de vudeloin » Jeu 17 Mar 2011 11:18
Le moins que l'on puisse dire est qu'André Duroméa était un élu d'une autre génération et d'une autre " trempe " qu'un grand nombre de ceux que l'on connaît aujourd'hui...
Ouvrier serrurier, résistant et déporté, il fut élu pour la première fois au conseil municipal du Havre en 1947 et siégea dans l'opposition jusqu'en 1959.
La mairie du Havre ayant élu le parlementaire communiste René Cance à sa tête, André Duroméa devint le premier adjoint de celui ci en 1965 avant de lui succéder à la tête de la municipalité en 1971 et ce, jusqu'en 1994, où il transmit le témoin à Daniel Colliard, son propre premier adjoint.
Pour ceux qui connaissent Le Havre, André Duroméa fut l'un de ceux qui développèrent une certaine forme de diffusion culturelle, fondée sur le quasi oxymore de la " culture élitaire de masse ", en créant par exemple des liens entre le monde de la création artistique et le monde du travail, notamment par la participation des comités d'entreprise aux activités du spectacle vivant...
La maison de la Culture du Havre, le célèbre " Volcan ", construit par Oscar Niemeyer, comme la création des CLEC, équipements de quartier destinés au développement des activités culturelles de proximité, participent de cette démarche.
Mais la ville, comme bien d'autres en France, n'a toutefois pas échappé aux questionnements que nous connaissons depuis bien des années dans nos quartiers urbains, d'autant que le Havre est une ville relativement ambivalente, avec des quartiers situés à l'Ouest de la ville plutôt bourgeois et une large part de quartiers très populaires sur la partie Est de la cité portuaire...
Le Havre, c'est René Coty d'un côté et Armand Salacrou de l'autre, par exemple...