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Re: Création de la Collectivité de Corse

MessagePosté: Jeu 23 Fév 2017 23:17
de manudu83
Ne pas oublier que de 1811 à 1976, il y avait collectivité unique en Corse, ce ne serait qu'un retour aux sources.

Re: Création de la Collectivité de Corse

MessagePosté: Jeu 23 Fév 2017 23:27
de pmf
C'est exact et c'était un département et j'étais alors hostile à la partition en deux départements mais c'était une concession de campagne électorale et suivez mon regard vers les clans politiques du Nord et du Sud de l'Ile.

Re: Création de la Collectivité de Corse

MessagePosté: Ven 24 Fév 2017 01:12
de CARL
N'est-il pas temps de réaliser que la Corse et ses 320.000 habitants seront mieux gérés par une collectivité unique que par trois conseils aux pouvoirs partagés ? Alors, un référendum, oui, par principe, mais je ne doute pas qu'il donnerait une majorité à cette évolution. Il faut remettre en contexte le refus de 2003 (en plein mouvement social qui avait chauffé à blanc la fonction publique, très bien représentée en Corse, et alors que certains nationalistes avaient pratiqué la politique du pire en mêlant leurs voix à celles de jacobins).

Re: Création de la Collectivité de Corse

MessagePosté: Ven 24 Fév 2017 13:26
de ploumploum
Relique a écrit:Il me semble toujours aussi scandaleux qu'une décision rejetée par référendum puisse être adoptée sans repasser par un référendum.

Les élus n'ont vraiment pas pris de leçon de l'épisode 2005-2007 et de l'immense fossé entre le peuple et les élus qui s'est creusé à cette occasion...


pmf a écrit:Au cas d'espèce, il eut fallu une consultation populaire en bonne et due forme mais je pense qu'aucune des formations politiques influentes en Corse ne le souhaitait, peut être par peur que les électeurs corses ne répondent pas à la question posée comme ces responsables politiques le souhaitaient.


Sur la forme : oui, je suis d'accord sur la sollicitation d'un référendum. Après tout, après l'échec en Corse, d'autres référendums locaux avec plus ou moins de succès ont eu lieu en Outre-Mer pour départementaliser (Mayotte) ou créer une Collectivité unique (Guyane ou Martniquue)
Mais que voulez-vous, les Gvts ont peur des référendums parce que cela fait trop "populistes" pourtant il n'y a pas de quoi. Après tout France 2005-2007, Irlande (2008-2009) et Grèce (2015) ont montré que l'on pouvait joyeusement piétiné la Volonté Populaire...

Sur la réforme même, des élus LR et Giacobbi (ancien président du Conseil exécutif) voulaient un référendum
http://www.corsematin.com/article/derni ... 08018.html


Sur le fond : je suis assez partagé. D'un côté, je comprends que l'on puisse reconnaitre la spécificité de collectivités-îles mais de l'autre côté, on assiste à un mouvement (plus général) qui est en train de complexifier encore plus notre "mille-feuille territoriale" avec la création de collectivités territoriales à statut particulier (art 72 et 73 de la Constitution) au nom de revendications régionalistes ou "baronesques" (Lyon), ce que réprouve

Pour info (je vais tenter de faire un papier de dessus), Paris est désormais une collectivité à statut particulier, au sens de l’article 72 de la Constitution, dénnomée "Ville de Paris" (fusion commune et département)
Et on parle déjà de fusionner le conseil départemental du 13 avec le conseil de la Métropole Aix-Marseille (et là on peut se demander de l'utilité de créer des "monstres" tels que les métropoles...)

Re: Création de la Collectivité de Corse

MessagePosté: Ven 24 Fév 2017 14:50
de pmf
Je partage les extrêmes réserves de ploumploum et en jacobin et départementaliste voterais non à un référendum en Corse si j'y étais électeur.
J'étais aussi peu séduit par la création des Métropoles au motif d'une complexité accrue de notre organisation administrative et surtout en tant que défenseur militant des Départements déjà écornés par la création des régions.
Ceci dit, mon opinion à changé sur les Métropoles, au moins en l'état de leurs compétences, et c'est le vécu de la Métropole de Rouen Normandie qui a modifié ma position.
Le transfert au 1er janvier 2015 des voiries municipales à la Métropole est une réussite que les habitants saluent quasi unanimement.
Nous avons eu au 1er janvier 2016 un transfert des voiries départementales à la Métropole et ceci paraît une bonne mesure notamment en entretien courant et l'ai encore mesuré hier face au stade Diochon, stade dont l'entretien a été transféré depuis plusieurs années à la Métropole et dont l'entretien, notamment du terrain d'honneur, est satisfaisant et la venue de Guimgamp en Coupe de France le 1er mars montrera aux téléspectateurs de Eurosport que la Métropole de Rouen peut disposer rapidement d'une équipe professionnelle de football dont je suis un fervent partisan.
Je pourrais continuer avec les musées de compétence metropolitaine comme l'historial Jeanne d'arc, le panorama xxl, même si je suis moins enthousiaste face à cet équipement mais peut être est-ce une question de génération.
L'agglomération rouennaise connaît un renouveau très intéressant et la Métropole y contribue fortement et nous, associatifs, y sommes associés dans le cadre du Conseil de Développement et du Conseil des Délégations de Services Publics.
Il nous reste à remporter nos actions conjointes avec les élus en ce qui concerne le Contournement Est et la Ligne Nouvelle Paris-Normandie au sujet de laquelle j'ai présenté une contribution rejoignant sans avoir ete concertée à l'origine celle d'un député de l'agglomération.

Dossier corse

MessagePosté: Mar 6 Fév 2018 22:38
de SALVAT
Je dois dire que j'ai apprécié tous les termes du discours du Président MACRON, prononcé ce jour, à AJACCIO, à l'endroit-même où a été assassiné le Préfet ERIGNAC, il y a 20 ans. Tout a été dit et bien dit.
Bertrand SALVAT

Re: Dossier corse

MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 10:30
de pba
le discours de Bastia de E.Macron était celui attendu:

Comment un président de la république française aurait il pu adopter une autre position ? Qui, à part les nationalistes emportés par l'élan des résultats aux dernières élections locales, a sérieusement pu imaginer que le discours de Macron allait être différent ? Qui a cru un seul instant qu'il allait arriver sur l'ile et déclarer :
L'assassinat du préfet Erignac était une erreur de jeunesse et la république pardonne,
Les détenus corses sont des prisonniers politiques. Ils seront amnistiés ou rapprochés,
La langue corse est une langue officielle au même titre que le français,
Seuls les corses pourront accéder librement à la propriété sur l'ile. Les non corses devront remplir un ensemble de conditions préalables avant de devenir éligibles à ce droit,
La CTC bénéficiera de l'autonomie fiscale et aura le droit de lever des taxes locales, sans répercussion sur le niveau actuel de dotation de l'état au fonctionnement de l'ile,
L'état français prendra à sa charge le développement économique de la corse ainsi que l'ensemble des dépenses afférentes à sa volonté politique d'autonomie,etc..

Soyons sérieux, au nom de quoi la Corse bénéficierait elle, au sein de la république française, d'un statut administratif et financier qui ne serait pas offert simultanément aux autres régions française ?
Quant à la déclaration des leaders nationalistes selon laquelle : "Le Président aurait pu s'affirmer comme un homme capable d'enraciner la paix, de construire la réconciliation, de définir un cadre pour construire la réconciliation et de définir un cadre pour un dialogue apaisé. Il a choisi de ne pas le faire. Dont acte"..... C'est carrément l'hôpital qui se moque de la charité....

Re: Dossier corse

MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 11:22
de Relique
pba a écrit:le discours de Bastia de E.Macron était celui attendu:

Comment un président de la république française aurait il pu adopter une autre position ? Qui, à part les nationalistes emportés par l'élan des résultats aux dernières élections locales, a sérieusement pu imaginer que le discours de Macron allait être différent ? Qui a cru un seul instant qu'il allait arriver sur l'ile et déclarer :
L'assassinat du préfet Erignac était une erreur de jeunesse et la république pardonne,
Les détenus corses sont des prisonniers politiques. Ils seront amnistiés ou rapprochés,
La langue corse est une langue officielle au même titre que le français,
Seuls les corses pourront accéder librement à la propriété sur l'ile. Les non corses devront remplir un ensemble de conditions préalables avant de devenir éligibles à ce droit,
La CTC bénéficiera de l'autonomie fiscale et aura le droit de lever des taxes locales, sans répercussion sur le niveau actuel de dotation de l'état au fonctionnement de l'ile,
L'état français prendra à sa charge le développement économique de la corse ainsi que l'ensemble des dépenses afférentes à sa volonté politique d'autonomie,etc..

Soyons sérieux, au nom de quoi la Corse bénéficierait elle, au sein de la république française, d'un statut administratif et financier qui ne serait pas offert simultanément aux autres régions française ?
Quant à la déclaration des leaders nationalistes selon laquelle : "Le Président aurait pu s'affirmer comme un homme capable d'enraciner la paix, de construire la réconciliation, de définir un cadre pour construire la réconciliation et de définir un cadre pour un dialogue apaisé. Il a choisi de ne pas le faire. Dont acte"..... C'est carrément l'hôpital qui se moque de la charité....



Rappelons tout de même qu'en pourcentage d'inscrits, la liste natio-autonomiste fait un score plus faible que le Non au référendum de 2003. (La liste natio-auto au 2ème tour fait 28% des inscrits, tandis que le Non au référendum faisait 30% des inscrits - le oui était à 29%)

Re: Dossier corse

MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 17:45
de manudu83
Concernant l'amnistie, le général De Gaulle a fait voter par deux fois des lois d'amnisties (1966-1968) qui ont aboutie à la libération de personnes ayant participé à l'assassinat de membre des forces de l'ordre (dont plusieurs commissaires, et le maire d'Evian).

PS : dans le cadre du plus célèbre assassinat, celui du commissaire Gavoury, les trois executants ont été fusillé mais la chaine logistique et de commandement de l'OAS (dont Jean Jacques Susini) a été gracié en 1968.

Seuls les corses pourront accéder librement à la propriété sur l'ile. Les non corses devront remplir un ensemble de conditions préalables avant de devenir éligibles à ce droit,


Et juste pour rappel ce n'est absolument pas la demande des autonomistes :
Seuls les résidents pourront accéder librement à la propriété sur l'ile. Les non résidents devront remplir un ensemble de conditions préalables avant de devenir éligibles à ce droit,

Ce genre de disposition existant dans de nombreux pays (dont la Hongrie par exemple, même si les règles se sont assouplies).


concernant ma position :
Une amnistie ça s'accorde à la fin d'un processus, donc pour le moment non.
Il y a un réel problème immobilier sur l'ïle qui concerne effectivement les résidents (c'est à dire les habitants permanents) mais le statut de résident est une mauvaise solution. Par contre une solution défendue il y a quelques années d'une accession à la propriété par la location est à explorer.

Re: Dossier corse

MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 19:09
de pmf
La Constitution de la République francaise garantit le droit à la propriété à chaque citoyen.
Ceci signifie que toute entrave mise à une acquisition immobilière, en quelque lieu du territoire de notre République francaise par un Auvergnat, tel que notre Ami Bertrand, serait sanctionnée par les juges constitutionnels lors d'une saisine par 60 Parlementaires ou par le biais d'une Question Prioritaire de Constitutionnalité.
La France est un État de Droit et ses Lois et Règlements s'appliquent à tous uniformément à l'exception de nos compatriotes des Outre-Mer pour lesquels des dispositions particulières peuvent exister dans l'application des Lois et des Règlements et la réforme en cours de discussion au Parlement des règles de l'indivision Outre-Mer attestent de cela, réforme qui a obtenu un consensus sur tous les bancs de l'Assemblée après la remarquable présentarion du texte de la proposition de Loi du Rapporteur Serge Letchimy, Depute de la Martinique, membre du Groupe Nouvelle Gauche.

Quant aux Lois d'amnistie ayant un lien avec les événements d'Algérie, elles ne peuvent servir de comparaison avec la situation des condamnés originaires des Départements de Corse. Cette observation n'exclut pas qu'une amnistie intervienne dans un temps à venir pour des événements survenus en Corse mais les lois d'amnistie devront étre adoptées par le Parlement et ce après le dépôt d'un projet de loi d'amnistie car je vois mal une proposition de loi de cet ordre susceptible d'être votée.