la réforme constitutionnelle recèle un furieux paradoxe sous forme, si l'on peut dire, d'un gros "cadavre caché dans le placard": depuis le début des années 2000, je n'ai entendu ni lu aucun commentateur politique louer, voire seulement défendre, les effets de l'inversion du calendrier électoral faisant des législatives une annexe de la présidentielle. Or personne non plus ne semble envisager de profiter de ce projet de réforme ou du débat qu'il doit susciter pour proposer de remettre en cause cette inversion. Par exemple en plaçant les deux élections le même jour; ou en modifiant la durée des mandants présidentiel et législatif (ce qui, personnellement, aurait ma préférence, avec un septennat non renouvelable pour le président, et un mandat de 4 ans pour les députés).
Cela étant, la création de grandes circonscriptions aura en effet pour résultat de noyer les partis minoritaires qui détiennent un petit noyau de voix bien localisées dans un département (je n'aime pas le mot "fief", mais c'est bien ce dont je veux parler), mais demeurent très minoritaires sur l'ensemble dudit département (pour parler d'un Parti que je connais bien, et dont il a été dit ici à juste titre qu'il va encore beaucoup souffrir de cette homogénéisation électorale, le cas d'André Chassaigne en Puy de Dôme, et de la plupart des autres députés du PCF).
Les deux réformes, inversion + homogénéisation, iront donc dans le même sens, la seconde aggravant lourdement les effets, pervers à mes yeux, de la première. En ce sens, évoquer les risques de la seconde ne relève pas du faux problème; mais cela devrait en effet conduire à réfléchir au moyen de limiter les effets de la première.
J'ajoute que je préfèrerais le maintien de circonscriptions relativement petites et nombreuses à l'"instillation" d'une petite dose de proportionnelle, qui, le petit nombre de députés concernés et la très probable "barre" de 5% aidant, ne favorisera guère le pluralisme - d'autant que l'existence de cette liste proportionnelle contribuera à diminuer encore le nombre de sièges majoritaires.
Autrement dit, je ne suis pas partisan d'assécher les "petites mares stagnantes"...
Cela étant, la création de grandes circonscriptions aura en effet pour résultat de noyer les partis minoritaires qui détiennent un petit noyau de voix bien localisées dans un département (je n'aime pas le mot "fief", mais c'est bien ce dont je veux parler), mais demeurent très minoritaires sur l'ensemble dudit département (pour parler d'un Parti que je connais bien, et dont il a été dit ici à juste titre qu'il va encore beaucoup souffrir de cette homogénéisation électorale, le cas d'André Chassaigne en Puy de Dôme, et de la plupart des autres députés du PCF).
Les deux réformes, inversion + homogénéisation, iront donc dans le même sens, la seconde aggravant lourdement les effets, pervers à mes yeux, de la première. En ce sens, évoquer les risques de la seconde ne relève pas du faux problème; mais cela devrait en effet conduire à réfléchir au moyen de limiter les effets de la première.
J'ajoute que je préfèrerais le maintien de circonscriptions relativement petites et nombreuses à l'"instillation" d'une petite dose de proportionnelle, qui, le petit nombre de députés concernés et la très probable "barre" de 5% aidant, ne favorisera guère le pluralisme - d'autant que l'existence de cette liste proportionnelle contribuera à diminuer encore le nombre de sièges majoritaires.
Autrement dit, je ne suis pas partisan d'assécher les "petites mares stagnantes"...