de Fabien » Lun 26 Mar 2018 11:56
Rappelons que le scrutin par arrondissement, à Paris, pénalise plutôt la droite, dont les voix sont plus concentrées (la prime majoritaire existe, mais est calculée au niveau de chaque arrondissement
Ainsi, à la présidentielle de 2017, Fillon avait dépassé sa moyenne parisienne dans des arrondissement élisant au total 54 conseillers de Paris, en était proche dans des arrondissement en envoyant 10 à l'Hôtel de Ville, et faisait moins dans des arrondissements en envoyant 99.
Macron, pour sa part, faisait mieux dans des arrondissements en envoyant 47, proche de la moyenne dans des arrondissement totalisant 53 conseillers, et moins dans des arrondissements qui en comptent 63.
Pour Mélenchon, c'était respectivement 84, 10 et 69.
Enfin, pour Hamon, 94, 13 et 56.
Tout cela pour dire qu'une victoire de LR à Paris semble encore plus improbable à ce stade que ce que laisse à penser le score moyen prêté à chaque force...
Dans les trois gros arrondissement qui, en passant à gauche, avaient fait basculer la mairie de Paris en 2001 (12e, 13e et 14e) et permis la victoire d'Hidalgo en restant dans son escarcelle, Fillon était vraiment très en retard sur Macron: 14 points dans le 12e, 17 points dans le 13e, 15 points dans le 14e, à comparer aux 8 points en moyenne parisienne. Mélenchon était même devant Fillon dans le 13e (cas particulier ceci-dit, bien plus gauche pour les élections nationales que les autres arrondissements ayant basculé en 2001, de même que le 5e est très loin pour ces mêmes scrutins nationaux d'être un bastion de droite comme les autres arrondissement conservés par celle-ci au moment de la débâcle de 2008... même à Paris, l'ancrage local compte!), et le suivait de 300 voix dans le 12e!
Les "swing arrondissements" parisiens penchent à gauche, ou en tout cas au centre-gauche (percée macroniste)...